Résistants A

ABALAIN Jean
Résistant du réseau Publican

Né le 5 mars 1912 dans le Finistère, curé à Chambly puis à Brégy, il est membre du réseau Publican à Brégy.

ADNOT Henri Albert

Résistant

Interné

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 mars 1902 à Compiègne, fils d’une ancienne famille compiégnoise, il étudie à l’école communale Pierre-Sauvage puis au Collège de Compiègne. Il entre comme employé aux Compagnies d’assurances L’Abeille le 6 août 1920 et devient agent général à Compiègne. Elu conseiller municipal en 1935, il est mobilisé le 2 septembre 1939 et combat dans le 373e régiment d’artillerie lourde en 1940. Rendu à la vie civile le 17 juillet 1940 des suites de l’armistice, il entre dans la Résistance. Recherché par la Gestapo en mai 1944, il est arrêté le 9 juin suivant et conduit à la prison de Compiègne. Gardé comme otage, il est relâché à la suite de l’intervention d’un cultivateur de la région père de douze enfants. Il sera pensionné de guerre. Plusieurs fois élu adjoint (notamment de février 1945 à octobre 1947), il se présente sur la liste de M. de Rothschild est élu maire radical-socialiste de Compiègne de 1954 à 1959. Henri Adnot décède à Suresnes en 1971. Une avenue de Compiègne porte son nom.


ADRIEN
Résistant

Interrégional signalé dans plusieurs témoignages, il se serait caché à Vineuil-Saint-Firmin et aurait été arrêté avec Despretz à Nogent-sur-Oise après le sabotage de Montupet. Il aurait été déporté.

AGNES Louis
Résistant Libé-Nord

Né le 4 avril 1916, mécanicien domicilié à Attichy et membre de Libé-Nord, il est grièvement blessé lors des combats de la Libération le 1er septembre 1944 à Berneuil-sur-Aisne.

ALABERNIA Guy Vincent alias Raoul, Loulou

FTP du détachement Patrie - Groupe Henri IV de Chambly

par Jean-Yves Bonnard mise à jour le 9 février 2024


Né le 13 mars 1919 à Bornel, agent de la SNCF, FTP domicilié à Chambly, il participe à une mission de récupération d'armes avec Kléber Dauchel et François Kalinkrenko le 8 juillet 1943 au cours de laquelle un soldat allemand ouvre le feu. Ce dernier est blessé, ainsi que Dauchel. Kalinikrenko est tué.

Vincent Alabernia est blessé par balle à son tour par un inspecteur de la police française venu procéder à son arrestation sur le chantier SNCF de Moulin Neuf, le 14 avril 1944. Emmené par la police à l'hôpital de Beaumont-sur-Oise pour être soigné, il est opéré par le Dr Fritschi et le Dr Jean Schwartz de ses blessures abdominales. Le docteur Fritschi interdit alors tout interrogatoire par la police de Paris, s'oppose au transfert de son malade dans un autre hôpital et prévient son groupe de Résistance du meilleur moment pour l'enlever. Il est photographié sur son lit d'hôpital le  22 avril 1944, la veille de son enlèvement. Il est libéré de l'hôpital par trois de ses camarades du détachement Patrie le 23 avril 1944 et conduit dans un refuge chez M. Capron à Neuilly-en-Thelle puis dans un autre refuge à Vaux. Il est alors soigné par le Dr Fritschi et le Dr Maria Schwartz, en alternance. Il est ensuite transféré à Vaux chez une habitante, avec la complicité du Dr Andrieux. Suite à des complications, il est opéré sur place le 2 juin 1944 par le Dr Lesne et le Dr Fritschi assité de Mme Rica et Villemot.

Son acte d'engagement dans les FTP porte le n°1544.

Il est titulaire de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance. Il demeure route de Dieudonné à Neuilly-en-Thelle. Vincent Alabernia décède le 14 décembre 1998 à 79 ans.


Sources

Arch. départ Oise 41J5 - Piot Pascal, Neuilly-en-Thelle se souvient, 2018.


ALDEBERT Mme
Résistante

De la Ferme de Béhancourt, à Sermaize, elle hébergera jusqu'à 21 aviateurs alliés.


ALEXANDRE Robert
Résistant Front National
déporté n°61860
par Jean-Yves Bonnard

Né le 26 avril1899 à Vitry-le-François (Marne), manouvrier à Apremont, il est responsable de la propagande du secteur 4 du Front National de janvier 1942 jusqu'à son arrestation sur dénonciation fin 1943. Sa femme, arrêtée avec lui, reste trois mois en prison à Compiègne. Il est déporté à Mauthausen par le convoi du 6 avril 1944 au départ de Compiègne. Il décède en déportation le 28 mai 1945 avant le rapatriement, à Gusen.

ALLAEYS René

Né le 24 mai 1913, ce chef de service est noté comme étant l'un des responsables FFI d'Estrées-Saint-Denis.

