Présentation du document Le document est une affiche que la population civile pouvait lire sur les murs des villes et villages de la zone occupée. L’auteur est le service administratif de l’état major d’Otto von Stülpnagel. C’est un militaire allemand qui occupe le grade de général dans l’infanterie. De 1940 à 1942, il est commandant militaire des territoires français sous contrôle allemand. Son commandement s’exerce depuis l’hôtel Majestic à Paris. L’affiche est datée du 14 août 1941. L’aigle impérial est le symbole du Reich [empire] allemand. Il apparaît en haut de l’affiche. A ses pieds, on remarque une couronne de lauriers dans laquelle prend place la croix gammée. La couronne de laurier est un symbole impérial. La croix gammée est le symbole nazi utilisé depuis 1920. Aujourd’hui, la croix gammée est associée au mal. Pour les contemporains, la croix gammée est un signe omniprésent dans l’espace public. Elle est au centre du drapeau allemand qui est (presque) partout. Sur ce drapeau, la croix noire représente le combat, le cercle blanc représente la pureté (c'est-à-dire la race aryenne), et le rouge représente la pensée sociale.
Dans un style littéraire neutre - froid - le texte est très menaçant. La répression contre les communistes se veut impitoyable : « le coupable devra s’attendre à être condamné à mort par une cour martiale ». Une cour martial est un tribunal militaire. Le texte se veut aussi très menaçant envers les personnes qui aident les communistes. C’est l’objet du dernier paragraphe du texte.
Contexte A la date du 14 août 1941, les deux-tiers nord-ouest de la France sont occupés depuis la défaite subie l’année précédente face aux armées d’Hitler. Depuis le 22 juin 1941, le nouvel objectif des nazis est l’anéantissement des communistes soviétiques à l’est du continent européen. Dès lors, les communistes sont les ennemis quelque soit le lieu où ils se trouvent. En France, ils sont devenus les premières cibles – et les premières victimes – de la répression. A cette date, les communistes français sont également devenus très actifs dans les opérations de résistance, notamment contre les installations des forces allemandes d’occupation. De nombreux communistes sont déjà internés dans des prisons ou des camps. La portée de cette affiche est faible dans la mesure où le 21 août, un premier soldat allemand est assassiné à Paris par un groupe de résistants communistes.