Membres de la Milice

DOULS Hélène née MONTAUDON

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 25 janvier 2025


Âgé de 42 ans en 1945, elle demeure à Senlis, 15 rue Carnot, où, sans profession, elle a épousé Léon Douls. 

Collaborationniste, elle adhère au PPF, au RNP et au MSR en 1941. En 1942, elle devient déléguée à l'information et entre dans les "Amis de la Légion". Elle devient milicienne en 1944 avec le n°20055.

Elle note dans un cahier intime, durant l'occupation, les faits et gestes des Senlisiens. Beaucoup de résistants cités ont été arrêtés ou inquiétés, sans qu'un lien ne soit établi avec certitudes entre les deux faits.

Fin août 1944, elle s'enfuit avec le commandant Benoît en Allemagne, à Sigmaringen. Arrêtée, elle est rapatriée et mise en détention. Elle déclare alors est "adversaire de Darnan et de la milice".

Si Hélène Douls s'accuse de tous les délits réalisés par son mari lors de son procès, elle refuse de répondre aux questions qui  la concerne lors du sien en septembre 1945.

Le docteur Audibert, médecin psychiatre de l'asile de Clermont, déclare au tribunal qu'elle n'a pas la pleine responsabilité de ses actes, 

La cour le condamne à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale à vie.

Le cahier intime cité lors de son procès est enregistré aux archives départementales de l'Oise.


Sources

L'Oise libérée, 14 février 1945 - La Semaine de l'Oise du 14 septembre 1945.


DOULS Léon

par Jean-Yves Bonnard


Âgé de 37 ans en 1945, marié, ce greffier au Tribunal de Senlis adhère au RNP, au MSR et est secrétaire du PPF. Propagandiste pro-allemand, il circule avec un port d'arme, distribuant des tracts anti-anglais.

En juillet 1944, il contracte un engagement de la Milice et quitte ses fonctions au Tribunal de Senlis le 16 août suivant pour rejoindre Saint-Quentin où il reçoit un uniforme pour aller combattre. Il gagne Charleville, Nancy puis Ulm et est affecté à la brigade "Charlemagne".

D'abord condamné à mort par contumace, il est arrêté et doit répondre devant la justice du crime d'intelligence ave l'ennemi.

Lors de son procès, il est défendu par Me Gilles. Le réquistoire est prononcé par M. Desmonts. La cour le condamne à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources

Le Libérateur du 16 août 1945.


JOLY Lucien

par Jean-Yves Bonnard, notice crée le 25 janvier 2025


Originaire d'Esquennoy, il s'engage dans la milice et circule dans l'Oise en uniforme et en armes. La cour le condamne à mort par contumace.


Sources

La Semaine de l'Oise du 14 septembre 1945.


SAVOIE Jean

Milicien tué en action 

par Jean-Yves Bonnard


Originaire de Margny-les-Compiiègne, membre d'un parti de la collaboration, il entre dans la Milice Française et est tué "en service commandé au cours d'opérations contre les terroristes dans le sud-est".

Il est enterré le 3 avril 1944 à Margny-les-Compiègne après une cérémonie auxquels le capitaine Moneuse et 30 miliciens ont pris part.


Sources

Arch. Départ. Oise 90W11014.


MARTINEAU Paul

Chef départemental

par Jean-Yves Bonnard


Né le 23 mars 1903 à Paris (16e), il s'engage dans la LVF en 1941. En service en Pologne, il est blessé dans un accident. Rapatrié, il rejoint Radio-Paris en 1942.

Délégué départemental de la LVF en mai 1944, succédant à Louis Jolly, il est chef départemental de la milice française pour  l'Oise en juillet 1944. Le 27 juillet 1944, il propose au maire de Beauvais de faire nommer un boulevard de la ville au nom de Philippe Henriot, assassiné.

Il fuit en Allemagne devant l'avancée allié en août 1944. 

Il est condamné à mort par contumace le 27 juillet 1945 puis jugé devant la cour de justice de la Somme où il est condamné à 5 ans de prison.


Sources

LECLERE-ROSENZWEIG Françoise, Les condamnés de l'épuration dans l'Oise, in Annales historiques compiégnoises n°168, printemps 2024, p.62 - Arch. Départ. Oise 90W11014.


TALEU Michel

Chef départemental

par Jean-Yves Bonnard


Chef départemental de la milice française pour  l'Oise en mai 1944 nouvellement créée, il en fait la promotion auprès des sous-préfets et maires ainsi qu'auprès des forces en charge du maintien de l'ordre.

Paul Martineau lui succède en juillet 1944.

Il est condamné à mort par contumace le 12 juillet 1945.


Sources

Arch. Départ. Oise 90W11014.

 


TICHOUX Ernest

Secrétaire départemental

par Jean-Yves Bonnard


41 ans, commis du Trésor à Beauvais, il appartient au PPF depuis sa création. Partisan de la collaboration, il appartient au COSI. Il abandonne son poste au Trésor le 16 juillet 1944 pour devenir secrétaire départemental de la Milice auprès de Paul Martineau.

Il fuit l'Oise avec ce dernier en août 1944 en raison de l'avancée alliée. Il se constitue prisonnier est est jugé par la Cour de Justice qui le condamne le 12 juillet 1945 à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale. 


Sources

Le Patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.