1940-Saint-Leu-d'Esserent

Saint-Leu-d'Esserent
durant les combats de 1940
par Jean-Yves Bonnard

Le travail souterrain
Proche  d'une  voie  navigable  (l'Oise), d'une route, d'une voie ferrée et d'une gare de stockage, Saint-Leu-d'Esserent a également  à  craindre  du  rôle  stratégique  de ses  galeries  souterraines  d'extraction  de pierre.  Dès  octobre  1939,  par  crainte des bombardements allemands, l'usine métallurgique   de   Creil-Montataire Brissonneau & Lotz déplace une partie de sa production de fuselages de bombardiers LéO 45 dans la vaste carrière souterraine  du  Couvent,  à  Saint-Leu-d'Esserent.  Un  millier  d'ouvriers  travaille à partir de janvier 1940 dans ces galeries bétonnées, pourvues de ventilations,  de  chauffages  ainsi  que  de cantines et de dortoirs. Depuis  août  1939,  des  pièces  de  75mm servies  par  des  soldats  du  Régiment d'Artillerie de Défense Contre Avions protègent  la  ville  qui  connait  ses  premiers bombardements  par  les  Allemands  les  18 mai, 21 mai et 1er juin 1940.

Sous le feu allemand
La population se  lance  sur  les  routes  de  l'exode.  Le  8 juin, sous la pression ennemie, le régiment doit  quitter  ses  positions  dans  un  mouvement  général  de  repli  de  la  10e Armée  en rive  droite  de  l'Oise.  Certains  ponts  de l'Oise sont rompus, laissant les troupes à leur sort.
Les   câbles   du   pont   de   Saint-Leu-d'Esserent  sont  ainsi  sectionnés,  faisant tomber  le  tablier  dans  la  rivière.  Le  10 juin en soirée, les troupes françaises de la 7eDINA   sont   retranchées   derrière l'Oise, face à la ville. Saint-Leu-d'Esserent tombe aux mains allemandes. Le nouveau dispositif de défense se fige les 11 et 12juin  derrière  l'Oise  et  la  Nonette,  le  long de  la  ligne  Chauvineau,  puis  le  13  juin l'ordre de retraite est lancé

Montage d'avions français dans les carrières
Le pont sur l'Oise
Share by: