Membres de la Légion des Volontaires Français

Les délégués départementaux de la LVF dans l'Oise sont successivement :
- Henri Pelandre  (mars à septembre 1943)
- Louis Jolly (septembre 1943 à mai 1944)
- Paul Martineau (mai à août 1944)

AMAND Henri
66 ans, quincailler à Chaumont-en-Vexin. Entré au MSR en 1941, noté « fidèle de Jacquinot, chef du mouvement pour l’Oise », il fournit chaque mois un signalement des attitudes suspectes des habitants du canton adressé à la générale Pallu puis à la gestapo de Creil. Il entre à la LVF fin 1941 à titre civil. Sa fille, secrétaire de la générale Pallu puis à la Gestapo de Creil, fuit en Allemagne à la Libération.
L’avocat d’Henri Amand, Me Lafosse, le décrira comme une victime du mirage de la propagande.
Il est condamné à 10 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour, à la confiscation de ses biens et à l’indignité nationale par la Cour de Justice de l’Oise de février 1945.

Sources :
La Semaine de l’Oise du 3 mars 1945.

BASTARD Jean

22 ans, de Hermes, engagé dans la LVF dont il porte l'uniforme dans la commune, il disparaît. La cour de justice le condamne par contumace à 5 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources:

Le Patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.


CHARLEAU Jacques André

Né à Rennes le 17 novembre 1900, il devient responsable de la LVF à Creil en novembre 1943 succédant à Gérard Paisan. Il est domicilié rue Jules-Juillet.
Suite à des malversations financières, il quitte ses fonctions en février 1944.

II décède à La Tronche (Rennes) le 20 juin 1973.


CAILLARD Georges

Originaire de Froidmont, âgé de 20 ans, il s'engage dans la LVF en octobre 1943. Envoyé en Pologne après avoir fait ses classes, il combat sur le front russe où il est blessé. Il est ensuite incorporé dans la brigade Charlemagne.

La cour de justice le condamne à 5 ans de réclusion, 10 ans d'interdictionde séjour et à l'indignité nationale.


Sources

Le Patriote de l'Oise du 22 août 1945.



GEOFFROY Sylvain
23 ans, bûcheron à Thury, il se serait engagé dans la LVF pour échapper à la justice française. Il est condamné à 5 ans de réclusion, à 20 ans d’interdiction de séjour et à l’indignité nationale par la Cour de Justice de l’Oise de mars 1945.

Sources
La Semaine de l’Oise du 17 mars 1945.

JOLLY Louis
Né à Paris (15e) le 1er avril 1920, ce comptable à Pontoise est délégué-adjoint de la LVF en  1943. Domicilié à Compiègne, il devient délégué départemental de la LVF dans l'Oise à la succession d'Henri Pelandre.
Ils démissionnent tous les deux en mars 1944 "appelés par ailleurs à d'importantes fonctions".

LAMBRECHT Marcel

24 ans, de Creil, il contracte un engagement dans la LVF le 9 mars 1943. Réformé deux jours plus tard, il travaille comme volontaire dans les organisations allemandes en France puis en Allemagne.
Condamné par la Cour de justice à 2 ans de prison et à l'indignité nationale, des supposés
actes de résistance auraient joué en sa faveur.

Sources:
Le Patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.


LECOINTE Georges

21 ans, ce terrassier à Méru s'engage dans la LVF en avril 1942. Refusant d'entrer dans la Waffen SS, il est envoyé en camp de concentration à Dantzig. Il est libéré par les Russes.

La cour de justice le condamne à 4 ans de prison, 10 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources:

Le Journal de Méru, 23 août 1945.


LOOR André

22 ans, de Lieuvillers, Hermes, ce garçon boucher s'est engagé dans la LVF et a combattu sur le front russe. Il est condamné par la Cour de justice de l'Oise à 5 ans de réclusion, 5 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources:

Le Progrès de l'Oise du 10 février 1945.


MANLAY Robert

22 ans, de Creil, militant du PPF depuis 1941, vit de la diffusion de propagande de ce parti. Il quitte son emploi pour entrer au bureau de placement allemand avec pour fonction de recruter des volontaires pour le STO. Il s'engage par la suite dans l'organisation Todt puis à la LVF. Au cours de l'année 1944, des témoins le voient dans Creil sous l'uniforme des Waffen-SS.

Il est condamné par contumace par la Cour de justice à 10 ans de travaux forcés, 20 ans  d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources:

Le Patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.


MARCHANDISE André

23 ans, chauffeur à Montataire, il s'engage dans la LVF et prépare ses classes à Versailles. Il déserte cependant et entre à la kommandantur de Fresnes. Il y est condamné à six mois de prison pour vol et se voit transféré en Allemagne pour travailler dans une ferme. Il est rapatrié comme prisonnier en avril 1945 avec le grade de caporal. La cour de justice le condamne à 2 ans de prison, 3 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources:

Le Patriote de l'Oise n°73 du 2 juin 1945.


MARTINEAU Paul

Chef départemental

par Jean-Yves Bonnard


Né le 23 mars 1903 à Paris (16e), il s'engage dans la LVF en 1941. En service en Pologne, il est blessé dans un accident. Rapatrié, il rejoint Radio-Paris en 1942.

Délégué départemental de la LVF en mai 1944, succédant à Louis Jolly, il est chef départemental de la milice française pour  l'Oise en juillet 1944. Le 27 juillet 1944, il propose au maire de Beauvais de faire nommer un boulevard de la ville au nom de Philippe Henriot, assassiné.

Il fuit en Allemagne devant l'avancée allié en août 1944. 

Il est condamné à mort par contumace le 27 juillet 1945 puis jugé devant la cour de justice de la Somme où il est condamné à 5 ans de prison.


Sources

LECLERE-ROSENZWEIG Françoise, Les condamnés de l'épuration dans l'Oise, in Annales historiques compiégnoises n°168, printemps 2024, p.62 - Arch. Départ. Oise 90W11014.


PAISAN Gérard Arthur


Etudiant, né à Tours en 1921, c'est l'un des rares collaborateurs exécutés à la Libération. Responsable de la LVF à Creil, il est remplacé en novembre 1943 par Jacques Charleau. Agent du SD, il procède à une quarantaine d'arrestations aux côtés des Allemands Schmitz et Klein. Il inflige des tortures à ses compatriotes, maniant la schlague, le nerf de bœuf, les poings, les pieds et oblige à l'un d''entre eux de s'asseoir sur un poële rouge.

Gérard Paisan est présent lors de l'arrestation à Creil de MM. Marlot, Philippe, Gayot et Delamorlière ; à Senlis du Dr Chastel, de MM. Hallo, Kiten et Patria ; à Chantilly de MM. Picot et Albertini ; à Méry de M. Blin ; à La Neuville de M. Maillard; à Laverrière de MM. Raffou, Saverne et Hareux ; à Clermont de MM. Tantost, Tanguy, Lesage et Genevoix ; à Ressons de M. Latapie ; à Méru de M. Poulian ; à Fresnières de M. Hubert ; à Berthecourt de M Beleil ; à La Rue Saint-Pierre de M. Flameych ; de MM. Monnet et Fournier.

Condamné à mort par la Cour de Justice, Paisan est fusillé au lieu-dit le Champ de manœuvre, à Beauvais, le 13 octobre 1945 à 7h45.


Sources

Archives de Compiègne, fonds JC Hallot.


PELANDRE Henri

Né à Pontoise le 6 mai 1920, cet ancien comptable  domicilié à Beauvais est nommé délégué départemental de la LVF dans l'Oise du 16 mars 1943 à septembre 1943.

Son délégué adjoint, Louis Jolly, le remplace alors comme secrétaire départemental. Ils démissionnent tous les deux en mars 1944 "appelés par ailleurs à d'importantes fonctions".

Henri Pelandre devient secrétaire départemental de la Milice dans les Ardennes de mai à août 1944. Son dernier article, paru le 29 août dans Le Petit Ardennais, s'intitule "National-socialiste, toujours!".

Arrêté en juin 1945 à Paris, il est condamné à mort puis gracié par la Cour de justice de l'Oise le 18 juillet suivant.

Il décède le 24 novembre 2003 à Paris (17e).


Sources

Le Petit Ardennais du 29 août 1944.


RAGOIS André

22 ans, de Vineuil-Saint-Firmin, plusieurs fois condamné, il entre dans la LVF en mai 1942 pour se soustraire à la justice française à la suite d'un vol. Il combat sur le front russe, est blessé et passe sa convalescence à Vineuil-Saint-Firmin, bien décidé à ne plus repartir. Il est cependant contraint de rejoindre la LVF par la gestapo. Il est condamné par la Cour de justice par contumace à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources

Le Patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.


RANCOUX Marcel


25 ans en 1946, de Monchy-Humières, il est condamné à six mois de prison et quinze ans d'indignité nationale par la cour de justice en mars 1946.


Sources
La Semaine de l'Oise du 27 mars 1946


VOILLY Henri

Âgé de 20 ans en 1945, originaire de Villers-saint-Paul, ce propagandiste du RNP quitte la France pour l'Allemagne en 1942 comme travailleur volonaire. Il s'engage dans la LVF puis déserte, se rendant compte de sa "bêtise". Il est condamné par la Cour de Justice à un mois de prison et cinq ans d'indignité nationale.


Sources

La Semaine de l'Oise du 14 septembre 1945.


ZOLLIKOFFER Jacques

Né le 11 février 1902 à Le Crocq (Oise), ami et adjoint d'Henri Pelandre dans la LVF, il est arrêté après son retour d'Allemagne et condamné à cinq années de prison.

Il est noté homologué dans la Résistance (GR 16 P 607826) en tant que FFI.