Les bombardements de Beauvais
par Jean-Pierre Besse
La ville préfecture a lourdement souffert des bombardements et des combats de 1940. Sur les 4 250 maisons que compte la commune, 1 978 sont complètement détruites et 750 partiellement. Parmi les ruines, seule la cathédrale reste debout dans le vieux centre médiéval.
Dès le début de l'été, les personnes évacuées regagnent la ville. On dénombre 2 000 sans abri et 350 commerçants sinistrés. La municipalité installe des baraquements. La Kommandantur s'installe rue Varin, puis au lycée Félix-Faure.
L'installation, en 1943, d'une escadrille de la Luftwaffe sur l'aéroport du Tillé, place Beauvais parmi les objectifs de l'aviation alliée.
Les bombardements commencent le 3 septembre. Les plus meurtriers ont lieu le 9, trente cinq morts, et le 24 septembre. Ce dernier détruit l'immeuble des assurance sociales. Quinze agents sont tués et seize blessés. On recense, ce jour-là, vingt-et-une victimes. Les ateliers de réparation de l'armée allemande, sur l'aéroport de Tillé, sont détruits par les flammes.
Au total, c'est près de 600 tonnes de bombes qui ont été larguées en 1943.
Les bombardements, de février et mars 1944, font encore une douzaine de victimes. En juin et août, c'est la gare qui est visée.
Le 28 juin, la ville subit son 29e bombardement. Le 4 août, trente-cinq wagons sont détruits en gare. Les voies sont coupées.
Sources :
Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.
Le bâtiment des assurances sociales bombardé.
La gare bombardée.