Crépy en Valois dans les combats de 1940
par Jean-Yves Bonnard
Vers l'évacuation
Crépy connait un premier bombardement peu après le 10 mai, l'aviation allemande ayant pris pour cible la voie de chemin de fer. Le 18 mai, un bombardement touche la ville, tuant des civils et des soldats français employés à la boulangerie militaire. La nuit suivante, l'exode des Crépynois commence. Un nouveau bombardement affecte la ville les 20 et 23 mai tuant des habitants ainsi que vingt-trois soldats dans un train. L'ordre officiel d'évacuation est donné par les autorités une première fois le 23 mai, puis, après une courte période de calme, une seconde fois le 8 juin.
Entretemps, la ville a subi un bombardement le 26 mai.
Les combats dans la ville
Avec la mise en place de la ligne Weygand, Crépy-en-Valois se trouve dans le périmètre de la 11e DI puis de la 87e Division d'Infanterie d'Afrique (DIA) le 7 juin. Le soir même, les Allemands parviennent à franchir l'Aisne à l'est de Soissons provoquant le repli progressif des forces françaises sur l'Ourcq le 9 juin. Ce jour-là, en fin d'après-midi, Crépy-en-Valois essuit un bombardement qui embrase les rues Jeanne d'Arc et Nationale. Le 10 juin, face à la poussée allemande, la 87eDIA tente de se replier par Crépy-en-Valois, sous la protection de la 3e Division Légère d'Afrique (DLA).
La ville étant déjà tombée aux mains ennemies, le 11 juin, le 1er bataillon du 17eTirailleurs Algériens, aidé du 141eRI, tente de bousculer les barricades allemandes.
Malgré les attaques de nuit menées par le 17eTirailleurs Algériens et le 141e Régiment d'Infanterie, le passage ne peut être forcé et il faut l'aide du 9e Zouaves pour permettre de se dégager.
Protégeant le repli, ce dernier parvient à tenir ses positions puis à se dégager en petits groupes dans la nuit du 12 au 13 juin.