Résistants D

DACHEUX Alexia, née Frizon

Résistante de Résistance

par Jean-Yves Bonnard


Née en 1890, membre du mouvement Résistance, elle reçoit après-guerre la médaille de la Résistance, la croix d’officier du mérite et dévouement, la médaille des passeurs, la croix de chevalier “encouragement et dévouement”, la croix du combattant de l'Europe et la reconnaissance du peuple américain. Elle se rend aux Etats-Unis à l'invitation d'un pilote hébergé chez elle. Elle décède à Lagny en 1981.


DAGNIAUX Kléber

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Né en 1908, monteur PTT domicilié à Pontpoint, il est noté sergent FTP.


DAMENE Victoire

Résistante du réseau Comète

par Jean-Yves Bonnard


Née le 1er juillet 1883, elle est homologuée comme agent occasionnel du réseau Comète. Elle demeure au Mesnil-Théribus et appartient au groupe d'Henri Maigret.


DAMMERON Georges

Résistant FFI


FFI de Longueil-Sainte-Marie, il est tué à Verberie le 31 août 1944.


DANCERNE Léon

FFI

abattu

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 17 novembre 2024


Né le 5 juin 1902 à Brionne (Eure), ce chauffeur à la brasserie de Creil est tué le 28 août 1944 alors qu'il tente de voler un camion aux Allemands place Albert-Duguet avec les résistants Lemoine et Van Poick : après avoir récupéré un canon et une mitrailleuse, les trois hommes attaquent un camion allemand pour faciliter leur transport. Frappé au visage, le chauffeur alerte une patrouille allemande qui, voyant les trois résistants s'enfuir, tire et abat Léon Decerne, dernier sorti de la cabine.

Pris par les soldats allemands dans une rue voisine et emmenés à la Fliegerhortskommandantur de la rue Boursier, Lemoine et Van Poick doivent leur vie sauve à l'intervention du commissaire Boizard lequel parvient à faire croire à une méprise.

Le corps de Léon Dancerne repose dans le cimetière communal. Son nom figure sur le monument aux morts de Creil.


Sources

Presse locale - Le Parisien Libéré, 28 août 1974.


DANGUILLECOURT Jean alias Danguy

Résistant du réseau Alliance

par Jean-Pierre Besse


Né en 1906 à Marissel, employé de bureau à la préfecture, il est l'un des animateurs du réseau Alliance SR sur Beauvais.


DANNEQUIN Roger

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1919, employé de la SNCF domicilié à Appilly, il est membre de l'OCM sur Noyon.


DARGENT François

Résistant FTP

Fusillé

par Marie-Christine Clamour et Thierry Abran


Né le 29 janvier 1920 à Marolles (Oise). Fils de Jean Camille Dargent et de Marie Louise Morlet, ouvrière agricole, François Morlet fut reconnu par Jean Camille Dargent le 30 janvier 1924 en la mairie du XVIII arr. de Paris. Adulte, il est domicilié à Illiers (Eure-et-Loir), où il exerce la profession de charcutier. Il se marie le 12 octobre 1940 avec Andrée Jeanne Roucheray. Ils auront deux enfants nés en 1940 et 1942.

Il s’évade après trois mois de travail en Allemagne et rejoint alors la Résistance à Chartres. En décembre 1943 et janvier 1944, alors que les FTPF du secteur sont décimés par la répression de l’occupant et de l’administration de Vichy, la Gestapo vient l’arrêter à son domicile et menace son épouse de prendre leur fils aîné à sa place, puisqu’il ne le trouve pas. Pour sauver son fils, François Dargent se livre alors aux autorités.

Le 17 novembre 1943 à Chartres (Eure-et-Loir), il est condamné pour sabotage et comme réfractaire au STO, puis interné à Fresnes. Il est condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Paris le 15 mars 1944 et fusillé le 30 mars au Mont-Valérien avec quatre autres résistants de sa commune. Leurs noms sont cités dans le livre du colonel Rémy : « Comment meurt un réseau ». 


Sources :  

Jean Pierre Besse, Robert Dargent.


DARIUS Jacques

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1914 à Saint-Omer, jardinier, responsable OCM à Clermont, il est élu conseiller municipal en 1945 sous l'étiquette SFIO. Il démissionne en 1946.


DARLING Georges William

Résistant réseau Prosper

Abattu dans sa fuite

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 juin 1899 à Neaufles-Saint-Martin (Eure), mais baptisé à l’église Saint-Pierre de Chantilly (Oise) le 20 septembre suivant, Georges Darling est le fils de William Darling (né en 1867) et de Sarah Cunnington (née en 1877). Ses parents, tous deux sujets britanniques évoluant dans le milieu hippique, se sont mariés à Lamorlaye en 1897. En 1899, William Darling est intendant d’un haras situé à Neaufles-Saint-Martin. Il exerce avant la Grande Guerre la profession d’éleveurs de chevaux pur-sang.


Le combattant de 1918

Georges Darling fait sa scolarité au lycée Saint-Vincent de Senlis. Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 26 janvier 1918 à Beauvais (Oise), il est incorporé au 31e Régiment de Dragons et arrive au corps le 30 janvier suivant. Il est nommé brigadier le 24 juillet 1919, maréchal des logis le 24 septembre suivant. Renvoyé dans ses foyers le 16 janvier 1921, il est envoyé dans la réserve dix jours plus tard muni d’un certificat de bonne conduite. Il est alors attaché au 23e Régiment de Dragons.

Le 4 août 1923, il épouse Anne Marie Andrée Teynac à Saint-Pey-d’Armens (Gironde) qui lui donnera deux plus tard un fils, William (1925-1987).

On le note demeurant à Frocourt (Oise) en 1928 puis à Trie-Château (Oise) en 1932. Témoin de la catastrophe du dirigeable R101 entre Beauvais et Alonne le 5 octobre 1930, il est interviewé par les actualités cinématographes britanniques peu après.

En 1935, le tribunal civil de Beauvais le condamne pour abandon de famille, conformément à la loi en vigueur. Georges Darling se distingue aussi par sa participation aux Croix de Feu. Parfaitement bilingue, il est en relation constante avec des britanniques liés au milieu du cheval.

Le combattant de 1940
En application de la loi du 20 mars 1939, il est convoqué le 12 avril au centre mobilisateur mais est renvoyé dans ses foyers le 18 suivant. Quelques mois plus tard, le 21 août 1939, il est rappelé en activité et affecté au Centre Mobilisateur d’Artillerie n°302, basé à Amiens, en garnison à La Fère. Il gardera des liens d’amitié très forts avec les hommes placés sous son autorité, lesquels le suivront plus tard dans la Résistance. Démobilisé à Sarlat (Dordogne), Darling rentre à son domicile à Trie-Château et reprend ses activités.

Le chef du groupe n°3 du réseau Prosper
Créé le 1er octobre 1942, le réseau Prosper, émanation du Special Operation Executive (SOE), est dirigé par le major Francis Alfred Sutill, alias François Desprée. Ce dernier, fils d’un père britannique et d’une mère française, est parachuté le 1er octobre 1942 près de Vendôme avec James Amps (1908-1945), jockey ayant couru à Beauvais, Chantilly et Compiègne.
Mis en relation avec eux, Georges Darling crée peu après un groupe de résistants avec Albert Forcinal, ancien député de l’Eure et maire de Gisors. Ses principales missions consistent à recruter et instruire au maniement d’armes des résistants, à organiser des parachutages et des sabotages en liaison avec le SOE.
Au fil des mois, le réseau Prosper se structure jusqu’à compter sept secteurs en juin 1943 couvrant ensemble douze départements entre les Ardennes et la Sologne. Le secteur 3, dirigé par Georges Darling s’étend sur l’est du département de l’Eure et l’ouest du département de l’Oise. Ses équipes sont présentes à Neaufles-Saint-Martin, La Landelle, Méru, Bois-Jérôme-Saint-Ouen et Jouy-la-Grange. Georges Darling préside à la constitution d’un autre groupe dans le secteur de Saint-Quentin (Aisne) avec Eugène Cordelette qui avait servi sous ses ordres en 1939.
Entre février et juin 1943, le groupe 3 recevra cinq parachutages de conteneurs d’armes notamment dans les environs de Sérifontaine et de La Landelle. Ainsi, dans la nuit du 13 au 14 mai 1943, le groupe 3 réalisera deux opérations de parachutage dans le cadre de l’Opération Physician 23. Cette nuit-là, l’Escadron 138 larguera deux conteneurs et un colis sur La Landelle.
La plupart sont acheminés par charrette tirée par la jument Javotte, de Kléber Harny, vers une cache creusée dans le sol dans les bois près de la maison forestière. Les armes sont ensuite transportées par des contacts de Suttill conduisant une Traction-avant Citroën munie d’un ausweis à destination de Paris. Régulièrement, les hommes du groupe viennent dans l’usine s’entraîner au maniement d’armes, à leur montage et démontage, et à faire des exercices physiques. Ils participent à des actions de sabotage comme celle menée contre la sucrerie Sayat et une distillerie d’Etrépagny (Eure).

La chute du réseau
Les causes de la chute du réseau Prosper ne sont pas clairement établies : trahisons, indiscrétions, dysfonctionnement, maladresses, infiltration, malchance… Les arrestations vont rapidement s’enchaîner et permettre aux forces d’occupation allemande de démanteler tout le réseau. Le 24 juin 1943, Suttill est arrêté à Paris, gare Saint-Lazare, par la Gestapo. Sont aussi arrêtés Gilbert Norman et Andrée Borell.
Deux jours plus tard, le 26 juin, deux hommes au volant d’une Traction-avant se présentent à Georges Darling à Trie-Château muni d’un papier sans doute signé du réseau. Darling les précède alors avec sa moto pour les conduire à la cache. A distance, un camion chargé de soldats allemands les suit. Arrivé à la maison forestière où l’attend le garde Pierre Perret, Darling comprend qu’il a été joué. Des coups de feu sont échangés. Darling enfourche alors sa moto pour s’enfuir. Pris sous la mitraille, il chute, blessé par balle. Transporté à l’hôpital de Gisors, il décède le lendemain, 27 juin.
Présent sur place, le fils du garde-forestier est blessé d’une balle au bras. Il parvient à s’enfuir avec son père à travers bois, tout comme Kléber Harny qui rejoint l’ancienne brosserie. Yvonne Perret (1900-1945), épouse du garde-forestier, et Joseph Fournier sont arrêtés sur place. Adolphe Redelsperger et Fernande Bussy sont arrêtés à leur domicile. Venue de Paris en train, Renée Guespin, compagne de Georges Darling, échappe à la rafle, malgré la surveillance de la gare pour la trouver, et parvient à se cacher chez Kléber Harny pour entrer ensuite en clandestinité.
Le 29 juin, une autre descente allemande à Neaufles-Saint-Martin conduit à l’arrestation d’Alexandre et d’Antonine Laurent (1887-1944), Jules et Olga Villegas, Sylvain, Pauline et Michel Sénécaux. Le reste du réseau Prosper sera démantelé entre juillet et octobre 1943. Léon Hénaff est ainsi arrêté le 8 août 1943.
Francis Suttill sera déporté à Sachsenhausen et exécuté le 21 mars 1945. Les membres du groupe de Darling arrêtés en juin 1943 seront déportés. Renée Guespin, quant à elle, continuera son activité clandestine de résistante dans le Nord de la France. Arrêtée le 24 janvier 1944 à Paris, détenue à Fresnes  et Romainville elle est déportée à Ravensbrück le 30 juin 1944. Elle sera rapatriée le 11 mai 1945. Après-guerre, elle sera désignée comme liquidatrice du réseau Prosper.

Georges Darling recevra la Médaille de la Résistance à titre posthume (JO du 11 juillet 1946).
Une plaque commémorative est scellée sur la façade de sa maison, 56 rue Nationale à Trie-Château. Son nom est inscrit sur une plaque commémorative de l’église de Trie Château et du lycée Saint-Vincent de Senlis. Il est aussi gravé sur les monuments aux morts de Trie-Château (2 novembre 1947) et de Berneuil-en-Bray ainsi que sur une stèle érigée au carrefour des rues Alexandre Laurent et Sylvain Sénécaux à Neaufles-Saint-Martin.

Sources :
Harny Gilbert, Résistant du groupe Darling, Réseau Canopé, 2016.
Suttil Francis, SOE contre Gestapo : la véritable histoire du major Sutill et du réseau français de résistance Prosper, traduction de Pierre Chambrin, Metvox Histoire, 2018.
Vader John, Nous n’avons pas joué : l’effondrement du réseau Prosper, 1943, traduction de Charles Le Brun, Ed. Le Capucin, 2002.

DARRAS GIlbert

Résistant Libé-Nord


Il est noté responsable Libé-Nord à Boulogne-la-Grasse.


DATHY Jacques Marie Jules

Résistant OCM

Déporté n°81131

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 octobre 1918 à Chantilly (Oise), de nationalité française, Jacques Dathy est ouvrier agricole à Cuts (Oise). Engagé volontaire dans l'armée le 22 octobre 1936, il est incorporé au 155e RAP. Muté en 1939 au blockhaus du Commerce à Strasbourg, détaché au PACA17 puis au 13e GRCA EHR, il stationne à Vendenheim-Wissembourg puis à Brenelle (Aisne) le 15 mai 1940 avant de retraiter jusqu'à Linards (Haute-Vienne). Le 4 juillet 1940, il est affecté au 12e Cuir. à Haution. Le 22 octobre 1941, il se rengage pour deux ans supplémentaires dans l'armée de l'armistice jusqu'au 27 novembre 1942. Retiré sans emploi à Holnon (Aisne) puis à Babœuf (Oise), il entre à l'école de gendarmerie de Vichy du 15 mai au 4 juillet 1943, mais est libéré pour inaptitude. Il entre alors au centre de libération des prisonniers de guerre à Compiègne le 6 août 1943 et est désigné sur l'ordre des Allemands par la mairie de Margny-lès-Compiègne pour travailler sur les côtes françaises. Réfractaire, il se réfugie à Caisnes (Oise) le 8 octobre 1943 et entre dans les rangs de l'OCM à Cuts où est formé un maquis le 1er juin 1944. Sous les ordres du chef de bataillon Marcel Fourrier et adjoint du lieutenant Pichot, il participe à un parachutage à Nampcel (Oise) avec Léon Terqueux, transporte et distribue des armes à différents groupements, instruit au maniement des armes et aux explosifs, assure des liaisons avec le maquis de Salency, coupe des lignes téléphoniques allemandes… Arrêté le 27 avril 1944 à Caisnes, interné à Compiègne, il est déporté à Buchenwald puis à Dachau le 27 avril 1945. Libéré le 29 avril 1945, il est rapatrié le 29 mai suivant. Rappelé comme maréchal des logis, rengagé pour un an le 1er février 1946, il exerce par la suite la profession de comptable, Il décède le 24 juin 1988 à Cuts.


DAUCHEL Kléber alias « Henri IV»

Résistant FTP Patrie - chef du groupe Henri IV

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 5 août 1912 à Lormaison (Oise), fils d'un boutonnier, Kléber Dauchel travaille d'abord comme scieur de bois, avant d'entrer aux ateliers SNCF de Moulins-Neuf à Chambly, en 1937, comme commissionnaire auxiliaire.

Il s'installe à Chambly en 1938. Mobilisé en 1939, il est démobilisé en octobre 1940 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales).


Durant la guerre

Dès son retour à Chambly, Kléber Dauchel réorganise le Parti communiste et forme un triangle avec René Rigaud et Pierre Soulié, puis est chargé de mettre sur pied les groupes armés avant de créer, en mai 1942, le FTP Patrie dont il assure la direction, sous le pseudo de "Henri", jusqu'à la Libération (matricule 1941). 

Kléber Dauchel participe personnellement, le 4 avril 1943, à la libération de la gendarmerie de Neuilly-en-Thelle (Oise) de deux de ses camarades et de Claudine Petit, responsable départementale des Jeunesses communistes. 

Il est blessé une première fois en juillet 1943, lors de l’opération qui coûte la vie à François Kalinikrenko.

A la veille de la Libération, il est en contact avec Défense de la France de Philippe Viannay qui résiste dans la partie de la Seine-et-Oise, proche de Chambly, où il est connu sous le pseudonyme de "Henri IV". Il crée un maquis à Chambly.

Il est blessé une seconde fois au cours de l’attaque du maquis de Ronquerolles le 19 juin 1944. Ce jour-là, il parvient à s'échapper de la souricière et se rend à 14h00 chez le Dr Fritschi pour y être soigné. Il est opéré une demie-heure plus tard du mollet droit sous anesthésie générale àl'éther. Le lendemain, il doit quitter en bicyclette le domicile du Dr Fritschi et se réfugie au château de Ramberval, colonie de vacances de M. Travers. Par la suite, il trouve refuge au domicile de Melle Lysandre à Beaumont-sur-Oise, chez Mme "Au Géranium" à Persan, puis chez le gérant des Economiques à Chambly.

Il reprend son activité clandestine une fois rétabli et crée un nouveau maquis à Trie-Château, dans la ferme des Kroumirs. Ce dernier est attaqué par les Allemands le 14 août 1944 provoquant la mort de plusieurs maquisards et des fermiers.


Après-guerre

Kléber Dauchel est nommé membre du conseil municipal de Chambly le 3 octobre 1944 et élu conseiller en avril 1945. Il ne se représente plus en 1947, ni par la suite. En effet, accusé d’avoir fait exécuter sans raisons des personnes soupçonnées de collaboration, Kléber Dauchel est arrêté le 20 janvier 1948 par les gendarmes de Beaumont pour le meurtre d’une jeune Polonaise le 17 juin 1944, puis libéré le 27 février 1948. 


Marié avec la sœur d’André Boullé, militant syndical au plan national, père de quatre enfants dont deux sont décédés pendant l’Occupation à deux ans et quatre mois, Kléber Dauchel meurt le 26 novembre 1997. 

Kléber Dauchel a reçu la médaille de la Résistance en janvier 1946. 


Sources :

AD Oise, 39 W 8 730/1 et 2 - AD Oise, 138 W 1 111 - Le Patriote de l'Oise, 1944-1950, hebdomadaire - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Dauchel Kléber, 18 septembre 1985, enregistrement cassette audio.


DAURIAC Paul

Résistant FFI


Il est noté chef des FFI de Coudun.


D'HAUSSY Raymond

Résistant de Résistance Fer

par Régis Moreau


Inspecteur de la SNCF, il est des pionniers de  la Résistance sur Crépy-en-Valois. Il disparaît en 1943, peu après l'arrestation de son neveu qui aurait parlé et livré des camarades. Il aurait regagné son Nord natal.


DAVESNE Jeanne
Résistante du réseau Prosper (SOE)
déportée n°27368
par Jean-Yves Bonnard

Née à Paris le 8 septembre 1905, résidant à Méru, membre du réseau Prosper (SOE), elle est arrêtée le 24 juin 1943 à Méru avec son mari René quelques jours après la réception d'un parachutage d'armes à Haillancourt (hameau de Saint-Crépin-Ibouvillers). Sont aussi arrêtés Gabriel Lhomme, Victor Lucas et Gaston Hébert. Elle est déportée à Ravensbrück le 31 janvier 1944 au départ de la gare de Compiègne. Elle est libérée le 5 mai 1945 à Holleischen.

DAVESNE René Henri
Résistant du réseau Prosper (SOE)
déporté n°40142
par Jean-Yves Bonnard

Né le 30 mai 1896 à Notre-Dame-du-Thil, mari de Jeanne Davesne, cet ingénieur arrivé à Méru en 1941 comme directeur de l'agence locale Nord-Lumière est membre d'un premier réseau de Résistance qu'il quitte rapidement lorsqu'il apprend qu'il y a des fuites. Il rejoint en 1942 le réseau Prosper, participe à des parachutages et abrite un radio anglais avec son poste émetteur et récepteur. Il est arrêté le 24 juin 1943 peu après la réception d'un parachutage d'armes à Haillancourt (hameau de Saint-Crépin-Ibouvillers). Sont aussi arrêtés son épouse, Gabriel Lhomme, Victor Lucas et Gaston Hébert. Il est déporté à Buchenwald puis Dora par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne -Royallieu. Libéré à Parchim, il est rapatrié le 3 mai 1945. Il décède en 1961.

DAVID Charles

Résistant du réseau Alliance SR


Né en 1899 à Méru, ancien inspecteur de sureté chargé de mission, il est l'un des dirigeants du réseau Alliance SR sur Beauvais.


DEBELLEMANIERE Adrien Marcel 

Résistant

déporté n°78788

par Jean-Yves Bonnard


Né le 29 avril 1918 à Rainvillers (Oise), de nationalité française, domicilié à Ons en Bray (Oise), ouvrier en bâtiment, soldat de 2e classe au 51e RI du 3 septembre 1939 au 12 décembre 1940, capturé le 23 juin 1940 et détenu au Camp d’Auvours (Sarthe). Bûcheron, résistant isolé à partir du 6 juin 1944, il est arrêté le 2 août 1944 à Tartigny (Oise) pour hébergement de parachutistes anglais, interné à Beauvais (caserne Agel) jusqu’au 17 août puis à Compiègne-Royallieu, déporté à Buchenwald jusqu’en fin septembre 1944 puis à Neu-Stassfurt. Evadé à Delitsch, libéré le 14 avril 1945, il est revenu en France.



DEBON Raymond alias Lemoine

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse



Cet instituteur est responsable des FTP dans l'Eure-et-Loir sous le pseudonyme Bernard. Il est en 1943-1944 responsable interrégional des FUJP. Il est à la Libération membre du CDL puis retourne dans l'Eure-et-Loir.


DEBRAINE Henri

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 15 novembre 1917 à Cuise-la-Motte, cet ouvrier agricole à Rousseloy est tué par les Allemands le 31 août 1944 tandis qu'il portait une arme sur lui. Une stèle apposée à l'entrée de la commune rappelle son assassinat.


DECATOIRE André

Résistant du Front National

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 3 décembre 1906 à Montataire (Oise), ce mécanicien en cycles et automobiles au 8 rue Saint-Jean à Senlis, est chef du secteur 4 du Front National. Il participe à la cache d’aviateurs alliés notamment Thomas Laurence Yankus, en 1944. Il est chef des FFI-FTP de Senlis à la Libération. La veille, il s’était porté en avant à la rencontre des Américains. Le lendemain, 30 août 1944, les Résistants senlisins se sont postés dans des endroits stratégiques de la ville et font quelques prisonniers allemands en ville et en forêt. Vers 14h15, avec son fils Lucien, le sacristain Josset, le journaliste Obigan, l’archiprêtre Joseph Dupuis et le jeune Christian Lucas, André Décatoire sonne les cloches de la cathédrale sous les tirs d’obus américains.

 

Sources :

Le Parisien, 23 août 2004.


DECHATRE Jean

Résistant du Front National, FTP au détachement Valmy

Déporté n°44568

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 2 avril 1910 à Villers-Saint-Paul (Oise), ce maçon est membre du Front National dans sa commune. Il est homologué FTP au détachement Valmy du 1er janvier 19433 au 28 septembre 1943. Il est arrêté en septembre 1943, déporté à Buchenwald par le convoi du 27 janvier 1944. Revenu de déportation, il décède en 1970.


Sources:

GR19P 60/3


DECLEMY Bicci née BETTINI

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse

 

Femme de Marcel Declémy qu’elle épouse le août 1932 à Chambly (Oise), sœur de Celso Betteni, volontaires pour les Brigades Internationales, Bicci Declémy est la seule femme à avoir, dans la résistance isarienne, réalisé des opérations armées contre les Allemands. Elle organise dans la région de Méru la Résistance des femmes au sein de l’UFF.

 

Sources :

https://maitron.fr/spip.php?article119246, notice Declémy Marcel par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 4 septembre 2017.

Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.


DECLEMY Marcel

Résistant du Parti Communiste et FTP

Déporté n° ?

par Jean-Pierre Besse

 

Né le 12 juillet 1905 à Lens (Pas-de-Calais), Marcel Declémy est le fils d’un mineur et d’une ménagère. Employé aux chemins de fer, il se marie en avril 1927 à Grenay (Pas-de-Calais) avec Alfreda Delfolie

Il vient s’installer en 1927-1928 à Chambly (Oise) puis à Mitry-Mory (Seine-et-Marne)

En août 1932, il épouse en secondes noces à Chambly Bici Bettini dont le frère Celso est l’un des volontaires pour les Brigades Internationales. Installé en 1939 à Chambly, il est noté militant communiste et syndicaliste CGT.

Durant la guerre, il participe à la reconstitution clandestine du Parti communiste sur Chambly. Selon des témoignages, Bici Declémy est la seule femme à avoir, dans la résistance isarienne, réalisé des opérations armées.

Il est arrêté le 14 avril 1944 et déporté le 21 mai 1944 du camp de Royallieu à Compiègne vers Neuengamme. Transféré le 26 mai au kommando de Wattenstedt, il serait mort selon le Livre mémorial le 6 janvier 1945 à Hanovre. Les date et lieu différent de ceux portés sur son acte de naissance (on note aussi mort en déportation le 12 juillet 1945 à Hambourg)

Une place et une école maternelle de Chambly portent le nom de Marcel Declémy.

 

Sources :

https://maitron.fr/spip.php?article119246, notice DECLEMY Marcel par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 4 septembre 2017.

Arch. Dép. Oise, séries M et W.— La Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre mémorial....op.cit.— Etat civil.— Témoignages de résistants de l’Oise


DECOCK Georges

Résistant de l'OS

par Jean-Pierre Besse


Né le 4 octobre 1908 à Montataire (Oise), Georges Decock est le fils d’un ouvrier métallurgiste et est issu d’une famille nombreuse. Il travaille dans les diverses entreprises métallurgiques du Bassin creillois. A la veille de la guerre, il est chauffeur de chaudières chez Desnoyers à Laigneville et domicilié 57 bis rue de Bonvillers, à Nogent-sur-Oise. 

Georges Decock est l’un des premiers responsables des groupes armés constitués par le Parti communiste d’où sortent les FTP. Selon certaines sources, il devint responsable départemental de l’Organisation spéciale (OS) en 1942 quand Marcel Deneux est appelé à des responsabilités sur plusieurs départements.

Condamné par contumace, le 21 mai 1942, à vingt ans de travaux forcés par la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens, Georges Decock réalise, dans la nuit du 21 au 22 juin 1942, le sabotage de l’usine Desnoyers de Laigneville (Oise) en faisant sauter deux moteurs. 

