Le premier convoi de déportation (27 mars 1942)
Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee présidée par Reinhard Heyrich met sur pied la solution finale à la question juive. Deux mois plus tard, le 27 mars 1942, un convoi de déportation de 1112 juifs s’ébranle de la gare de Compiègne. C’est le premier d’une longue série parti de France à destination du camp d’extermination d’Auschwitz.
Constitué en gare du Bourget-Drancy avec 565 juifs, ce train de voitures de voyageurs de 3e classe est complété à Compiègne par 547 autres juifs détenus au camp de Royallieu, essentiellement des notables, arrêtés à leur domicile parisien le 12 décembre 1941 et conduit dans le camp dans la nuit du12 au 13.
Au départ du Bourget-Drancy (27 mars, 17h), puis de Compiègne (19h40), leur itinéraire suit Laon, Reims, Novéant sur-Moselle, Saarbruck, Francfort-sur-le-Main, Drese, Goerlitz, Nesse, Katowice et Auschwitz (30 mars, 5h30).
Tout le long, le train est escorté par Theodor Dannecker, chef du service antijuif de la Gestapo en France, supervisant le transport en personne.
A leur arrivée, les déportés reçoivent un numéro, de 27533 à 28644, tatoué à leur poignée. Confisqués de leurs biens, il sont envoyés aux travaux forcés.
Au bout de six semaines, 73% d'entre eux sont morts; 91% après trois mois. Seuls, 32 d’entre eux survivront à la déportation.
Sources
site https://www.yadvashem.org/fr/expositions/convoi-1-france-1942.html
ALTER Mathieu
ALTERMANN Salomon
Né le 5 janvier 1904 (on note aussi le 17 mai) à Kaluszyn (Pologne), ce brocanteur épouse Roszka (ou Ida) Zamerowska de qui il a deux fiks Albert (né le 2 décembre 1924 à Paris) et Marcel (né le 27 octobre 1934 à Paris). Ils habitent ddans le 11e arrondissement, 6 cité Lesage Bullourde. Arrêté, il est interné à Drancy puis déporté par le convoi n'°1 en date du 27 mars 1942 de Drancy/Compiègne à destination d'Auschwitz. Il y meurt le 2 avril suivant. Son épouse et ses deux fils sont déportés plus tard. Seul Albert survit.
Le commerce de Salomon Altermann est aryanisé en 1943 par le Commissariat général aux questions juives.
CHAIMOVITCH Bernard n°28286
Né le 21 avril 1913 à Paris (13e), il est le fils d'Adolphe Chaimovitch et de Céline Sapolsky, tous deux d'origine lituaniennes et naturalisés français. Fourreur de profession, il épouse le 9 juin 1938 à Paris Chana-Pere Kichneff, fille d'un brocanteur aux puces de Saint-Ouen. De leur union nait une fille, Céline, le 23 avril 1939.
Mobilisé en 1939, il sert au Régiment d'Infanterie de forteresse avec le grade d'adjudant. Fait prisonnier, envoyé en captivité en Allemagne, il parvient à s'évader et revient dans son domicile parisien. Membre du Parti communiste clandestin, il entre au Front National en juillet 1941 et participe à l'impression, au transport et à la distribution de tracts dans le 18e arrondissement.
Interné à Compiègne après avoir été raflé le 12 décembre 1941 par la police française, il est déporté le 27 mars 1942. Il décède le 19 avril 1942, vingt jours après son arrivée au camp. Il reçoit les mentions Mort pour la France et Mort en déportation.
Sources
https://www.yadvashem.org/fr/expositions/convoi-1-france-1942/chaimovitch.html
DARTY Nachman dit Natan
Né le 15 juillet 1920 à Plonsk (Pologne), fils aîné d'Henry Darty et de Golda, il obtient son certificat d'études primaires puis rejoint son père dans le commerce de textile. Diplômé de modélisme, il se spécialise dans la réalisation de patrons de costumes sur mesures pour les tailles hors normes. Il survit à la déportation. Sa mère décède en déportation à Mauthausen.
En 1957, il ouvre avec son père et des deux frères Marcel et Bernard un magasin d'électroménager à Paris, le premier d'une marque nationalement connue.
Il décède le 31 octobre 2010 à Neuilly-sur-Seine.
DLUTO Charles
DZIALOWSKI Philippe
FAJNZYLBERG Alter
GRANILIC Guédalia
GUTMAN Simon
Il survit à la déportation
LANG Henri
Né le 13 juin 1895 à Rambervillers (Vosges); il est le fils de Jacques Emile Lang et de Julie Veil, fabricants de chapeaux. Lycéen à Lakanal (Sceaux) puis à Louis-le-Grand (Paris), il est reçu à Polytechnique en 1913. Mobilisé durant la Grande Guerre, cet officier d'artilerie est blessé et obtient la Croix de guerre et deux citations. Ingénieur polytechnicien (10e de sa promotion), il intègre le corps des Ponts et chaussée et participe à la conception et à la construction de nooombreux ouvrages d'art.. Directeur de la région Sud-Est à la SNCF et enseignant à l'Ecole des Pont-et-Chaussées, il est destitué de ses fonctions par les lois de Vichy mais poursuit le projet d'électrification de la ligne Paris-Lyon. Arrêté le 12 décembre 1941 (rafle des notables), détenu à Compiègne (il donne une conférence dans le camp sur l'avenir de la science), il est déporté à Auschwitz. Il décède en mai 1942.
Il a épousé le 21 avril 1921 Jacqueline Micheline Hirsch, avocate à la cour d'appel, dont il a une fille Catherine.
MINK Emanuel
Un des premiers engagés volontaires dans les Brigades internationales lors de la guerre d'Espagne, ce résistant est déporté. Il survit à la déportation.
REZNIK Motel
RUBINSZTEIN Joseph
Il survit à la déportation
SMAER Jacques
Il survit à la déportation.
SMULLEWSKI David
STILINSKI Israël
Il est le demi-frère de l'historien Michel Stilinski.
SZYNDELMAN Mayer
TICHAUER Théodore
Né le 18 février 1891 à Berlin, avocat et notaire il épouse Erna Elert. Il fuit le régime nazi en juillet 1933 et trouve refuge en France. Le couple est naturalisé en 1937. Il meurt en déportation ainsi que son épouse, déportée ppar le convoie n°36.
Il est le père d'Eva Tichauer, née le 26 janvier 1918 à Berlin, déportée à Auschwitz avec sa mère. Elle survit à la déportation.