Bombardements-Creil

Les bombardements de Creil

par Jean-Pierre Besse

 

Creil est la ville la plus touchée en raison de la présence d'un important nœud ferroviaire, du camp d'aviation, mais aussi de la proximité de Saint-Leu-d’Esserent où sont stockés les V1 et V2.

Premier bombardement le 17 mars 1944, la gare de triage du Petit-Thérain est visée. Un train de troupe en stationnement et un train de munitions sont atteints, il y a de nombreux morts et blessés parmi la troupe, l’usine Marinoni est touchée. Le tir est un peu long, une cinquantaine de bombes se perdent sur les coteaux.

Nouveaux bombardements le 20 mars puis le 23 mars. A la suite de ces bombardements, le préfet note que : "la population ressent de plus en plus les effets des raids anglo-américain" (24 mars 1944) et que "la nervosité est croissante face aux bombardements" (7 avril 1944). 
Le conseil municipal ouvre un crédit de 12 000 francs sur les fonds libres de l'exercice courant pour prendre en charge les frais d'obsèques non couverts par l'Etat.

Entre le 27 mars et le 12 août 1944, la ville et ses alentours subissent quatorze bombardements : 27 avril, 10 mai (quartier de la gare) ; 15 mai, l’aérodrome est visé ; le 20 mai (gare de marchandises, Pont Royal et le théâtre des cheminots); le 27 mai, c'est une nouvelle fois le terrain d'aviation ; le 4 juin, la gare est de nouveau visée ; le 27 juin, les rues Raspail, Etienne Dolet et Verneuil-en-Halatte sont atteints ; le 23 juillet, les rues Gambetta, Somasco, Etienne Dolet et le quai d'Amont ; le 31 juillet , les bombardements touchent le quai d'Amont et l' immeuble du Secours national sis rue de Beauvoisis ; le 5 août la rue Victor Hugo et le 12 août, le terrain d'aviation.

 

sources
AM Creil, W non classée - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants .

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