BOEN Jean
Résistant du Front National
Déporté n°21056
par Jean-Yves Bonnard
Né le 11 avril 1914 à Isbergues (Pas-de-Calais), Jean Boën exerce la profession de cheminot à Amiens (Somme). Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et est interné à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Mis en congé de captivité en mai 1942, il rejoint le Front National et devient l’un des responsables de la Résistance dans la Somme.
Arrêté le 8 mars 1943 par le SD, incarcéré dans la prison d’Amiens jusqu’au 10 septembre, il est transféré au camp de Compiègne Royallieu. Il est déporté Buchenwald par le convoi du 16 septembre 1943.
Il est transféré huit jours plus tard à Dora puis Ellrich en août 1944 avant de revenir à Dora jusqu’au 4 avril 1945. Evacué du camp, sa marche s’achève à Bergen Belsen le 10 avril 1945, il est libéré le 15 avril suivant et revient en France.
Il devient dirigeant départemental de la FNDIRP à sa création en 1945-1946 dans la Somme, président en 1947 jusqu’à sa mort. Il est vice-président de l’Amicale des cheminots déportés.
Membre des combattants de la liberté, puis du Mouvement de la paix, Jean Boën est élu au comité fédéral du MP en mai 1954.
A partir du « congrès départemental de la résurrection » de la FNDIRP, en mars 1956 (le dernier congrès remontait à 1951), Jean Boën cumule les fonctions de président et avec celles de secrétaire départemental, succédant à André Lalou.
Il décède subitement le 18 octobre 1970 à Paris (XIIe) alors qu’il participe aux travaux du Comité national de la FNDIRP.
Une rue d’Amiens où il résidait, dans le quartier Saint-Acheul, porte son nom.
Sources
Le Maitron - Association Buchenwald-Dora – Témoignage de Jean Boën dans les Dossiers de l’Ecran du 22 avril 1970.