1944-01-17

CONVOI DU 17 JANVIER 1944 AU DÉPART DE COMPIEGNE


ALLAIS Sylvain Zaïre

Résistant du réseau Prosper-Buckmaster et du groupe Darling

déporté n°39907

par Marc Pilot et Jean-Yves Bonnard


Né le 12 février 1903 à Fresneaux-Montchevreuil (Oise), résidant à La Houssoye (Oise) où il est marié et commerçant. Membre du réseau SOE, réseau Prosper Buckmaster, groupe Darling, il est arrêté le 29 juin 1943 pour parachutage d'armes puis interné à Fresnes du 29 juin au 3 novembre 1943. Il passe par Royallieu pour être déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald où il reçoit le matricule 39907. Il passe ensuite le 29 octobre 1944 à Dora-Mittelbau où il meurt le 7 avril 1945.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (décret du 2 septembre 1952) et reçoit la Croix de guerre et la médaille de la Résistance. Il reçoit la mention Mort en déportation (arrêté du 24 mars 1987).

Son nom figure sur le monument aux morts de La Houssoye.


BOYELDIEU Roland Lucien Armand

Résitant du réseau Prosper-Buckmaster et du groupe Darling

déporté n°39469

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 21 mars 1921 à Grandvillers (Oise), boucher, résidant à Labosse. Membre du réseau Prosper Buckmaster et du réseau Darling, arrêté le 29 juin 1943 avec Sylvain Allais, il est  interné à Fresnes puis à Royallieu avant d'être déporté le 17 janvier 1944 pour Buchenwald. Il est transféré au kommando de Sangerhausen dépendant du camp de Dora. Il décède de la tuberculose à Dora le 20 août 1944.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (décret du 2 septembre 1952) et reçoit la Croix de guerre avec palme, la médaille de la Résistance, les mentions Mort pour la France et Mort en déportation. 

Son nom figure sur le calvaire du cimetière et sur une plaque commémorative de l'église de Labosse. 


Sources:

SUTILL Francis, SOE contre Gestapo: la véritable histoire du major Sutill et du réseau français de résistance Prosper, Metvox Histoire.


GASS Charles

Résistant FTP du Détachement Kellerman

Déporté n°39937

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 décembre 1920 à Sèvres (Hauts-de-Seine), il est domicilié à Thourotte. Ouvrier verrier à l'usine de Chantereine, ce résistant du groupe Dumontois participe à plusieurs actions dont la constitution de dépôt d'armes dès 1940, le déraillement d'un train de permissionnaires allemande  dans la nuit du 23 au 24 février 1943 à Pimprez (28 morts), le jet de bombes sur la kommandantur et le mess des officiers de Thourotte. Arrêté le 6 juillet 1943 à la pension de famille de Suzanne Buissonnet à Compiègne, il est déporté par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Il décède à Dora le 1er mai 1945 à l'âge de 24 ans. Son nom figure sur le monument aux morts de Thourotte. Une rue de Thourotte porte son nom.


JOHANNES Paul alias Jansen

Résistant du réseau SSMF-TR

Déporté n°39691

par Jean-Yves Bonnard


Né le 14 juillet 1899 à Distroff (Moselle), commune annexéee alors à l'Empire allemand. fils de Jacques Johannès, propriétaire de l'usine de chaux de Distroff et d'Elisabeth Dumont, il sert dans l'armée allemande durant la Première Guerre mondiale. Attaché à la République française, il devient secrétaire-trésorier de l'Union Nationale des Combattants de la Moselle (UNC) dans les années 30. Marié en avril 1924 à Gabrielle Hourte, fille d'un banquier de Thionville, il est le père d'un fils, Jean-Jacques né en janvier 1925. Son épouse étant décédée le 6 janvier 1927, il se remarie avec Marie-Thérèse Bosment, de Hayange dont il aura deux enfants. Il exerce alors la profession de directeur de l'usine de Chaux, à la succession de son père. Il devient par la suite directeur de la cimenterie de Mondelange, commune où il s'installe.

A la déclaration de guerre, il est rappelé sous les drapeaux et sert au 5e Bureau de l'Etat-major de l'Armée avec le grade de capitaine.

Sa famille est évacuée dans les Vosges, dans la région de Neufchâteau. L'armistice signé, il est affecté à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)  tandis que sa famille rentre à Mondelange (juillet 1940).

Paul Johannès si'installe boulevard Joseph-Girod. Il entre en Résistance au sein du réseau Service de Sécurité Militaire Français - Travaux Ruraux (SSMF/TR), organe de contre-espionnage dirigé depuis Londres et Alger par le colonel Paul Paillole. Il devient chef du Poste 113 de Clermont-Ferrrand en 1942 et établit des liaisons entre le général Georges et l'Angleterre. Parmi ses hommes figure Jules Goigoux.

