Bio-PPF

Membres du Parti Populaire Français
BORT Stéphano
44 ans,sujet italien, maçon à Drancy, il entre en mai 1944 dans le groupe d'assaut du PPF et enquête sur les réfractaires. Avec la gestapo, il participe à l'arrestation de trois Français, à des perquisitions et s'initie au maniement d'armes et aux combats de rues. Il parvient à pénétrer le maquis de Formerie, doté d'une fausse carte d'identité et de faux laissez-passer FFI, mais est gardé à vue. Il est condamné par la cour de justice aux travaux forcés à perpétuité et à l'indignité nationale.

Sources :
Le Patriote de l'Oise n°56, 4 avril 1945.

CARDON Georges
41 ans, de Margny-lès-Compiègne, membre du PPF, il est condamné à 5 ans d’indignité nationale  lors de l'audience du 16 mars 1945 de la chambre civique de l'Oise.

Sources :
Le Progrès de l'Oise, 24 mars 1945.

COINTE Paul
58 ans, crémier à Compiègne, membre du PPF, il est condamné à 15 ans d’indignité nationale à la confiscation du cinquième de ses biens et à 10 ans d’interdiction de séjour pour la Seine et Compiègne par la chambre civique du 23 février 1945.

Sources
La Semaine de l’Oise du 3 mars 1945

DAUCHY René Louis
Industriel
Conseiller municipal de Saint-Just-des-Marais
Conseiller général de 1934 à 1940

Né le 9 septembre 1896 à Lille (Nord), fils du pharmacien Jules François Dauchy et de Jeanne Alphonsine Aline Delescluse, cet industriel est domicilié à Saint-Just-des-Marais où il a épousé Marguerite Colozier (1887-), fille du manufacturier en briques et carreaux de céramique Louis "Octave" Colozier (1863-1931) et de Jeanne Mazand (1866-1897). Il est père de cinq enfants.
Conseiller municipal, il est élu en octobre 1934 conseiller général du canton de Beauvais Nord avec l’étiquette Union Républicaine Démocratique (URD). En 1936, il rejoint le Parti Social Français (PSF) du colonel François de La Rocque.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient responsable du Parti Populaire Français (PPF) dans l’Oise mais ne siège pas au Conseil départemental nouvellement créé. Il aurait prêté sa maison au SD de Creil replié sur Beauvais suit aux bombardements sur Creil.
Il fuit le département à la Libération. Recherché, il est inculpé de commerce et intelligence avec l'ennemi.
Le 19 septembre 1945, il est condamné à mort par contumace. Frappé d’indignité nationale, ses biens sont confisqués. Il décède à Bordeaux (Gironde) le 22 novembre 1973 en 77 ans.

Sources
LECLERE-ROSENZWEIG Françoise, Les condamnés de l'épuration dans l'Oise, in Annales historiques compiégnoises n°168, printemps 2024, p.62.

DROIT

Inspecteur régional du PPF, il organise dans l'Oise plusieurs réunions avec conférences.


DOULS Mme

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 25 janvier 2025


Âgé de 42 ans en 1945, elle demeure à Senlis où, sans profession, elle a épousé Léon Douls. 

Collaboratrice; elle adhère au PPF en au RNP et au MSR en 1941. En 1942, elle devient déléguée à l'information et entre dans les "Amis de la Légion". Elle devient milicienne en 1944.

Elle note dans un cahier intime, durant l'occupation, les faits et gestes des Senlisiens. Beaucoup de résistants cités ont été arrêtés ou inquiétés, sans qu'un lien ne soit établi avec certitudes entre les deux faits.

Fin août 1944, elle s'enfuit avec le commandant Benoît en Allemagne, à Sigmaringen. Arrêtée, elle est rapatriée et mise en détention. Elle déclare alors est "adversaire de Darnan et de la milice".

Si Mme Douls s'accuse de tous les délits réalisés par son mari lors de son procès, elle refuse de répondre aux questions qui  la concerne lors du sien en septembre 1945.

Le docteur Audibert, médecin psychiatre de l'asile de Clermont, déclare au tribunal qu'elle n'a pas la pleine responsabilité de ses actes, 

La cour le condamne à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale à vie.

Le cahier intime cité lors de son procès est enregistré aux archives départementales de l'Oise.


Sources

La Semaine de l'Oise du 14 septembre 1945.


DOULS Léon Marie Justin Louis

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 28 juillet 2024


Né le 4 février 1908 à Versailles, âgé de 37 ans en 1945, marié, ce greffier au Tribunal de Senlis adhère au RNP, au MSR et est secrétaire du PPF. Propagandiste pro-allemand, il circule avec un port d'arme, distribuant des tracts anti-anglais.

En juillet 1944, il contracte un engagement de la Milice et quitte ses fonctions au Tribunal de Senlis le 16 août suivant pour rejoindre Saint-Quentin où il reçoit un uniforme pour aller combattre. Il gagne Charleville, Nancy puis Ulm et est affecté à la brigade "Charlemagne".

D'abord condamné à mort par contumace, il est arrêté et doit répondre devant la justice du crime d'intelligence ave l'ennemi.

Lors de son procès, il est défendu par Me Gilles. Le réquistoire est prononcé par M. Desmonts. La cour le condamne à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.

Il décède le 10 janvier 1991 à Bordeaux.


Sources

Le Libérateur du 16 août 1945.


DUBOIS Yoland


Né le 18 mai 1919 à Montataire, cet ouvrier menuisier est membre des Jeunesses Socialistes jusqu'en 1937. Il devient ensuite Chef fédéral de l'Oise des Jeunesses Populaires Françaises. Il travaille chez Francolor à Villers-Saint-Paul. Il est abattu le 27 mai 1943 à 7h30 par Robert Georgelin d'une balle dans la nuque, dans une côte près des Trois Rois, entre Montataire et Nogent tandis qu'il se rend à son travail à bicyclette.  Il est inhumé le 28 mai à Montataire en présence  de délégations du PPF, des JPF, de l'Organisation Todt et de la LVF. Ses amis promettent de le venger et de venir en aide à sa veuve et à son nouveau-né.


Sources:

L'émancipation nationale du 5 juin 1943.


DUMORTIER Emile

Electricien à Montataire, cet adhérent au MRP est sanctionné de 15 ans de déchéance nationale par la chambre civique de l'Oise.


Sources

Le Travailleur de l'Oise du 13 janvier 1945.


DURIN Jean

Âgé de 41 ans, ce Compiégnois adhère au PPF en 1941 attiré par son programme. Il démissionne en 1942 après une violente altercation avec les dirigeants du groupe. Il se consacre ensuite à l'aide aux internés de Royallieu et aux juifs, truque les radiographies de requis pour le STO. Il héberge à son domicile un chef de la Résistance. 

Jugé pour son adhésion au PPF en janvier 1945, il est acquitté par la Chambre civique de l'Oise pour ses faits de Résistance.


Sources

La Semaine de l'Oise du 6 janvier 1945.


FAVARD Marcel

Âgé de 39 ans en 1945, cet ingénieur chimique diplômé de l'institut chimique e Nancy travaille chez Kuhlmann à Villers-Saint-Paul. Il devient secrétaire fédéral du PPF pour l'Oise et président du Comité Ouvrier de Secours mmédiat (COSI). Il est membre de la milice. Absent à son procès, il est confamné à mort en septembre 1945.

Il est retrouvé à Châlons-sur-Saöne en 1949 où il vit sous une fausse identité. Il est condamné à un an de prison pour usurpation d'identité.


Sources

LECLERE-ROSENZWEIG Françoise, Les condamnés de l'épuration dans l'Oise, in Annales historiques compiégnoises n°168, printemps 2024, p.62.


FOINANT Maurice

35 ans, de Méru, militant du PPF dont il est secrétaire, il est responsable de la section de Beauvais en 1943.

II est inculpé d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat pour avoir été un militant actif, fait de la propagande en faveur de son parti pour recruter des adhésions et pour avoir établi et transmis des rapports sur l'état moral de la population. D'autre part, la cour de justice lui reproche d'avoir fait le jeu de la propagande fasciste en distribuant des papillons et avoir dénoncé un nommé Tarsy comme ayant tué un soldat allemand, ce qui lui valut 44 jours de détention.

Considérant sa rupture avec le PPF en avril 1944 lorsque celui-ci lui propose d'entrer dans les groupes d'action contre la Résistance, Foinant est condamné à 1 an de prison et 10 ans d'interdiction de séjour et l'indignité nationale.


Sources:

Le Patriote de l'Oise n°62, 25 avril 1945.


GURAN Noé
44 ans, chirurgien à Beauvais, membre du PPF, il est condamné à 20 ans d’indignité nationale et à 10 ans d'interdiction de séjour dans l'Oise par la chambre civique du 16 mars 1945.

Sources :
Le Progrès de l'Oise du 24 mars 1945.

LECLERE Lucien

Agriculteur à Thiverny, il est membre des Amis de la Légion et du PPF dont il est délégué départemental à l'information. Ill est sanctionné de 20 ans d'indignité nationale par la chambre civique de l'Oise.


Sources

Le Travailleur de l'Oise du 13 janvier 1945


LECOINTE Adolphe
Né à Versailles en 1892, débitant et représentant en vins à Margny-lès-Compiègne, il a adhéré au PPF en 1936. Il devient secrétaire général du PPF dans l'Oise et appartient au COSI. Lors de son procès en cour de justice, il nie avoir adhéré au Amis de la LVF et fait du recrutement en faveur de la milice et du STO. En tant que secrétaire départemental du PPF, il fait pression auprès du maire de Margny pour que ce dernier enlève "cette gueuse de Marianne" et remplace la rue de la République par la rue de l'Etat Français".
Il est condamné à 1 an de prison, 1000 francs d'amende et l'indignité nationale.

Sources
Le Patriote de l'Oise n°56, 4 avril 1945.

MANLAY Robert

Né le 22 mai 1921 à Creil, il travaille chez Kuhlmann lorsqu'il rencontre Marcel Favart. Il devient adhérant et militant du PPF en 1941, vit de la diffusion de propagande de ce parti. Il quitte son emploi pour entrer au bureau de placement allemand avec pour fonction de recruter des volontaires pour le STO. Il s'engage par la suite dans l'organisation Todt puis en 1942 à la LVF. Au cours de l'année 1944, des témoins le voient dans Creil sous l'uniforme des Waffen-SS.

Il est condamné par la Cour de justice à 10 ans de travaux forcés, 20 ans  d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources:

Le Patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.


MESNARD Emile

18 ans, membre du PPF, il entre au service de la Gestapo avec son frère Robert et son père en 1944. Son procès se déroule en même temps que celui de son frère, d'André Cauchemez et d'André Monnier. La cour de justice le condamne aux travaux forcés à perpétuité.

 

Sources:

Le Messager de l'Oise n°11, 22 septembre 1945.


MESNARD Robert

23 ans en 1945, membre du PPF depuis 1937, il entre au service du SD avec son frère Émile et son père en 1944. Il seconde André Cauchemez et reçoit pour mission de traquer les réfractaires au STO. Il est à l'origine de multiples arrestations par dénonciation, notamment M. Charpentier, de Montataire, MM. Tourrain, Richier, Gefroy, Bellemère, Mulet. 

Il est condamné à mort par la cour de justice en même temps qu'André Cauchemez. En novembre 1945, les deux condamnés sont graciés par le chef du gouvernement provisoire.


Sources

Le Messager de l'Oise n°11, 22 septembre 1945. La Semaine de l'Oise, 14 novembre 1945.

LECLERE-ROSENZWEIG Françoise, Les condamnés de l'épuration dans l'Oise, in Annales historiques compiégnoises n°168, printemps 2024, p.62.


MONNIER André

22 ans, membre du PPF, son procès se déroule en même temps que celui des frères Mensard et d'André Cauchemez. Il est condamné  par la cour de justice à 20 ans de travaux forcés, 20 d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.

 

Sources:

Le Messager de l'Oise n°11, 22 septembre 1945.


POMMERAND André
24 ans, employé de bureau à Bresles, il adhère au PPF en 1936. Militant actif du parti en 1940, il s’engage dans la LVF en 1941 et se serait battu (ce qu’il niera à son procès). Revenu en permission en 1942, il ne regagne pas son unité ce qui lui vaut un emprisonnement de six mois en Allemagne. Réformé, il se voit confier la direction du bureau de la LVF à Saint-Quentin puis l’office de placement de Creil. Il participe alors à la recherche des réfractaires au STO, serait en relation avec le SD et aurait participé à la traque des maquisards du secteur de Verberie.
Lors de son procès devant la Cour de justice de l’Oise, son avocat, Me Paintré, obtient des circonstances atténuantes après avoir plaidé sa jeunesse et son rôle de comparse. André Pommerand sera condamné à 20 ans de travaux forcés, 20 d’interdiction de séjour et à l’indignité nationale.

Sources :
La Semaine de l’Oise du 3 mars 1945.

TICHOUX Ernest

41 ans, commis du Trésor à Beauvais, il appartient au PPF depuis sa création. Partisan de la collaboration, il appartient au COSI. Il abandonne son poste au Trésor le 16 juillet 1944 pour devenir secrétaire départemental de la Milice auprès de Martineau. Il fuit l'Oise avec ce dernier en août 1944 avec l'avancée alliée. Il se constitue prisonnier est est jugé par la Cour de Justice qui le condamne à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.



Sources:
Le Patriote de l''Oise n°76, 13 juin 1945.

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