Arrêté le 30 juin, il réussit à s’échapper de la prison de Beauvais (Oise) où il est détenu. En représailles, son épouse, née Marie Charlotte Dauriat, est une première fois arrêtée le 19 juillet, en application de l'avis du 10 juillet du commandant supérieur de la police allemande, à son domicile. Relaxée, elle est à nouveau arrêtée en septembre et déportée dans les camps d’extermination où elle décède en 1945. Les deux frères de Georges Decock sont internés à Compiègne pendant deux ans.

Alors qu'il est employé comme cuisinier aux chantiers ruraux d'Etagnac (Charente), Georges Decock est arrêté le 13 février 1943 puis relaxé par le tribunal de Limoges en avril 1943. Il poursuit la Résistance au sein des FTP de Charente, participant aux différentes actions qui se déroulent dans la région de Confolens (Charente) jusqu’en novembre 1944.

Revenu dans l’Oise, Georges Decock milite dans les organisations d’anciens résistants. Il meurt en mars 1995 à Senlis (Oise).


Sources : 

AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 33 W 8 256 - AD Oise, 33 W 8 258 - AD Oise, 1 232 W 260 - AD Oise, 72 W 100 - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.


DECOCK Marie Charlotte née DAURIAT

Résistante

Déportée n°31756


Née le 14 août 1911 à Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne) d'un père menuisier, ouvrière métallurgiste chez Brissonneau à Montataire, elle épouse Georges Decock alors chef lamineur. Domicilié à Nogent-sur-Oise, le couple a deux enfants, un garçon et une fille. Responsable des groupes armés du parti communiste, son mari devient responsable départemental de l'OS en 1942. Arrêté le 30 juin 1942, il parvient à s'évader de la prison de Beauvais en octobre suivant. Charlotte Decock est arrêtée une première fois en juillet 1942. Libérée, elle est de nouveau arrêtée, en bleu de travail, le 15 octobre 1942 et emmenée au camp de Royallieu à Compiègne. 

Transférée au camp de Romainville le 24 octobre 1942, Déportée, elle est convoyée au camp de Royallieu le 23 janvier 1943 et est déportée le lendemain à destination d'Auschwitz (convoi des 31 000). Envoyée au kommando agricole de Raïsko en juillet 1943 comme cuisinière de SS, elle est trasnférée avec son groupe au KL Ravensbrück le 14 août 1944 puis au KL Mauthausen le 2 mars suivant. Envoyée boucher des trous d'obus et déblayer les voies de la gare de triage d'Amstetten, elle est tiée lors d'un bombardement allié le 21 mars 1945. Son nom figure sur le monuments aux morts de Nogent-sur-Oise. Son corps restitué repose dans le cimetière communal de Nogent-sur-Oise. Ses restes sont dans l'ossuaire communal depuis 1995.


Sources:

http://www.memoirevive.org/charlotte-decock-nee-dauriat-31756/


DEFFAUX André Robert

Résistant


Né à Bury (Oise) le 17 septembre 1919, il est noté résistant.

Il décède le 17 septembre 1978 à Montereau-Fault-Yonne à l'âge de 59 ans. 


Sources :

AM de Montereau-Fault-Yonne, acte numéro 318.

Photo https://archives.somme.fr/ark:/58483/gch08pn5462v/fb42ae61-f9e9-4aa0-a36e-a63e3d7ab13d


DEILHES Anicet André Gilbert alias Rémi ou Raoul
Résistant FTP membre du détachement Jacques Bonhomme
Dénonciateur
Déporté n°78519

par Jean-Yves Bonnard

Né le 4 février 1920 à Oudeuil (Oise), il est membre du détachement Jacques Bonhomme, avec pour chef Henri Vincenot.
Il est arrêté au cours de l’attaque de la mairie de Laneuvilleroy le 23 février 1944 avec Michel Cozette et Richard Merceille. Ces derniers sont incarcérés à Clermont, transférés à la prison de la Santé à Paris, jugé par un tribunal militaire allemand et condamnés à mort. Ils sont libérés le 17 août 1944 lors de l’insurrection parisienne.
Anicet Deilhes, quant à lui, serait parvenu à s’enfuir mais d’anciens camarades témoignent l’avoir vu dans la voiture des Allemands lors des rafles du 2 juillet 1944 et du 3 juillet 1944 à Wavignies, Bulles, Catillon, Fumechon, Saint-Jus-en-Chaussée et Maignelay-Montigny.
Détenu dans le camp de Royallieu, il est déporté au départ de Compiègne par le convoi du 17 août 1944 (I.26) à destination de Buchenwald. Il décède le 3 juillet 1945 à Ellrich (Allemagne). Considéré comme dénonciateur des résistants du secteur de Saint-Just-en-Chaussée, certaines témoignages entendent que des déportés à cause de lui se seraient "occupé de lui" à la Libération du camp.
Par arrêté du 15 juillet 2016, la mention "Mort en déportation"  est apposée sur son acte de décès.

Sources :
BESSE Jean-Pierre, BONNARD Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012.
BONNARD Jean-Yves, Le dernier convoi de déportés Compiègne 17 août 1944 Buchenwald 21 août 1944, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012.


DELAHOUTRE Eugène 

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Né le 4 février 1893 à Linselles (Nord), Eugène Delahoutre est notaire à Clermont où il participe à la Résistance au sein de l'OCM. 

Le 31 août 1944, Eugène Delahoutre est nommé président de la délégation spéciale, composée de quatre membres et constituée pour administrer la ville. Le 30 octobre, la préfecture nomme un conseil municipal provisoire qui élit Eugène Delahoutre maire le 9 novembre. Réélu sous l'étiquette MRP en avril 1945, Eugène Delahoutre retrouve son poste de maire. Lors des élections municipales de 1947, il est réélu conseiller municipal mais sa liste est battue par celle du RPF qui prend la direction de la municipalité.

A partir de mars 1945, Eugène Delahoutre siège au Comité départemental de libération, où il représente le MRP en remplacement de Jean Wallon; il est élu vice-président de cette instance. En 1945, il est secrétaire fédéral de l'OCM (Organisation civile et militaire).

Eugène Delahoutre est d'autre part député MRP de l'Oise, de 1945 à 1951, et conseiller général de Clermont de 1945 à 1958. Il est président départemental du MRP de 1952 à 1959.

Retiré de la vie politique en 1960, il s'installe à Paris, puis à Etretat, où il meurt en février 1981.


Sources :

AM Clermont, délibération du conseil municipal - AD Oise, 37 W 8 692 - AN, 72 AJ 67 - Besse Jean-Pierre, Les pouvoirs à la Libération, ouvrage collectif sous la direction de Philippe Buton et Jean-Marie Guillon, "L'Oise", ouvrage collectif sous la direction de Philippe Buton et Jean-Marie Guillon, Paris, Belin, 1994, 592p.


DELAMARRE Adrienne
Résistante FTP du détachement Jacques Bonhomme
Déportée

Née en 1920, de Catillon, elle est agent de liaison FTP au détachement Jacques Bonhomme. Arrêtée le 3 juillet 1944, elle est déportée à Ravensbrück.

Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

DELIGNIERES
Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard

Il est le chef du secteur FFI de Cuts, sous la direction de Pierre Pichot, chef du sous-secteur Sud-Est de Noyon.

DELOBEL Suzanne née DUBOIS
Résistante de l'Armée des Volontaires
par Jean-Pierre Besse

Suzanne, Marguerite Dubois est née à Creil, le 13 juin 1899, où son père est colporteur de journaux. Elle épouse dans sa commune natale le 27 septembre 1919, Désiré, Germain Delobel. Le couple, domicilié rue Jean-Jaurés, est marchand de journaux et a un enfant né en 1920. Suzanne Delobel entre dans la Résistance au sein de l'Armée des volontaires ou Armée volontaire.
Elle est arrêtée, le 30 mars 1942, en même temps que Raymond Martin pour "espionnage". Internée à la prison de la Santé, Suzanne Delobel est déportée en Allemagne le 1er octobre 1942. Raymond Martin est employé. Né le 16 novembre 1889 à Clisson (Loire-Inférieure), il est domicilié rue Henri Pauquet à Creil. Déporté dans les prisons allemandes, il est libéré en mai 1945 et meurt à Nogent-sur-Oise le 24 décembre 1963.
Suzanne Delobel est morte à Ravensbrück le 2 avril 1945. Son acte de naissance porte en marge "décédée en Allemagne en octobre 1942".
L'attestation délivrée pour elle à la Libération par Raoul Ferté stipule : " sous les ordres du chargé de mission 3é classe, lieutenant Raoul Ferté, coupe la ligne téléphonique Paris-Amiens, fait sauter un dépôt de munitions aux environs de Saint-Leu, diffuse le journal Pantagruel et relève les plans du camp d'aviation de Creil".

Sources :
AD Oise, 33 W 8 258 - Secrétariat d'Etat aux anciens Combattants, dossiers du secrétariat d'Etat aux anciens Combattants - AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - AM Creil, série D, délibérations du conseil municipal et état civil.

DELNEF Roland alias Joseph , Jo, Testard

Résistant AS, OCM, BOA

Déporté n°31569

par Jean-Pierre Besse


Né à Lassigny le 18 novembre 1909, Roland Delnef devient professeur de mathématiques à l’Ecole nationale professionnelle de garçons de Creil. 

Lieutenant de réserve dans les troupes coloniales, il est mobilisé en 1938, au 23e RIC et, en 1939, au 6e RIC. Blessé à Sivry-en-Argonne le 20 juin 1940, il est évacué sur Lyon puis sur Vichy et Foix. Il rejoint la zone occupée en octobre 1940. Démobilisé en novembre, il reprend son poste à Creil.

En décembre 1940 à Paris, son colonel, le colonel Lelong, lui annonce qu’il veut gagner Londres et l’invite à l’accompagner.

Avant de quitter la France en janvier 1941, il met Roland Delnef en contact avec le colonel O’Neill, puis le colonel Heurteaux qui est en train d’organiser ce qui deviendra l’OCM.

Roland Delnef fait part de cette rencontre à son collègue, Marcel Sailly. Les deux hommes mettent sur pied une première organisation. Marcel Sailly est chargé des liaisons avec Paris, alors que Roland Delnef prend des contacts sur le terrain. Il recrute des hommes de confiance et contrôle les petits groupes autonomes qui se multipliaient alors.

En juin 1942, il échappe à l’arrestation. Roland Delnef est, par ailleurs, en contact avec des réseaux du SOE. En mars 1943, il rencontre, par l'intermédiaire de O'Neill, Michel Picard qui le nomme responsable du BOA dans le département. Il reçoit en mai à Lhéraule (terrain "Balance") et en juin à Fontaine-Chaâlis (terrain "Navet"), les premiers parachutages.

A la suite du démantèlement du réseau Darling, avec qui il est en contact, il entre dans la clandestinité et met sa famille à l’abri dans le Nord.

Nommé chef départemental de l'Armée secrète, en août 1943, puis chef régional de l'OCM après l'arrestation de Marcel Sailly,

Roland Delnef est arrêté place du Châtelet à Paris, le 18 janvier 1944, sous le nom de "Morel", par la Gestapo. Son agent de liaison, Jacques Hérouard, étudiant réfractaire au STO, est arrêté en même temps que lui. Interrogé avenue Foch, Roland Delnef est transféré à Saint-Quentin, à Bruxelles et à Compiègne, puis à nouveau à Saint-Quentin et Royallieu.

Il est déporté à Buchenwald au départ de Compiègne le 21 mai 1944, puis à Neuengamme, Mauthausen et Orianenbourg. Il est libéré par les Anglais sur la route d’Hambourg, le 12 mai 1945.

Rentré en France, il part en Allemagne de 1945 à 1955, en Algérie de 1955 à 1962, puis au Niger. En congé spécial à partir de 1968, Roland Delnef est mort à Paris, le 14 février 1990.


Sources :

AN, 72 AJ 67 - AD Oise, 41 J, fonds Xavier Leprêtre - Leprêtre Xavier, Même au péril de la liberté... Senlis, Chantilly... 1940-1944, 2 tomes, Nyon, auteur, 1992, 142 et 222 - Leprêtre Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222 - Pichard Michel, L'espoir des ténèbres, parachutages sous l'Occupation, Vesoul, Erti, 1990, 358p (plus annexes et photographies) .


DELOS Andrée

Réssitante du mouvement Défense de la France

par Jean-Yves Bonnard, notice créée le 1er juin 2024


Née le 21 octobre 1882 à Lille (Nord), elle habite à Andeville durant la guerre. Résistance du mouvement Défense de la France de Philippe Viannay, elle héberge des parachutistes anglais, des résistants et es maquisards dans son domicile.

Elle est titulaire de la carte CVR.


DEMOUY André

Résistant de l'OCM

déporté n°36990

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 février 1925 à Agnetz, cet ajusteur-outilleur à Boulincourt appartient au groupe OCM du secteur de Clermont depuis fin 1942. Il a en charge la transmission des prix.

Le 17 juin 1944, il est pris dans la rafle de Boulincourt avec 20 hommes de la commune. Détenu au camp de Royallieu, il est déporté le 15 juillet 1944 au départ de Compiègne à destination de Neuengamme. Il est libéré le 29 avril 1945 à Sandbostel. 

André Demouy est, avec Sylvio Serradimigni et Joseph Vanlanker, survivant de la rafle de Boulincourt.  Domicilié à Clermont, 6 impasse Lavoisier, il est réformé à 100%.

Il reçoit la médaille militaire, la Croix de guerre avec palme et est élevé chevalier d'Honneur, décoration (JO du 1er août 1958) qui lui est remise lors du Congrès de l'ADIF et de CARO avec la citation suivante: "André Demouy, résistant qui a accompli de multiples et dangereuses actions au cours de la lutte clandestine contre l'occupant. Arrêté  par la Gestapo, a été interné du 17 juin au 14 juillet 1944, puis déporté en Allemagne le 15 juillet 1945. En est revenu le 21 juin 1945, grand malade, à la suite de privations et sévices subies. A bien servi la cause de  la libération". Il décède en 1975. Une rue d'Agnetz porte son nom.


DENANCY André

Déporté

par Marc Pilot


Né le 30 novembre 1907 à Sermoise (02). Il est arrêté à Crépy-en-Valois le 27 mars 1943, blessé d'une balle à la jambe en tentant de s'enfuir. Il est déporté au camp d'Oranienburg où il est libéré par les Alliés le 3 mai 1945.

Il reçoit la Croix de guerre avec palme. Il décède le 23 mars 1996 à Crépy-en-Valois.


Sources:

L'Oise Matin du 14 octobre 1959. 


DENEUX Marcel Emilien alias "Raymond"

Résistant FTP

déporté n°36835

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Fils d’un manouvrier, Marcel Deneux naît le 23 juin 1907 à Breuil-le-Vert (Oise). Chef de bureau (employé principal au service des Titres) à la SNCF à Paris depuis le 3 mars 1929, il est domicilié à Nogent-sur-Oise (Oise). Marié, il est noté domicilié au 92 rue de Compiègneà à Clermont. 

Militant communiste, il participe aussi activement à la vie syndicale. Secrétaire de la section de Creil (Oise) en 1939, il est aussi membre du comité régional du Parti communiste français en 1939. Il s’affirme, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, comme l’un des militants les plus actifs des organisations ouvrières dans la région de Creil (Oise). 

Convoqué par la police le 2 décembre 1940, Marcel Deneux a déjà pris des contacts pour reconstituer le Parti communiste clandestin. Il met sur pied localement, puis au niveau régional, les premiers groupes armés de jeunes qui vont devenir les Bataillons de la jeunesse et, en liaison avec deux militants de la Somme, Armand Duvivier et Jean Petit, il organise les premiers groupes de l’Organisation spéciale (OS). Les trois hommes mettent au point, fin 1941, une technique imparable de déraillement, celle du déboulonnage. 

Il est considéré comme démissionnaire le 29 juillet 1941 en raison d'une absence irrégulière. Recherché par les autorités d’Occupation et la police française, Marcel Deneux entre dans la clandestinité le 15 décembre 1941. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt décerné en janvier 1942 par le juge d’instruction de Senlis et est envoyé, le 27 février 1942, devant la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens qui le condamne à mort par contumace, le 21 mai 1942, pour propagande communiste. 

Selon divers témoignages, Marcel Deneux a déjà reçu des responsabilités militaires sur plusieurs départements au sein des FTP. Interrégional dans la région 27 (Normandie-Picardie), il dirige un moment la subdivision militaire de Normandie avant de devenir commissaire national adjoint aux opérations, où il remplace Jean Petit au cours du deuxième trimestre 1943. Pendant l’hiver 1943-1944, Marcel Deneux dirige l’école des cadres des FTP dans une petite ferme, au milieu des bois du département de l’Oise, avec le concours du colonel Fabien. 

Arrêté à Vierzon (Cher) le 26 mai 1944 puis déporté au départ de Compiègne par le convoi du 15 juillet 1944 à destination de Neuengamme. Marcel Deneux est affecté au kommando de Bremen-Osterort pour la construction d'un bunker pour sous-marin. Libéré par l'armée britannique le 29 avril 1945, il est transféré au Stalag X B à Neuengamme (Sandbostel) transformé en hôpital par la Croix-Rouge pour soigner les malades du typhus, il décède le 10 mai 1945. Les électrices et électeurs de Nogent-sur-Oise, qui ignorent son sort, l’élisent conseiller municipal en avril 1945.

Marcel Deneux a le grade de colonel FTP.

Il reçoit la Croix de guerre 39/45 avec étoile d'argent (1947), la Croix de la Libération, la médaille militaire et la mention Mort en Déportation (arrêté du 25 mars 2008).

Son corps restitué repose dans le cimetière de Nogent-sur-Oise. Son nom figure sur les monuments aux morts de Clermont et de Nogent-sur-Oise, sur la plaque commémorative des déportés et des STO de Clermont, sur la stèle commémorative de la SNCF à Creil.

Une rue et une impasse de Nogent-sur-Oise portent son nom.


Sources :

AD Oise, série M, listes électorales et listes nominatives de recensement - AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 1 232 W 260 - Le Travailleur de l'Oise, 1944-1948, quotidien - Ouzoulias Albert, Les bataillons de la jeunesse, Paris, Editions sociales, 1967 - Ouzoulias Cécile, J'étais agent de liaison, Paris, Messidor, 1988 - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.


DEPIERRE Michel

Résistant OCM

Déporté n°81350

par Jean-Yves Bonnard


Né le 22 juillet 1926 à Villers-Vermont (Oise), de nationalité française, Michel Depierre est issu d'une famille rurale versée dans l'agriculture. Installé à Noyon (Oise) avec sa famille, dont il est l'aîné des enfants, Michel Depierre doit interrompre ses études pendant la guerre et entrer dans la vie active pour aider son père à subvenir aux besoins du foyer. Apprenti dans plusieurs usines noyonnaises, il consacre ses loisirs à sa passion pour le sport qui lui confère un corps d'athlète. Il n'a pas encore dix-huit ans lorsque survient le Débarquement en Normandie. Il gagne alors le Maquis des Usages (7 juin 1944) sur les hauteurs de Crisolles, et combat avec les quelques hommes du commandant Fourrier lorsque leur refuge est attaqué par la police allemande (23 juin 1944).

Fugitif, il parvient à se cacher jusqu'au jour où, dénoncé par un jeune homme à la solde des Allemands, il se fait arrêter. Commence alors pour Michel Depierre le début d'un enfer. Interrogé et frappé, enfermé dans la prison de Compiègne puis transféré pour un court séjour dans le camp de Royallieu, il est déporté en Allemagne par le dernier train pour Buchenwald. Il sera par la suite affecté dans un kommando à Dora, la « mangeuse d'hommes ». Sa solide constitution et son entraînement sportif lui permettront de résister à la rigueur de l'hiver et à se dépasser face à l'horreur de l'univers concentrationnaire. Au bout de quelques mois, sous-alimenté, violenté, il sombre dans l'épuisement et la maladie. Michel Depierre n'est plus que l'ombre de lui-même. « Si tu n'avais été avec ta mère je ne t'aurais pas reconnu », lui dira plus tard son père évoquant son retour à Noyon.


DEROBERT Fernand

Résistant OCM et Libé-Nord

Déporté n°57849

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Fils d’un maître d’hôtel, Fernand Derobert est né le 17 septembre 1897 à Estrées-Saint-Denis (Oise). Marchand forain, il adhère à la SFIO en 1920 et milite d’abord dans la section d’Estrées-Saint-Denis (Oise). Il vient s’installer par la suite à Mouy (Oise) et devient secrétaire adjoint de la section locale SFIO en 1936 et secrétaire du comité de Front populaire.

 Entré au conseiller municipal en décembre 1936 lors d’une élection partielle, Fernand Derobert est élu premier adjoint en janvier 1937. 

Le conseil est dissous et une délégation spéciale mise en place en mai 1940. Il en est le président jusqu’en mars 1941. Fernand Derobert est alors nommé maire par le gouvernement de Vichy. 

Fernand Derobert participe à la Résistance au sein de l’Organisation civile et militaire (OCM) et est arrêté le 3 septembre 1942. Interné à Beauvais (Oise) pendant 60 jours puis à Royallieu près de Compiègne (25 octobre 1942-23 janvier 1943), il est déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen puis à Buchenwald d’où il s’évade le 27 avril 1945.

Revenu à Mouy (Oise), Fernand Derobert est accueilli par le Dr Avinin et les représentants de Libé-Nord. Il est élu membre de la commission administrative fédérale de la SFIO en 1945 et réélu en janvier 1947. Son nom ne figure pas parmi les conseillers municipaux rétablis à la Libération et depuis avril 1945 le poste de maire est détenu par Lucien Leblond, maire SFIO de 1937 à 1940, qui a rejoint le Parti communiste dans la Résistance. Fernand Derobert, à la tête d’une liste de large union bat la liste communiste en 1947 et retrouve alors le poste de maire. Il est réélu en 1953 à la tête d’une liste d’union et d’intérêt municipaux arrivant cependant en dernière position avec seulement 125 voix d’avance sur Lucien Leblond qui emmenait la liste communiste. Fernand Derobert ne se représente pas en 1959. Il est élu en janvier 1967, président de la section locale des Vieux de France.

Marié le 6 août 1949 à Mouy (Oise) avec Adeline Lucet, Fernand Derobert décède dans cette commune le 5 octobre 1976. Par décision du 21 décembre 2011, le conseil municipal de Mouy donne son nom à la rue menant à la nouvelle gendarmerie.


Sources

Le Libérateur du 7 juin 1945.


DERVILLE Masséna alias "Clotaire"

Résistant de la CGT

par Jean-Pierre Besse


Masséna Dervillé est né à Arsy (Oise) le 11 mars 1908. Son père est manouvrier, lui-même travaille d’abord comme briquetier, puis manouvrier chez différents patrons, avant de terminer sa carrière professionnelle après-guerre comme ouvrier qualifié au Cerchar (centre de recherches des charbonnages de France).

Masséna Dervillé adhère en 1934 au Parti communiste mais son activité militante débute réellement pendant l’Occupation. Sous le pseudonyme de "Clotaire", il est l’un des organisateurs de la Résistance syndicale dans la clandestinité.

Masséna Dervillé représente la CGT au Comité départemental de libération, d’octobre 1944 à février 1945, avant d’être remplacé par Renaud Rouvillain. Il est en particulier chargé de l’épuration des municipalités dans l’arrondissement de Compiègne.

Secrétaire fédéral de la CGT de septembre 1944 à septembre 1945, Masséna Dervillé partage cette responsabilité avec Rouvillain. Il n’a plus aucune responsabilité fédérale après le congrès de septembre 1945 mais continue à militer activement.

Devenu peintre, Masséna Dervillé milite aussi au Parti communiste dont il devient membre du secrétariat de Section d'Estrées-Saint-Denis puis du comité fédéral en 1947. Il ne figure plus dans cette instance en 1954.

Masséna Dervillé meurt le 13 décembre 1962 à Pont-Sainte-Maxence.


Sources :

Archives de l'UD-CGT, non classées - AD Oise, 33 W 8 692 - L'Humanité-Dimanche, 1959-1966, hebdomadaire, pages de l'Oise.


DE SAINT-FUSCIEN André Armand Joseph Eugène

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, créée le 23 avril 2024


Né le 25 janvier 1893 à Grandvilliers, fils d'Eugène Hébé de Saint-Fuscien (maire et conseiller général de Grandvilliers) et de Marthe Angèle Gouin, il suit des études en médecine à Paris et est ajourné par le conseil de révision pour insuffisance puis est exempté définitif de service militaire en 1914 pour endocardite chronique. 


L'engagé volontaire

Le 14 septembre 1915, il se rend à la mairie de Beauvais où il est enregistré comme engagé volontaire pour la durée de la guerre au titre de la 22e section d'infirmiers militaires de Paris. Il est ensuite  classé sur sa demande au service armé dans l'artillerie. Le 11 septembre 1916, il est nommé à l'emploi de médecin auxiliaire. Il passe au 132e régiment d'infanterie le 8 octobre 1916 puis au 10 régiment du génie le 22 octobre suivant. Le 26 décembre 1917, il passe au 8e régiment d'artillerie à pied et est nommé le 30 janiver 1918 médecin aide-major à titre temporaire. Il est cité à l'ordre du 6e RAC le 30 ami 1918 avec le motif : "Au milieu d'un groupe de batteries de tir souvent bombardé, rempli avec zèle et dévouement ses fonctions de médecin à la sastisfaction générale et souvent dans des conditions très périlleuses. S'est particulièrement fait remarquer par son sang-froid et son courage le 12 avril 1918 et le 27 mai 1918, sous de violents bombardements, s'est porté spontanément au secours de canonniers qui venaient d'être blessés et a su prendre toutes les dispositions pour leur rapide évacuation". Le 28 novembre suivant, il passe au 131e bataillon de tirailleurs sénégalais puis est renvoyé en France pour poursuivre ses études. Il est promu au grade de médecin aide-major de 2e classe à titre définitif le 26 avril 1923 et au grade de 1ère classe le 6 octobre 1924.

Il exerce la profession de docteur en médecine dans sa commune. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il est détenteur de la Croix de guerre 14/18, de la médaille commémorative et de la médaille interalliée.

Suite au décès de son père le 14 février 1935, il  se présente à l'élection partielle et est élu conseiller général radical-socialiste de Grandvilliers. 


Un chef de la Résistance à Grandvilliers

André de Saint Fuscien demeure conseiller général jusqu'en 1940.