Tandis que son fils aîné le rejoint et entre dans les services spéciaux à ses côtés, son épouse restée domiciliée à Mondelange est évacuée en Pologne avec ses deux enfants. Rapatriée grâce à l'intervention de son frère et de sa soeur, elle revient en Moselle et entame une procédure pour rejoindre son mari. Expulsée de Moselle avec ses parents en avril 1943, elle s'installe en Auvergne chez son oncle et sa tante. Ces deux derniers, installés à Murols, participent aux émissions clandestines dans le réseau de Résistance du Poste 113.

Dénoncé, le réseau est démantelé en juin et juillet 1943. Paul Johannès, son fils Jean-Jacques, sa tante Eugénie Claudel et sa belle-soeur Madeleine Bosment sont arrêtés, emprisonnés et déportés.

Paul Johannès est arrêté le 5 juin 1943, d'abord interné au camp de Royallieu puis déporté au départ de Compiègne à destination de Buchenwald le 17 janvier 1944. Transféré  au KL Mittelbau le 29 octobre 1944, puis à Bergen Belsen, il est libéré le 13 avril 1945.

Son fils décède en déportation.

Le 11 novembre 2019, la place de l'Eglise de  Distroff est renommée Place Paul et Jean-Jacques Johannès.


Sources

site https://marques-ordinaires.fr/histoires-familiales/hommage-a-paul-et-jean-jacques-johannes/

La voix du Combattant, n°797, numéro du 10/11/1934 de l'Union nationale des combattants (Paris). Lire en ligne (Gallica) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62688774
Actes d’Etat-Civil de Paul JOHANNES (communes de Distroff, Thionville, Hayange) : Archives Départementales de la Moselle
AD63 – Clermont-Ferrand, Murol. 1943, juin : arrestations et déportations. 1945 908 W 161
Fondation pour la mémoire de la déportation/Livre Mémorial – Lire en ligne : http://www.bddm.org/liv/index_liv.php
AD57 – 1001W193/2 Dossier de combattant de Paul JOHANNES  



LEOURIER Raymond Albin Alexis

Résistant du Front National

Déporté n°39714

par Jean-Yves Bonnard, notice mise à jour le 1er juin 2024.


Né le 5 août 1907 à Méru, fils de Victoria Cappe, ce membre du Front National est arrêté le 23 février 1943 et condamné à un an de prison et 1200 Frs d'amende avec sa mère pour reconstitution du parti communiste.

Il est déporté le 17 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald, où il décède le 4 mars 1944.

Une rue de Méru porte son nom.


Sources

Le Progrès de la Somme, n°22934, 2 avril 1943.


REDELSPERGER Adolphe

Résistant du réseau Darling

Déporté n°40501

par Marc Pilot


Né le 12 juin 1879 à Sainte-Marie-aux-Mines (68)., ancien combattant, père de quatre enfants, il est ouvrier boulanger à Trie-Château (Oise). Il est inquiété en 1941 pour propagande en faveur du général de Gaulle  dont il a exposé chez lui, une image surmontée d'un petit drapeau tricolore. Membre du réseau Darling, il est arrêté le 26 juin 1943 et déporté le 19 janvier 1944 à Buchenwald, matricule 40501, Block 56. Il meurt le 22 décembre 1944 d'une septicémie causée par une gangrène. Il a cependant été opéré (peut-être était-il considéré comme un Volkdeutsche) par un médecin SS qui rédige un compte rendu très détaillé. Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme, Médaille de la Résistance.  Son nom figure sur le monument aux morts de Trie-Château.


Sources :

Arolsen, memoresit.org


ROTH Joannès alias Leblanc

Résistant du réseau F2

Déporté n°40292

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 juin 1887 à Lyon, représentant en métallurgie, il épouse Laure native de Fergersheim (Bas-Rhin) en 1889. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, titulaire de la Croix de guerre et de la médaille d'Orient, il est père de quatre enfants, Marcelle (née en 1921), André et Paul (jumeaux nés en 1924) et Françoise (1927).

Début des années 1930, il quitte Lyon pour Paris (7 rue Chaptal, 9e).

En vacances à Villers-sur-Mer en 1939 où elle reste durant la drôle de guerre, la famille Roth prend les routes de l'exode pour Tours. De retour à Paris, la famille est frappée par les lois antisémites. Elle quitte Paris pour Lyon en 1942.

Entré dans la Résistance dans le réseau F2, Joannès Roth est arrêté à Lyon en  juin 1943. Torturé, incarcéré dans la prison de Montluc, Il transféré au camp de Royallieu-Compiègne. Il est déporté par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Il est transféré à Dora le 5 mai 1945 à Ladisdorf.


Sources:

FMD - DOSSIN Chantal, Paul Roth, rescapé ddes camps d'auschwitz et de Buchewald, en ligne sur www.cerclesshoah.org

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