ALLAIS Sylvain Zaïre
Résistant du réseau Prosper-Buckmaster et du groupe Darling
déporté n°39907
par Marc Pilot et Jean-Yves Bonnard

Né le 12 février 1903 à Fresneaux-Montchevreuil (Oise), résidant à La Houssoye (Oise) où il est marié et commerçant. Membre du réseau SOE, réseau Prosper Buckmaster, groupe Darling, il est arrêté le 29 juin 1943 pour parachutage d'armes puis interné à Fresnes du 29 juin au 3 novembre 1943. Il passe par Royallieu pour être déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald où il reçoit le matricule 39907. Il passe ensuite le 29 octobre 1944 à Dora-Mittelbau où il meurt le 7 avril 1945.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (décret du 2 septembre 1952) et reçoit la Croix de guerre et la médaille de la Résistance. Il reçoit la mention Mort en déportation (arrêté du 24 mars 1987).
Son nom figure sur le monument aux morts de La Houssoye.

ALLAUD Eugène
Résistant FFI

Né le 7 juin 1891, il exerce la profession de garagiste.

ALLOU Louis
Résistant FTP

Né le 20 juin 1896, retraité des transports en commun  de la région parisienne, il s'installe à Haudivillers pendant la guerre. Chef des FTP d'Haudivillers, il quitte la commune à la fin de la guerre.

AMYOT D'INVILLE Gérald alias « Lejeune »

Résistant OCM

Déporté

par Jean-Pierre Besse


Gérald Amyot d'Inville est né à Beauvais le 15 septembre 1910. Il commence ses études à l'école d' agriculture de Saint-Urbain dans le Maine-et-Loire, puis découvre sa vocation et entre au séminaire de Bayeux. 

Ordonné prêtre le 9 juin 1936, il est nommé vicaire de Senlis en septembre de la même année. Il se lance dans l'action auprès des jeunes, crée un cinéma, des colonies de vacances et un patronage.

Mobilisé en 1939 au 26e RA, il regagne clandestinement Senlis après la défaite.

A la suite de la fermeture du Centre d'apprentissage, il transforme le patronage en une association d'éducation populaire et sportive et ouvre un centre professionnel, rue du cimetière Saint-Rieul, qui reçoit, en janvier 1942, l'approbation du secrétariat général à la Jeunesse et prend officiellement la dénomination de centre artisanal, inauguré le 1er mai 1942.

Très vite, il aide les prisonniers évadés et les aviateurs alliés à s'évader. Il travaille alors en relation avec un réseau belge.

Le groupe de résistants qu'il anime rejoint l'OCM en 1943.Sous le nom de "Lejeune", il est désigné en février 1943 chef du réseau de Senlis.

Il participe au parachutage de juin 1943 sur le terrain "Navet". Sept parachutes sont réceptionnés, le huitième est remis aux Allemands par les gendarmes. 

Appréhendé le 13 décembre 1943, il récupère des armes pour les remettre aux Allemands mais, en même temps, avertit les autres membres du réseau.

Transféré au camp de Royallieu le 18 janvier 1944, il est déporté le 27 janvier à Buchenwald, puis transféré le 13 mars à Dora, puis à Wiéda le 31 août.

Rongé par la fièvre, épuisé par la dysenterie, il est envoyé à l'infirmerie puis, le 27 janvier 1945, emmené à Ellrich où il meurt deux jours plus tard.

Ses deux frères, Jacques et Hubert, qui avaient rejoint les FFL, moururent en 1943 et 1944.

L'actuel lycée professionnel de Senlis porte son nom.


Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Leprêtre Xavier, Même au péril de la liberté... Senlis, Chantilly... 1940-1944, 2 tomes, Nyon, auteur, 1992, 142p et 222p.


Gérald Amyot d'Inville, Collection privée, DR


ANARGYROS Daniel Dominique Théodore alias Soldat 2 et Anne

Résistant du BOA

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 septembre 1920 à Paris (14e), il s'engage dans la Résistance en mars 1943 comme agent P2 dans le réseau Action. 

Il est homologué par Bel-Gauss. Jusqu'en novembre, il organise des parachutages dans les départements de la Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Territoire de Belfort et partiellement en Haute-Saône.

De décembre 1943 à avril 1944, il passe sous les ordres d'Albert Toubas (alias Fil, alias Seigneur, alias Solda) dont il devient l'adjoint pour l'ensemble du Bloc P sous le pseudonyme Soldat 2). En février 1944, se sentant pisté par le SD, il demande une permission. Souffrant d'une jambe cassée accidentellement, il perd le contact avec Seigneur.

De mai à octobre 1944, il passe sous les ordres du commandant Sonneville (alias Monrtose) qui le charge de diriger les opérations de parachutage sur la Région Seine et oise Nord.

Il entre alors dans le maquis de Ronquerolles dirigé par Philippe Viannay. 

Il assure le fonctionnement des terrains "Herbe", "Haricot", "Cinzano", "Porto" et "Gin".

Mi-juin, se place sous les ordres de Cosinus (alias Christian).

Le 23 juin 1944, il reçoit le commandement d'un groupe-franc formé de Jacques Fournier, Claude Despoisse, Marc Grundich, Michel Jouhaud, Pierre, Georges Lefebvre,Claude Polonovski et Monique Pinchon. On le note responsable du BOA dans l'Oise pendant quelques semaines en 1944.

Poursuivant ses action de parachutage, il reçoit l'ordre de Cosinus, le 20 juillet, d'entrer en guérilla en raison de l'avancée des forces américaines.

Arrêté le 25 août 1944 à Haravillers avec Jacques Fournier, il parvient à s'échapper malgré une blessure grave. Son coéquipier est fusillé.

Il décède le 20 septembre 1982 à Boulogne-Billancourt.


Sources:

GR 16P11901 - ANP72AJ-2078 Rapport du 18 septembre 1944.


ANCELIN Marceau
Résistant Front National

Né le 22 juin 1898 à Thourotte, il exerce la profession de coiffeur. Il devient responsable du Front National à Longueil-Annel.

ANDRE
Résistant FTP

Originaire de Rouen, interrégional des FTP, il se nommerait René Lefèvre et serait mort en déportation.

ANDRIEU Charles Louis Victor Marie 

Résistant FTPF et du réseau Comète

Déporté n°78825 

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 septembre 1903 à Neuilly-en-Thelle (Oise), de nationalité française, Charles Andrieu est médecin de profession. Responsable au Front National, ce résistant multiplie les actions en apportant des soins aux blessés, en transportant et cachant des parachutistes anglais et d'autres résistants. Il rejoint à ce titre le réseau Comète - groupe Thibault avec le grade CM3.

Arrêté une première fois en mai 1943 au cours du transfert d'un parachutiste anglais (qui parvient à sauter par la portière de la voiture avant d'être arrêté) et emprisonné à Senlis, il est relâché faute de preuve par un officier allemand (Lenarth) le prévenant de faire « très attention ». 

Haut responsable du Front National, il est désigné au cours de l'été 1944 pour représenter les FTP à l'État-major des FFI, il est arrêté sur dénonciation à son domicile avec son fils Paul (15 ans) le 8 juillet 1944 à cinq heures du matin. Trois autres habitants (dont le doyen Duchemin) sont arrêtés le même jour. Tous sont détenus à la prison allemande de Beauvais (caserne Agel), quatre sont relâchés le 22 juillet. 

Maintenu en détention, incarcéré à Royallieu, il est déporté  par le convoi du 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Neu-Stassfurt où il travaile dans les mines, Charles Andrieu décède le 21 mars 1945 à Weimar-Buchenwald. Il est élu maire de Neuilly-en-Thelle en mai 1945 par le nouveau conseil municipal qui ignore son décès. Charles Andrieu reçoit la médaille de la Résistance. Une place de Neuilly-en-Thelle porte son nom qui figure aussi sur une plaque commémorative dans le hall du Conseil général de l'Oise.


Sources : 

Cinquantième anniversaire, Neuilly-en-Thelle se souvient, 1994, publication, brochure publiée par la mairie - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p


ANDRIEU Marie Geneviève
Résistante du réseau Comète
par Jean-Yves Bonnard

Née le 18 novembre 1908, femme du Dr Andrieu, elle est homologuée agent occasionnelle du réseau Comète.
Elle demeure à Neuilly-enThelle.

ANDRIEUX Marie Eugénie née SPILERS

Résistante FTP

Déportée n°35304

par Jean-Yves Bonnard, notice mise à jour le 18 septembre 2024


Fille de Théodule Elisée Spilers et de Marie Sidony Boully, Marie Eugénie Spilers est née le 12 octobre 1908 à Paillart (Oise).

Le 19 février 1927, elle épouse  l'ajusteur Raymond Andrieux, et exerce la profession de débitante et hôtelière à l'Hôtel de l'Oise. Résistante, elle est agent de liaison FTP.

Elle est arrêtée avec son mari et sa fille Raymonde le 20 février 1944 à leur domicile de Chambly. Interné à la prison de Compiègne, à Laon puis à Romainville, elle est déportée le 18 avril 1944 à Ravensbrück au départ de Paris gare de l'Est.

Arrivée à Ravensbrück le 22 avril (matricule 35305), elle est transférée aussitôt au kommando d'Holleischen dépendant de Flossenbürg (matricule 50755) où elle arrive le 6 juin suivant.

Le camp est libéré le 3 mai 1945 par les partisans polonais puis, le 5 mai 1945 par les Américains qui assurent son rapatriement le 20 mai 1945 par Longuyon.

Raymond Andrieux, résistant Front National rentre de Mauthausen mais décède peu après. Mère de quatre enfants (Michel, Jean-Claude, Raymonde et Jacky), elle décède le 19 décembre 2002 à Argenteuil.


Sources

Association Flossenburg - FMD - Archives familales Spilers-Lemor et Andrieux. Nos remerciements à David Herbillion, Virginie Fontaine et Jean-Claude Andrieux.


