Bios-RNP

 Membres du Rassemblement National Français

Chef départemental de l'Oise
- 1941. Georges Chantepie
- 1942. Gaston Lantez

ANGLA Raymond

35 ans, demeurant à Compiègne, membre du RNP, il est condamné par la chambre civique du 9 mars 1945 à 15 ans d’indignité nationale, 5 ans d’interdiction de séjour dans l’arrondissement de Compiègne.


Sources

La Semaine de l’Oise du 17 mars 1945.


COFFIN Emmanuel

43 ans, de Dieudonné, membre du  RNP et du MSR, il est frappé d'indignité nationale pour 15 ans par la chambre civique qui lui confisque un quart de ses biens.


Sources

Le Patriote de l'Oise n°76 du 13 juin 1945.


CHANTEPIE Georges Henri

par Françoise Leclère-Rosenzweig et Marc Pilot


Il nait le 14 mai 1876 à Saint-Sulpice (Oise), quelques jours avant le décès de son grand-père créateur de l’importante manufacture de brosses implantée dans le village.

Il est réformé en 1897 après une dizaine de jours de service. Il se marie en 1903 avec la fille d’un brossier de Cauvigny et a trois filles en 1905, 1907 et 1910. Rappelé au corps en mars 1915, il rejoint le 11e Territorial d’infanterie, puis passe au 211e. Nommé caporal, il devient en mars 1917 interprète auprès de l’armée britannique et est affecté au 19e Escadron du train. Il est envoyé à l’école de Berck en 1918 et termine la guerre en 1919 avec le grade de maréchal des logis.

Il adhère en 1906 à la Fédération républicaine, parti progressiste qui dérive vers une droite très conservatrice. Il en devient le président pour l’Oise en 1937. En 1940 il est au MSR de Deloncle. En 1941 on le trouve chef départemental du RNP de Déat. Il dirige ensuite le COSI et adhère au Francisme de Bucard en 1943. Il se montre très pro-allemand et menace plusieurs personnes. Il est un ardent propagandiste du travail en Allemagne ainsi que du recrutement de la LVF et n’hésite pas à aborder les ménagères qui font la queue pour du ravitaillement. Il aurait repris la phrase de Deloncle : « à un seul meurtre nous répondrons par dix exécutions » ou encore aurait déclaré après le massacre de Troissereux : « c’est bien fait pour les Français ». Exécré par la population beauvaisienne, il est autorisé par les Allemands à porter une arme.

Il est condamné à 10 ans de réclusion et meurt en détention à la centrale de Clairvaux le 24 novembre 1946.


Sources:

Arch. départ. Oise 997W47189, État civil, fiche matricule - Le Progrès de l’Oise du 13 janvier 1945.


DOULS Léon

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 28 juillet 2024


Âgé de 37 ans en 1945, marié, ce greffier au Tribunal de Senlis adhère au RNP, au MSR et est secrétaire du PPF. Propagandiste pro-allemand, il circule avec un port d'arme, distribuant des tracts anti-anglais.

En juillet 1944, il contracte un engagement de la Milice et quitte ses fonctions au Tribunal de Senlis le 16 août suivant pour rejoindre Saint-Quentin où il reçoit un uniforme pour aller combattre. Il gagne Charleville, Nancy puis Ulm et est affecté à la brigade "Charlemagne".

D'abord condamné à mort par contumace, il est arrêté et doit répondre devant la justice du crime d'intelligence avec l'ennemi.

Lors de son procès, il est défendu par Me Gilles. Le réquisitoire est prononcé par M. Desmonts. La cour le condamne à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale.


Sources

Le Libérateur du 16 août 1945.


DUPUIS Jean

Cultivateur à Cempuis, ancien combattant blessé plusieurs fois, il adhère au RNP pensant faire rentrer des parents prisonniers.

Jugé par la chambre civique, il est acquitté.


Sources

Le Travailleur de l'Oise du 13 janvier 1945


GALLOIS Guy

Âgé de 23 ans et originaire de Trie-Château, il fréquente les fils de la "Générale" Pallu et participe avec eux aux réunions du RNP.

Il est condamné à 5 ans d'indignité nationale par la chambre civique de janvier 1945.


Sources

La Semaine de l'Oise du 6 janvier 1945.


JONQUET Raymond

Plombier à Trie-Château, il est noté adhérent zélé du RNP. Jugé par la chambre civique, il est sanctionné de l'indignité nationale pour 20 ans et 20 ans d'interdiction de séjour.


Sources

Le Travailleur de l'Oise, 13 janvier 1945.


LANTEZ Gaston Louis

Né le 27 septembre 1875 à Ully-Saint-Georges, il est le fils de Léon Antoine Lantez et d'Aglaé Alexandrine Veret. Charron à Mouy, il fait son service militaire de 1896 à 1897 au 40e Régiment d'Artillerie. Il réside alors à Notre-Same du Rosaire (1898), Ponchon, Liancourt (1899), Beaumont-sur-Oise (1901), Paris (1904) puis Mouy (1911). Rappelé à l'activité en 1914, il combat contre l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale successivement au 4e Régiment d'Artillerie Lourde, au parc d'Artillerie de Clermont-Ferrand (1915), au 81e RAL (1916)  puis au 45e 13e Escadron du Train, au 45e Régiment d'Artillerie, au 11e RAP (1917), au 13e RAC (1918) avant d'être détaché à la Maison Perney, à Paris. Il passe enfin au 1er Zouaves avant d'être démobilisé. Il revient à Mouy.

il adhère au RNP en 1940 et en devient le chef départemental en 1942 à la succession de Chantepie jugé trop tiède. Il devient par la suite membre des Amis de la LVF, du Front Social du Travail et est nommé directeur du COSI.

Propagandiste actif, il adresse aussi des rapports mensuels au SD de Creil sur la Résistance et l’état moral de la population.

Il est condamné par la Cour de Justice de l’Oise de mars 1945 à 20 ans de réclusion, 5 ans d’interdiction de séjour et à l’indignité nationale malgré la défense de son avocat Me Michaud plaidant « l’ambition sénile qui l’a conduit sur  cette mauvaise voie ».


Sources

Arch. Oise, Rp863 . La Semaine de l’Oise du 10 mars 1945.


MARQUIS Paul

Cultivateur à Carlepont, ce membre du RNP est sanctionné de déchéance nationale pour 10 ans par la chambre civique.


Sources

Le Travailleur de l'Oise du 13 janvier 1945


NAMPON Albert

Né le 20 juillet 1891, forgeron à Creil. Ancien combattant de la Grande Guerre, il adhère au RNP en 1941. En novembre 1942, il devient secrétaire départemental du parti et aurait dénoncé comme gaulliste MM. Biondi, Philippe, Imbert, Marlot, Ramblot et Olbeck. Malgré la plaidoirie de son avocat Me Nicolas et sa propre défense (il n’aurait eu de rapport avec les Allemands qu’après mars 1943, date de l’arrivée de Paisant), il est condamné par la Cour de Justice de l’Oise de mars 1945 à 20 ans de travaux forcés, 10 ans d’interdiction de séjour, à la confiscation de 50% de ses biens et à l’indignité nationale.


Sources

La Semaine de l’Oise du 23 mars 1945.


SAINT-LEGER Jules

Cantonnier à Mouy, inscrit au RNP pour "gagner plus d'argent", il est sanctionné de 15 ans d'indignité nationale par la chambre civique de l'Oise.


Sources

Le Travailleur de l'Oise du 13 janvier 1945


SIQUIER A

Marchand d'instruments de musique à Noyon, au n°29 de la place de l'Hôtel-de-Ville, il subit trois attentats, le troisième détruisant la façade de son magasin le 27 janvier 1943.


Sources

La Tribune de l'Oise du 2 février 1943 - AD60 33W8269.


VOILLY Henri

Âgé de 20 ans en 1945, originaire de Villers-saint-Paul, ce propagandiste du RNP quitte la France pour l'Allemagne en 1942 comme travailleur volonaire. Il s'engage dans la LVF puis déserte, se rendant compte de sa "bêtise". Il est condamné par la Cour de Justice à un mois de prison et cinq ans d'indignité nationale.


Sources

La Semaine de l'Oise du 14 septembre 1945.

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