Résistants E

ECKERT Robert

Résistant des réseaux Alsace et Comète

par Jean-Pierre Besse

mise à jour par Jean-Yves Bonnard le 28 janvier 2024


Né le 9 octobre 1910 à Viroflay (Yvelines), cultivateur à Noailles, il est l'époux de Marthe Buchon.

Il est mobilisé, fait prisonnier pendant la Campagne de France et libéré en 1942 après cette fait passé pour un personnel de service de santé. 

De retour à Noailles, il reprend son activité. Un soir août 1943, son beau-frère André Buchon vient à sa ferme avec un pilote de la Royal Air Force, Ronald Dench. Il se cache alors chez le fermier durant deux mois, le temps d'organiser son évasion avec un responsable de l'OCM. Dès lors, la famille Eckert participe à la récupération, à la cache puis à l’évacuation de parachutistes allés dont il évalue le nombre à 66 d'août 1943 à août 1944. Il entre officiellement dans les FFC le 1er octobre 1943 et travaille avec Pierre Chardeaux pour le réseau Comète. Il appartient aussi au réseau Alsace. 

Le danger est d'autant plus grand que Robert ecker a été désigné comme délégué communal agricole. De ce fait, sa ferme est visitée chaque semaine par un officier allemand en charge des réquisitions et des prélèvements menés chez les fermiers alentours.

Robert Eckert reçoit la Croix du combattant volontaire, la Croix de la liberté avec palme et est fait chevalier dans l'ordre du Mérite. 

Il décède le 26 mars 1991, un an après son épouse Marthe.

Une plaque commémorative est posée sur le mur de la ferme Eckert, au 12 rue Mignon,  le 30 septembre 2023 en présence de sa fille Yvette, de son fils Gérard et de deux petites filles d'aviateurs américains sauvés, Jane Cooper et Glenda Gray.

Dominique Lecomte , de l'ASAA, a pu identifier 18 aviateurs passé par la ferme Eckert: les Britanniques Ronald H. Dench et Richard W. Aitken-Quack, le CanadienWilliam F. Cook, le Polonais Andrzej J. Czerwinski, le Néo-Zélandais Malcolm F. Cullen, et les Américains Edward J. Donaldson, Neelan B. Parker, Glenn E. Camp, Jarvis H. Cooper, Warren C. Tarkington, Louis Feingold, Marion Knight, George P. Buckner, David Warner, Elmer C. Freeman, Basil A. Coats, Thomas G. Richey et Everett F. Ludwig.


Sources

Site ASAA, Dominique Lecomte - Oise Hebdo du 3 ocrobre 2023. 


EDVIRE Michel

Résistant du Bataillon de France

Exécuté

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 mars, pointeur de Margny-lès-Compiègne, célibataire. Il intégra un groupe de Résistance rattaché au réseau Hector du mouvement Combat que l’on dénomme à Compiègne le Bataillon de France. Ce groupe créé par Tony Ricou, dirigeant de Combat Zone Nord, mena des actions clandestines telles que collecte de renseignements, constitution de dépôts d’armes, diffusion de tracts ou sabotage de liaisons de communication allemande. Infiltré par un agent à la solde des Allemands, Jacques Desoubrie, le groupe fut dénoncé aux forces d’occupation.

Dix-neuf personnes furent arrêtées le 3 mars 1942, une le 4 mars et deux le 17 avril. Tandis que quatre d’entre elles étaient relâchées, les autres étaient incarcérées à Fresnes. 

Si Georges Fouquoire parvint à être libéré en simulant la folie, seize membres du Bataillon de France furent déportés en Allemagne le 23 septembre 1942 après un voyage de six jours. Là, il furent employés à divers travaux (montage de guêtres, fabrication de boutons...), demeurant dans l’ignorance de ce qu’il leur était reproché.

Deux d’entre eux, Georges Bechon et Alfred Vervin décédèrent à Sarrebruck, le premier de la dysenterie le 29 octobre 1942 et le second de la diphtérie le 23 janvier 1943. Le 23 juillet 1943, ils furent informés que leur sort dépendait du Tribunal du Peuple et le 17 août 1943 qu’ils étaient inculpés d’avoir participé à une organisation dépendant du général de Gaulle constituant un acte de trahison envers le gouvernement allemand.

A partir du 18 octobre, les inculpés comparurent par petit groupe devant le Tribunal du Peuple pour être jugés. 

Neuf d’entre eux furent condamnés à mort et décapités le 7 décembre 1943 à Cologne. Il s’agit de Gabriel Clara, Michel Edvire, Guilbert Flandrin, Alexandre Gandoin, Christian Heraude, Robert Heraude, Abel Laville, Georges Tainturier et Auguste Vandendriesche.

Trois furent condamnés à des peines de prison (4 ans pour Pierre Bourson, 6 ans pour Robert Toustou et 8 ans pour Maurice Rousselet en raison de sa jeunesse) et deux acquittés faute de preuve. Tous demeurèrent internés dans des camps de concentration.

Des membres du Bataillon de France arrêtés en 1942, seuls Jean Nicot (déportés à Dachau le 10 novembre 1943) et Maurice Rousselet survécuent à la déportation. En effet, François Claux fut tué dans les bombardements de la prison de Sarrebruck le 11 mai 1944, Pierre Bourson décéda à Orianenburg le 17 décembre 1944 et Robert Toustou fut abattu lors de la marche de la mort à Sachsenhausen le 30 juin 1945.


Sources

FMD - Arolsen.



ELOY Marcel
Résistant Front National FTP
par Jean-Pierre Besse

Né en 1922 en Seine-et-Marne, domicilié à Acy-en-Multien, cet ouvrier aux Ponts-et-Chaussées est membre du Front national et l’un des responsables FTP du secteur. Il décède en 1973.

ENCONTRE Jean alias Lazare
Résistant Front National

Né le 10 avril 1912, contrôleur du ravitaillement à Lassigny, membre du Front national, il part dans le midi après la Libération.


ESPALIEU Jean Louis Maurice

Résistant FTP

Déporté 81322

par Jean-Yves Bonnard


Né le 30 janvier 1920 à Fleurines (Oise), de nationalité française, chauffeur-livreur domicilié à Bulles. Parti du 18 mars au 25 décembre 1943 au STO, il devient réfractaire puis résistant FTPF. Il participe au sein du Front National au sabotage de dépôts d’essence (celui du Bois de Fournival) et de lignes téléphoniques, distribue des journaux clandestins. Il est promu sergent FFI le 1er juillet 1944. Arrêté le 3 juillet 1944, déporté à Buchenwald puis à Dachau, libéré le 29 avril 1945, il revient en France le 28 avril 1945. Ouvrier spécialisé, il décède le 19 mars 1975 à Bulles.


Sources

FMD - Arolsen.


Share by: