Resistants F

FABRE-SEBART Lucienne Nély Laurence alias Michèle, Paule, Laurette, Jeanine, Paulette
Résistante communiste

Née le 1er décembre 1920 à Nogent-sur-Oise, ouvrière dès l'âge de 13 ans, fille d'un ancien-combattant de 14/18, Lucienne Sébart s'engage dans les grandes grèves de 1936 et participe à des actions de solidarité envers les Républicains espagnols. Durant la Drôle de guerre, elle est ouvrière chez Brissonneau dans l'usine souterraine de montage d'avions avant de partir sur les routes de l'exode en juin 1940.
En octobre 1940, le militant communiste Marcel Deneux la charge d'enrôler des femmes dans la Résistance. Entrée en clandestinité, elle passe dans le Calvados en juillet 1942 puis en Eure et Loir en janvier 1943 et dans la Somme d'octobre à février 1944, jouant le rôle d'agent de liaison et organisant des groupes de femmes. Elle porte aussi des valises chargées d'armes, de poudre, de grenades... Envoyée à Paris en mars 1944, elle participe aux combats de la Libération de Paris dans l'Etat-major FFI auprès du colonel Fabien et de Rol-Tanguy. 
En novembre 1944, elle participe à la première école centrale organisée par le PCF. Elle y rencontre Raymond Fabre qui l'épouse le 28 décembre 1946 à Montpellier (Hérault). Le couple s'installe à Nogent-sur-Oise en 1948 puis déménage à Creil en 1959 suite au décès de leur fils. Engagée dans le parti communiste jusqu'à l'exclusion de son mari en 1950, elle milite à l'Union des Femmes Françaises et au Secours populaire. Membre de l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR-Oise), elle témoignera pendant 40 ans notamment auprès des scolaires sur la Seconde Guerre mondiale.
En 2000, elle obtient la Croix de combattant volontaire de la Résistance. Le 27 mai 2017, elle reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur par le préfet de l'Oise.
Le 14 octobre 2013, une impasse de Montchy-Saint-Eloi est inaugurée à son nom. Le 23 mars 2018, une salle du collège des Bourgognes, à Chantilly, est baptisé "Classe Lucienne Fabre-Sébart".
Elle décède à l'âge de 98 ans en avril 2018. Son corps repose au cimetière de Nogent-sur-Oise.
Le 27 mai 2019, le conseil municipal d'Angicourt donne son nom au groupe scolaire de la commune au cours d'une cérémonie suivie par de nombreuses personnalités.

FAGET Marcel
Résistant FFI

Né en 1920, il est FFI dans le secteur de Pont-Sainte-Maxence.

FALCOZ-VIGNE Maurice
Résistant FTP

Né le 1er février 1924, il est noté résistant FTP.

FALIPOU Mme
Résistante

Directrice de l'école de Tarfefesse, à Noyon, elle est agent de liaison et occasionnellement une planque pour André Dumontois.

FARNAULT Jean
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Né le 10 août  1912, chef de groupe de l'OCM nommé par Georges Fleury commandant du groupe Fémur de Breuil-le-Vert. Il devient conseiller municipal et fonde l'Amicale des anciens membres des FFI. Il décède le 30 octobre 1986.

FARSURE Alfred
Résistant de Libé-Nord

Né le 29 octobre 1894, ce garde particulier appartient à l'OCM.

FAUCHART Maurice

Résistant communiste


Né le 24 février 1909, cet employé à l'hôpital psychiatrique est adhérent du parti communiste. Déporté, il est un syndicaliste actif.


FAUCONNET André
Résistant FTP

Né le 23 décembre 1903, ce pâtissier cuisinier appartient au FTP.

FAUROUX Louis
Résistant du Front National

Né le 5 mars 1912, arrivé à Beauvais en 1941, ce professeur un l'un des responsables locaux du Front National en 1944.

FERRAND Louis alias "Maréchal"
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Louis Ferrand est né à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) le 7 juin 1899 où son père est propriétaire. Engagé volontaire en 1917, il arrive à Venette en 1920 et travaille alors aux chemins de fer avant d'entrer en 1925 aux PTT comme facteur. Il devient agriculteur à Sermaize (Oise).
Dès 1942, il participe à la Résistance en distribuant le journal clandestin Résistance (une trentaine par semaine pendant deux ans) puis passe à l'OCM. Le groupe qu'il dirige compte quarante-cinq membres. Il est président du Comité local de libération.
Dans son ouvrage sur l'histoire de l'OCM, Calmette écrit : "Dans l'Oise, près de Compiègne, un groupe-franc de l'OCM, composé surtout de facteurs et de cantonniers, commandé par le lieutenant Ferrand, sabote le câble téléphonique souterrain Beauvais-Laon, le 6 mai et le 13 juillet 1944, et la voie ferrée Compiègne-Amiens le 22 juillet." Robert Dubois, chef cantonnier, est agent de liaison du groupe.
Louis Ferrand, comme Robert Dubois, sont socialistes, André Astoux, membre de l'état-major des FFI du secteur Est, responsable des opérations écrit : "Ils furent, pendant cette époque, les plus fidèles compagnons. Il ne nous venait pas à l'esprit d'entamer des discussions politiques".
Louis Ferrand est chevalier de la Légion d'honneur, il est décoré de la croix de guerre 1939-1945 au titre de la Résistance et a obtenu la médaille de la Résistance en janvier 1946. Il est mort à Compiègne le 19 avril 1982.

Sources :

AD Oise, 39 W 8 730/1 et 2 - AM Joué-lès-Tours, état-civil - Leprêtre Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222p - Calmette Arthur, L'OCM, histoire d'un mouvement de Résistance 1940-1946, Paris, PUF, 1961.

FERTE Raoul Camille Benjamin
Résistant  de l'Armée des Volontaires
Déporté
par Jean-Pierre Besse

Raoul Ferté est né le 11 décembre 1890 à Saint-Blimont (Somme) où son père est manouvrier. Marchand primeurs à Creil, il crée dans le département dès 1940 le réseau Armée volontaire, appelé aussi Armée des volontaires. Il est arrêté rue Ribot à Nogent-sur-Oise, le 8 avril 1942, par la Feldgendarmerie "pour détention d'armes et activités favorables à l'ennemi". En juillet 1942, il est à Fresnes. Déporté en Allemagne, il rentre en France le 20 avril 1945.
Sur une attestation délivrée en faveur de Suzanne Delobel, il est présenté comme "chargé de mission 3e classe et lieutenant".
Raoul Ferté est par la suite conseiller municipal de Creil. Il est élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur en 1958. Il est mort à Liancourt (Oise) le 16 décembre 1975.

Sources :
AN, 72 AJ 39 - AD Oise, 33 W 8 258 - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.

FILLON Jacques alias Arthur
Communiste
par Jean-Pierre Besse

Né le 27 novembre 1920 à Vincennes, entré dans la clandestinité en 1941, il devient Interrégional des Jeunes en mai 1942 et le reste jusqu'à son arrestation à Amiens en avril 1943.

FLAMAND Firmin
Résistant Front National et au groupe Police
par Jean-Pierre Besse

Né le 20 mars 1915, ce gardien de la paix au commissariat de police de Compiègne entre au Front National en 1942 et est chargé de la formation et du commandement d'un groupe parmi ses camarades gardiens de la paix.
Outre le renseignement, le groupe réaliser des sabotages et du harcèlement.
Arrêté le 7 juillet 1944, il est déporté à Buchenwald. Rapatrié en mai 1945, il décède à Crépy-en-Valois en février 1990 à 75 ans.

FLANDRIN Gualbert
Résistant du Bataillon de France

Né le 1er avril 1885, cet entrepreneur de Travaux-Publics est membre du Bataillon de France.

FLAVIGNY Raymond
par Jean-Pierre Besse

Né le 20 juin 1922 à Bury, réfractaire au STO, il est arrêté en avril 1943. Après son évasion, il entre au maquis en mai 1944.

FLEURY Alain

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Fils de Georges Fleury et frère de France-Raphaelle, cet étudiant entre dans l'OCM et devient aspirant des FFI de l'Oise.

Par décision du ministère des Armées du 11 avril 1946, il se voit décerné la Croix de guerre avec étoile de vermeil avec la citation: "Toujours volontaire pour les missions périlleuses. A participé à tous les parachutages d'armes et d'hommes depuis mars 1943. A pris part à des atterrissages d'avions. A transporté de nombreuses armes et des explosifs, a convoyé des aviateurs alliés tombés dans la région. Recherché par la Gestapo, a pris le "maquis" où il s'est joint aux groupes de combat pour mener l'action jusqu'à la Libération".



FLEURY Annette

Résistante OCM


Né le 27 janvier 1926, fille de Georges Fleury, elle participe à la Résistance à Clermont avec son frère Alain et sa sœur France-Raphaëlle.


Sources:

Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011. 


FLEURY Georges Charles Adrien, alias Carrière, Montreuil, Noireau

Résistant OCM

Sous-préfet

par Jean-Yves Bonnard


Né à Caen le 8 janvier 1890, Georges Fleury exerce la profession de chef de bureau en préfecture de Caen avant de servir huit ans sous les drapeaux en cumulant son service militaire aux années de guerre au cours desquelles il obtient deux citations. Démobilisé en 1919, il reprend l'exploitation agricole de ses beaux-parents à Rémécourt. Elu maire de cette petite commune de l'Oise (51 habitants en 1921) de 1920 à 1944, il devient greffier de justice de paix à Clermont. Fin 1940, il distribue des tracts du groupe Valmy avec son fils Alain et sa fille France-Raphaële. Il entre dans l'Armée Secrète après avoir été contacté par Roland Delnef et Marcel Sailly, puis rejoint l'OCM. Il distribue des tracts, repère des terrains de parachutage, transmets des renseignements, aide des réfractaires au STO et recrute largement dans le Clermontois. Sa maison est le lieu de réunion de résistants, mais aussi le lieu de passage d'aviateurs alliés abattus et de membres des Services Secrets de Renseignements. Devenu en février 1944 chef départemental de l'OCM, Fleury est désigné chef du secteur-centre des FFI. Il rencontre fin mai 1944 les envoyés du CNR : Yves Pérony, Yves Helleu et les frères Wallon. 

Le 6 août 1944, tandis que Jean Corroyer est abattu, Fleury parvient à fuir de son domicile avec sa famille peu avant l'arrivée du SD qui incendie les lieux par vengeance. Caché à Pierrefonds, il poursuit son activité et participe au sabotage d'un train sur la ligne Compiègne-Soissons afin d'empêcher le départ d'un nouveau convoi d'internés de Royallieu vers l'Allemagne. 

Il est nommé sous-préfet de Clermont à la Libération puis secrétaire général de la préfecture de l'Oise en 1948. Sous-préfet d'Argentan de 1954 à 1957, il décède à Clermont le 11 août 1959. 

Officier de la Légion d'honneur par décret du 7 juin 1952, il reçoit la Croix de guerre avec palme avec une citation: "Ancien combattant de 1914, a été un des pionniers de la Résistance dans le département de  l'Oise depuis 1941. Chef départemental OCM en février 1944, nommé chef du secteur centre FFI en février 1944; après l'arrestation de deux responsables départementaux, a été l'âme de le Résistance dans son département; a su organiser son secteur et a mené à bien toutes les missions qui lui sont confiées (parachutages, sabotages, guérillas); bien que recherché par la Gestapo, a continué à assurer son commandement avec courage et fermeté; belle figure de résistant modeste et désintéressé". Il est titulaire de la Médaille de la Résistance.



FLEURY France Raphaëlle

Résistante OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 30 mai 1920, cette étudiante fille de Georges Fleury et soeur d'Alain (en photo avec elle), rejoint la résistance OCM dans le secteur de Clermont. Elle poursuit des études de droit à Pairs et occupe le poste de directrice d'un centre d'internés civils à la citadelle de Clermont. Institutrice en 1960, elle travaille au service des enfants déficients physiques et mentaux. Elle devient secrétaire de la commission départementale de l'enseignement spécialisé. En 1989, elle est nommée présidente de l'Association Départementale pour la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence de l'Oise (ADSEAO). 

Elle reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze et la citation à l'ordre du régiment : "Résistante de la première heure, a participé avec le plus grand courage aux opérations du secteur de Clermont. Chargée notamment de l'hébergement des réfractaires et des parachutistes alliés, n'a pas cessé le combat malgré l'intervention de la Gestapo le 6 août 1944. A participé aux opérations de parachutage dans le secteur de Clermont".

Elle est fait chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre du Mérite.

Elle reçoit en 2001 la médaille du Conseil général récompensant son dévouement pour la cause de l'enfance inadaptée et son parcours exceptionnel. Le 23 juin 2008, un nouveau centre fondé par l'ADSEAO est inauguré et porte son nom. Elle décède le 15 octobre 2013 à l'âge de 93 ans.


FLOURY Roger alias Bouboule
Résistant Front National

Né en 1908 à Fléchy, instituteur à Montigny, il est avant-geurre responsable de la SFIO. Entré au Front National, il est arrêté par la Gestapo le 3 juillet 1944, interné à Royallieu. Il s'en évade lors du bomabrdel=met du 9 août 1944. Il décède le 2 mai 1985.

FLURY Ernest
Résistant de l'OS

Né le 29 mars 1920, ce manouvrier est membre de l'OS, il est arrêté le 4 septembre 1942 puis déporté à Buchenwald.

FOLLIOT André Jean Emile
Résistant Front National
par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard

André Folliot est né à Kharkov (Russie), le 13 décembre 1896, où son père enseigne le français à l'université.
De la classe 1916, il est versé dans l'infanterie durant la Première Guerre mondiale et est blessé par deux fois, d'abord le 22 mai par balle qui lui occasionne une plaie à la nuque, puis le 11 juin 1918, par balle lui traversant la poitrine et des éclats de grande provoquant des plaies au bras gauche et aux reins. Il reçoit la médaille militaire, la Croix de guerre avec palme et est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 29 mai 1936. Directeur du cours complémentaire de Senlis de 1935 à 1945, il est nommé sous-lieutenant d'administration à compter du 1er février 1940, il est rayé des affectés spéciaux puis réintégré le 7 mai 1940.
André Folliot est l'un des responsables du Front national (FN) dans ce secteur. Il est chef technique en contact avec André Decatoire, chef du secteur 4 de ce mouvement (arrondissement de Senlis) et Jules Fossiez, chef de section. Il participe à la récupération de prisonniers soviétiques évadés. Il est chargé, le 20 août 1944, de constituer un Comité local de libération à Senlis
Après la guerre, André Folliot est nommé inspecteur de l'éducation physique à Vendôme, puis directeur départemental de la jeunesse et des sports dans la Sarthe. Il est mort à Dinard le 18 avril 1963. Son fils, Roger, participe à la Résistance dans la région de Clermont au sein de l'OCM.

Sources :
Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Folliot André, 4 février 1989, enregistrement cassette audio, témoignage de Roger Folliot (fils d'André Folliot) - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p. Archives de la Somme, 1R1 109.

FOLLIOT Roger alias Titou

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 15 novembre 1925 à Hermes, fils d'André Folliot, il passe son enfance à Senlis. Collégien à Clermont entre 1937 et 1942, il y fait la connaissance d'Alain Fleury. Il n'accepte pas la défaite et trouve une source d'inspiration en son oncle, Raphaël Folliot, capitaine au Proche-Orient en juin 1940 condamné à mort par Vichy pour s'être évadé avec 130 de ses hommes du Liban en Palestine.

Etudiant au lycée Louis-le-Grand à Paris en 1942, Roger Folliot rejoint en septembre 1943 un groupe OCM à Clermont. Il se voit confier des missions de mise en sécurité d'aviateurs alliés tombés dans le secteur de Saint-Leu-d'Esserent, de liaison entre les groupes de Creil, Rochy-Condé et Senlis... et assure le contact, au  printemps 1944, avec le groupe de prisonniers de guerre russes évadés cachés à Mérard.

A compter de mai 1944, il est hébergé chez les Fleury à Clermont où il rencontre Jacky du  Pac des services secrets britanniques, Roger Camous, officier de renseignement Air et Robert Frotté, responsable du BOA pour l'Oise.

Avec Alain Fleury, il devient l'agent de liaison de Georges Fleury avec les reponsables de la Résistance dans le département, tels Fromonot, de Montalembert etc.

Il participe à plusieurs parachutages à Fouilleuse, Cernoy et Francières, transportant et cachant armes et matériels. Il livre ainsi une mitrailleuse Sten au groupe d'André Décatoire, à Senlis, et  un poste émetteur-radio au groupe de Creil, à Cauffry.

Dans la nuit du 2 au 3 juin 1944, il participie à une opératiion Pick-up près d'Estrées-Saint-Denis.

Le 26 juin suivant,  il récupère à Eve avec Jules Fossiez le 2nd L Heyward C. Spinks, pilote de chasse américain. 

Suite à une descente des Allemands aux domiciles des Fleury et des Corroyer, le 6 août 1944, Georges Folliot regagne Senlis. 

Il retrouvera les Fleury fin août, participe à un nouveau parachutage puis effectue des mission de recconnaissance lors des combats pour la Libération.

Aspirant dans les FFI de l'Oise, le 18 août 1945, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze par le général Praud, commandant la 2e Région Militaire avec la citation à l'ordre du régiment: "A toujours fait preuve du plus grand courage au cours de missions qui lui ont été confiées, notamment les 30 et 31 août 1944, où il a assuré seul, sur les routes, par l'ennemi sillonnées, la surveillance des mouvements. A plusieurs reprises, a transporté des armes et participé aux opérations de parachutage dans la région. Le 10 août 1944, a  réussi à pénétrer dans la maison de son chef de secteur qui venait d'être perquisitionnée par la Gestapo, et à soustraire du matériel et des documents précieux.

Après guerre, il mène une carrière scientifique après des études à la Sorbonne: agrégé de l'université, docteur d'Etat ès-sciences, professeur des universités, il devient directeur de l'unité de recherche associée au CNRS en biologie cellulaire et reproduction.

Croix de guerre 39-45 avec étoile de bronze, commandeur des palmes académiques, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Pionnier de la biologie cellulaire à l'université de Rennes, retiré près de La Rochelle, Roger Folliot décède en 2021.


Sources:

Association des Sauveteurs d'Aviateurs Alliés, http://asaapicardie3945.fr/index.php/francais/sauveteurs/216-roger-folliot ; https://www.univ-rennes1.fr/actualites/disparition-de-roger-folliot


FONTAINE Roger
Membre du réseau Alsace

Née le 13 juin 1923, ce clerc de notaire appartient au réseau Alsace.

FONTESSE Eugène
Résistant Front National et du groupement interallié
par Jean-Pierre Besse

Né en 1894 en Belgique, ouvrier domicilié à Lamorlaye, il est chef des groupe des officiers interalliés parachutés dans l'Oise et membre du Front National. Son fils Maurice et sa fille Colette participe aussi à la Résistance.

FONTESSE Maurice
Résistant du Front National et du groupement interallié

Né le 12 février 1920, fils d'Eugène Fontesse, il rejoint le Front National et le groupement Interallié.

FONTESSE Pierre
Résistant du Front National et du groupement interallié

Né en 1918, fils d'Eugène Fontesse, cet étudiant rejoint le Front National et le groupement Interallié.

FONTESSE Colette
Résistant du Front National et du groupement interallié

Né en 1922, fille d'Eugène Fontesse, cette étudiant rejoint le Front National et le groupement Interallié.

FORDINOIS Gaston
Résistant OCM

Né le 20 octobre 1903, il membre de l'OCM.

 FOREST Georges alias Horace
Résistant de l’OCM
par Jean-Pierre Besse

Né à Roubaix le 21 février 1909, fils d'un constructeur industriel, Georges Forest fait ses études au lycée Jeanson-de-Sailly à Paris et obtient le baccalauréat sciences-lettres. Entré à l'Ecole centrale, il en sort en 1932 avec le diplôme d'ingénieur des Arts et Manufactures. La famille s'installe à Choisy-au-Bac en 1922. Georges Forest participe, sous le pseudo de "Horace", à la Résistance à Compiègne au sein de l'OCM, il est par la suite chef du service de renseignement du sous-secteur Compiègne-Nord desFFI. Il participe au sabotage de l'usine Englebert dans la nuit du 22 au 23 juillet 1944 sous la direction de Charles Barriquand.
Membre du Comité local de libération, Il est nommé membre du conseil municipal en septembre et élu quatrième adjoint le15. Il devient président de la délégation spéciale provisoire de sept membres constituée en octobre 1944. Délégué à la propagande de la fédération MRP dès sa fondation, Georges Forest en est, par la suite, le secrétaire fédéral puis rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF) dont il est, à partir de septembre 1947, le délégué départemental à la propagande. Il est, en septembre 1958, secrétaire des républicains sociaux de l'Oise.
Georges Forest est aussi adjoint au maire de Compiègne de 1947 à 1953 puis de 1959 à 1965.
Marié, père de cinq enfants, Georges Forest est mort à Paris le 30 mars 1983.

Sources :
Leprêtre Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222p.

FOREST Pierre Clotaire France
Résistant du Groupe Buckmaster
par Jean-Yves Bonnard

Né le 1er juillet 1916 à Nantes (Loire Atlantique), fils de Pierre Forest et de Gabrielle Muller, il entre à école Polytechnique (promotion 1937). Devenu officier d’active, il entre après l’armistice du 22 juin 1940 à la SNCF à Douai où il prend contact avec la Résistance. Lieutenant de réserve d’artillerie coloniale, son nom apparaît dans les archives du SOE, section F, Groupe Buckmaster et Réseau Sylvestre Farmer. Domicilié à Raimbeaucourt (Nord), il est muté à Compiègne comme chef du dépôt de machines en remplacement de Bernard Le Chatelier, arrêté par les Allemands. Il entre aussitôt au groupe des cheminots résistants de Compiègne.
Le 27 août 1944, l’état-major FFI de l’Oise ayant mis en action les groupes actifs, le groupe n°1 des FFI de Compiègne crée un maquis de 21 hommes dans les ruines du château de Rimberlieu, entre Villers-sur-Coudun et Giraumont. Le 28 août 1944, vers six heures du matin, les FFI placés sous la direction du lieutenant Leroy-Sainte-Marie sont attaqués par un détachement allemand. Quinze d’entre eux parviennent à s’échapper. Les six autres, Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié et Paul Plonquet sont encerclés et capturés par les Allemands qui s’emparent d’armes et de munitions. Considérés comme des « terroristes », les six FFI sont torturés, exécutés sur place et enterrés dans deux fosses qui ne seront dégagées que deux jours plus tard, peu après la libération par les Américains.
Reconnu Mort pour la France, con corps repose dans la nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt, tombe 39.
Un monument dit « de Rimberlieu » rendant hommage aux six FFI martyrs sera érigé grâce à la générosité des habitants de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun à l’entrée de la propriété du château. Il sera inauguré le 10 décembre 1944.

Sources
Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Leclère-Rosenzweig Françoise, Les maquis de l’Oise, CDDP de l’Oise, 2010.
AC 21P185790
Monument de Rimberlieu à Villers-sur-Coudun
Monument commémoratif de l’Ecole Polytechnique à Paris
Monument commémoratif de Lille
Nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt
Plaque commémorative des cheminots 19439-1945 en gare de Compiègne.

FORESTIER Louis
Résistant du réseau Alsace

Né le 13 avril 1902, cet huissier appartient au réseau Alsace.

FORGET Georges
Résistant Front National

Né le 14 juillet 1905, il appartient au Front National.

FOSSIEZ Jules
Résistant Front National

Né le 24 janvier 1911, cet agent de police appartient au Front National. Il est chef du sous-secteur 43 de Senlis.

FOUQUEROLLE Louis
Résistant FTP
Déporté n°81099
par Marc Pilot

Né le 21 juin 1892 à Mogneville, il habite rue Roger Duplessis à Liancourt. Marié, il est père d'un enfant et exerce la profession de couvreur.
Résistant FTP à Liancourt, il est arrêté le 1er juillet 1944 et déporté le 18 août 1944. Il arrive le 21 août à Buchenwald et reçoit le matricule 81099. Il fait partie de la colonne de détenus évacués le 8 avril 1945 vers le camp de Flossenbürg. Embarqués à 100 par wagon-tombereau, le convoi est débarqué en gare de Tachov. La colonne se rend à pied à Flossenbürg où elle arrive le 14 avril. Les déportés sont installés d'une manière précaire dans un bâtiment de l'usine Messerschmitt sans être immatriculés. Epuisé et malade, il décède à Flossenbürg le 22 avril 1945.

Sources :
Arolsen, asso-flossenburg.com

FOURMENT Henriette née LAUWAERT
Résistante de l'OS puis FTP

Née en 1924, elle est agent de liaison FTP à partir de 1943 entre l'Etat-major FTP et les familles de déportés et de clandestins de la région de Creil-Montataire. Elle décède en janvier 1988. Son mari Lucien, membre de l'OS, est arrêté en septembre 1942 et déporté.

FOURMENT Lucien

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 avril 1921, marié à Henriette Lauwaert, il est homologué résistant FTP au détachement Valmy du 1er février 1942 au 1er septembre 1942. Arrêté, il est déporté.


Sources:

GR19P 60/3


FOURNIER Joseph
Résistant du réseau Prosper et Buckmaster
Déporté n°39905
par Jean-Yves Bonnard

Né le 5 décembre 1924 au Vauroux, garçon boulanger à Trie-Château, il participe aux activités du réseau Darling. Arrêté le 26 juin 1943, il est écroué à Fresne puis à Royallieu avant d'être déporté à Buchenwald puis Dachau. Il décède à Bergen-Belsen le 1er avril 1945.
Il reçoit titre posthume la Croix de guerre, la médaille de la Résistance et la Légion d'Honneur (JO 14 mars 1953).

FOURNIER Yvonne née PELTIER
Résistante du Mouvement Résistance

Né le 29 septembre 1888, cette commerçante appartient au mouvement Résistance à Chantilly. Elle est par la suite conseillère municipale.

Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

FOURNIVAL Gaston

Résistant FTP du détachement Llacer

Tué en action

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 octobre 1919 à Mouy, frère jumeau de Victor Fournival, il est marié et père de trois enfants demeure Balagny-sur-Thérain. Ce militant aux Jeunesses communistes participe à la création du détachement Llacer.

Il est abattu de dos le 27 juin 1944 à Fillerval (hameau de Thury-sous-Clermont) par des gendarmes français tandis qu'il tente de fuir avec son camarade Libert Vanhède au cours d'une mission de récupération d'armes parachutées la veille sur Haudivilliers. 

Vanhède est arrêté, brutalisé puis relâché.

Son frère Victor donnera son nom au détachement FTP qu'il dirige.

Une stèle est érigée à l'endroit de l'accrochage à Fillerval. Un plaque est apposée en 1994 sur sa maison natale.


FOURNIVAL Victor alias Piton
Résistant FTP du détachement Llacer puis Fournival
par Jean-Pierre Besse

Fils d'un ouvrier cordonnier, Victor Fournival est né à Mouy le 13 octobre 1919. Militant aux Jeunesses communistes avant-guerre, il organise dans la région de Mouy, en octobre 1941, un groupe de jeunes communistes qui prend d'abord le nom de Daniel Llacer et qui devient par la suite le détachement FTP Fournival en l'honneur de Gaston Fournival, frère jumeau de Victor, tué par la gendarmerie française le 27 juin 1944 à Fillerval (commune de Thury-sous-Clermont). Le lieutenant "Piton" devient par la suite chef départemental des groupes de réserve FTP.
En juillet 1944, Jean Collet, interrégional des Jeunesses communistes, écrit dans son rapport : "Nouvel R (régional, donc responsable départemental, note de JPB) envisagé, ex P (politique, note de JPB) de la S3 (section 3 celle de Mouy) aujourd'hui dirige un détachement de réserve. Ce camarade n'avait pu monter à la région en raison de santé. Il s'est signalé par de nombreuses actions avant et après le débarquement. L'inconvénient est qu'il est d'un physique très repérable donc exposé à la répression. Nous envisageons quand même la possibilité de l'utiliser à la région en raison de ses qualités de dirigeant".
Il est ici question de Victor Fournival qui est bossu et éprouve des difficultés à marcher. On trouve ici résumée les trois données essentielles de la vie de Victor Fournival : son handicap physique, son courage et ses capacités d'organisateur.
Après la Libération, Victor Fournival est secrétaire fédéral des Jeunesses communistes et membre du bureau fédéral du Parti communiste. Il disparaît en 1947 de la vie politique locale sans doute pour des raisons de santé et meurt à Mouy le 4 juin 1960.
Il a dirigé, peu de temps après la Libération, la publication d' une brochure intitulée : Les héros de l'Oise, les jeunes FTPF du détachement Gaston Fournival, secteur de Mouy.

Sources :
AD Oise, 138 W 1 111, séries M et W - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.

FOURRIER Daniel

Résistant OCM

Engagé volontaire

par Jean-YVes Bonnard


Né en 1924, fils de chef du sous-secteur OCM de Noyon Marcel Fourrier, il participe aussi à la Résistance. Il est blessé au bras lors de l'attaque par les Allemands du maquis des Usages. Après la Libération, il s'engage dans l'armée jusqu'à la fin de la guerre. Titulaire de la croix du combattant 1939-1945, de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile d'argent, Daniel Fourrier est mort à Montignac-sur-Vézère, le 27 janvier 1999.


FOURRIER Marcel

Résistant AS puis OCM

par Jean-Yves Bonnard


Marcel Fourrier est né à Noyon, le 6 juin 1896. Instituteur, il est appelé sous les drapeaux en 1914. Sous-lieutenant au 132eme RI, grièvement blessé à la jambe, il restera boiteux. Chef des employés de l'octroi, décoré de la Légion d'honneur le 25 mai 1919, ce capitaine de réserve fonde, à Noyon, un groupe d'anciens combattants affiliés à l'UMRAC. 

Mobilisé en 1939 dans le Génie à Vannes, il revient à Noyon en juillet 1940 et constitue, avec André Dumontois, des stocks d'armes à partir de celles récupérées ça et là. Sous le pseudonyme de "Foulon", il fonde l'OCM à Noyon avec Louis Brunet et doit entrer dans la clandestinité en 1943. Son groupe est alors rattaché au secteur B de l'Aisne, commandé par le capitaine Dromas de Chauny. Il alimente régulièrement en armes, munitions et explosifs, les groupes voisins.

Au printemps 1944, il devient chef du sous-secteur de Noyon du secteur Est des FFI.

Lors du Débarquement, il prend la direction du maquis des Usages et renvoie à leurs foyers, les deux cents volontaires venus le rejoindre dans la forêt. Blessé à la mâchoire lors de l'attaque du 23 juin 1944, pourchassé par les occupants, il trouve refuge à Caisnes et échappe à plusieurs rafles. Le 2 septembre 1944, à la tête de son groupe, il prend possession de l'Hôtel de Ville et nomme une chambre consultative. Le 8 septembre, il constitue le comité local de libération, dont il est élu président à l'unanimité.

Marcel Fourrier démissionne en février 1945 et reprend ses activités civiles.

Sa femme, née Henriette Bleuse, participe aux opérations de ravitaillement et de renseignement et sert de "boite à lettres" durant la période de clandestinité de Marcel Fourrier. Elle héberge aussi plusieurs réfractaires au STO (Service du travail obligatoire). Nommée membre de la chambre consultative, le 2 septembre 1944, elle devient conseillère municipale par la préfecture, le 31 octobre suivant.


FOURRIER Odette

Résistante OCM

Engagée volontaire

par Jean-Yves Bonnard


Odette Fourrier, née en 1922, fille du chef du sous-secteur OCM de Noyon, travaille à la mairie de Noyon et détourne des cartes d'alimentation, au profit de la Résistance locale. Dénoncée, arrêtée le 13 décembre 1943, elle est internée à la prison d'Amiens. Atteinte de tuberculose, elle est libérée par précaution, le 20 avril 1944. Soignée à l'hôpital de Noyon, elle s'engage en septembre dans l'armée française jusqu'en mars 1945.


Sources :

Archives de la société historique, archéologique et scientifique de Noyon. Entretien avec Odette Fourrier.


FOYART Gaston

Résistant du groupe Police

Déporté n°81014


Né le 18 avril 1915 à Montdidier (Somme), de nationalité française, gardien de la paix au commissariat de Compiègne, résistant du groupe « Police », il est noté caporal FFI.

Arrêté le 8 juillet 1944, il est transféré au camp de Royallieu, déporté à Buchenwald au départ de Compiègne par le convoi du 17 août 1944. Il est revenu en France. Il est décoré de la médaille militaire (décret du 13 novembre 1959 paru au JO du 18 novembre 1959) en qualité d'ancien quartier-maître infirmier. Brigadier de police, il est domicilié à Verneuil-en-Halatte puis à Sartrouville. Il décède le 1er août 1973 à Créteil. Son corps repose dans le cimetière de Roye (Somme).


Sources:

Famille de Gaston Foyart


FRADIN Gérard alias Claude
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse

Originaire du Calvados, instituteur, il arrive dans l'Ois en 1943 comme chef de groupe puis de détachement FTPF. Il est commandant adjoint aux effectifs puis commissaire adjoint interrégional aux effectifs (Calvados, Eure, Eure et Loir). Il retourne quelques temps dans l'Oise au moment du Débarquement avant de repartir dans le Calvados

FRAMERY André Fernand

Résistant FUJP

déporté n°81533

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 juin 1925 à Mogneville (Oise), de nationalité française, ouvrier métallurgiste demeurant à Liancourt, résistant FUJP, arrêté le 1er juillet 1944 sur dénonciation, il est interné à la prison de Compiègne le 2 août 1944 puis au camp de Royallieu. Déporté à Buchenwald, il est libéré le 25 avril 1945. Revenu en France, il est domicilié à Liancourt puis à Creil (Oise), il décède en 1983.



FRANCK Jean

Résistant FTP


Né le 25 décembre 1922, il appartient au FTP. IL est arrêté à Liancourt avec Marceau Horcholle le 28 août 1943.

Il est jugé le 19 janvier 1944 pour activité communiste mais ne se présente pas au procès pour raison de santé. Il est mineur aux moments des faits.


FRANCOIS Eugène

Résistant FN

par Jean-Yves Bonnard, créé le 27 juillet 2024


Cultivateur à Baboeuf, il est noté résistant FN. Il est proposé par le CLL le 13 octobre 1944 pour entrer dans le conseil municipal à la Libération. Il est nommé conseiller municipal à titre provisoire par arrêté préfectoral du 4 novembre 1944.


Sources

Arch. Départ. Oise 1232W1.


FRENOIS Stéphane
Résistant
par Jean-Yves Bonnard

Né le 21 février 1923 à Bertancourt-Epaurdon (Aisne), cet ouvrier boulanger est tué le 31 août 1944 à Rully par une patrouille allemande tandis qu'il surveillait des prisonniers allemands. Une stèle sera érigé en son honneur là où il est tombé.

FRENOT Pierre
Résistant de l'OCM

Né le 20 octobre 1911, cet ébéniste est membre de l'OCM.

FRITSCHI Jacques alias Gilles

Résistant service santé FFI  - secteur A

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 6 mai  à Paris (9e), progressiste, le Dr Jacques Fritschi s'engage en 1936 dans les Brigades internationales pour combattre les Franquistes aux côtés des Républicains espagnols.  Il est domicilé avant-guerre à Beaumont-sur-Oise.


Résistant durant la guerre

Durant la Campagne de France, il sert comme médecin-lieutenant et est fait prisonnier le 21 juin 1940. Interné à Raon-L'Etape et Saint-Dié, il met sur pied une filière dévasion avec l'aide d'un prêtre de Nancy. Après sa démobilisation, le 1er septembre 1940, il se voit affecté à l'hôpital militaire de Villemain et permet l'évasion de blessés. Revenu à Beaumont-sur-Oise en 1942, il rejoint le service de chirurgie de l'Hôpital de Beaumont-sur-Oise, Luzarches, Pontoise, Eaubonne. Il est habilité à opérer au Sanatorium de Saint-Martin-du-Tertre.

Durant toute la guerre, ses fonctions de chirurgien-résident s'imbriquent aux nombreuses actions qu'il mène dans la Résistance : soins aux maquisards et aux soldats alliés, fabrication de dossier de réforme pour les blessés, incitation et aide à l'évasion, transport de blessés (il dispose d'une voiture personnelle, un cabriolet Rosengart 2 places et de bicyclettes) et de pilotes alliés.

D'abord en lien avec Libé-Nord, il entre en relation avec les FTP de l'Oise en 1943 puis, en 1944 avec les mouvements Vengeance et Défense de la France.

Il intègre enfin le service santé FFO de Seine et Oise Nord, sous le commandement du Pr Monod. Il devient chef de secteur. Avec les Dr Jean et Maria Schwartz, la panseuse Germaine Rica, l'aide panseuse Mme Villemot et l'infirmière bénévole Madeleine Balny, il forme une équipe capable d'intervenir à partir d'avil 1944 auprès de la Résistance. Il peut aussi  compter sur l'aide de médecins de groupes, des Dr Michel et Jean Reberteau, des Dr P. Lesne et Nouillette, de la sage-femme Melle Delorme, de l'infirèmère Mme Duval et de Georgette Lormeau, ainsi que de refuges dans l'Oise et la Seine-et-Oise.

Il soigne ainsi Vincent Alabernia le 13 avril 1944, Roland Laurence, Michel Guilbert et Kléber Dauchel le 19 juin 1944 suite à l'attaque du maquis de Ronquerolles (Chambly), M. Vianet le 30 juillet 1944, l'aviateur John Bachhouse Topham le 4 août 1944, M. Blanchot, Fernand Duirat le 14 août 1944 (rescapé du maquis des Kroumirs), Marceau Maller le 15 août 1944.

Arrêté et interrogé par la Gestapo suite à l'évasion de deux sous-officiers blessés, il est en raison de ses fonctions, libéré sur demande de la Préfecture de Versailles.

L'après-guerre

Après la guerre, le Dr Fritschi devient chef du service de chirurgie de l'Hôpital de Beaumont-sur-Oise. Parallèlement à ses activités professionnelles, il participe à une action visant à dispenser une instruction élémentaire aux adultes défavorisés au sein de l'association "Peuple et Culture ».  Le Dr Jacques Fritschi prend sa retraite en 1976.

Il est élevé chevalier de la Légion d'honneur le 14 mai 1945, reçoit la médaille de la Résistance le 15 octobre 1945, la Croix de guerre avec palme le 14 mai 1945 puis avec étoile de vermeil le 16 août 1945.

Le centre hospitalier de Beaumont-sur-Oise porte son nom.


Sources:

SHD, 16 P 235 800. Article de Fabrice Bourrée, Musée de la Résistance en ligne.


FROISSART Madeleine Henriette
Résistante de l'OCM et Libé Nord
par Jean-Yves Bonnard

Née le 3 mars 1913 à Beauvais, elle obtient le certificat d'études secondaires. Auxiliaire de préfecture de 1932 à 1937, elle est sténo-dactylographe titulaire de la préfecture de 1937 à 1945. Elle est domiciliée à Beauvais, n°31 boulevard Saint-André.
Elle appartient au groupe OCM depuis novembre 1942. Jusqu'au 6 juin 1944, elle assure la mission de secrétaire et agent de liaison du capitaine Chardeaux, alias Antoine Chantelose, chef du secteur FFI de l'ouest de l'Oise. A partir du 6 juin, elle assure la liaison avec le maquis du chef de secteur.
A partir de 1945, elle est commis principal de préfecture.
Elle est titulaire de la carte de CVR.

Sources
AD60 116 W11842

FROISSART Roger alias Chamagne

Résistant FN et FTP

Mort en action 

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 juin 1917 à Montidier (Somme), domicilié à Herchies, il est mobilisé en 1939. Fait prisonnier, il s'évade. Membre des FTP, il est chargé en avril 1944 de constituer les groupes de réserve FTP sur Beauvais lorsque le Front National décide de verser tous ses effectifs dans les rangs des FTP. Il représente les FTP au sein des FFI du secteur ouest avec le grade de capitaine. Il meurt en mission en moto à Givet (Ardennes) le 24 décembre 1944.

Il représente le FN du secteur de Beauvais au CDL clandestin. Capitaine FFI-FTP, il est tué lors d'une collision en janvier 1945 dans les Ardennes.


Sources:

Le Patriote de l'Oise n°32, 10 janvier 1945.


 FROMENT Gilbert
Membre du CDL

Né le 16 juin 1909 à Beauvais, pharmacien, il est le représentant du parti radical-socialiste au CDL.

FROMENTIN Charles
Résistant FTP

Né le 11 février 1901, il appartient au FTP.

FROMONOT Louis alias Dupont puis Monturat

Résistant Ceux de la Libération-Vengeance

Chef départemental des FFI

Engagé volontaire

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 avril 1898 à Dole (Jura), ce militaire engagé pour la durée de la guerre en septembre 1915 est démobilisé en octobre 1919 avec le grade de sous-lieutenant après avoir servi dans le 6e Régiment de Dragons et le 1er bataillon de Chasseurs à pied. Officier de réserve rappelé en août 1939 au 23e Régiment d'Infanterie de Forteresse, il est fait prisonnier en 1940. Libéré il est démobilisé en septembre 1941. Il entre alors dans la résistance au sein du groupement Anciens Chasseurs, du lieutenant Schimpf, commandant la région de Paris. En décembre 1941, il devient l'officier de liaison du lieutenant-colonel Schimpf. Il rejoint Ceux de la Libération-Vengeance et devient agent P1 en décembre 1941 puis agent P2 en décembre 1942. Il constitue des dépôts d'armes et de munitions. En mars 1943, Fromontot échappe à d'un piège tendu par les Allemands au cours duquel 14 des 17 officiers de l'état-major régional sont arrêtés. Parvenu à s'évader, le lieutenant-colonel Schimpf reconstitue son état-major et les liaisons. Il fait déplacer les dépôts de munitions dans la région de Meaux (Seine-et-Marne) mais est arrêté en juillet 1943 puis déporté à Buchenwald. Fromonot devient alors l'adjoint du lieutenant-colonel Mazier en charge de l'inspection générale de Bretagne, Touraine, Anjou, Bourgogne. Lorsque le lieutenant-colonel Mazier est nommé chef de la subdivision P2 (Luxembourg), en février 1944, Fromonot en devient son chef d'état-major. Intégré au sein des FFI, il est nommé chef départemental des FFI de l'Oise en avril suivant. 

Le 3 septembre 1944, il s'engage dans l'armée régulière pour la durée de la guerre. Affecté au 51e Régiment d'Infanterie, il prend le commandement du 3e bataillon. Croix de guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance et fait chevalier de la Légion d'honneur en 1946, il est admis d'ans l'armée d'active, sert dans plusieurs corps de l'armée de terre et prend sa retraite en 1954 en tant que commandant. Il décède le 24 mars 1978 à Saint-Germain-en-Laye.


Share by: