FAUCHART Maurice
Résistant communiste
Né le 24 février 1909, cet employé à l'hôpital psychiatrique est adhérent du parti communiste. Déporté, il est un syndicaliste actif.
FAUCHART Maurice
Résistant communiste
Né le 24 février 1909, cet employé à l'hôpital psychiatrique est adhérent du parti communiste. Déporté, il est un syndicaliste actif.
FLEURY Alain
Résistant OCM
par Jean-Yves Bonnard
Fils de Georges Fleury et frère de France-Raphaelle, cet étudiant entre dans l'OCM et devient aspirant des FFI de l'Oise.
Par décision du ministère des Armées du 11 avril 1946, il se voit décerné la Croix de guerre avec étoile de vermeil avec la citation: "Toujours volontaire pour les missions périlleuses. A participé à tous les parachutages d'armes et d'hommes depuis mars 1943. A pris part à des atterrissages d'avions. A transporté de nombreuses armes et des explosifs, a convoyé des aviateurs alliés tombés dans la région. Recherché par la Gestapo, a pris le "maquis" où il s'est joint aux groupes de combat pour mener l'action jusqu'à la Libération".
FLEURY Annette
Résistante OCM
Né le 27 janvier 1926, fille de Georges Fleury, elle participe à la Résistance à Clermont avec son frère Alain et sa sœur France-Raphaëlle.
Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.
FLEURY Georges Charles Adrien, alias Carrière, Montreuil, Noireau
Résistant OCM
Sous-préfet
par Jean-Yves Bonnard
Né à Caen le 8 janvier 1890, Georges Fleury exerce la profession de chef de bureau en préfecture de Caen avant de servir huit ans sous les drapeaux en cumulant son service militaire aux années de guerre au cours desquelles il obtient deux citations. Démobilisé en 1919, il reprend l'exploitation agricole de ses beaux-parents à Rémécourt. Elu maire de cette petite commune de l'Oise (51 habitants en 1921) de 1920 à 1944, il devient greffier de justice de paix à Clermont. Fin 1940, il distribue des tracts du groupe Valmy avec son fils Alain et sa fille France-Raphaële. Il entre dans l'Armée Secrète après avoir été contacté par Roland Delnef et Marcel Sailly, puis rejoint l'OCM. Il distribue des tracts, repère des terrains de parachutage, transmets des renseignements, aide des réfractaires au STO et recrute largement dans le Clermontois. Sa maison est le lieu de réunion de résistants, mais aussi le lieu de passage d'aviateurs alliés abattus et de membres des Services Secrets de Renseignements. Devenu en février 1944 chef départemental de l'OCM, Fleury est désigné chef du secteur-centre des FFI. Il rencontre fin mai 1944 les envoyés du CNR : Yves Pérony, Yves Helleu et les frères Wallon.
Le 6 août 1944, tandis que Jean Corroyer est abattu, Fleury parvient à fuir de son domicile avec sa famille peu avant l'arrivée du SD qui incendie les lieux par vengeance. Caché à Pierrefonds, il poursuit son activité et participe au sabotage d'un train sur la ligne Compiègne-Soissons afin d'empêcher le départ d'un nouveau convoi d'internés de Royallieu vers l'Allemagne.
Il est nommé sous-préfet de Clermont à la Libération puis secrétaire général de la préfecture de l'Oise en 1948. Sous-préfet d'Argentan de 1954 à 1957, il décède à Clermont le 11 août 1959.
Officier de la Légion d'honneur par décret du 7 juin 1952, il reçoit la Croix de guerre avec palme avec une citation: "Ancien combattant de 1914, a été un des pionniers de la Résistance dans le département de l'Oise depuis 1941. Chef départemental OCM en février 1944, nommé chef du secteur centre FFI en février 1944; après l'arrestation de deux responsables départementaux, a été l'âme de le Résistance dans son département; a su organiser son secteur et a mené à bien toutes les missions qui lui sont confiées (parachutages, sabotages, guérillas); bien que recherché par la Gestapo, a continué à assurer son commandement avec courage et fermeté; belle figure de résistant modeste et désintéressé". Il est titulaire de la Médaille de la Résistance.
FLEURY France Raphaëlle
Résistante OCM
par Jean-Yves Bonnard
Né le 30 mai 1920, cette étudiante fille de Georges Fleury et soeur d'Alain (en photo avec elle), rejoint la résistance OCM dans le secteur de Clermont. Elle poursuit des études de droit à Pairs et occupe le poste de directrice d'un centre d'internés civils à la citadelle de Clermont. Institutrice en 1960, elle travaille au service des enfants déficients physiques et mentaux. Elle devient secrétaire de la commission départementale de l'enseignement spécialisé. En 1989, elle est nommée présidente de l'Association Départementale pour la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence de l'Oise (ADSEAO).
Elle reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze et la citation à l'ordre du régiment : "Résistante de la première heure, a participé avec le plus grand courage aux opérations du secteur de Clermont. Chargée notamment de l'hébergement des réfractaires et des parachutistes alliés, n'a pas cessé le combat malgré l'intervention de la Gestapo le 6 août 1944. A participé aux opérations de parachutage dans le secteur de Clermont".
Elle est fait chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre du Mérite.
Elle reçoit en 2001 la médaille du Conseil général récompensant son dévouement pour la cause de l'enfance inadaptée et son parcours exceptionnel. Le 23 juin 2008, un nouveau centre fondé par l'ADSEAO est inauguré et porte son nom. Elle décède le 15 octobre 2013 à l'âge de 93 ans.
FOLLIOT Roger alias Titou
Résistant OCM
par Jean-Yves Bonnard
Né le 15 novembre 1925 à Hermes, fils d'André Folliot, il passe son enfance à Senlis. Collégien à Clermont entre 1937 et 1942, il y fait la connaissance d'Alain Fleury. Il n'accepte pas la défaite et trouve une source d'inspiration en son oncle, Raphaël Folliot, capitaine au Proche-Orient en juin 1940 condamné à mort par Vichy pour s'être évadé avec 130 de ses hommes du Liban en Palestine.
Etudiant au lycée Louis-le-Grand à Paris en 1942, Roger Folliot rejoint en septembre 1943 un groupe OCM à Clermont. Il se voit confier des missions de mise en sécurité d'aviateurs alliés tombés dans le secteur de Saint-Leu-d'Esserent, de liaison entre les groupes de Creil, Rochy-Condé et Senlis... et assure le contact, au printemps 1944, avec le groupe de prisonniers de guerre russes évadés cachés à Mérard.
A compter de mai 1944, il est hébergé chez les Fleury à Clermont où il rencontre Jacky du Pac des services secrets britanniques, Roger Camous, officier de renseignement Air et Robert Frotté, responsable du BOA pour l'Oise.
Avec Alain Fleury, il devient l'agent de liaison de Georges Fleury avec les reponsables de la Résistance dans le département, tels Fromonot, de Montalembert etc.
Il participe à plusieurs parachutages à Fouilleuse, Cernoy et Francières, transportant et cachant armes et matériels. Il livre ainsi une mitrailleuse Sten au groupe d'André Décatoire, à Senlis, et un poste émetteur-radio au groupe de Creil, à Cauffry.
Dans la nuit du 2 au 3 juin 1944, il participie à une opératiion Pick-up près d'Estrées-Saint-Denis.
Le 26 juin suivant, il récupère à Eve avec Jules Fossiez le 2nd L Heyward C. Spinks, pilote de chasse américain.
Suite à une descente des Allemands aux domiciles des Fleury et des Corroyer, le 6 août 1944, Georges Folliot regagne Senlis.
Il retrouvera les Fleury fin août, participe à un nouveau parachutage puis effectue des mission de recconnaissance lors des combats pour la Libération.
Aspirant dans les FFI de l'Oise, le 18 août 1945, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze par le général Praud, commandant la 2e Région Militaire avec la citation à l'ordre du régiment: "A toujours fait preuve du plus grand courage au cours de missions qui lui ont été confiées, notamment les 30 et 31 août 1944, où il a assuré seul, sur les routes, par l'ennemi sillonnées, la surveillance des mouvements. A plusieurs reprises, a transporté des armes et participé aux opérations de parachutage dans la région. Le 10 août 1944, a réussi à pénétrer dans la maison de son chef de secteur qui venait d'être perquisitionnée par la Gestapo, et à soustraire du matériel et des documents précieux.
Après guerre, il mène une carrière scientifique après des études à la Sorbonne: agrégé de l'université, docteur d'Etat ès-sciences, professeur des universités, il devient directeur de l'unité de recherche associée au CNRS en biologie cellulaire et reproduction.
Croix de guerre 39-45 avec étoile de bronze, commandeur des palmes académiques, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Pionnier de la biologie cellulaire à l'université de Rennes, retiré près de La Rochelle, Roger Folliot décède en 2021.
Sources:
Association des Sauveteurs d'Aviateurs Alliés, http://asaapicardie3945.fr/index.php/francais/sauveteurs/216-roger-folliot ; https://www.univ-rennes1.fr/actualites/disparition-de-roger-folliot
FOURMENT Lucien
Résistant FTP du détachement Valmy
par Jean-Yves Bonnard
Né le 26 avril 1921, marié à Henriette Lauwaert, il est homologué résistant FTP au détachement Valmy du 1er février 1942 au 1er septembre 1942. Arrêté, il est déporté.
Sources:
GR19P 60/3
FOURNIVAL Gaston
Résistant FTP du détachement Llacer
Tué en action
par Jean-Yves Bonnard
Né le 13 octobre 1919 à Mouy, frère jumeau de Victor Fournival, il est marié et père de trois enfants demeure Balagny-sur-Thérain. Ce militant aux Jeunesses communistes participe à la création du détachement Llacer.
Il est abattu de dos le 27 juin 1944 à Fillerval (hameau de Thury-sous-Clermont) par des gendarmes français tandis qu'il tente de fuir avec son camarade Libert Vanhède au cours d'une mission de récupération d'armes parachutées la veille sur Haudivilliers.
Vanhède est arrêté, brutalisé puis relâché.
Son frère Victor donnera son nom au détachement FTP qu'il dirige.
Une stèle est érigée à l'endroit de l'accrochage à Fillerval. Un plaque est apposée en 1994 sur sa maison natale.
FOURRIER Daniel
Résistant OCM
Engagé volontaire
par Jean-YVes Bonnard
Né en 1924, fils de chef du sous-secteur OCM de Noyon Marcel Fourrier, il participe aussi à la Résistance. Il est blessé au bras lors de l'attaque par les Allemands du maquis des Usages. Après la Libération, il s'engage dans l'armée jusqu'à la fin de la guerre. Titulaire de la croix du combattant 1939-1945, de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile d'argent, Daniel Fourrier est mort à Montignac-sur-Vézère, le 27 janvier 1999.
FOURRIER Marcel
Résistant AS puis OCM
par Jean-Yves Bonnard
Marcel Fourrier est né à Noyon, le 6 juin 1896. Instituteur, il est appelé sous les drapeaux en 1914. Sous-lieutenant au 132eme RI, grièvement blessé à la jambe, il restera boiteux. Chef des employés de l'octroi, décoré de la Légion d'honneur le 25 mai 1919, ce capitaine de réserve fonde, à Noyon, un groupe d'anciens combattants affiliés à l'UMRAC.
Mobilisé en 1939 dans le Génie à Vannes, il revient à Noyon en juillet 1940 et constitue, avec André Dumontois, des stocks d'armes à partir de celles récupérées ça et là. Sous le pseudonyme de "Foulon", il fonde l'OCM à Noyon avec Louis Brunet et doit entrer dans la clandestinité en 1943. Son groupe est alors rattaché au secteur B de l'Aisne, commandé par le capitaine Dromas de Chauny. Il alimente régulièrement en armes, munitions et explosifs, les groupes voisins.
Au printemps 1944, il devient chef du sous-secteur de Noyon du secteur Est des FFI.
Lors du Débarquement, il prend la direction du maquis des Usages et renvoie à leurs foyers, les deux cents volontaires venus le rejoindre dans la forêt. Blessé à la mâchoire lors de l'attaque du 23 juin 1944, pourchassé par les occupants, il trouve refuge à Caisnes et échappe à plusieurs rafles. Le 2 septembre 1944, à la tête de son groupe, il prend possession de l'Hôtel de Ville et nomme une chambre consultative. Le 8 septembre, il constitue le comité local de libération, dont il est élu président à l'unanimité.
Marcel Fourrier démissionne en février 1945 et reprend ses activités civiles.
Sa femme, née Henriette Bleuse, participe aux opérations de ravitaillement et de renseignement et sert de "boite à lettres" durant la période de clandestinité de Marcel Fourrier. Elle héberge aussi plusieurs réfractaires au STO (Service du travail obligatoire). Nommée membre de la chambre consultative, le 2 septembre 1944, elle devient conseillère municipale par la préfecture, le 31 octobre suivant.
FOURRIER Odette
Résistante OCM
Engagée volontaire
par Jean-Yves Bonnard
Odette Fourrier, née en 1922, fille du chef du sous-secteur OCM de Noyon, travaille à la mairie de Noyon et détourne des cartes d'alimentation, au profit de la Résistance locale. Dénoncée, arrêtée le 13 décembre 1943, elle est internée à la prison d'Amiens. Atteinte de tuberculose, elle est libérée par précaution, le 20 avril 1944. Soignée à l'hôpital de Noyon, elle s'engage en septembre dans l'armée française jusqu'en mars 1945.
Sources :
Archives de la société historique, archéologique et scientifique de Noyon. Entretien avec Odette Fourrier.
FOYART Gaston
Résistant du groupe Police
Déporté n°81014
Né le 18 avril 1915 à Montdidier (Somme), de nationalité française, gardien de la paix au commissariat de Compiègne, résistant du groupe « Police », il est noté caporal FFI.
Arrêté le 8 juillet 1944, il est transféré au camp de Royallieu, déporté à Buchenwald au départ de Compiègne par le convoi du 17 août 1944. Il est revenu en France. Il est décoré de la médaille militaire (décret du 13 novembre 1959 paru au JO du 18 novembre 1959) en qualité d'ancien quartier-maître infirmier. Brigadier de police, il est domicilié à Verneuil-en-Halatte puis à Sartrouville. Il décède le 1er août 1973 à Créteil. Son corps repose dans le cimetière de Roye (Somme).
Sources:
Famille de Gaston Foyart
FRAMERY André Fernand
Résistant FUJP
déporté n°81533
par Jean-Yves Bonnard
Né le 18 juin 1925 à Mogneville (Oise), de nationalité française, ouvrier métallurgiste demeurant à Liancourt, résistant FUJP, arrêté le 1er juillet 1944 sur dénonciation, il est interné à la prison de Compiègne le 2 août 1944 puis au camp de Royallieu. Déporté à Buchenwald, il est libéré le 25 avril 1945. Revenu en France, il est domicilié à Liancourt puis à Creil (Oise), il décède en 1983.
FRANCK Jean
Résistant FTP
Né le 25 décembre 1922, il appartient au FTP. IL est arrêté à Liancourt avec Marceau Horcholle le 28 août 1943.
Il est jugé le 19 janvier 1944 pour activité communiste mais ne se présente pas au procès pour raison de santé. Il est mineur aux moments des faits.
FRANCOIS Eugène
Résistant FN
par Jean-Yves Bonnard, créé le 27 juillet 2024
Cultivateur à Baboeuf, il est noté résistant FN. Il est proposé par le CLL le 13 octobre 1944 pour entrer dans le conseil municipal à la Libération. Il est nommé conseiller municipal à titre provisoire par arrêté préfectoral du 4 novembre 1944.
Sources
Arch. Départ. Oise 1232W1.
FRITSCHI Jacques alias Gilles
Résistant service santé FFI - secteur A
par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard
Né le 6 mai à Paris (9e), progressiste, le Dr Jacques Fritschi s'engage en 1936 dans les Brigades internationales pour combattre les Franquistes aux côtés des Républicains espagnols. Il est domicilé avant-guerre à Beaumont-sur-Oise.
Résistant durant la guerre
Durant la Campagne de France, il sert comme médecin-lieutenant et est fait prisonnier le 21 juin 1940. Interné à Raon-L'Etape et Saint-Dié, il met sur pied une filière dévasion avec l'aide d'un prêtre de Nancy. Après sa démobilisation, le 1er septembre 1940, il se voit affecté à l'hôpital militaire de Villemain et permet l'évasion de blessés. Revenu à Beaumont-sur-Oise en 1942, il rejoint le service de chirurgie de l'Hôpital de Beaumont-sur-Oise, Luzarches, Pontoise, Eaubonne. Il est habilité à opérer au Sanatorium de Saint-Martin-du-Tertre.
Durant toute la guerre, ses fonctions de chirurgien-résident s'imbriquent aux nombreuses actions qu'il mène dans la Résistance : soins aux maquisards et aux soldats alliés, fabrication de dossier de réforme pour les blessés, incitation et aide à l'évasion, transport de blessés (il dispose d'une voiture personnelle, un cabriolet Rosengart 2 places et de bicyclettes) et de pilotes alliés.
D'abord en lien avec Libé-Nord, il entre en relation avec les FTP de l'Oise en 1943 puis, en 1944 avec les mouvements Vengeance et Défense de la France.
Il intègre enfin le service santé FFO de Seine et Oise Nord, sous le commandement du Pr Monod. Il devient chef de secteur. Avec les Dr Jean et Maria Schwartz, la panseuse Germaine Rica, l'aide panseuse Mme Villemot et l'infirmière bénévole Madeleine Balny, il forme une équipe capable d'intervenir à partir d'avil 1944 auprès de la Résistance. Il peut aussi compter sur l'aide de médecins de groupes, des Dr Michel et Jean Reberteau, des Dr P. Lesne et Nouillette, de la sage-femme Melle Delorme, de l'infirèmère Mme Duval et de Georgette Lormeau, ainsi que de refuges dans l'Oise et la Seine-et-Oise.
Il soigne ainsi Vincent Alabernia le 13 avril 1944, Roland Laurence, Michel Guilbert et Kléber Dauchel le 19 juin 1944 suite à l'attaque du maquis de Ronquerolles (Chambly), M. Vianet le 30 juillet 1944, l'aviateur John Bachhouse Topham le 4 août 1944, M. Blanchot, Fernand Duirat le 14 août 1944 (rescapé du maquis des Kroumirs), Marceau Maller le 15 août 1944.
Arrêté et interrogé par la Gestapo suite à l'évasion de deux sous-officiers blessés, il est en raison de ses fonctions, libéré sur demande de la Préfecture de Versailles.
L'après-guerre
Après la guerre, le Dr Fritschi devient chef du service de chirurgie de l'Hôpital de Beaumont-sur-Oise. Parallèlement à ses activités professionnelles, il participe à une action visant à dispenser une instruction élémentaire aux adultes défavorisés au sein de l'association "Peuple et Culture ». Le Dr Jacques Fritschi prend sa retraite en 1976.
Il est élevé chevalier de la Légion d'honneur le 14 mai 1945, reçoit la médaille de la Résistance le 15 octobre 1945, la Croix de guerre avec palme le 14 mai 1945 puis avec étoile de vermeil le 16 août 1945.
Le centre hospitalier de Beaumont-sur-Oise porte son nom.
Sources:
SHD, 16 P 235 800. Article de Fabrice Bourrée, Musée de la Résistance en ligne.
FROISSART Roger alias Chamagne
Résistant FN et FTP
Mort en action
par Jean-Yves Bonnard
Né le 10 juin 1917 à Montidier (Somme), domicilié à Herchies, il est mobilisé en 1939. Fait prisonnier, il s'évade. Membre des FTP, il est chargé en avril 1944 de constituer les groupes de réserve FTP sur Beauvais lorsque le Front National décide de verser tous ses effectifs dans les rangs des FTP. Il représente les FTP au sein des FFI du secteur ouest avec le grade de capitaine. Il meurt en mission en moto à Givet (Ardennes) le 24 décembre 1944.
Il représente le FN du secteur de Beauvais au CDL clandestin. Capitaine FFI-FTP, il est tué lors d'une collision en janvier 1945 dans les Ardennes.
Sources:
Le Patriote de l'Oise n°32, 10 janvier 1945.
FROMONOT Louis alias Dupont puis Monturat
Résistant Ceux de la Libération-Vengeance
Chef départemental des FFI
Engagé volontaire
par Jean-Yves Bonnard
Né le 20 avril 1898 à Dole (Jura), ce militaire engagé pour la durée de la guerre en septembre 1915 est démobilisé en octobre 1919 avec le grade de sous-lieutenant après avoir servi dans le 6e Régiment de Dragons et le 1er bataillon de Chasseurs à pied. Officier de réserve rappelé en août 1939 au 23e Régiment d'Infanterie de Forteresse, il est fait prisonnier en 1940. Libéré il est démobilisé en septembre 1941. Il entre alors dans la résistance au sein du groupement Anciens Chasseurs, du lieutenant Schimpf, commandant la région de Paris. En décembre 1941, il devient l'officier de liaison du lieutenant-colonel Schimpf. Il rejoint Ceux de la Libération-Vengeance et devient agent P1 en décembre 1941 puis agent P2 en décembre 1942. Il constitue des dépôts d'armes et de munitions. En mars 1943, Fromontot échappe à d'un piège tendu par les Allemands au cours duquel 14 des 17 officiers de l'état-major régional sont arrêtés. Parvenu à s'évader, le lieutenant-colonel Schimpf reconstitue son état-major et les liaisons. Il fait déplacer les dépôts de munitions dans la région de Meaux (Seine-et-Marne) mais est arrêté en juillet 1943 puis déporté à Buchenwald. Fromonot devient alors l'adjoint du lieutenant-colonel Mazier en charge de l'inspection générale de Bretagne, Touraine, Anjou, Bourgogne. Lorsque le lieutenant-colonel Mazier est nommé chef de la subdivision P2 (Luxembourg), en février 1944, Fromonot en devient son chef d'état-major. Intégré au sein des FFI, il est nommé chef départemental des FFI de l'Oise en avril suivant.
Le 3 septembre 1944, il s'engage dans l'armée régulière pour la durée de la guerre. Affecté au 51e Régiment d'Infanterie, il prend le commandement du 3e bataillon. Croix de guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance et fait chevalier de la Légion d'honneur en 1946, il est admis d'ans l'armée d'active, sert dans plusieurs corps de l'armée de terre et prend sa retraite en 1954 en tant que commandant. Il décède le 24 mars 1978 à Saint-Germain-en-Laye.