DAGNIAUX Kléber
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse
Né en 1908, monteur PTT domicilié à Pontpoint, il est noté sergent FTP.
DAMENE Victoire
Résistante du réseau Comète
par Jean-Yves Bonnard
Née le 1er juillet 1883, elle est homologuée comme agent occasionnel du réseau Comète. Elle demeure au Mesnil-Théribus et appartient au groupe d'Henri Maigret.
DAMMERON Georges
Résistant FFI
FFI de Longueil-Sainte-Marie, il est tué à Verberie le 31 août 1944.
DANGUILLECOURT Jean alias Danguy
Résistant du réseau Alliance
par Jean-Pierre Besse
Né en 1906 à Marissel, employé de bureau à la préfecture, il est l'un des animateurs du réseau Alliance SR sur Beauvais.
DANNEQUIN Roger
Résistant de l'OCM
par Jean-Pierre Besse
Né en 1919, employé de la SNCF domicilié à Appilly, il est membre de l'OCM sur Noyon.
DARIUS Jacques
Résistant de l'OCM
par Jean-Pierre Besse
Né en 1914 à Saint-Omer, jardinier, responsable OCM à Clermont, il est élu conseiller municipal en 1945 sous l'étiquette SFIO. Il démissionne en 1946.
Le combattant de 1940
En application de la loi du 20 mars 1939, il est convoqué le 12 avril au centre mobilisateur mais est renvoyé dans ses foyers le 18 suivant. Quelques mois plus tard, le 21 août 1939, il est rappelé en activité et affecté au Centre Mobilisateur d’Artillerie n°302, basé à Amiens, en garnison à La Fère. Il gardera des liens d’amitié très forts avec les hommes placés sous son autorité, lesquels le suivront plus tard dans la Résistance. Démobilisé à Sarlat (Dordogne), Darling rentre à son domicile à Trie-Château et reprend ses activités.
Le chef du groupe n°3 du réseau Prosper Créé le 1er octobre 1942, le réseau Prosper, émanation du Special Operation Executive (SOE), est dirigé par le major Francis Alfred Sutill, alias François Desprée. Ce dernier, fils d’un père britannique et d’une mère française, est parachuté le 1er octobre 1942 près de Vendôme avec James Amps (1908-1945), jockey ayant couru à Beauvais, Chantilly et Compiègne.
Mis en relation avec eux, Georges Darling crée peu après un groupe de résistants avec Albert Forcinal, ancien député de l’Eure et maire de Gisors. Ses principales missions consistent à recruter et instruire au maniement d’armes des résistants, à organiser des parachutages et des sabotages en liaison avec le SOE.
Au fil des mois, le réseau Prosper se structure jusqu’à compter sept secteurs en juin 1943 couvrant ensemble douze départements entre les Ardennes et la Sologne. Le secteur 3, dirigé par Georges Darling s’étend sur l’est du département de l’Eure et l’ouest du département de l’Oise. Ses équipes sont présentes à Neaufles-Saint-Martin, La Landelle, Méru, Bois-Jérôme-Saint-Ouen et Jouy-la-Grange. Georges Darling préside à la constitution d’un autre groupe dans le secteur de Saint-Quentin (Aisne) avec Eugène Cordelette qui avait servi sous ses ordres en 1939.
Entre février et juin 1943, le groupe 3 recevra cinq parachutages de conteneurs d’armes notamment dans les environs de Sérifontaine et de La Landelle. Ainsi, dans la nuit du 13 au 14 mai 1943, le groupe 3 réalisera deux opérations de parachutage dans le cadre de l’Opération Physician 23. Cette nuit-là, l’Escadron 138 larguera deux conteneurs et un colis sur La Landelle.
La plupart sont acheminés par charrette tirée par la jument Javotte, de Kléber Harny, vers une cache creusée dans le sol dans les bois près de la maison forestière. Les armes sont ensuite transportées par des contacts de Suttill conduisant une Traction-avant Citroën munie d’un ausweis à destination de Paris. Régulièrement, les hommes du groupe viennent dans l’usine s’entraîner au maniement d’armes, à leur montage et démontage, et à faire des exercices physiques. Ils participent à des actions de sabotage comme celle menée contre la sucrerie Sayat et une distillerie d’Etrépagny (Eure).
La chute du réseau Les causes de la chute du réseau Prosper ne sont pas clairement établies : trahisons, indiscrétions, dysfonctionnement, maladresses, infiltration, malchance… Les arrestations vont rapidement s’enchaîner et permettre aux forces d’occupation allemande de démanteler tout le réseau. Le 24 juin 1943, Suttill est arrêté à Paris, gare Saint-Lazare, par la Gestapo. Sont aussi arrêtés Gilbert Norman et Andrée Borell.
Deux jours plus tard, le 26 juin, deux hommes au volant d’une Traction-avant se présentent à Georges Darling à Trie-Château muni d’un papier sans doute signé du réseau. Darling les précède alors avec sa moto pour les conduire à la cache. A distance, un camion chargé de soldats allemands les suit. Arrivé à la maison forestière où l’attend le garde Pierre Perret, Darling comprend qu’il a été joué. Des coups de feu sont échangés. Darling enfourche alors sa moto pour s’enfuir. Pris sous la mitraille, il chute, blessé par balle. Transporté à l’hôpital de Gisors, il décède le lendemain, 27 juin.
Présent sur place, le fils du garde-forestier est blessé d’une balle au bras. Il parvient à s’enfuir avec son père à travers bois, tout comme Kléber Harny qui rejoint l’ancienne brosserie. Yvonne Perret (1900-1945), épouse du garde-forestier, et Joseph Fournier sont arrêtés sur place. Adolphe Redelsperger et Fernande Bussy sont arrêtés à leur domicile. Venue de Paris en train, Renée Guespin, compagne de Georges Darling, échappe à la rafle, malgré la surveillance de la gare pour la trouver, et parvient à se cacher chez Kléber Harny pour entrer ensuite en clandestinité.
Le 29 juin, une autre descente allemande à Neaufles-Saint-Martin conduit à l’arrestation d’Alexandre et d’Antonine Laurent (1887-1944), Jules et Olga Villegas, Sylvain, Pauline et Michel Sénécaux. Le reste du réseau Prosper sera démantelé entre juillet et octobre 1943. Léon Hénaff est ainsi arrêté le 8 août 1943.
Francis Suttill sera déporté à Sachsenhausen et exécuté le 21 mars 1945. Les membres du groupe de Darling arrêtés en juin 1943 seront déportés. Renée Guespin, quant à elle, continuera son activité clandestine de résistante dans le Nord de la France. Arrêtée le 24 janvier 1944 à Paris, détenue à Fresnes et Romainville elle est déportée à Ravensbrück le 30 juin 1944. Elle sera rapatriée le 11 mai 1945. Après-guerre, elle sera désignée comme liquidatrice du réseau Prosper.
Georges Darling recevra la Médaille de la Résistance à titre posthume (JO du 11 juillet 1946).
Une plaque commémorative est scellée sur la façade de sa maison, 56 rue Nationale à Trie-Château. Son nom est inscrit sur une plaque commémorative de l’église de Trie Château et du lycée Saint-Vincent de Senlis. Il est aussi gravé sur les monuments aux morts de Trie-Château (2 novembre 1947) et de Berneuil-en-Bray ainsi que sur une stèle érigée au carrefour des rues Alexandre Laurent et Sylvain Sénécaux à Neaufles-Saint-Martin.
Sources :Harny Gilbert,
Résistant du groupe Darling, Réseau Canopé, 2016.
Suttil Francis,
SOE contre Gestapo : la véritable histoire du major Sutill et du réseau français de résistance Prosper, traduction de Pierre Chambrin, Metvox Histoire, 2018.
Vader John,
Nous n’avons pas joué : l’effondrement du réseau Prosper, 1943, traduction de Charles Le Brun, Ed. Le Capucin, 2002.
DARRAS GIlbert
Résistant Libé-Nord
Il est noté responsable Libé-Nord à Boulogne-la-Grasse.
DAURIAC Paul
Résistant FFI
Il est noté chef des FFI de Coudun.
D'HAUSSY Raymond
Résistant de Résistance Fer
par Régis Moreau
Inspecteur de la SNCF, il est des pionniers de la Résistance sur Crépy-en-Valois. Il disparaît en 1943, peu après l'arrestation de son neveu qui aurait parlé et livré des camarades. Il aurait regagné son Nord natal.
DAVESNE Jeanne
Résistante du réseau Prosper (SOE)
déportée n°27368
par Jean-Yves Bonnard
Née à Paris le 8 septembre 1905, résidant à Méru, membre du réseau Prosper (SOE), elle est arrêtée le 24 juin 1943 à Méru avec son mari René quelques jours après la réception d'un parachutage d'armes à Haillancourt (hameau de Saint-Crépin-Ibouvillers). Sont aussi arrêtés Gabriel Lhomme, Victor Lucas et Gaston Hébert. Elle est déportée à Ravensbrück le 31 janvier 1944 au départ de la gare de Compiègne. Elle est libérée le 5 mai 1945 à Holleischen.
DAVESNE René Henri
Résistant du réseau Prosper (SOE)
déporté n°40142
par Jean-Yves Bonnard
Né le 30 mai 1896 à Notre-Dame-du-Thil, mari de Jeanne Davesne, cet ingénieur arrivé à Méru en 1941 comme directeur de l'agence locale Nord-Lumière est membre d'un premier réseau de Résistance qu'il quitte rapidement lorsqu'il apprend qu'il y a des fuites. Il rejoint en 1942 le réseau Prosper, participe à des parachutages et abrite un radio anglais avec son poste émetteur et récepteur. Il est arrêté le 24 juin 1943 peu après la réception d'un parachutage d'armes à Haillancourt (hameau de Saint-Crépin-Ibouvillers). Sont aussi arrêtés son épouse, Gabriel Lhomme, Victor Lucas et Gaston Hébert. Il est déporté à Buchenwald puis Dora par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne -Royallieu. Libéré à Parchim, il est rapatrié le 3 mai 1945. Il décède en 1961.
DAVID Charles
Résistant du réseau Alliance SR
Né en 1899 à Méru, ancien inspecteur de sureté chargé de mission, il est l'un des dirigeants du réseau Alliance SR sur Beauvais.
DEBON Raymond alias Lemoine
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse
Cet instituteur est responsable des FTP dans l'Eure-et-Loir sous le pseudonyme Bernard. Il est en 1943-1944 responsable interrégional des FUJP. Il est à la Libération membre du CDL puis retourne dans l'Eure-et-Loir.
DEBRAINE Henri
par Jean-Yves Bonnard
Né le 15 novembre 1917 à Cuise-la-Motte, cet ouvrier agricole à Rousseloy est tué par les Allemands le 31 août 1944 tandis qu'il portait une arme sur lui. Une stèle apposée à l'entrée de la commune rappelle son assassinat.
DECATOIRE André
Résistant du Front National
par Jean-Yves Bonnard
Né le 3 décembre 1906 à Montataire (Oise), ce mécanicien en cycles et automobiles au 8 rue Saint-Jean à Senlis, est chef du secteur 4 du Front National. Il participe à la cache d’aviateurs alliés notamment Thomas Laurence Yankus, en 1944. Il est chef des FFI-FTP de Senlis à la Libération. La veille, il s’était porté en avant à la rencontre des Américains. Le lendemain, 30 août 1944, les Résistants senlisins se sont postés dans des endroits stratégiques de la ville et font quelques prisonniers allemands en ville et en forêt. Vers 14h15, avec son fils Lucien, le sacristain Josset, le journaliste Obigan, l’archiprêtre Joseph Dupuis et le jeune Christian Lucas, André Décatoire sonne les cloches de la cathédrale sous les tirs d’obus américains.
Sources :
Le Parisien, 23 août 2004.
DECHATRE Jean
Résistant du Front National, FTP au détachement Valmy
Déporté n°44568
par Jean-Yves Bonnard
Né le 2 avril 1910 à Villers-Saint-Paul (Oise), ce maçon est membre du Front National dans sa commune. Il est homologué FTP au détachement Valmy du 1er janvier 19433 au 28 septembre 1943. Il est arrêté en septembre 1943, déporté à Buchenwald par le convoi du 27 janvier 1944. Revenu de déportation, il décède en 1970.
Sources:
GR19P 60/3
DECLEMY Bicci née BETTINI
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse
Femme de Marcel Declémy qu’elle épouse le août 1932 à Chambly (Oise), sœur de Celso Betteni, volontaires pour les Brigades Internationales, Bicci Declémy est la seule femme à avoir, dans la résistance isarienne, réalisé des opérations armées contre les Allemands. Elle organise dans la région de Méru la Résistance des femmes au sein de l’UFF.
Sources :
https://maitron.fr/spip.php?article119246, notice Declémy Marcel par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 4 septembre 2017.
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.
DECLEMY Marcel
Résistant du Parti Communiste et FTP
Déporté n° ?
par Jean-Pierre Besse
Né le 12 juillet 1905 à Lens (Pas-de-Calais), Marcel Declémy est le fils d’un mineur et d’une ménagère. Employé aux chemins de fer, il se marie en avril 1927 à Grenay (Pas-de-Calais) avec Alfreda Delfolie
Il vient s’installer en 1927-1928 à Chambly (Oise) puis à Mitry-Mory (Seine-et-Marne)
En août 1932, il épouse en secondes noces à Chambly Bici Bettini dont le frère Celso est l’un des volontaires pour les Brigades Internationales. Installé en 1939 à Chambly, il est noté militant communiste et syndicaliste CGT.
Durant la guerre, il participe à la reconstitution clandestine du Parti communiste sur Chambly. Selon des témoignages, Bici Declémy est la seule femme à avoir, dans la résistance isarienne, réalisé des opérations armées.
Il est arrêté le 14 avril 1944 et déporté le 21 mai 1944 du camp de Royallieu à Compiègne vers Neuengamme. Transféré le 26 mai au kommando de Wattenstedt, il serait mort selon le Livre mémorial le 6 janvier 1945 à Hanovre. Les date et lieu différent de ceux portés sur son acte de naissance (on note aussi mort en déportation le 12 juillet 1945 à Hambourg)
Une place et une école maternelle de Chambly portent le nom de Marcel Declémy.
Sources :
https://maitron.fr/spip.php?article119246, notice DECLEMY Marcel par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 4 septembre 2017.
Arch. Dép. Oise, séries M et W.— La Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre mémorial....op.cit.— Etat civil.— Témoignages de résistants de l’Oise
DEILHES Anicet André Gilbert alias Rémi ou Raoul
Résistant FTP membre du détachement Jacques Bonhomme
Dénonciateur
Déporté n°78519
par Jean-Yves Bonnard
Né le 4 février 1920 à Oudeuil (Oise), il est membre du détachement Jacques Bonhomme, avec pour chef Henri Vincenot.
Il est arrêté au cours de l’attaque de la mairie de Laneuvilleroy le 23 février 1944 avec Michel Cozette et Richard Merceille. Ces derniers sont incarcérés à Clermont, transférés à la prison de la Santé à Paris, jugé par un tribunal militaire allemand et condamnés à mort. Ils sont libérés le 17 août 1944 lors de l’insurrection parisienne.
Anicet Deilhes, quant à lui, serait parvenu à s’enfuir mais d’anciens camarades témoignent l’avoir vu dans la voiture des Allemands lors des rafles du 2 juillet 1944 et du 3 juillet 1944 à Wavignies, Bulles, Catillon, Fumechon, Saint-Jus-en-Chaussée et Maignelay-Montigny.
Détenu dans le camp de Royallieu, il est déporté au départ de Compiègne par le convoi du 17 août 1944 (I.26) à destination de Buchenwald. Il décède le 3 juillet 1945 à Ellrich (Allemagne). Considéré comme dénonciateur des résistants du secteur de Saint-Just-en-Chaussée, certaines témoignages entendent que des déportés à cause de lui se seraient "occupé de lui" à la Libération du camp.
Par arrêté du 15 juillet 2016, la mention "Mort en déportation" est apposée sur son acte de décès.
Sources :
BESSE Jean-Pierre, BONNARD Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012.
BONNARD Jean-Yves, Le dernier convoi de déportés Compiègne 17 août 1944 Buchenwald 21 août 1944, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012.
DELAMARRE Adrienne
Résistante FTP du détachement Jacques Bonhomme
Déportée
Née en 1920, de Catillon, elle est agent de liaison FTP au détachement Jacques Bonhomme. Arrêtée le 3 juillet 1944, elle est déportée à Ravensbrück.
Sources:
Soulard Pierre,
Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.
DELIGNIERES
Résistant FFI
par Jean-Yves Bonnard
Il est le chef du secteur FFI de Cuts, sous la direction de Pierre Pichot, chef du sous-secteur Sud-Est de Noyon.
DELOBEL Suzanne née DUBOIS Résistante de l'Armée des Volontaires
par Jean-Pierre Besse
Suzanne, Marguerite Dubois est née à Creil, le 13 juin 1899, où son père est colporteur de journaux. Elle épouse dans sa commune natale le 27 septembre 1919, Désiré, Germain Delobel. Le couple, domicilié rue Jean-Jaurés, est marchand de journaux et a un enfant né en 1920. Suzanne Delobel entre dans la Résistance au sein de l'Armée des volontaires ou Armée volontaire.
Elle est arrêtée, le 30 mars 1942, en même temps que Raymond Martin pour "espionnage". Internée à la prison de la Santé, Suzanne Delobel est déportée en Allemagne le 1er octobre 1942. Raymond Martin est employé. Né le 16 novembre 1889 à Clisson (Loire-Inférieure), il est domicilié rue Henri Pauquet à Creil. Déporté dans les prisons allemandes, il est libéré en mai 1945 et meurt à Nogent-sur-Oise le 24 décembre 1963.
Suzanne Delobel est morte à Ravensbrück le 2 avril 1945. Son acte de naissance porte en marge "décédée en Allemagne en octobre 1942".
L'attestation délivrée pour elle à la Libération par Raoul Ferté stipule : " sous les ordres du chargé de mission 3é classe, lieutenant Raoul Ferté, coupe la ligne téléphonique Paris-Amiens, fait sauter un dépôt de munitions aux environs de Saint-Leu, diffuse le journal Pantagruel et relève les plans du camp d'aviation de Creil".
Sources :AD Oise, 33 W 8 258 - Secrétariat d'Etat aux anciens Combattants, dossiers du secrétariat d'Etat aux anciens Combattants - AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - AM Creil, série D, délibérations du conseil municipal et état civil.
DENANCY André
Déporté
par Marc Pilot
Né le 30 novembre 1907 à Sermoise (02). Il est arrêté à Crépy-en-Valois le 27 mars 1943, blessé d'une balle à la jambe en tentant de s'enfuir. Il est déporté au camp d'Oranienburg où il est libéré par les Alliés le 3 mai 1945.
Il reçoit la Croix de guerre avec palme. Il décède le 23 mars 1996 à Crépy-en-Valois.
Sources:
L'Oise Matin du 14 octobre 1959.
DESMAREST André René
Résistant de Libé-Nord
Déporté n°81459
par Jean-Yves Bonnard
Né le 17 août 1923 à Monceaux (Oise), au n°21 de la Grande rue, de nationalité française, chauffeur à la papeterie de Pont-Sainte-Maxence domicilié à Montceaux, engagé dans la Résistance au groupe Libération Nord le 1er juin 1944 après avoir été contacté par Yves Leclère, réalise des sabotages de chemin de fer et de lignes téléphonique souterraines à grande distance, transporte des armes, est arrêté le 2 août 1944 à Villers-Saint-Paul par une patrouille allemande en allant faire sauter un train de V1 stationné à Cauffry. Transféré à Compiègne-Royallieu par le dernier convoi en partance de Compiègne le 17 août 1944, il est déporté à Buchenwald puis à Mühlhausen. Affecté au kommando de travail Martha dans l''usine d'aviation Junkers, il Il décède le 26 mai 1945 à l’hôpital de Nuremberg peu après sa libération. Déclaré mort pour la France en 1945, ajoutée le 31 mars 1947, il reçoit à titre posthume la médaille de la Résistance avec rosette en 1946 et la mention Mort en déportation le 29 janvier 1990. Son nom figure sur une stèle commémorative à Liancourt et sur le monument aux morts de Monceaux Son corps restitué repose dans le cimetière communal de Monceaux. Une rue de Monceaux porte son nom.
DESMETS Michel
Résistant de l'OCM
par Jean-Pierre Besse
Domicilié à Dreslincourt, il est membre de l'OCM.
DETRE Georges
Résistant de l'OCM
par Jean-Pierre Besse
Né en 1913 à Crépy-en-Valois, instituteur, il est membre de l'OCM à Crépy-en-Valois.
DEVAUX Marcelle Juliette Félicie née ROUSSELLE
Résistante FTP du détachement Jacques Bonhomme
Déportée n°57811
par Jean-Yves Bonnard
Née le 17 février 1909 à Montreuil-sur-Brêche, épouse de René Devaux et mère de trois enfants, elle appartient aux FTP du détachement Jacques Bonhomme. Suite à l'infiltration du réseau par un certain Raoul, elle est arrêtée avec son mari le 2 juillet 1944. Incarcérés pendant un mois à la caserne Agel de Beauvais, interrogée par son dénonciateur, elle est conduite à la prison de Compiègne en bus. Trois jours plus tard, elle est emmenée au fort de Romainville puis déportée le 15 août pour Ravensbrück depuis la gare de Pantin. En mai 1945, elle parvient à s'échapper avec une compagne déportée lors d'une marche de la mort de onze jours au cours d'un bombardement sur Dresde. Elle rentre le 2 juin 1945 en France et apprend que son mari est décédé à Lippstadt en avril 1945.
DEVAUX Yvan
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse
Né en 1925 au Mesnil-Saint-Firmin, il entre au FTP en septembre 1943 et devient chef du groupe de Liancourt.
DIDELET René alias "Adrien", "Daniel"
Résistant FTP du détachement Patrie
par Jean-Pierre Besse
René Didelet est né à Amblainville, le 10 octobre 1922. Ajusteur, il travaille aux ateliers de la SNCF de Moulin-Neuf, à Chambly. René Didelet participe, sous le pseudonyme de "Adrien", aux activités des groupes de Jeunesses communistes, organisés au début de 1943. Il est arrêté le 30 mars 1943 sur son lieu de travail par les inspecteurs de la police judiciaire, en vertu du décret du 26 septembre 1939.
Incarcéré à la gendarmerie de Neuilly-en-Thelle avec Claudine Petit, responsable régionale des JC, et Raymond Vasseur, René Didelet est libéré par les résistants du détachement FTP Patrie, dans la nuit du 3 au 4 avril 1943, avec la complicité des gendarmes de la brigade.
René Didelet entre alors dans la clandestinité. Maurice Mignon, dans une attestation qu'il lui a délivrée en juin 1947, signale qu'il a remplacé, en décembre 1943, Collerais, alias "Serge", comme responsable régional sous le pseudonyme de "Daniel".
Le 31 juillet 1943, René Didelet est condamné, par défaut, à une peine de dix ans de travaux forcés par la section spéciale de la cour d'appel d'Amiens.
René Didelet est une nouvelle fois arrêté, le 15 mars 1944, aux Trois Rois à Nogent-sur-Oise, alors qu'il revient, avec Norbert Thomas et Louis Desprez, de saboter les gazogènes de l'entreprise Montupet.
Interné à Agel, puis à Saint-Quentin, René Didelet est transféré à Royallieu, le 22 mai 1944. Il est déporté à Neuengamme, le 4 juin 1944. Evacué de Neuengamme le 21 avril 1945, remis aux autorités suédoises le 30 avril, il rentre en France le 16 juin 1945.
René Didelet reprend son travail. En 1999, il vit à Précy-sur-Oise.
Sources :
AD Oise, 33 W 8 250 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Didelet René, 20 septembre 1999.
DOREZ Mme
De Montataire, elle héberge des aviateurs alliés.
DRAPIER Henri
Résistant FTPF
Déporté
par Fabien Crinon
Né le 30 mai 1911 à Noyon, Henri Drapier fait partie du groupe d’André Dumontois des FTP. Arrêté le 9 juillet (ou le 4 octobre) 1941, il est interné à la prison de Versailles, puis déporté à Oranienburg où il décède à l’âge de 33 ans.
Sources :
Archives départementales de l’Oise, Archives de l’ANACR. 74J169.
DROESBEKE Roger
Résistant FTP du détachement Valmy
par Jean-Yves Bonnard
Né le 26 avril 1921, homologué FTP du détachement Valmy du 1er février 1942 au 1er septembre 1942.
Sources:
GR19P 60/3
DRUGY Gérard
Résistant de Libé-Nord
par Jean-Pierre Besse
Enseignant au collège, il participe au mouvement Libé-Nord à partir de 1943 dans le canton de Formerie en qualité de chef de groupe sous les ordres de Maurice Baillon.
DRUJON Etienne
Résistant de l'OS
par Jean-Pierre Besse
Membre de l'OS, un des auteurs des attentats du 1er mai 1942 dans la région de Compiègne, il est arrêté le 11 septembre 1942.
DUBEZAC Maria née DERKACZ
Résistante FTP
par Jean-Pierre Besse
Née le 17 août 1906 à Horzhanka (Ukraine), arrivée en France en 1930, domiciliée à Saint-Just-en-Chaussée, elle participe à la Résistance au sein des FTP. Arrêtée en juillet 1944,
Elle est reconnue FFL et décède le 12 novembre 1990 à Montdidier.
DUBOIS Alfred
Résistant FTP du Détachement Fournival
par Jean-Pierre Besse
Né en 1922 à Bury, FTP du détachement Fournival, il décède à Bury en novembre 1975.
DUBOIS Maurice Résistant FTP
tué en action
par Jean-Yves Bonnard
Né à Saint-Maximin en 1917, domicilié à Vineuil-Saint-Firmin, évadé d'Allemagne en septembre 1942, il est Résistant au sein des FTP dont il est chef de groupe. Ce FFI est tué sur sa moto le 31 août 1944 au passage à niveau de Saint-Leu-d'Esserent alors qu'il effectue une mission de liaison entre les deux communes.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Vineuil-Saint-Firmin. Une impasse porte son nom à Saint-Leu-d'Esserent.
DUJARDIN Augustin Résistant Front National
par Jean-Pierre Besse
Né le10 mai 1896 à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Augustin Dujardin est employé des chemins de fer d'abord à Abbeville puis à Amiens. Militant syndicaliste et communiste, il met en place la CGT clandestine dans la Somme dès 1940. Arrêté le 11 mai 1941, interné à Châteaubriant puis à Voves, il s'évade le 27 août 1943.
Nommé responsable de la CGT clandestine dans l'Oise en novembre 1943, il est planqué dans un petit village du Beauvaisis.
Augustin Dujardin devient interrégional en février 1944 puis responsable départemental du Front national. Membre du Comité départemental de libération (CDL), il participe aux combats de la Libération à Beauvais et est président d'honneur du CDL.
Il regagne très rapidement la Somme où il est élu conseiller de la République (sénateur) en 1946. Non réélu en 1948, il conserve cependant plusieurs mandats électoraux locaux jusqu'à la fin des années 1960.
Président de l'amicale des vétérans communistes de la Somme, Augustin Dujardin est mort en juillet 1980.
Sources :
Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Dujardin Gisèle, 12 mai 2000, enregistrement cassette audio - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tomes 19 et 26, Editions ouvrières, 1984-1986.
DUMONT Jean Résistant FTP
par Jean-Yves Bonnard
Né le 25 juin 1901 à Saint-Sauveur, ce mécanicien à la manufacture d'allumettes des Saintine est tué lors du combat du 31 août 1944 qui oppose, sur la route de Béthisy-Saint-Pierre à Saint-Sauveur, une quarantaine de FTP à un détachement de 200 SS. Son nom figure sur le monument en hommage à la 14e Cie FTP du détachement Grand-Ferré à Néry.
DUMOTIER Emilien
Résistant du réseau Goélette
par Jean-Pierre Besse
Né en 1908 à Marcq-en-Bareuil, cet employé de la SNCF à Thourotte est responsable du réseau Goélette.
DUPETIT Fernand alias "François"
Résistant de l’AS puis de l’OCM
par Jean-Pierre Besse
Né le 8 septembre 1914 à Bures (Seine-Inférieure), Fernand Dupetit est entrepreneur de serrurerie, domicilié 15 route de Clermont à Marissel. Selon son témoignage, il entre en juin 1942 au service de l'Intelligence Service (IS), il y reste jusqu'en février 1943. Il passe à cette date à l'Armée secrète (AS), de février à août 1943, puis à l'OCM, d'août 1943 à la Libération. Il rejoint alors Libé-Nord.
Il déclare avoir été sous les ordres de Marcel Sailly, Roland Delnef, Arnaud Bisson, Robert Belleil et Pierre Chardeaux et pour l'IS sous ceux du curé d'Us (Seine-et-Oise).
Il participe à la réception du parachutage sur le terrain "Balance", à Lhéraule. Pendant la durée de l'Occupation, il a recueilli soixante-dix-huit parachutistes. Fernand Dupetit est l'un des responsables des FFI du secteur Ouest, il est nommé adjoint au chef du secteur Ouest avec le grade de lieutenant le 26 août 1944. Il est nommé conseiller municipal à la Libération et réélu sous l'étiquette Libé-Nord en avril 1945. Il remplace Chardeaux au Comité départemental de libération au titre de Libé-Nord lorsque celui-ci est nommé au ministère de l'Agriculture à Paris.
Après la guerre, il s'installe comme garagiste rue de Clermont à Beauvais, puis quitte l'Oise pour Mantes-la-Ville. Il est titulaire de la médaille de la Résistance depuis janvier 1946 et de la carte de combattant volontaire de la Résistance depuis 1960.
Sources :
AD Oise, 39 W 8 730/1 et 2 - ONAC, non classées, dossiers de demande de cartes CVR - Le Libérateur de l'Oise, 1944-1946, quotidien.
DUPRESSOIR René
Résistant du Front National
par Jean-Pierre Besse
Né en 1912, entré dans la Résistance en 1942, René Dupressoir est responsable du Front National sur Margny-les-Compiègne.
DUPUICH Charles
Résistant FTP du Détachement Valmy
par Jean-Pierre Besse
Né le 27 mai 1922 à Laigneville, ouvrier à Méru, il entre en décembre 1942 aux FTP détachement Valmy. Il accomplit de nombreuses actions en région parisienne. Après l'échec du coup de Mogneville en novembre 1943, il est envoyé dans la Somme puis revient au détachement Fournival en janvier 1944. Arrêté par la police allemande le 22 mars 1944, Dupuich, qui avait été condamné par la section spécaile de la cour d'appel d'Amiens le 5 janvier 1944 à cinq ans de travaux forcés par défaut, est mort sous la torture à Boves le 8 ou 9 mai 1944.
DUPUY Jean
Résistant du Front National et FTP du Détachement Jacques Bonhomme
Déporté n°78844
par Jean-Yves Bonnard
Né à Paris le 26 janvier 1911, cet instituteur à Wavignies est membre du Front National. Entré en résistance en 1941, il devient chef du groupe Wavignies en mai 1942. En mai 1943, il devient sous-chef du secteur de Saint-Just-en-Chaussée dans le Détachement Jacques Bonhomme. Il intègre l'Etat-Major départemental FFI en juin 1944 avec le grade de capitaine.
Il est arrêté à son domicile le 3 juillet 1944, ainsi que le maire Lucien Sueur, détenu à Compiègne, puis déporté à Buchenwald par le dernier convoi en partance de Compiègne, le 17 août 1944. Il décède à Ohrdruf le 24 février 1945 (on note aussi le 29 mars 1945). Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative de Wavignies.
DURAIN Raymond alias Jack
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse
Né en 1914 à Nancy, résistant FTP, il commande le détachement Grand Ferré dans les semaines qui précèdent la Libération.
DURONSOY Bernard
Résistant FTP du Détachement Kellermann
par Jean-Pierre Besse
Né le 23 décembre 1920 à Thourotte (Oise), ébéniste au chantier de bateaux de Thourotte il travaille « aux grands bureaux » de la glacerie de Chantereine durant la Seconde Guerre mondiale.
Durant les combats de 1940, il récupère l’étendard de la 3e compagnie du 24e Régiment de Chasseurs dont le porteur a été grièvement blessé au cours d’un mitraillage allemands. Il cachera l’étendard taché de sang et le rendra au Ministère de la Guerre à la Libération.
Il devient membre des FTP du Détachement Kellermann créé par M. Harmann et André Dumontois. Il participe aux actions sur Baboeuf et à la destruction de l’aqueduc de Montmacq (nuit du 30 avril 1943), prend part au transport de munitions en plein jour avec trois de ses camarades, à des actions de reconnaissance de jour et de renseignement. Il falsifie et fourni des certificats de travail à divers réfractaires et résistants.
Convoqué pour aller travailler en Allemagne par six fois, il est trahi pour ses actions de résistance et est recherché par les Allemands et la sureté de Saint-Quentin. Prévenu par un gendarme sympathisant de la Résistance, il doit prendre le maquis le 3 décembre 1943. Il gagne la gare des Invalides, se dirige vers la Seine et Marne et trouve refuge à Dammartin-en-Goële durant 9 mois, jusqu’à la Libération.
Il décède en novembre 1992.
Sources :
Famille Duronsoy, http://www.picardie-1939-1945.org
DUSSIN Charles
Résistant de l'OCM
par Jean-Pierre Besse
Né en 1898; il est noté chef du groupe OCM de Fleurines.
DUTRIAUX Marius Laurent né Coquerelle
Résistant de l'OS
par Jean-Pierre Besse
Né le 5 février 1916 à Beauvais (Oise), ses parents Albert, Georges Cocquerel, journalier, et Léonce, Arthémise Merlette son épouse, journalière, sont domiciliés à Coivrel (Oise). Le "père" obtient par jugement le 28 août 1917 qu'il ne soit plus reconnu comme son fils et qu’il ne porte plus son nom. Marius Merlette vit en 1921, avec sa mère, à Coivrel chez ses grands parents, journaliers. Il est reconnu par la mariage de sa mère le 31 mai 1921 à Coivrel avec Jules Emile Dutriaux, ouvrier grainetier à Maignelay (Oise).
Installé à Tricot (Oise), Marius Dutriaux est ouvrier agricole. Il adhère au Parti communiste en 1936 et en est l’un des dirigeants de la région de Maignelay. Il anime les grèves des ouvriers agricoles en 1937-1938. Le 10 juin 1938, il réussit à mettre en grève 109 ouvriers agricoles (dont 34 étrangers) employés dans les quatre fermes de Tricot mais les agriculteurs font appel à de la main-d’œuvre extérieure et le 29 juin la grève prend fin avec le licenciement de 54 des grévistes dont Marius Dutriaux.
Il s’installe alors à La Croix-Saint-Ouen où il travaille dans les différentes usines de bois de la commune. Il aurait travaillé chez Huygen jusqu’en décembre 1941.
Le Travailleur Somme-Oise annonce, le 20 mai 1939, l’exclusion de Marius Dutriaux du Parti communiste, sans donner plus de renseignements.
Il est arrêté le 4 mars 1942 à 20 heures, par la Feldgendarmerie allemande. Le rapport de la gendarmerie française signale que depuis son départ de chez Huygen, il se rend régulièrement à Compiègne. Le même rapport rappelle qu’il a « organisé des grèves et fait preuve d’une activité extrémiste ». S’agit-il de la grève qui a eu lieu pour marquer le 11 novembre 1941 à Lacroix-Saint-Ouen et chez Huygen en particulier ? Il est libéré le lendemain.
Marius Dutriaux est arrêté une nouvelle fois en septembre 1942 lors du démantèlement de l’Organisation spéciale dans la région de Compiègne et dans toute la vallée de l’Oise mais il réussit à s’évader de la maison d’arrêt de Compiègne dans la nuit du 29 au 30 juin 1943. Il est condamné, par défaut, par la section spéciale de la cour d’Amiens le 13 juillet 1943. Il est envoyé dans le Calvados pour participer au triangle de direction de la résistance communiste avec André Louvel et Oscar Dassonville.
Arrêté le 11 décembre 1943 dans une souricière tendue par les Allemands au café Guérin près de la gare de Caen, il tente de s’enfuir, mais est repris et torturé. Le 1er février 1944, lors de son transfert vers Rouen, il est exécuté à Rougemontiers avec un autre résistant, Emmanuel Robineau.
Une rue de Lacroix-Saint-Ouen porte son nom.
Sources:
Arch. Dép. Oise, séries M et 1 232 W 259 - Arch. Dép. des Yvelines, SRPJ 1 369 W 39 - Arch. de la Gendarmerie nationale, compagnie de Compiègne, 015309 - Centre de recherche d’histoire quantitative, Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, Conseil général du Calvados, Arch. Dép., 2004 - État civil - http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article23571, notice DUTRIAUX Marius, Laurent par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 19 décembre 2018.
DUTRIEUX Julien
Résistant de l'OS
par Jean-Pierre Besse
Né en 1915, il est membre des premiers groupes de l'OS. Il est arrêté en 1942.
DUVERGER Raimond
Fusillé
par Fabien Crinon
Raimond Duverger est né le 19 février 1922. Fusillé par les Allemands le 27 avril 1944 à Fressancourt (Aisne), il est inhumé au cimetière de la rue de Lille de Noyon.
DUVIVIER Armand alias "Louis"Résistant FTP par Jean-Pierre Besse
Né le 19 mai 1909 à Le Perchay (Seine-et-Oise), mécanicien-ajusteur à la Compagnie des chemins de fer du Nord, Armand Duvivier adhère au Parti communiste en 1934, année où il arrive à Amiens (Somme). Il est membre du comité régional de Picardie constitué des départements de l’Oise et de la Somme à partir de 1938. Mobilisé en septembre 1939, Armand Duvivier est fait prisonnier en juin 1940, puis libéré en août de la même année.
Sous le pseudonyme de «Louis », Armand Duvivier est le premier responsable militaire des groupes armés de Résistance communiste dans l’Oise et la Somme à partir de juillet 1941 et constitue progressivement, avec Jean Petit, Maurice Lemaire et Marcel Deneux, ce qui va devenir l’interrégion Normandie-Picardie, comprenant à l’origine sept départements (Seine-Inférieure, Calvados, Manche, Orne, Somme, Oise et Eure).
Armand Duvivier participe à plusieurs sabotages dans l’Oise et la Somme puis est nommé à Bordeaux en juillet 1942 comme responsable du PC. Il est arrêté peu de jours après son arrivée dans la cité girondine, le 7 juillet, et déporté en mars 1943 à Mauthausen, puis à Gusen 1 et 2 sous le matricule 50 297. Armand Duvivier revient en France en mai 1945, reçoit le grade de commandant FTP et reprend ses activités militantes après avoir été soigné quelques mois en Suisse.
Après la guerre, Duvivier fut conseiller municipal d'Amiens, membre de la direction départementale du Parti communiste et secrétaire de l'UD-CGT de 1955 à 1965. Armand Duvivier, retiré dans le Sud de la France, est mort en mars 1993.
Sources :
Le Travailleur de la Somme, 1945-1970, quotidien - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Duverlie Dominique, 21 novembre 1993, témoignage écrit (notes) - Ouzoulias Albert, Les fils de la nuit, Paris, Grasset, 1975 - Ouzoulias Cécile, J'étais agent de liaison, Paris, Messidor, 1988.