Dès octobre 1940, il réalise des actes de Résistance : il soustrait 3000 litres d'essence aux Allemands et protège deux soldats prisonniers en les faisant passer pour très malades. Le 26 janvier 1941, il soigne un prisonnier français, Jean-Paul Vian, blessé dans sa chute d'un train pour l'Allemagne. Emmené cladestinement à l'hôpital, il y décède le 12 février suivant.

Le docteur délivre des certificats de complaisance pour les requis pour le STO, distribue des fausses pièces d'identité et des cartes d'alimentation aux réfractaires au STO. Devenu chef de son groupe résistance, il participe à des missions de renseignement, de sabotage et d'aides à des aviateurs alliés dont l'avion a été abattu. Il aide ainsi l'américain Cardot tombé à Liomer (Somme) le 12 aout 1942, Marier Knight qu'il transporte le 12 février 1944 et un canadien qu'il soigne en juillet 1944.

Il est nommé le 26 août 1944 chef de sous-secteur des FFI de l'Oise avec le grade de sous-lieutenant par Antoine Chardeaux, alias Chantelose, chef du secteur ouest des FFI de l'Oise. Le 29 août 1944, son groupe fusionne avec celui de l'instituteur de Dargies, M. Thiesnard et participe activement au nettoyage du secteur.

Le 21 septembre 1945, le général Préaud le cite à l'ordre du régiment (n°41) avec le motif: "Médecin lieutenant de réserve, chargé en 1943 du sous-secteur de Grandvilliers, s'est acquitté de sa tâche avec dévouement le plus absolu. Fournissant de précieux renseignements sur l'ennemi et ses installations, accomplissant plusieurs missions périlleuses, a été un vivant exemple de patriotisme. Le 9 juillet 1944, a sauvé deux parachutistes anglais prêts à être arrrêtés par les Allemands.

Il reçoit un diplôme de remerciement de la part du général Dwight D. Eisenhower pour son assistance aux soldats alliés évadés.

Conseiller municipal de Grandvilliers, décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre 39/45, il décède à Grandvilliers le 16 janvier 1953.


Sources

Trogneux Alain, Dictionnaire des élus de Picardie : l'Oise, Encrage, 2007.

Arch. départ. Oise Rp1009, 41J7.

Le Bonhomme de l'Oise - Le Progrès de l'Oise.



DESMAREST André René

Résistant de Libé-Nord

Déporté n°81459

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 août 1923 à Monceaux (Oise), au n°21 de la Grande rue, de nationalité française, chauffeur à la papeterie de Pont-Sainte-Maxence domicilié à Montceaux, engagé dans la Résistance au groupe Libération Nord le 1er juin 1944 après avoir été contacté par Yves Leclère, réalise des sabotages de chemin de fer et de lignes téléphonique souterraines à grande distance, transporte des armes, est arrêté le 2 août 1944 à Villers-Saint-Paul par une patrouille allemande en allant faire sauter un train de V1 stationné à Cauffry. Transféré à Compiègne-Royallieu par le dernier convoi en partance de Compiègne le 17 août 1944, il est déporté à Buchenwald puis à Mühlhausen. Affecté au kommando de travail Martha dans l''usine d'aviation Junkers, il Il décède le 26 mai 1945 à l’hôpital de Nuremberg peu après sa libération. Déclaré mort pour la France en 1945, ajoutée le 31 mars 1947, il reçoit à titre posthume la médaille de la Résistance avec rosette en 1946 et la mention Mort en déportation le 29 janvier 1990. Son nom figure sur une stèle commémorative à Liancourt et sur le monument aux morts de Monceaux Son corps restitué repose dans le cimetière communal de Monceaux. Une rue de Monceaux porte son nom.


DESMETS Michel

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Domicilié à Dreslincourt, il est membre de l'OCM.


DESPORTES René alias Côme

Résistant de Libé-Nord

par Jean-Yves Bonnard


Né le 15 juin 1910 à Epernay (Marne), demeurant 4 boulevard de Paris à Beauvais, il quitte cette dernière ville pour Longueil-Annel. En 1942, il écrit les paroles de l’Appel à la Liberté, sur l’air de Kléber de 1870, chanson qui sera chantée par la Jeunesse Lyrique Beauvaisienne après-guerre.

Résistant du mouvement Libé-Nord devenu FFI, il est noté à la Libération appartenant au groupe 5 (section de Longueil-Annel) du sous-secteur de Compiègne Nord, sous le matricule 3245.

Son chef de groupe le décrit le 11 septembre 1944 comme « très dévoué, volontaire pour toutes les missions, a toujours donné pleine satisfaction et su gagner la confiance de tous ses chefs et camarades ». René Desportes reprend ses activités professionnelles à Beauvais.


Sources :

Famille de René Desporte


DESPRETZ Louis alias « Léon »

Résistant du réseau Mithridate et du Front National

par Jean-Pierre Besse



Né à Précy-sur-Oise, le 20 janvier 1910, Louis Despretz est débitant à Gouvieux. Il tient avec son épouse le café de la Paix, sis au 9 rue de Creil. 

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier mais réussit à s'évader et à rejoindre son unité à Albi. Démobilisé à Toulouse, il rejoint son domicile

Il participe d'abord à la Résistance au sein du réseau Mithridate, puis est l'un des fondateurs du Front national. En particulier, c'est lui qui recrute Albert Maury, jeune typographe, qui va devenir l'imprimeur du Patriote de l'Oise. C'est chez lui, avec du matériel récupéré chez un imprimeur de Gouvieux, que le journal est imprimé pour la première fois. Auparavant il était ronéotypé par les soins du Parti communiste.

Louis Despretz est arrêté, en mars 1944, à Nogent-sur-Oise alors qu'il revient de saboter l'usine Montupet avec René Didelet et Thomas. Il réussit à s'évader de la prison de Saint-Quentin le 29 mars 1944. Arrêté une nouvelle fois, le 9 juin 1944, dans la région de Beauvais, il s'évade le 15 juillet 1944.

Louis Despretz participe aux combats de la Libération dans la région de Coye-la-Forêt-Lamorlaye avec le grade de capitaine.

A partir de 1946, Louis Despretz s'installe dans le Pas-de-Calais, il vit en 1986 à Avion.


Sources :

AD Oise, 33 W 8 250 - Archives familiales de Louis Despretz.


DETRE Georges

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1913 à Crépy-en-Valois, instituteur, il est membre de l'OCM à Crépy-en-Valois.


DEVAUX Marcelle Juliette Félicie née ROUSSELLE
Résistante FTP du détachement Jacques Bonhomme
Déportée n°57811
par Jean-Yves Bonnard

Née le 17 février 1909 à Montreuil-sur-Brêche, épouse de René Devaux et mère de trois enfants, elle appartient aux FTP du détachement Jacques Bonhomme. Suite à l'infiltration du réseau par un certain Raoul, elle est arrêtée avec son mari le 2 juillet 1944. Incarcérés pendant un mois à la caserne Agel de Beauvais, interrogée par son dénonciateur, elle est conduite à la prison de Compiègne en bus. Trois jours plus tard, elle est emmenée au fort de Romainville puis déportée le 15 août pour Ravensbrück depuis la gare de Pantin. En mai 1945, elle parvient à s'échapper avec une compagne déportée lors d'une marche de la mort de onze jours au cours d'un bombardement sur Dresde. Elle rentre le 2 juin 1945 en France et apprend que son mari est décédé à Lippstadt en avril 1945.

DEVAUX René

Résistant FTP du Détachement Jacques Bonhomme

Déporté n°81439

par Jean-Yves Bonnard


Né le 28 juin 1905 à Montreuil-sur-Brêche, époux de Marcelle Rousselle et père de trois enfants, cet ouvrier agricole membre du détachement Jacques Bonhomme est arrêté le 2 juillet 1944 sur dénonciation d'un certain Raoul. Détenu à la prison Agel de Beauvais où il est interrogé, il est transféré au camp de Royallieu de Compiègne et est déporté à Buchenwald  par le convoi du 17 août 1944 et décède à Lippstadt le 7 avril 1945. Son corps est rapatrié et repose dans le cimetière de Montreuil-sur-Brêche. Son nom figure sur le monument aux morts de la commune.




DEVAUX Yvan

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Né en 1925 au Mesnil-Saint-Firmin, il entre au FTP en septembre 1943 et devient chef du groupe de Liancourt.


DEWAELE Auguste

Résistant de Ceux de la Résistance

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 10 février 2024


Né le 19 février 1909 à Coudekerque-Branche (Nord), il est le fils de Jules Dewaele et de Marthe Mathilde Louise Junque. Marié le 1er avril 1933 à Stains avec Andrée Berthe Aubeau, il entre dans la Résistance dans Ceux de la Résistance et a le grade de sergent. Représentant, père d'un enfant, domicilié au n°25 rue Saint-Marc à Stains, il est capturé avec deux autres camarades après avoir été blessé au cours d'une action le 29 août 1944 sur la route de La Chapelle-en-Serval à Orry-la-Ville. Ses deux camarades sont exécutés dans la forêt de Chantilly. Interrogé par les Allemands, Auguste Dewaele est retrouvé mort par balle le lendemain dans la forêt de Chantilly. La mort remonterait à 22 heures, laissant supposer une exécution. Le lendemain, dans la même forêt, au lieu-dit Le Chenuet, le corps d'une inconnue de 20 ans est retrouvé avec une balle dans la tête. Elle portait un foulard rouge avec la croix de Lorraine. Les deux exécutions semblent liées à la Libération de la ville.

Le  corps d'Auguste Dewaele repose dans le cimetière communal de Stains. Une stèle commémorative rappelle son sacrifice à Orry-la-Ville. Une rue de Stains porte son nom. Il reçoit la mention Mort pour la France en 1956.


Sources

Musée de la Résistance - remerciements à Patricia Dewaele.


DEWULF Henri Joseph

Résistant CND-Castille

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 février 1918 à Duudzeele (Belgique), marié à Melle Brocard, fille d’Achille Brocard, ce briquetier à Allonne entre dans le réseau CND-Castille par l’intermédiaire de Marcel Brocard. Agent de renseignement enregistré le 1er décembre 1942, il se coupe du réseau le 11 novembre 1943.



DHOURY Jean

Résistant du Front National puis de Résistance

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né en 1916 à Lacroix-Saint-Ouen, instituteur à Noyon puis après sa démobilisation, en août 1940, à Rivecourt, il entre en 1942 au Front National et aurait organisé un groupe de Résistance dans la région de Rivecourt-Longueil-Sainte-Marie. Il passe à la fin de 1943 au mouvement Résistance et participe à plusieurs actions des FFI dans la région de Compiègne et aux combats de la Libération. Directeur du groupe scolaire A. Hammel à Compiègne, adjoint au maire de Margny-les-Compiègne de 1977 à 1995, il est élu responsable de la Fédération de l'Oise du mouvement Résistance créée le 27 mai 1986  avant de créer une association conccurente en 2003.  Il est radié du mouvement le 26 mars  2004 pour fabrication et usage de faux en écriture privée. Il décède à 94 ans en 2011.


Sources:

La voix de la Résistance n°249, juin 2008 - Le Margnotin n°60, septembre 2011.


DIDELET René alias "Adrien", "Daniel"
Résistant FTP du détachement Patrie
par Jean-Pierre Besse

René Didelet est né à Amblainville, le 10 octobre 1922. Ajusteur, il travaille aux ateliers de la SNCF de Moulin-Neuf, à Chambly. René Didelet participe, sous le pseudonyme de "Adrien", aux activités des groupes de Jeunesses communistes, organisés au début de 1943. Il est arrêté le 30 mars 1943 sur son lieu de travail par les inspecteurs de la police judiciaire, en vertu du décret du 26 septembre 1939.
Incarcéré à la gendarmerie de Neuilly-en-Thelle avec Claudine Petit, responsable régionale des JC, et Raymond Vasseur, René Didelet est libéré par les résistants du détachement FTP Patrie, dans la nuit du 3 au 4 avril 1943, avec la complicité des gendarmes de la brigade.
René Didelet entre alors dans la clandestinité. Maurice Mignon, dans une attestation qu'il lui a délivrée en juin 1947, signale qu'il a remplacé, en décembre 1943, Collerais, alias "Serge", comme responsable régional sous le pseudonyme de "Daniel".
Le 31 juillet 1943, René Didelet est condamné, par défaut, à une peine de dix ans de travaux forcés par la section spéciale de la cour d'appel d'Amiens.
René Didelet est une nouvelle fois arrêté, le 15 mars 1944, aux Trois Rois à Nogent-sur-Oise, alors qu'il revient, avec Norbert Thomas et Louis Desprez, de saboter les gazogènes de l'entreprise Montupet.
Interné à Agel, puis à Saint-Quentin, René Didelet est transféré à Royallieu, le 22 mai 1944. Il est déporté à Neuengamme, le 4 juin 1944. Evacué de Neuengamme le 21 avril 1945, remis aux autorités suédoises le 30 avril, il rentre en France le 16 juin 1945.
René Didelet reprend son travail. En 1999, il vit à Précy-sur-Oise.

Sources :
AD Oise, 33 W 8 250 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Didelet René, 20 septembre 1999.

DOISY Henri

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Henri Doisy est né le 3 février 1902 à Trosly-Loir (Aisne) où son père est directeur de la sucrerie. Agriculteur à Cressonsacq, il entre au conseil municipal de cette commune en 1929.

Henri Doisy est contacté en 1942-1943 par Ernest Blanchet de Fouilleuse et entre alors à l'OCM. Il est chef du groupe de Cressonsacq, fournit les terrains et participe à certaines réceptions de parachutages dans la région en août 1944, en particulier celui de la nuit du 24 au 25 août par lequel arrive l'équipe Jedburg, Alfred.

A partir d'octobre 1944, Henri Doisy représente les agriculteurs au Comité départemental de libération.

Maire de Cressonsacq de 1947 à 1952, Henri Doisy est mort le 23 décembre 1968.


Sources : 

AD Oise, 33 W 8 692 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Doisy Philippe, 2 mai 1994, enregistrement cassette audio - Lucchesi Roland, De l'intérieur vient la force, cahiers de la Résistance et de l'histoire locale dans le Clermontois (1940-1944), Fitz-James, auteur, 1984, 104p.


DOREZ Mme

De Montataire, elle héberge des aviateurs alliés.

DRAPIER Henri
Résistant FTPF
Déporté
par Fabien Crinon

Né le 30 mai 1911 à Noyon, Henri Drapier fait partie du groupe d’André Dumontois des FTP. Arrêté le 9 juillet (ou le 4 octobre) 1941, il est interné à la prison de Versailles, puis déporté à Oranienburg où il décède à l’âge de 33 ans.

Sources :
Archives départementales de l’Oise, Archives de l’ANACR. 74J169.

DROESBEKE Roger

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 avril 1921, homologué FTP du détachement Valmy du 1er février 1942 au 1er septembre 1942.


Sources:

GR19P 60/3


DRUGY Gérard

Résistant de Libé-Nord

par Jean-Pierre Besse


Enseignant au collège, il participe au mouvement Libé-Nord à partir de 1943 dans le canton de Formerie en qualité de chef de groupe sous les ordres de Maurice Baillon.


DRUJON Etienne

Résistant de l'OS

par Jean-Pierre Besse


Membre de l'OS, un des auteurs des attentats du 1er mai 1942 dans la région de Compiègne, il est arrêté le 11 septembre 1942.


DRUJON René

Résistant de l'OS

Déporté n°14840

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 31 mai 1900 à Clairoix, ouvrier boulanger, il participe au premier groupe de l'OS et est arrêté le 17 octobre 1941 à Choisy-au-Bac comme porteur de tracts. Déporté à Buchenwald le 25 juin 1943 au départ de Compiègne, Il appartient à la Brigade française d'action libératrice du camp de Buchenwald. Revenu le 11 avril 1945, il devient membre du Comité national de la FNDRIP. Il décède en janvier 1959. Une impasse de Clairoix porte son nom.


Sources:

FMD - Arolsen


DUBEZAC Maria née DERKACZ

Résistante FTP

par Jean-Pierre Besse


Née le 17 août 1906 à Horzhanka (Ukraine), arrivée en France en 1930, domiciliée à Saint-Just-en-Chaussée, elle participe à la Résistance au sein des FTP. Arrêtée en juillet 1944,

Elle est reconnue FFL et décède le 12 novembre 1990 à Montdidier.


DUBOIS Alfred

Résistant FTP du Détachement Fournival

par Jean-Pierre Besse


Né en 1922 à Bury, FTP du détachement Fournival, il décède à Bury en novembre 1975.


DUBOIS François

Résistant du réseau Alliance

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 13 octobre 2024.


Né le  20 janvier 1924 à Beauvais, fils d'un bouquiniste, il étude au lycée des Jacobins. Il entre dans les Forces Françaises Combattants en travaillant pour le réseau Alliance.

Après-guerre, il tient un boutique de photographie et de disques à Beauvais.

Il est élevé chevalier de la Légion d'honneur en 2014 insigne qu'il lui est remis par la maire de Beauvais Caroline Cayeux en décembre. Il décède à Beauvais en février 2015.


Sources

SHD Vincennes, GR 16 P 194075 - Le Parisien - Radio Evasion.


DUBOIS Maurice
Résistant FTP
tué en action 
par Jean-Yves Bonnard

Né à Saint-Maximin en 1917, domicilié à Vineuil-Saint-Firmin, évadé d'Allemagne en septembre 1942, il est Résistant au sein des FTP dont il est chef de groupe. Ce FFI est tué sur sa moto le 31 août 1944 au passage à niveau de Saint-Leu-d'Esserent alors qu'il effectue une mission de liaison entre les deux communes.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Vineuil-Saint-Firmin. Une impasse porte son nom à Saint-Leu-d'Esserent.

DUBOIS Pierre

Résistant FTP

Déporté n°81416

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 janvier 1911 à Maignelay (Oise), de nationalité française, ouvrier en bâtiment domicilié à Saint-Just-en-Chaussée puis commerçant à Catillon, résistant isolé de juillet 1941 au 1er avril 1942, engagé au réseau évasion, il est rattaché au FTPF à partir du 1er janvier 1943, il réalise des sabotages et des attaques de convois allemands. Arrêté le 3 juillet 1944 à Catillon, interné à Royallieu, déporté à Buchenwald  le 17 août 1944 par le dernier train au départ de Compiègne puis à Witten-Annen jusqu’au 1er avril 1945 à Lippstadt, revenu en France le 26 avril 1945.

En 1946, il reçoit la croix de guerre avec étoile d’argent avec cette citation à l’ordre de la Division : « FFI de l’Oise. Résistant de la première heure. Magnifique patriote. A, dès juillet 1941, hébergé des illégaux, condamnés à mort par Vichy. Organisateur de la lutte armée. D’un courage et d’une volonté à toute épreuve, a participé à de nombreux coups de mains et de sabotages. A ramassé et sauvé de nombreux parachutistes alliés. Arrêté par la Gestapo le 3 juillet 1944, interné à Royallieu et torturé, déporté au camp de la mort de Buchenwald jusqu’au 1er avril 1945. »

Garde républicain à Ferrette (Haut-Rhin), puis employé domicilié à Saint-Just-en-Chaussée (Oise), il décède à Compiègne le 8 juillet 1990.


DUBOIS Robert

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 24 novembre 1924 à Chantilly (Oise), il est domicilié à Venette (Oise) et travaille comme dessinateur au service de la Navigation (Service Spécial de la Navigation Belgique - Paris-Est, Ponts-et-Chaussées). Il participe à la défense passive en tant que requis  dans une équipe de sauvetage avec le capitaine de Préval alors chef-secouriste (qui n'était pas encore dans la Résistance).

Il entre dans la Résistance OCM le 1er mai 1944 en suivant son père contacté par le facteur Louis Ferrand, proche d'Amédée Bouquerel. Il est agent de liaison (en relation avec Pinel) et participe à de nombreuses actions de harcèlement des troupes allemandes:

- 6 mai : sabotage du câble téléphoniqe Beauvais-Laon sur la RN31,

- 14 mai : sabotage de la voie ferrée Amiens-Compiègne à Venette,

- 7 juin : pose d'engins crève-pneus sur la RN35,

- 16 juin: sabotage de la signalisation routière allemande,

- 13 juillet : sabotage du câble téléphonique souterrain Compiègne-Senlis et Paris-Lille sur la RN32,

- 22 juillet : sabotage de la voie ferrée Beauvais-Compiègne entre Venette et Lachelle,

- 30 juillet : destruction de la ligne téléphonique aérienne allemande entre Venette et Jaux,

- 12 août: destruction de la signalisation routière allemande sur les RN31, RN35 et RD98, pose d'engins crève-pneus,

- 26 août : sabotage de la ligne téléphonique aérienne près du terrain d'aviation de Margny-les-Compiègne.

Lors de la Libération (30 et 31 août), il participe au "nettoyage" du secteur.

Après-guerre, il est domicilié au 15 rue Louis Barthoux à Margny-les-Compiiègne (Oise).


Sources :

Archives Xavier Leprêtre


DUBOS Marcel alias "Emile"

Résistant Front National

par Jean-Pierre Besse 


Né à Beauvais le 10 décembre 1902, titulaire du brevet supérieur, employé, Marcel Dubos est le véritable fondateur du Parti communiste sur Beauvais, auquel il adhère en 1924. 

Il échappe à une arrestation en juillet 1941 et entre dans la clandestinité, vivant caché dans plusieurs fermes du Beauvaisis. Il joue un rôle important, mais très discret dans l'organisation clandestine du Parti communiste, participe aux activités du Front national et collabore au Patriote de l'Oise.

A la Libération, Marcel Dubos est nommé membre du conseil municipal, élu en avril 1945, il devient deuxième adjoint au maire de Beauvais. Il dirige aussi pendant quelques années Le Patriote de l'Oise. Marcel Dubos est mort le 13 avril 1979.


Sources :

Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tomes 19 et 26, Editions ouvrières, 1984-1986.


DUCHESNE Henri Joseph

Résistant FFI - engagé volontaire au 2e BZP

Tué en action

par Jean-Yves Bonnard, fichée créée le 31 juillet 2024


Né le 20 mars 1923 à Betz, étudiant à Paris, il participe aux opérations de libération (28 août 1944) et de nettoyage dans le secteur de Betz.

Il fait un prisonnier dans Betz avec Gaston Penot.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il intègre la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny au sein du 2e Bataillon de Zouaves Portés (2e BZP). Il est mortellement blessé à bord de son char le 2 février 1945 à Schoemstenbach près de Mulhouse (Haut-Rhin).

Son nom figure sur le monument aux morts de Betz, sur une plaque commémorative de l'église Saint-Germain de Betz et sur le monument commémoratif 39/49 de Rosenau (Bas-Rhin).


Sources

Pénot Gaston, Souvenirs, 2021.


DUIRAT Fernand alias Le Marocco

Résistant FTP du détachement Patrie - Groupe Henri IV

par Jean -Yves Bonnard


Né le 14 juillet 1920 à Bélezma, Corneille (Algérie), fils d'Antoine Duirat, un militaire au 1er Régiment de Zouaves. Il a deux soeurs, Josette et Pierrette, et un frère, André. La famille s'installe à Chambly vers 1930. 


Dans l'armée

Après avoir travaillé dans une ferme, il est engagé volontaire pour trois ans le 19 août 1938 et fait son service au Maroc, au 1er Zouaves.

Avec la déclarationde guerre, il débarque en métropole le 2 octobre 1939. Avec l'offensive allemande du 10 mai 1940, le régiment est repoussé. La retraite est ordonnée le 15 juin. Fait prisonnier le 17 juin 1940, enfermé au camp de Mailly, puis à Charleville-Mézières, il est retenu en zone interdite dans des villages belges. Il s'évade le 18 juillet 1942 et parvient à rejoindre la zone libre. Il trouve du travail à Chateauroux, fait du football et décide de rentrer à Chambly début octobre 1943. 


Dans la Résistance

Le 7, il est embauché aux ateliers SNCF du Moulin Neuf et participe trèès vite à des actions contres les installations allemandes avec Albert et Elie Quideau et André Hédin.

Il intègre ainsi les FTP du détachement Patrie - groupe d'Henri IV  avec le matricule 2146.

Avec le Débarquement, il est nommé chef d'un groupe de 10 hommes pour conduire des actions de résistance. Présent aux côtés de Kléber  Dauchel au maquis de Ronquerolles, il parvient à s'échapper lors de l'attaque allemande du 19 juin 1944. Présent au maquis des Kroumirs à Trie-Château, il parvient à s'échapper lors de l'attaque du 14 août 1944, tue un soldat allemand mais est blessé d'une balle dans le bras droit. Il est soigné par le Fritschy puis par le Dr Gimon de Bornel.


Avec la Libération, il reprend  son activité aux ateliers du chemin de fer du Moullin Neuf. Il reprend aussi le football, se marie le 16 mars 1946, et termine sa carrière comme sous-chef d'atelier SNCF.

Il refusera tous les honneurs, considérant n'avoir fait que son devoir. Il décède le 19 avril 2010 à Bessancourt.


Sources

Entretien avec Fernand Duirat, 2009.


DUJARDIN Augustin
Résistant Front National
par Jean-Pierre Besse

Né le10 mai 1896 à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Augustin Dujardin est employé des chemins de fer d'abord à Abbeville puis à Amiens. Militant syndicaliste et communiste, il met en place la CGT clandestine dans la Somme dès 1940. Arrêté le 11 mai 1941, interné à Châteaubriant puis à Voves, il s'évade le 27 août 1943.
Nommé responsable de la CGT clandestine dans l'Oise en novembre 1943, il est planqué dans un petit village du Beauvaisis.
Augustin Dujardin devient interrégional en février 1944 puis responsable départemental du Front national. Membre du Comité départemental de libération (CDL), il participe aux combats de la Libération à Beauvais et est président d'honneur du CDL.
Il regagne très rapidement la Somme où il est élu conseiller de la République (sénateur) en 1946. Non réélu en 1948, il conserve cependant plusieurs mandats électoraux locaux jusqu'à la fin des années 1960.
Président de l'amicale des vétérans communistes de la Somme, Augustin Dujardin est mort en juillet 1980.

Sources :
Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Dujardin Gisèle, 12 mai 2000, enregistrement cassette audio - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tomes 19 et 26, Editions ouvrières, 1984-1986.

DUMONT Emile alias "Auguste" et "Julien"

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Né à Gouvieux le 28 avril 1908, Emile Dumont perd son père, qui était manouvrier, très jeune. Il commence à travailler d’abord comme menuisier dans sa commune natale puis entre, le 4 novembre 1926, aux ateliers de la Compagnie des chemins de fer du Nord du Landy (Seine). 

Après son service militaire qu’il effectue à Toul, il retrouve un poste de manœuvre à la Compagnie du Nord, celle-ci n’ayant plus besoin de menuisier. Il adhère alors à la CGT et au Parti communiste. En janvier 1937, il devient secrétaire de la cellule communiste de Gouvieux et conserve ce poste jusqu'à la déclaration de guerre. 

Mobilisé le 2 septembre 1939 au 15ème Génie, Emile Dumont est démobilisé le 16 décembre suivant en raison de ses charges familiales, puis entre dans la Résistance active au début de 1942 et obtient sa mutation professionnelle, comme visiteur au Petit Thérain à Creil, pour animer la Résistance dans ce secteur. 

Son domicile ayant été perquisitionné plusieurs fois, il entre dans la clandestinité après avoir échappé à l’arrestation au cours d’une nouvelle perquisition le 24 mai 1943. 

Chef départemental des FTP de l’Oise de mai à décembre 1943, sous le pseudo d' "Auguste", responsable technique, il dirige l’attaque du dépôt de chemin de fer de Nogent-sur-Oise le 18 septembre 1943 au cours de laquelle sept machines sont détruites et organise, en octobre de la même année, le sabotage des Forges de Montataire.

Suite à la mort dans un accrochage de deux membres de son groupe à Cauffry en novembre 1943, et aux arrestations qui en découlent, Emile Dumont est muté dans l’Eure-et-Loir en décembre 1943. Il s’installe à Brou et devient, sous le pseudo de "Julien", chef départemental des FTP dans ce département où il est responsable technique. 

Le 7 août 1944, Emile Dumont est grièvement blessé au cours d’une mission à Bouffry et, le lendemain, doit être amputé du bras droit à l’hôpital de Chateaudun (Eure-et-Loir). Emile Dumont termine la guerre avec le grade de capitaine FFI. 

Nommé conseiller municipal de Gouvieux le 16 septembre 1944, il est élu conseiller dès le premier tour en avril 1945. 

A partir de 1948, Emile Dumont vit à Paris et travaille au Landy, comme sous-agent technique à la SNCF. Il est inquiété quelque temps, dans le cadre d’une affaire d’exécution sommaire perpétrée pendant l’Occupation, et arrêté par la sûreté nationale le 7 juin 1948 mais libéré le lendemain. 

Après sa retraite, Emile Dumont s'installe dans l'Indre où il anime l'association des anciens combattants républicains. Il est mort à Saint-Christophe-en-Bazelle (Indre) le 8 mai 1972. 


Sources :

AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - AM Gouvieux, état civil - Le Travailleur de la Somme, 1945-1970, quotidien - Le Travailleur de l'Oise, 1944-1948, quotidien - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Dumont, 28 mars 2002, enregistrement cassette audio, témoignage de la famille.


DUMONT Jean
Résistant FTP
par Jean-Yves Bonnard

Né le 25 juin 1901 à Saint-Sauveur, ce mécanicien à la manufacture d'allumettes des Saintine est tué lors du combat du 31 août 1944 qui oppose, sur la route de Béthisy-Saint-Pierre à Saint-Sauveur, une quarantaine de FTP à un détachement de 200 SS. Son nom figure sur le monument en hommage à la 14e Cie FTP du détachement Grand-Ferré à Néry.

DUMONT Robert Marcel

Résistant de l'OCM

Tué en action

par Jean-Pierre Besse, mis à jour par Jean-Yves Bonnard le 26 juillet 2024


Né le 9 janvier 1903 à Deuil-la-Barre (Val d'Oise), fils des ouvriers agricoles Raymond et Jeanne Dumont, il grandit à Crouy (Aisne) où il obtient son certificat d'études. Marié à Eugénie Desprez qui lui donne une fille en 1929, il exerce la profession de chef de l'atelier de mécanique à la sucrerie de Vauciennes. Il réside alors dans une habitation de l'usine.

Chef du groupe OCM de cette commune, il est tué à l'entrée de Gilocourt le 31 août 1944 par une balle allemande, le jour de la Libération.

Reconnu Mort pour la France, il est homologué adjudant FFI. Robert Dumont est inhumé le 4 septembre dans le cimetière de Vauciennes. Son corps est transféré au cimetière de Crouy au décès de son épouse en 1973.

Une stèle commémorative lui rend hommage à Gilocourt, près de l'endroit où il est mort.

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Vauciennes et sur une plaque commémorative de l'église de Crouy.


Sources

Fiche Maitron par Annie Pennetier, 19 juillet 2021 - Mémoire des Hommes.


DUMOTIER Emilien

Résistant du réseau Goélette

par Jean-Pierre Besse


Né en 1908 à Marcq-en-Bareuil, cet employé de la SNCF à Thourotte est responsable du réseau Goélette.


DUMONTOIS André alias Lucien, Jean de Noyon

Résistant FTPF

Suicidé


Né à Tracy-le-Mont le 15 octobre 1902. Ouvrier, André Dumontois est, avant guerre, militant communiste.  Il organise, dans la région de Noyon, les premiers groupes de résistants communistes qui, outre la distribution de tracts, se livrent à des actions armées et à des repérages de renseignements.

Malgré les arrestations d'octobre 1941, André Dumontois, alias "Lucien", continue le recrutement et constitue, en liaison avec le couple Hermann de Thourotte le détachement Kellermann. Ce détachement se livre à des opérations spectaculaires (déraillements de Pimprez en février 1943 et de Babœuf en mai 1943).

André Dumontois appartient aussi au réseau Jean-Marie Buckmaster, pour ce réseau, il est "Jean de Noyon".

Les hommes du détachement Kellermann et ceux du groupe des Bleuets d'André Pons travaillent très souvent conjointement, que ce soit pour protéger les uns, quand les autres agissent, ou pour le parachutage de Champlieu.

André Dumontois est arrêté en mission à Paris le 6 juillet 1943. Conduit dans les locaux de la Gestapo, avenue Foch, il se jette du troisième étage. Son corps est inhumé au cimetière de Thiais sous le numéro 619, dans le carré des inconnus.

André Dumontois a reçu la Légion d'honneur à titre posthume. 

Son fils René participe aussi activement à la Résistance.


Sources :

Archives familiales de René Dumontois - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Résistants du Noyonnais, non datable, témoignages écrits - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Pons André, 20 avril 2000, enregistrement cassette audio .


DUPETIT Fernand alias "François"
Résistant de l’AS puis de l’OCM
par Jean-Pierre Besse

Né le 8 septembre 1914 à Bures (Seine-Inférieure), Fernand Dupetit est entrepreneur de serrurerie, domicilié 15 route de Clermont à Marissel. Selon son témoignage, il entre en juin 1942 au service de l'Intelligence Service (IS), il y reste jusqu'en février 1943. Il passe à cette date à l'Armée secrète (AS), de février à août 1943, puis à l'OCM, d'août 1943 à la Libération. Il rejoint alors Libé-Nord.
Il déclare avoir été sous les ordres de Marcel Sailly, Roland Delnef, Arnaud Bisson, Robert Belleil et Pierre Chardeaux et pour l'IS sous ceux du curé d'Us (Seine-et-Oise).
Il participe à la réception du parachutage sur le terrain "Balance", à Lhéraule. Pendant la durée de l'Occupation, il a recueilli soixante-dix-huit parachutistes. Fernand Dupetit est l'un des responsables des FFI du secteur Ouest, il est nommé adjoint au chef du secteur Ouest avec le grade de lieutenant le 26 août 1944. Il est nommé conseiller municipal à la Libération et réélu sous l'étiquette Libé-Nord en avril 1945. Il remplace Chardeaux au Comité départemental de libération au titre de Libé-Nord lorsque celui-ci est nommé au ministère de l'Agriculture à Paris.
Après la guerre, il s'installe comme garagiste rue de Clermont à Beauvais, puis quitte l'Oise pour Mantes-la-Ville. Il est titulaire de la médaille de la Résistance depuis janvier 1946 et de la carte de combattant volontaire de la Résistance depuis 1960.

Sources :
AD Oise, 39 W 8 730/1 et 2 - ONAC, non classées, dossiers de demande de cartes CVR - Le Libérateur de l'Oise, 1944-1946, quotidien.

DUPRESSOIR René

Résistant du Front National

par Jean-Pierre Besse


Né en 1912, entré dans la Résistance en 1942, René Dupressoir est responsable du Front National sur Margny-les-Compiègne.


DUPRESSOIR Eugène Honoré Séverin alias Robert

Résistant FTP détachement Jacques Bonhomme

Déporté n°81418

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 octobre 1900 à Catillon-Fumechon (Oise), de nationalité française, maréchal des logis chef à la 5e Légion de gendarmerie à Orléans du 23 août 1939 au 24 juillet 1940. Employé à la mairie de Saint-Just-en-Chaussée jusqu’au 1er août 1942, il devient comptable et s’engage dans la Résistance le 1er janvier 1942 au Front National à Saint-Just-en-Chaussée avant de rejoindre par l’intermédiaire de Georges Jauneau le groupe FTPF Jacques Bonhomme le 1er avril 1942.

Il participe au ravitaillement, héberge des chefs de la Résistance et des réfractaires, réalise des déraillements, des sabotages de circulations routières, des lignes téléphoniques et électriques, attaque des convois, recherches des parachutistes alliés.

Arrêté le 3 juillet 1944, il est incarcéré à Compiègne où il est brutalisé lors d’un interrogatoire (nez cassé), il est déporté à Buchenwald (Kommando de Witten-Annen), libéré le 1er avril 1945, revenu en France. En 1946, il reçoit la croix de guerre avec étoile d’argent : « Chef de groupe résolu et audacieux. A participé depuis 1942 à de nombreuses actions contre l’ennemi, déraillements, sabotages des circulations routières, de lignes téléphoniques et électriques, attaques de patrouilles. A porté aide aux parachutistes alliés. Arrêté par la Gestapo le 3 juillet 1944, interné, torturé, déporté à Buchenwald, a toujours gardé une foi patriotique inébranlable malgré toutes les souffrances physiques et morales endurées. » Il devient cultivateur et artisan taxi. Il décède le 10 juillet 1983 à Saint-Just-en-Chaussée.


Sources :

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012.

Bonnard Jean-Yves, Le dernier convoi de déportés Compiègne 17 août 1944 Buchenwald 21 août 1944, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012.


DUPUICH Charles

Résistant FTP du Détachement Valmy

par Jean-Pierre Besse


Né le 27 mai 1922 à Laigneville, ouvrier à Méru, il entre en décembre 1942 aux FTP détachement Valmy. Il accomplit de nombreuses actions en région parisienne. Après l'échec du coup de Mogneville en novembre 1943, il est envoyé dans la Somme puis revient au détachement Fournival en janvier 1944. Arrêté par la police allemande le 22 mars 1944, Dupuich, qui avait été condamné par la section spécaile de la cour d'appel d'Amiens le 5 janvier 1944 à cinq ans de travaux forcés par défaut, est mort sous la torture à Boves le 8 ou 9 mai 1944.


DUPUY Jean

Résistant du Front National et FTP du Détachement Jacques Bonhomme

Déporté n°78844

par Jean-Yves Bonnard


Né à Paris le 26 janvier 1911, cet instituteur à Wavignies est membre du Front National. Entré en résistance en 1941, il devient chef du groupe Wavignies en mai 1942. En mai 1943, il devient sous-chef du secteur de Saint-Just-en-Chaussée dans le Détachement Jacques Bonhomme. Il intègre l'Etat-Major départemental FFI en juin 1944 avec le grade de capitaine.

Il est arrêté à son domicile le 3 juillet 1944, ainsi que le maire Lucien Sueur, détenu à Compiègne, puis déporté à Buchenwald par le dernier convoi en partance de Compiègne, le 17 août 1944. Il décède à Ohrdruf le 24 février 1945 (on note aussi le 29 mars 1945). Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative de Wavignies.


DURAIN Raymond alias Jack

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Né en 1914 à Nancy, résistant FTP, il commande le détachement Grand Ferré dans les semaines qui précèdent la Libération.


DURIN Jean

Résistant isolé, ex-membre du PPF

par Jean-Yves Bonnard, créée le 29 mai 2024


Âgé de 41 ans, ce Compiégnois adhère au PPF en 1941 attiré par son programme. Il démissionne en 1942 après une violente altercation avec les dirigeants du groupe. Il se consacre ensuite à l'aide aux internés de Royallieu et aux juifs, truque les radiographies de requis pour le STO. Il héberge à son domicile un chef de la Résistance. 

Jugé pour son adhésion au PPF en janvier 1945, il est acquitté par la Chambre civique de l'Oise pour ses faits de Résistance.


Sources

La Semaine de l'Oise du 6 janvier 1945.


DUROMEA André alias Denis

Résistant FTP

fiche collaborative Wikipédia


Né le 5 septembre 1917 au Havre (alors Seine Inférieure), formé au métier d'ajusteur, André Duroméa adhère à dix-neuf ans au PCF, à l’époque du Front populaire. Pendant la guerre, interrégional FTP notamment dans l'Oise, il opère en tant que lieutenant-colonel au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP) du Sud-Ouest de la France. Il est arrêté par les Allemands en mars 1944, durement torturé et déporté à Neuengamme d'où il est libéré en avril 1945. Son action dans la Résistance lui vaut de recevoir la croix de chevalier de la Légion d'honneur. C’est au lendemain de la guerre (1947) qu’il est élu pour la première fois au conseil municipal de la ville du Havre. André Duroméa est permanent du PCF jusqu’en 1954 et siège dans l’opposition jusqu’en 1959. Il participe à l'élan d'éducation populaire, à l'art élitaire pour tous, et fait construire le Volcan. René Cance, maire du Havre, fait de l’ouvrier ajusteur son premier adjoint en 1965. En 1971, André Duroméa est élu maire du Havre au premier tour, performance qu'il réitère en 1977 et 1983. Il occupe cette fonction sans discontinuer jusqu'à sa démission en 1994, laissant alors la place à son premier adjoint, Daniel Colliard). Il est aussi conseiller général de la Seine-Maritime (1958-1976), député (1967-1986 et 1988-1993) et sénateur (1986-1988). Le 1er janvier 2006, il est promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur par Jacques Chirac. Il décède à Dieppe le 16 mars 2011.  Le 23 mars 2011, une cérémonie funéraire a lieu dans le hall de l'Hôtel de Ville du Havre, où tous ses anciens administrés ont pu lui rendre un dernier hommage. Il est inhumé au cimetière Sainte-Marie au Havre. La promenade de la plage du Havre porte son nom.


DURONSOY Bernard

Résistant FTP du Détachement Kellermann

par Jean-Pierre Besse


Né le 23 décembre 1920 à Thourotte (Oise), ébéniste au chantier de bateaux de Thourotte il travaille « aux grands bureaux » de la glacerie de Chantereine durant la Seconde Guerre mondiale.

Durant les combats de 1940, il récupère l’étendard de la 3e compagnie du 24e Régiment de Chasseurs dont le porteur a été grièvement blessé au cours d’un mitraillage allemands. Il cachera l’étendard taché de sang et le rendra au Ministère de la Guerre à la Libération.

Il devient membre des FTP du Détachement Kellermann créé par M. Harmann et André Dumontois. Il participe aux actions sur Baboeuf et à la destruction de l’aqueduc de Montmacq (nuit du 30 avril 1943), prend part au transport de munitions en plein jour avec trois de ses camarades, à des actions de reconnaissance de jour et de renseignement. Il falsifie et fourni des certificats de travail à divers réfractaires et résistants.

Convoqué pour aller travailler en Allemagne par six fois, il est trahi pour ses actions de résistance et est recherché par les Allemands et la sureté de Saint-Quentin. Prévenu par un gendarme sympathisant de la Résistance, il doit prendre le maquis le 3 décembre 1943. Il gagne la gare des Invalides, se dirige vers la Seine et Marne et trouve refuge à Dammartin-en-Goële durant 9 mois, jusqu’à la Libération.

Il décède en novembre 1992.

 

Sources :

Famille Duronsoy, http://www.picardie-1939-1945.org


DUSERT Robert alias "Capitaine Rivière"

Résistant du Front National

par Jean-Pierre Besse


Né le 24 octobre 1905 à Beauvais, Robert Dusert est élevé par sa mère catholique pratiquante, son père étant mort lors de la Première Guerre mondiale. Comptable dans un grand magasin beauvaisien de 1923 à sa retraite, il devient secrétaire de l’Union départementale de la CGT à partir de mai 1939, lorsque les ex-unitaires prennent la direction de l’organisation et le reste jusqu’en novembre 1939. 

Résistant, Robert Dusert est, sous le pseudonyme de "capitaine Rivière", l’un des responsables du secteur Ouest du Front national dans la clandestinité et l’un des créateur du Comité local de libération. Il adhère au Parti communiste en mai 1944, après l’arrestation et la mort d’Edmond Léveillé, responsable départemental du Front national, « pour combler cette disparition », aimait-il à répéter. 

Le 3 novembre 1944, Robert Dusert remplace Pierre Auzi comme représentant du Front national au Comité départemental de libération, mais les autres membres de cette assemblée refusent que la présidence qu’occupait Auzi revienne à Dusert. Le 17 novembre, Pierre Auzi reprend sa place et Dusert quitte le CDL. 

Membre du comité directeur du Front national en 1945, Robert Dusert en est aussi trésorier et délégué au premier congrès national à Paris en juin 1945. Il assure en outre pendant quelque temps la direction du Patriote de l’Oise, organe du mouvement et premier tirage départemental dans la clandestinité. 

Nommé conseiller municipal provisoire de Beauvais en septembre 1944, Robert Dusert fut réélu en 1945, 1947 et 1953. Membre du Comité fédéral du Parti communiste de février 1947 à 1954, il se présente aux élections législatives de 1967 et 1968, face à Marcel Dassault. 

Membre du bureau de l’Union départementale de la CGT en septembre 1944, trésorier de 1947 à 1948, Robert Dusert démissionne en février 1948. Il continue cependant de militer à la CGT comme au Parti communiste et reste pendant plusieurs années conseiller prud’hommal. Il reçoit en 1987 la médaille d’or de la CGT pour cinquante années de «militantisme et de dévouement». 

Robert Dusert assuma aussi des responsabilités nationales au Mouvement de la paix. Personnage bourru et peu loquace, au caractère souvent difficile, il est mort à Beauvais en février 1997. 


Sources :

AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - Archives de l'UD-CGT, non classées - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Oise-Avenir, juillet 1986, quotidien - Le Patriote de l'Oise, 1944-1950, hebdomadaire.


DUSSIN Charles

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1898; il est noté chef du groupe OCM de Fleurines.


DUTRIAUX Louis alias "Berthelot"

Résistant OCM n°10078T

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 14 mai 1907 à Mériel, curé de Ferrières, petite commune de l'arrondissement de Maignelay, l'abbé Louis Dutriaux vient d'abord en aide aux prisonniers français incarcérés dans une salle paroissiale et permet l'évasion de trois d'entre eux en novembre 1940.

En relation avec l'Intelligence Service à partir de 1941, il porte secours aux aviateurs alliés (treize selon lui), et aux réfractaires du STO (21 redirigés dans les fermes avoisinantes).

En février 1943, il est nommé chef de secteur rattaché à l'OCM pour le canton de Maignelay et dépendant de Montdidier (Somme).

Il prend son pseudonyme Berthelot en avril 1943. Son presbytère devient une cache pour des armes et munitions, la presse clandestine, mais aussi le lieu d'entrainement au maniement d'armes, à l'instruction militaire, à la confection de brassards FFI et au recopiage des dossiers du 2e bureau de la Somme pour transmission aux autorités par des agents de liaison.Le presbytère est aussi le lieu de réunion d'état-major de la Résistance entre les groupes de l'Oise et de la Somme. Chef cantonal, il a le grade de lieutenant.

L’abbé Louis Dutriaux participe à plusieurs actions de sabotage  et à la préparation de trois terrains de parachutage pour armes et hommes.

Il participe aux combats de la Libération au cours desquels ses hommes tuent deux Allemands, en blessent deux autres et font 27 prisonniers.

Le 28 août 1944, il rencontre Pierre-Henri Teitgen, futur ministre sous la IVe République, qui s'est évadé, le 26 à Tricot, du train qui le conduit en déportation. Il l'emmène au château de La Borde. Pierre-Henri Teitgen participe avec l'abbé Dutriaux aux combats de la Résistance avant de regagner Paris le 4 septembre.

L'abbé Dutriaux est président du Comité local de libération à la Libération de Ferrières.

Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de vermeil (citation à l'ordre de l'armée) pour activités de Résistance par le général Koenig lors d'une prise d'armes à Compiègne.


Sources :

Cercle Maurice Blanchard de Montdidier et Société historique de Maignelay-Montigny et environs, Témoignages, Beauvais, 1994, 119p.


DUTRIAUX Marius Laurent né Coquerelle

Résistant de l'OS

par Jean-Pierre Besse


Né le 5 février 1916 à Beauvais (Oise), ses parents Albert, Georges Cocquerel, journalier, et Léonce, Arthémise Merlette son épouse, journalière, sont domiciliés à Coivrel (Oise). Le "père" obtient par jugement le 28 août 1917 qu'il ne soit plus reconnu comme son fils et qu’il ne porte plus son nom. Marius Merlette vit en 1921, avec sa mère, à Coivrel chez ses grands parents, journaliers. Il est reconnu par la mariage de sa mère le 31 mai 1921 à Coivrel avec Jules Emile Dutriaux, ouvrier grainetier à Maignelay (Oise).
Installé à Tricot (Oise), Marius Dutriaux est ouvrier agricole. Il adhère au Parti communiste en 1936 et en est l’un des dirigeants de la région de Maignelay. Il anime les grèves des ouvriers agricoles en 1937-1938. Le 10 juin 1938, il réussit à mettre en grève 109 ouvriers agricoles (dont 34 étrangers) employés dans les quatre fermes de Tricot mais les agriculteurs font appel à de la main-d’œuvre extérieure et le 29 juin la grève prend fin avec le licenciement de 54 des grévistes dont Marius Dutriaux.

Il s’installe alors à La Croix-Saint-Ouen où il travaille dans les différentes usines de bois de la commune. Il aurait travaillé chez Huygen jusqu’en décembre 1941.

Le Travailleur Somme-Oise annonce, le 20 mai 1939, l’exclusion de Marius Dutriaux du Parti communiste, sans donner plus de renseignements.

Il est arrêté le 4 mars 1942 à 20 heures, par la Feldgendarmerie allemande. Le rapport de la gendarmerie française signale que depuis son départ de chez Huygen, il se rend régulièrement à Compiègne. Le même rapport rappelle qu’il a « organisé des grèves et fait preuve d’une activité extrémiste ». S’agit-il de la grève qui a eu lieu pour marquer le 11 novembre 1941 à Lacroix-Saint-Ouen et chez Huygen en particulier ? Il est libéré le lendemain.

Marius Dutriaux est arrêté une nouvelle fois en septembre 1942 lors du démantèlement de l’Organisation spéciale dans la région de Compiègne et dans toute la vallée de l’Oise mais il réussit à s’évader de la maison d’arrêt de Compiègne dans la nuit du 29 au 30 juin 1943. Il est condamné, par défaut, par la section spéciale de la cour d’Amiens le 13 juillet 1943. Il est envoyé dans le Calvados pour participer au triangle de direction de la résistance communiste avec André Louvel et Oscar Dassonville.

Arrêté le 11 décembre 1943 dans une souricière tendue par les Allemands au café Guérin près de la gare de Caen, il tente de s’enfuir, mais est repris et torturé. Le 1er février 1944, lors de son transfert vers Rouen, il est exécuté à Rougemontiers avec un autre résistant, Emmanuel Robineau.

Une rue de Lacroix-Saint-Ouen porte son nom.


Sources:

Arch. Dép. Oise, séries M et 1 232 W 259 - Arch. Dép. des Yvelines, SRPJ 1 369 W 39 - Arch. de la Gendarmerie nationale, compagnie de Compiègne, 015309 - Centre de recherche d’histoire quantitative, Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, Conseil général du Calvados, Arch. Dép., 2004 - État civil - http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article23571, notice DUTRIAUX Marius, Laurent par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 19 décembre 2018.


DUTRIEUX Julien

Résistant de l'OS

par Jean-Pierre Besse


Né en 1915, il est membre des premiers groupes de l'OS. Il est arrêté en 1942.


DUVERGER Raimond
Fusillé 
par Fabien Crinon

Raimond Duverger est né le 19 février 1922. Fusillé par les Allemands le 27 avril 1944 à Fressancourt (Aisne), il est inhumé au cimetière de la rue de Lille de Noyon.

DUVIVIER Armand alias "Louis"
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse

Né le 19 mai 1909 à Le Perchay (Seine-et-Oise), mécanicien-ajusteur à la Compagnie des chemins de fer du Nord, Armand Duvivier adhère au Parti communiste en 1934, année où il arrive à Amiens (Somme). Il est membre du comité régional de Picardie constitué des départements de l’Oise et de la Somme à partir de 1938. Mobilisé en septembre 1939, Armand Duvivier est fait prisonnier en juin 1940, puis libéré en août de la même année.
Sous le pseudonyme de «Louis », Armand Duvivier est le premier responsable militaire des groupes armés de Résistance communiste dans l’Oise et la Somme à partir de juillet 1941 et constitue progressivement, avec Jean Petit, Maurice Lemaire et Marcel Deneux, ce qui va devenir l’interrégion Normandie-Picardie, comprenant à l’origine sept départements (Seine-Inférieure, Calvados, Manche, Orne, Somme, Oise et Eure).
Armand Duvivier participe à plusieurs sabotages dans l’Oise et la Somme puis est nommé à Bordeaux en juillet 1942 comme responsable du PC. Il est arrêté peu de jours après son arrivée dans la cité girondine, le 7 juillet, et déporté en mars 1943 à Mauthausen, puis à Gusen 1 et 2 sous le matricule 50 297. Armand Duvivier revient en France en mai 1945, reçoit le grade de commandant FTP et reprend ses activités militantes après avoir été soigné quelques mois en Suisse.
Après la guerre, Duvivier fut conseiller municipal d'Amiens, membre de la direction départementale du Parti communiste et secrétaire de l'UD-CGT de 1955 à 1965. Armand Duvivier, retiré dans le Sud de la France, est mort en mars 1993.

Sources :
Le Travailleur de la Somme, 1945-1970, quotidien - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Duverlie Dominique, 21 novembre 1993, témoignage écrit (notes) - Ouzoulias Albert, Les fils de la nuit, Paris, Grasset, 1975 - Ouzoulias Cécile, J'étais agent de liaison, Paris, Messidor, 1988.


Share by: