1944-03-22

DÉPORTÉS DU CONVOI DU 22 MARS 1944 AU DÉPART DE COMPIÈGNE



BLOIS Moïse

déporté n°59595

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 mai 1903 à Arsy (Oise), employé de la RATP, il est arrêté, détenu à Royallieu et est déporté au départ de Compiègne le 22 mars 1944 à destination de Mauthausen. Il décède à Güsen le 10 avril 1945.

Son nom figure sur la plaque commémorative dde la RATP ) Lagny-sur-Marne et sur une plaque commémorative de la Bouse du Travail à Paris (10e).


Sources:

FMD


BREIDENSTEIN Victor

déporté n°59643

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 février 1901 à Montataire (Oise), il est déporté au départ de Compiègne le 22 mars 1944 à destination de Mauthausen et travaille dans le kommando de Loibl Pass. Il revient en France le 8 mai 1945.


Sources:

FMD


CHARPENTIER Louis

Religieux

Déporté n°59725

par Jean-Pierre Besse


L'abbé Louis Charpentier est né le 10 novembre 1882, à Beauvais, où son père est marchand de volailles et sa mère couturière. Après sa sortie du séminaire, il est nommé à Clermont. Il participe à la Première Guerre mondiale où il obtient la Croix de guerre. 

Nommé en 1927 à Neuilly-en-Thelle, l'abbé Louis Charpentier arrive en janvier 1938 à Chantilly. 

Le 25 juillet 1943, il prononce un sermon dans lequel il proclame sa volonté de "dire la vérité comme prêtre et comme curé". Après avoir rappelé que les catholiques doivent aider le pouvoir de Vichy, il déclare : "Mais le problème moral qui s'impose à nous n'est pas encore ainsi résolu tout entier. Les autorités qui requièrent notre obéissance ne sont pas seulement les autorités française, ce sont aussi les autorités occupantes. Quelle obéissance leur devons-nous?".

Sa réponse est claire, c'est une condamnation de l'idéologie nazie et il déclare : "S'ils réussissent, les vainqueurs peuvent espérer ainsi asservir l'Europe toute entière, puis le monde. C'est là surtout que la Résistance est commandée à la France comme un devoir indispensable", avant de conclure : "Les catholiques de France doivent regarder bien en face un si grand péril. S'appuyant sur Dieu et la prière, ils resteront, même au péril de leur liberté, fidèles à la Patrie et à l'Eglise".

Ce sermon fait grand bruit lorsque, le 23 janvier 1944, les soldats allemands investissent Chantilly en représailles à l'assassinat d'un collaborateur. L'abbé Charpentier est parmi les deux-cent-cinquante personnes arrêtées et surtout parmi les onze internés à Royallieu. 

Déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen au départ de Compiègne, l'abbé Charpentier serait mort à Linz en Autriche le 2 juin 1945, un mois presque après sa libération du camp.

LA FMD note qu'il aurait été gazé le 7 août 1944 à Hartheim.

Son nom figire sue les plaques commémoratives de l'évêché à Beauvais, des déportés de Chantilly, de l'église Notre-Dame de Chantilly, du 32 rue des Connétable de Chantilly, de tous les conflits sur la mairie de Chantilly, et sur l'église Saint-Denis de Neuilly-en-Thelle. Il est inscrit sur le monument aux morts de tous les conflits à Chantilly.


Sources : 

Xavier, Même au péril de la liberté, Senlis, Chantilly… 1940-1944, 1992 - FMD.


FOLETTI Désiré

déporté n°59934

par Jean-Yves Bonnard


Né le 28 août 1911 à Libermont (Oise), il est déporté au départ de Compiègne le 22 mars 1944 à destination de Mauthausen et travaille dans le kommando de Linz. Il rentre en France.


Sources:

FMD


LEBERTRE PIerre Léon Maurice

résistant du réseau Interallié Buckmaster "Jean-Marie"

déporté n°60144

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 avril 1921 à Honfleur (Calvados), il exerce la profession de plombier à Deauville où il demeure.

Résistant du réseau Jean-Marie (Buskmaster),  Pierre Lebertré est dénoncé, arrêté en septembre / octobre 1943 puis détenu au camp de Royallieu. Il est déporté au départ de Compiègne le 22 mars 1944 à destination de Mauthausen. Arrivé deux jours plus tard, il est affecté au kommando de Güsen (chantier souterrain pour la construction des usines installées par les firmes Steyr, Daimler, Puch et Messerchmitt pour la fabrication des pièces de fusils et des moteurs d'avions) le 28 avril 1944 puis au camp central le 6 mars 1945. Il décède à Mauthausen le 14 avril  1945 (on note Sankt Georgen-an-der-Gusen).

Il est homologué sous-lieutenant FFI à titre posthume pour prendre rang au 1er juin 1944 par arrêté du 25 octobre 1947. 

Son nom figure sur les monuments aux morts de Deauville et de Trouville-sur-Mer.


Sources:

FMD - https://monument-mauthausen.org - https://archives.calvados.fr/page/rene-capron-et-henri-dobert - Remerciements à la famille Lebertré.

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