1944-Libération-Bresles

La libération de Bresles

par Jean-Pierre Besse

 

Dans son avancée dans le département, le XIX US Corps ne rencontre qu'une difficulté à Bresles, sous forme d'antichars et de mitrailleuses.

Le 30 août 1944, la matinée est assez calme, on entend la canonnade qui se rapproche de plus en plus vers le sud et le sud-ouest du département, les Alliés se rapprochent, la Libération ne semble plus loin; les responsables des FFI locaux demandent à leurs hommes de s'organiser et de se préparer pour se joindre aux premiers chars des Etats-Unis qui doivent arriver par la route de Hermes en fin d'après-midi pour couper la retraite allemande sur la RN 31. Dans l'après-midi, chacun s'affaire à son poste, préparation des armes, rassemblement dans le hangar près du dépôt d'armes. Ils sont une vingtaine sous les ordres de Maurice Rendu du Fay-Saint-Quentin.

Dans l'après-midi, une unité de train allemande vient cantonner dans la cour de la laiterie centrale. Les convoyeurs sont à la recherche de chevaux. Ils tentent de s'emparer dans les fermes de ces denrées rares et tuent un jeune FFI, Pierre Deméru qui refuse d'obtempérer.

Le 31août 1944, vers midi les Allemands décident de livrer le dernier combat d'arrière-garde. La canonnade reprend en arrière du mont César et des Marais. Des soldats installent des pièces antichars devant le portail du château et à l'entrée du Marais. Cette pièce touche le premier char de l'armée des Etats-Unis qui arrive vers 14 h sur la route de Hermes. Le char est incendié et ses occupants carbonisés. Vers 14 h, les Allemands se replient vers Clermont en mitraillant les maisons sur leur passage. Arrivés à la sortie de Bresles, attaqués par des FFI, ils quittent la route pour les affronter. Les FFI se retranchent dans un hangar sous les ordres de Serge Vakulic. Un avion de reconnaissance allié qui survole la commune s'aperçoit des difficultés. Quelques instants plus tard, Bresles est copieusement bombardé par des chars en position le long du chemin de Laversines à Fay-Saint-Quentin. Quatre civils sont tués, de nombreuses toitures sont endommagées, un hangar agricole voisin du camp des FFI et du dépôt de munitions est incendié.

Les premiers chars Sherman arrivent vers 17 h30, suivis de jeeps, de motocyclettes et de camions et rejoignent les FFI. Bresles est libéré.

 

Sources :

Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Deméru Paul, 16 février 1990, enregistrement cassette audio.

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