ANDRIEUX Maurice

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 28 juillet 2024


Il reçoit la Croix de Guerre 39/45 avec la citation suivante: "Lieutenant à Beauvais ; s'est brillamment comporté au cours de la guerre 1939-1940. Bien que grièvement blessé en juin 1940 et réformé 60%, n'a pas hésité à reprdnre le commandement d'un détachement dans la région de Beauvais en juin 1944. A su galvaniser ses hommes à mener à bien toutes les missions qui lui ont été confiées.

A de nouveau été blessé au cours des opérations de nettoyage pour la libération de la France le 31 août 1944, sur la route de Beauvais-Clermont, en attaquant avec un officier, plusieurs camions ennemis en stationnement."


Sources

Le Libérateur du 15 novembre 1945.


ANDRIEUX Raymond Joseph

Résistant Front National

Déporté n°68167

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 12 septembre 2024


Né le 13 avril 1907 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), il est le fils de François-Joseph Alphonse Andrieux (1880-1921) et de Marie Valentine Têtu (1882-1963), tous deux d'origine normande venus s'installer en région parisienne en 1906.

Son père travaille comme ouvrier des chemins de fer et sa mère exerce la profession de nourrice de l'enfant du directeur de la Compagnie du Nord.


A L'Hôtel de l'Oise

En 1921, la famille s'installe dans le quartier du Moulin-Neuf, à Chambly. Au dédès du père, peu après l'arrivée dans la cité cheminote, sa mère élève seule les cinq garçons et les trois filles.

Troisième enfant de la fratrie, Raymond Andrieux devient ajusteur à Chambly, pour la Compagnie du Nord.

Il épouse à 19 ans, le 19 février 1927 Marie-Eugénie Spilers, un an plus jeune que lui. Elle lui donnera quatre enfants : Raymonde (1927), un garçon qui ne vivra que quelques mois, Jean-Claude (1935) et Jackie (1937).

En 1938, le couple achête L'Hôtel de l'Oise, un café-restaurant situé face à la mairie de Chambly. Ils y organisent tous les dimanches des bals dans une salle à l'arrière, avec leur orchestre. Raymond Andrieux joue de la batterie, son épouse du Banjo, puis viendra Roger, son jeune frère, qui jouera de l'accordéon. Sa mère Sidonie et Liliane aident à la tenue de l'établissement.

Sous l'occupation

En 1940, la famille évacue Chambly pour Paris. Resté dans son restaurant, Raymond Andrieux est arrêté par les Allemands et emmené jusque sur la Loire. Il parvient à s'évader et rentre à son domicile.

En 1942, il est arrêté une première fois pour ne pas avoir respecté le couvre-feu. Il passe une nuit en celluele au château de Chambly converti en casernement allemand. II est arrêté une deuxième fois peu après pour s'être opposé à l'arrestation d'un de ses locataires par deux gendarmes de Neuilly-en-Thelle. Condamné à trois mois de prison ferme et 120 F d'amende pour outrages à gendarmes, il est emprisonné à la maison d'arrêt de Senlis. Il est libéré le 8 septembre 1942.


L'arrestation du 20 février 1944

Le 20 février 1944, le café restaurant est cerné par les Allemands venus en camions. Ils contrôlent les clients et les fouillent. Les deux plus jeunes enfants de la famille, Jean-Claude et Jackie, sont confiés par les Allemands à un couple présent sur place. Ils seront par la suite hébergés chez leur grand-mère paternelle.

Raymond Andrieux et sa famille est arrêté. 

Son épouse, Marie Eugénie Spilers (Paillard, 1908 - Argenteuil, 2002), est arrêtée en même temps que lui et déportée à Ravensburck.

Sa fille Raymonde est arrêtée aussi le 20 février 1944 et est déportée à Ravensbrück le 18 avvril 1944. Elle est libérée le 5 mai 1945 et revient en France.

Sa belle-mère, Marie Sidonie Spilers est arrêtée avec eux et décède en déportation à Ravensbrück le 13 février 1945.

La déportation

Raymond Andrieux est déporté le 6 avril 1944 au départ de Compiègne à destination de Mauthausen. Affecté au camp central, il est envoyé en kommando de travail comme technicien sur le chantier de Grusen I pour aménager une usine souterraine d'armements. Libéré, il est rapatrié en mai 1945 mais décède des suites de sa déportation le 6 novembre 1945 à l'âge de 45 ans.

Le corps de Raymond Andrieux repose dans le cimetière de Chambly. Son nom figure sur le monument commémoratif des Résistants de Chambly, sur les plaques commémoratives de l'Eglise Notre-Dame de Chambly et sur le monument aux morts de la commune. 

Son appartenance à la Résistance sera attestée après-guerre par Kléber Dauchel, responsable du détachement Patrie. 

Le 31 juillet 1963, Pierre Messmer lui décerne la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palme à titre posthume: "Magnifique patriote. Arrêté pour faits de Résistance le 20 février 1944. A été interné jusqu'au 4 avril 1944. déporté le 5 avril 1944 dans un camp de concentration d'où il a été libéré le 9 juin 1945. Est décédé des suites de sa déportation le 6 novembre 1945".

Ses deux fils Jean-Claude et Jackie seront adoptés par la Nation comme pupilles en 1952.


Sources

FMD - Archives familales Spilers-Lemor et Andrieux. Nos remerciements à David Herbillion, Virginie Fontaine et Jean-Claude Andrieux pour son témoignage écrit.


ANDRIEUX Raymonde Nelly Marie

Résistante FTP

Déportée n°35305

par Jean-Yves Bonnard, notice mise à jour le 18 septembre 2024


Née 31 janvier 1927 à Chambly, fille de Marie et de Raymond Andrieux, elle est agent liaison FTP. Elle est arrêtée avec ses parents le 19 février 1944 à leur domicile de Chambly. Interné à Compiègne, puis Laon puis Romainville, elle est déportée le 18 avril 1944 à Ravensbrück au départ de Paris gare de l'Est.

Arrivée à Ravensbrück le 22 avril (matricule 35305), elle est transférée aussitôt au kommando d'Holleischen dépendant de Flossenbürg (matricule 50756) où elle arrive le 6 juin suivant.

Le camp est libéré le 3 mai 1945 par les partisans polonais puis, le 5 mai 1945 par les Américains qui assurent son rapatriement le 20 mai 1945 par Longuyon.

Elle épouse M. Schwan et décède le 17 août 2019 à Saumur.

Elle reçoit la médaille militaire par décret du 4 décembre 2000 en tant que soldate.


Sources

SOULARD Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011. 

Association Flossenburg - FMD - Archives familales Spilers-Lemor et Andrieux. Nos remerciements à David Herbillion, Virginie Fontaine et Jean-Claude Andrieux.


ANDRIEUX Robert
Résistant FFI

Il est né le 1er mars 1896 et exerce la profession de maraîcher.

ANDRIVOT Marcel
Résistant FTP détachement Valmy

Né le 24 mars 1923 à Méry-la-Bataille, plombier couvreur de profession, il entre dans le détachement FTP Valmy en juillet 1943. Il doit quitter le département pour les Landes après la mort de Corbier et de Thiébaut (action de Laigneville) où il participe à la Résistance.

ANGLARDS Pierre
Résistant FFI

Né le 31 mars 1913, il est juge de paix.

 ANGOT Raymond
Résistant

Né le 20 mars 1911 à Pierrefonds, domicilié à Marquéglise, il est l'un des responsables des FFI de Ribécourt. Il décède en mai 1989.

ANNOEPEL Camille alias Aragonais

Résistant OCM du BOA

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Fils des marchands de beurre René Annoepel et Jeanne Roux, Camille Annoepel est né à Colombes (Seine) le 1er octobre 1917. La famille quitte Colombes en 1919 lorsque le père est sujet à des problèmes médicaux. Elle s'installe à Noailles, rue de Boncourt. Camille Annoepel devient apprenti horloger chez le père d’Arnaud Bisson., bijoutier.

Mobilisé en 1938, il reçoit une formation au régiment des transmissions à Nancy. En août 1939, il est envoyé à Montpellier. Démobilisé en août 1940, il est appelé au STO en 1942. 

Réfractaire, il part à Paris chez son frère Marcel mais garde contact avec la famille Bisson. Il entre au BOA et suit Arnaud Bisson dans l’Aisne. Il dispose lui même de son propre réseau d’émissions à Saint-Quentin sous le pseudo «Aragonais». 

Présent à Saint-Algis lors de l’attaque des Allemands le 7 juillet 1944, il figure parmi les survivants. Il continue alors son activité dans la région de Nouvion jusqu’à la Libération. Camille Annoepel a reçu la médaille de la Résistance en septembre 1945 et la Légion d'honneur en novembre 2014. Une rue de Noailles lui rend hommage ainsi qu'à son frère.

Il s’installe après la guerre comme électricien à Noailles. Camille Annoepel est décédé le 30 décembre 2014 à Saint-Sulpice à l'âge de 98 ans.


Sources :

Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Annoepel Camille, 26 août 1994, enregistrement cassette audio - Pichard Michel, L'espoir des ténèbres, parachutages sous l'Occupation, Vesoul, Erti, 1990, 358p (plus annexes et photographies) - Journal commmunal de Noailles.

Nos remerciements à Colette Annoepel et Dominique Schulz.


ANNOEPEL Marcel

Résistant OCM du BOA tué en action

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Fils de René Marie Annoepel et de Jeanne Joux, marchands de beurre à Noailles, Marcel Annoepel est né le 23 juillet 1907 à Colombes (Seine). Il est d’abord ouvrier à Noailles. En 1932, il épouse à Bar-le-Duc Renée Brouard. Il s'installe ensuite à Rueil-Malmaison et travaille comme chauffeur à la Société des transports de la région parisienne, future RATP. 

Lorsque son frère, Camille, réfractaire au STO, entre dans la clandestinité, il vient s’installer chez lui. C’est par lui aussi qu’il entre en contact, en décembre 1943, avec Arnaud Bisson. Il devient opérateur radio pour le BOA. Il suit Arnaud Bisson dans l’Aisne, en particulier au maquis de Saint-Algis (moulin de La Coupille). Il est avec lui lors du transport d’armes au cours duquel Arnaud Bisson est tué le 30 juin 1944. Le 7 juillet, les Allemands attaquent le maquis de Saint-Algis. Quatre résistants sont tués: les gendarmes Edmond Bachimont et Hector Polvent, ainsi que André Droit et Marcel Annoepel.

Un monument est érigé à Saint-Algis en leur honneur et en l'honneur d'Arnaud Bisson. Il est inauguré le 8 juillet 1945. Une rue Marcel-et-Camille-Annoepel lui rend hommage à Noailles.


Sources

GR16P14266. Nos remerciements à Colette Annoepel et Dominique Schultz.


ARDENOIS Geneviève née BERNIER alias Jeany

Résistante OCM

par Jean-Pierre Besse, fiche créée en 2003, mise à jour le 13 octobre 2024 par Jean-Yves Bonnard


Née en 1913 à Précy-sur-Oise, femme du cultivateur Georges Ardenois, elle accompagne son mari dans ses missions, héberge et participe au transport des parachutistes alliés notamment Marvin Thomson Goff, abattu le 1er avril 1944 lors d'une mission sur Ludwgshafen.

Elle est décorée par Patton en 1945.

Faite chevalier de la Légion d'honneur, elle reçoit la Croix du combattant volontaire de la Résistance et la medal of Freedom. Elle décède à Lévignen le  8 août 2009 à l'âge de 96 ans.

Son corps reposse au cimetière de l'isle-Adam dans le caveau de famille.


Sources

Faire-part de décès.


ARDENOIS Georges

Résistant OCM

par Régis Moreau


Georges Ardenois est né à Wetteren en Belgique le 10 mai 1903. Citoyen belge jusqu’à sa naturalisation française en mars 1940, il est installé comme agriculteur à Lévignen. Dès la fin de 1940, il semble faire partie d’un noyau de résistance à Crépy-en-Valois. Il fréquente alors un groupe constitué d’hommes appartenant à la SNCF qui se réunit au Café des Portes de Paris tenu par Jean Hardy. Ce groupe se rattache par la suite à Résistance-Fer. À partir 1942, Georges Ardenois qui a appartenu aux VOP vraisemblablement rejoint le mouvement Résistance puis l’OCM où il est en contact avec Rolland Delnef, Raymond Daussy et Amédée Bouquerel. Il dirige un groupe dans la région de Lévignen qui se montre particulièrement actif en organisant sabotages de voies ferrées, de lignes téléphoniques et réceptions d’armes sur les terrains de parachutage de Boissy-Fresnoy, Feigneux et Russy-Bémont en août-septembre 1943.Il organise également la récupération d’aviateurs alliés tombés dans la région. Les militaires sont ainsi hébergés et cachés avant d’être confiés au réseau d’évasion Comète par l’intermédiaire du frère de l’épouse de Georges, Geneviève, à L’Isle-Adam (Seine-et-Oise, auj. Val d’Oise). Près d’une vingtaine d’aviateurs sont ainsi cachés entre octobre 1943 et la Libération. Geneviève leur apporte de quoi se nourrir et le couple emploie également à la ferme des Français réfractaires au STO et résistants.

En décembre 1943, suite à des arrestations nombreuses, Georges Ardenois, lui-même recherché, est contraint d’entrer dans la clandestinité et se cache dans sa ferme de Lévignen avec la complicité de Geneviève. À six reprises, les Allemands perquisitionnent la ferme, le village voisin de Péroy-les-Gombries abritant quelques agents français travaillant pour les Allemands, cette situation a ajouté aux risques pris par le groupe de Lévignen. Le15 août1944, Lévignen est encerclé par les Allemands qui menacent de l’incendier mais cette exaction est empêchée par l’intervention d’un Autrichien antinazi de la Kommandantur de Crépy-en-Valois avec qui Georges avait eu de bons rapports. Germanophone, il obtenait quelques renseignements grâce à cette qualité. Pendant plusieurs heures, Geneviève a été tenue en joue avec ses enfants auxquels les Allemands ont tenté de faire avouer le lieu où se cachait leur père. En vain. Il était derrière une trappe dans la salle de bain. Lors des combats de la Libération, le maquis de Lévignen harcèle les Allemands qui fuient la région parisienne en empruntant par convoi la route nationale 2. Ardenois a étoffé son groupe au cours de l’année 1944 et a recueilli des Soviétiques évadés qui s’ajoutent à la douzaine d’aviateurs qu’il héberge encore. Chargé du nettoyage du Bois du Roi et de la forêt de Retz dans la région de Nanteuil pour épauler l’avancée américaine, il mène une action militaire efficace qui coûte 15 hommes aux Allemands qui concèdent également 105 prisonniers tandis que les FFI locaux comptent 7 tués.

Décoré de la Croix de guerre, il reçoit également une médaille américaine des mains du général Patton et une citation anglaise pour son action en faveur des aviateurs. L’action de Georges ne peut être dissociée de celle de Geneviève, elle aussi décorée par Patton en 1945.

Son nom est donné à une rue de Lévignen, commune dont il a été élu maire de 1955 à 1965.


Sources

Arch. départ. Oise 41 J 5 (fonds X. Leprêtre) et archives personnelles de R. Moreau.


ASTOUX André alias « Robin » puis « Maurin »

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Né le 27 avril 1919 à Cannes (Alpes-Maritimes), ancien élève de l'Ecole navale, André Astoux fait la guerre dans la marine puis après le sabordage de la flotte à Toulon en 1942, rejoint la Résistance intérieure. Il tente de gagner Alger par la frontière espagnole puis de rallier Londres par une filière qui se trouvait à Paris. Ses espoirs ne se concrétisent pas.

Il vient travailler dans l'Oise en mai 1943 aux Eaux et Forêts, entre en contact avec des résistants et travaille avec Amédée Bouquerel et Jean Martin avec qui, selon son témoignage, "nous reconstituâmes un réseau de renseignement et d'action intégré dans l'Armée secrète".

Il ajoute "Nous développions notre implantation tout en aidant Bouquerel à coordonner l'ensemble du secteur, je constituai ma propre équipe d'intervention avec Ferrand, facteur, et Dubois, chef cantonnier, deux lieutenants d'une solidité à toute épreuve".

Membre de l'état-major des FFI du secteur Est, il a en charge les 3e et 4e  bureaux, il récupère, avec Charles Barriquand, au lendemain du débarquement, les armes d'un parachutage cachées à Lévignen, ce qui permet aux FFI sous ses ordres de multiplier les actions de sabotages en juillet et août 1944, en particulier le sabotage de l'usine Englebert de Clairoix.

Une semaine après la libération de Compiègne, il s'engage dans la 2e division blindée du général Leclerc.

Après la guerre, professeur à l'Ecole navale, Astoux est chargé de mission auprès du général de Gaulle, président du RPF.

Il quitte l'armée en 1955 et entre dans l'industrie privée où il fait sa carrière chez Simca.

Le retour du général de Gaulle au pouvoir lui ouvre la voie de responsabilités : directeur général adjoint de l'ORTF de 1964 à 1969, puis directeur général du Centre national de la cinématographie française de 1969 à 1973, il devient conseiller technique de Jacques Chaban-Delmas, président de l'Assemblée nationale en 1980.

André Astoux est mort en juillet 1990.


Sources :

Le Monde, juillet 1990-août 1993, quotidien - Leprêtre Xavier, Même au péril de la liberté... Senlis, Chantilly... 1940-1944, 2 tomes, Nyon, auteur, 1992, 142p et 222p - Leprêtre Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222p - Astoux André, L'oubli : De Gaulle 1946-1958, J.C Lattès, 1974 - Le Maudit Cinéma, 1973 - Onde de choc - L'oubli : De Gaulle 1946-1958, J.C Lattès, 1974.


Illustration:

André Astoux (à gauche) et Amédée Bouquerel (à droite) à  Compiègne en septembre 1944, Archives départementales Oise, 41 J, fonds Xavier Leprêtre, DR.


AUBERT René
Résistant OCM et du réseau Publican

Né le 28 décembre 1908 à Amiens (Somme), ingénieur des Ponts-et-Chaussées domicilié à Crépy-en-Valois, il est membre  de l'OCM.

 AUBIN Roger
Résistant OCM

Né en 1907 à Lieuvillers, artisan chaudronnier à Estrées-Saint-Denis, il est le chef du groupe OCM de cette commune.

AUBRY Moïse Maxime
Résistant du réseau Prosper
Déporté n°39704
par Jean-Yves Bonnard

Né 23 avril 1895 à Grigny-le-Roux (Orne), employé à l'Office National des Forêts, il est domicilié à La Landelle. Il participe à la Résistance au sein du réseau Prosper. Arrêté le 29 juin 1943, il est déporté à Buchenwald le 17 janvier 1944 au départ de Compiègne. Il meurt le 19 mars 1944 à Buchenwald.

Sources:
AC 21 ¨P 419560

AUZI Pierre, alias  « Michel »

Résistant Front National

par Jean-Pierre Besse


Né le 8 janvier 1909 à Paris XVe , Pierre Auzi est fils d'un ouvrier cordonnier.

La famille s’installe à Senlis après la Première Guerre mondiale. Pierre fréquente l’école primaire puis le cours complémentaire. Entré à l’Ecole normale d’instituteurs de Beauvais (Oise) en octobre 1924, Pierre Auzi, titulaire du brevet d’études supérieures est nommé instituteur adjoint à Liancourt (1927). Reçu au CAP en 1929, il enseigne à Chantilly (Oise) puis à Crépy-en Valois (Oise). Il est alors sympathisant du Parti communiste français et membre du Syndicat unitaire des membres de l’enseignement laïc de l’Oise, où il est remarqué par Maurice Dommanget.

Au début des années 1930, mêlé à une affaire de mœurs avec ses élèves, Pierre Auzi quitte l’enseignement et s’installe en Bretagne, puis en Dordogne, où il adhère au Parti communiste.

Réintégré dans l’enseignement dans l’Oise au moment du Front populaire, Pierre Auzi est nommé instituteur à Offoy (Oise), à Pâques 1938, et reprend contact avec les communistes du canton de Grandvilliers (Oise). 

Mobilisé en septembre 1939 dans l’infirmerie en Bretagne, Pierre Auzi est envoyé dans l’Est de la France lors de l’attaque allemande, en mai 1940, et connaît la retraite. Démobilisé en Corrèze, il retrouve un poste à la rentrée 1940 à Blaincourt-lès-Précy (Oise) 

Selon son témoignage, il est contacté au printemps 1941 par son collègue Edmond Léveillé qui met en place le Front national. Responsable du secteur de Senlis, Pierre Auzi, sous le pseudonyme de "Michel", devient très vite membre du Comité directeur du Front national. C’est à son domicile qu'est prise la décision de créer Le Patriote de l’Oise, dont il devient le principal rédacteur avec Edmond Léveillé et Georges Jauneau. C’est lui en particulier qui avait les contacts avec l’imprimeur clandestin du Patriote, Albert Maury ("Jérome"). 

Lorsque Edmond Léveillé devient interdépartemental en janvier 1944, Pierre Auzi lui succède à la direction départementale et, après l’arrestation de Léveillé, en avril 1944, il devient président du Comité départemental de libération clandestin . 

Le 23 août 1944, une semaine avant la libération du département, Pierre Auzi est remplacé à la présidence du CDL par un représentant de Libé-Nord, Roland Schmit. Mais lorsque ce dernier s’engage dans l’armée de libération, Pierre Auzi retrouve son poste, le 21 septembre. 

Pour une raison inconnue, Pierre Auzi est remplacé le 20 novembre 1944 au CDL par Robert Dusert. Les autres membres du comité refusent d’élire le nouveau représentant du Front national à la présidence. Nouveau coup de théâtre, la semaine suivante, Pierre Auzi réapparaît en temps que représentant du Front national et le CDL, à l’unanimité, lui redonne son poste de président qu’il conserve jusqu’à la disparition du CDL à la fin du printemps 1945. 

Pierre Auzi est, durant cette période, le principal responsable du Front national dans l’Oise : membre du comité directeur départemental, administrateur du Patriote de l’Oise, délégué au premier congrès national du FN à Paris, les 6,7 et 8 juin 1945, avec Robert Dussert, Georges Jauneau et Bertin. C'est lui qui présente le rapport moral lors du premier congrès départemental à Beauvais en octobre 1944. 

La disparition du Comité départemental de libération freine l’activité politique de Pierre Auzi. Nommé instituteur à Warluis, il est arrêté en janvier 1952 pour une nouvelle affaire de mœurs. La presse de droite cherche à exploiter politiquement l’affaire mais Pierre Auzi ne dispose plus d’une influence réelle au sein du Parti communiste français, où il n'a plus aucune responsabilité. 

Pierre Auzi travaille par la suite à Montbeliard (Doubs) avant de prendre sa retraite en 1974 à Condat-le-Lardin (Dordogne). Il y vivait en 1986, lisait toujours l’Humanité mais n’adhérait plus au PCF. 

Pierre Auzi est mort le 7 juillet 1998 en Dordogne. 


Sources :

AD Oise, 354 W 3993 - AD Oise, 37 W 8 692 - AD Oise, 89 W 10 913 - AM Condat-sur-Vézère, état-civil - Le Patriote de l'Oise, 1944-1950, hebdomadaire - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Auzi Pierre, avril et juillet 1986, enregistrement cassette audio, témoigne avec Albert Maury (24 juillet 1986) - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p - Besse Jean-Pierre, Les pouvoirs à la Libération, ouvrage collectif sous la direction de Philippe Buton et Jean-Marie Guillon, "L'Oise", ouvrage collectif sous la direction de Philippe Buton et Jean-Marie Guillon, Paris, Belin, 1994, 592p.


AVALANGE François
Résistant Libé-Nord

Né le 24 mai 1917, il résiste au sein de Libé-Nord.

AVISSE Nadia née PILARD alias Annette
Résistante du FN et FTP

Née le 18 juin 1925, elle est agent de liaison de l'Interrégion FN puis FTP.

AVISSE Georges alias  Georges puis Lebert
Résistant FTP

Ouvrier, il est Interrégional FTP.
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