FFL B

BAPST Paul
Né le 18 mai 1924 à Verderel, il rejoint la France Libre en mai 1943 par l’Afrique du Nord. Il sert dans l’armée de Terre en Tunisie comme adjudant au Régiment de Marche des Spahis Marocains.

BARBE BOULANGER Isabelle née LETHEUX
Née le 9 février 1902 à Savignies, elle rejoint Londres en juin 1941 comme secrétaire. Elle décède le 14 janvier 1978 au Raincy. Elle est la mère de Michel et de Claude Boulanger.

BARBET Maurice

Né le 5 avril 1911 à Creil, cet ouvrier rejoint la France Libre depuis l’Afrique en janvier 1941. Membre du réseau Bretagne, il sert dans l’aviation comme sergent.

BAUDRIER René

Né le 31 décembre 1920 à Mogneville, cet ouvrier rejoint la France Libre en mai 1943 par l’Afrique du Nord. Il sert comme sergent dans l’aviation en Tunisie

BEAUGRARD Jules Albert

Né le 16 décembre 1872 à Bonnières, il entre dans la Résistance en février 1942 dans le réseau Saint-Jacques en tant qu’agent P1.

BISSON Arnaud Hippolyte
alias Henry, Duprez, Demouy, Correus, Fakir.

Fils des bijoutiers Adrien Bisson et Eléna Gaillard, Arnaud Bisson est né le 8 mai 1909 à Noailles dans l'Oise. Il s'installe comme horloger dans le Beauvaisis et achète une ferme à Velennes (Oise) . Marié à Irène Crapoulet, il est élu maire de Velennes.
Radical-socialiste, fervent patriote, il n'est pas mobilisé à la déclaration de guerre mais réquisitionné comme garde-voie à La Fère (Aisne).
Rapidement après l'armistice, il commence à récupérer des armes puis, avec Robert Belleil, Jean Minasse et Robert Sené, créé l'un des premiers groupes de résistance à Beauvais.
Dès la fin 1941, le groupe se rattache au mouvement du colonel Alfred Heurtaux, l'Organisation civile et militaire (OCM). Chargé de la zone nord-ouest de Beauvais, Arnaud Bisson se spécialise dans la récupération des parachutages et dans l'action.
Au printemps 1943, il entre au Bureau des opérations aériennes (BOA) sous les ordres de Michel Pichard (Pic). Il réceptionne le premier parachutage d'armes du département en mai 1943 à Lhéraule. Recherché par la Gestapo, il se réfugie avec sa famille, à partir de juillet 1943, dans la région de Saint-Quentin.
Au même moment, Arnaud Bisson devient l'adjoint de Pierre Deshayes, alias Rod, chef régional du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la Région A (la "Zone interdite", formée des départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine-Maritime et de l'Aisne). Il dirige le BOA de l'Aisne, participe à 18 parachutages d'armes et de postes radio, au sabotage de vannes d'écluses sur le canal de Saint-Quentin et à trois sabotages de chemins de fer. Il est secondé en particulier par Edmond Bricout, Jean Merlin et André Dodart.
Arnaud Bisson développe également dans sa région l'aide aux réfractaires du Service du travail obligatoire (STO) à qui il fournit des faux papiers et des cartes d'alimentation ainsi qu'aux aviateurs alliés. Arnaud Bisson envoie également à Londres le plan complet du terrain d'aviation de Tille Beauvais utilisé par la Luftwaffe.
Le 14 avril 1944, Robert Aubinière (alias Amiral), qui a succédé à Rod depuis le 1er mars à la tête du BOA, est arrêté à Lille. Quelques jours plus tard, Arnaud Bisson quitte Saint-Quentin et installe son PC à Saint-Algis à quelques kilomètres de Sains Richaumont dans l'Aisne.
Le 30 juin 1944, vers 21 heures, Arnaud Bisson quitte son PC du maquis de la Coupille en voiture avec trois de ses hommes pour effectuer un transport d'armes. A Lemé, ils tombent sur un barrage allemand. Un des passagers du véhicule ouvre le feu, les Allemands ripostent, tuant Arnaud Bisson sur le coup. La voiture est abandonnée à quelques centaines de mètres du village de Sains-Richaumont. Le surlendemain, le corps d'Arnaud Bisson est ramené par des maquisards et enterré temporairement près d'une ferme avec son drapeau tricolore comme linceul.
Après la libération, il est inhumé dans le caveau de famille à Noailles.

Décorations:
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 39/45

Hommages:
Chaque année, le dernier dimanche de juin à Saint-Algis, une cérémonie commémore Arnaud Bisson et quatre de ses compagnons morts en défendant de l'assaut allemand le Moulin de la Coupille  le 7 juillet 1944.
A Noailles, une rue porte son nom qui figure aussi sur le monument aux morts.
A Velennes, une plaque commémorative est apposée sur un mur de la mairie. Son nom figure sur le monument aux morts.
A Beauvais, une rue porte son nom. Il figure aussi sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative des maires morts en 39/45 dans l'hôtel du département.
A Saint-Quentin (Aisne), une rue porte son nom.
A Saint-Algis, son nom figure sur une stèle commémorative.

BELLOT Jacques
Né le 11 juillet 1922 à Senlis, frère de Paul, cet étudiant rejoint la France Libre par l’Orient le 23 mars 1943. Il devient sous-lieutenant dans l’aviation et sert à Madagascar.

BELLOT Paul Jean

Né le 11 août 1923 à Senlis, frère de Jean, étudiant rejoint la France Libre par l’Orient le 21 juin 1943 comme 2e classe. Il devient sous-lieutenant dans l’aviation et sert à Madagascar. Il est décoré de la médaille militaire le 4 août 2004.


BERNIER Albert
Le 16 janvier 1920 à Gouvieux, cet agriculteur entre dans la Résistance dans le réseau Eleuthère en mai 1942 comme agent P2.

BERTHELIN Raphaël Jacques Joseph

Né le 17 mars 1920 à Méru, ce marin rejoint la France Libre en juin 1941 comme quartier maître mécanicien  dans la marine. Il sert sur le Cdt Duboc, le Junon et le Tunisien. Il décède le 29 mai 2011.

BEUVELET Pierre Emile
Né le 4 mai 1919 à Neuilly-sous-Clermont, ce militaire de carrière entre au réseau Brutus en novembre 1942 en tant qu’agent P2. Il est l’auteur d’Une tranche de vie Tome 1 et 2, 1989.

BLONDEL Alphonse

Né le 2 février 1896 à Eve, il entre dans la Résistance dans le réseau Action en mars 1943 en tant qu’agent P1.

BOILEAU Germer

Né le 22 août 1904 à Mouy, ce militaire rejoint la France Libre en juin 1943 par l’Afrique du Nord. Il sert comme adjudant en Algérie dans le Régiment de Marche du Tchad.

BOMONT Del Jean Joseph

Né le 3 décembre 1921 au Clerjuss, ce militaire engagé dans la marine rejoint la France Libre à la Dominique en septembre 1942. Il sert en tant que quartier maître arrimeur. Il décède le 29 mars 2003 au Mont-Saint-Adrien.

BONNAIRE Paul Roger Charles
Né le 2 août 1914 à Beauvais, fils de Paul Bonnaire et de Marguerite Parisot, cet ouvrier rejoint la France Libre en Afrique en août 1940. Il sert comme sergent au Régiment de Tirailleur Sénégalais du Tchad en AEF. Marié avec Yvonne Robert, il décède en 2002 à Beauvais.

BOUCHER André
Né le 11 septembre 1914 à Chevincourt cet ouvrier entre dans la Résistance dans le réseau Manipule en février 1943 en tant qu’agent P1.

BROCARD Achille Alfred alias Cigogne 1

Résistant CND-Castille

Déporté n°43182

par Jean-Yves Bonnard


Né à Therdonne (Oise) le 15 septembre 1888, Achille Brocard exerce la profession de maçon briquetier chez son père domicilié à Beauvais, 1 rue de Calais. Il se marie le 30 mars 1914 avec Maria Decagny. Il fait son service militaire au 8e Bataillon de Chasseurs à pied, du 6 octobre 1909 au 24 septembre 1911 d’abord comme chasseur de 2e classe (1909), comme sapeur (1er décembre 1910) puis comme chasseur de 1ère classe  (24 décembre 1910).

Rappelé sous les drapeaux avec la mobilisation générale de 1914, il arrive au corps le 4 août 1914. Il est  nommé caporal le 9 mars 1916. Il passe au 151e Régiment d’Infanterie le 29 avril 1916. Il reçoit le 18 mai 1917 une citation à l’ordre du régiment (ordre n°96) : « s’est distingué une de plus à l’attaque du 16 avril 1917 ». Le 4 octobre 1917, il reçoit une seconde citation à l’ordre de la 69e division (ordre n°240) : « A assuré d’une façon parfaite le ravitaillement de sa compagnie pendant la période difficile du 8 août. Le 19 août, pris sous un violent tir de barrage d’artillerie, se trouvant à quelques mètres d’un dépôt de munition en flammes d’une part et à quelques pas d’un camion auto chargé d’obus en feu, d’autre part, a su grâce à son sang froid, et à son esprit de décision sauver ses personnel et matériel et conduire le ravitaillement de l’unité et les munitions qui lui étaient confiées au point assigné ». Il est mis en sursis d’appel du 24 avril 1919 au titre de négociant en matériaux, jusqu’à sa libération le 2 août 1919.

Il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze et étoile d’argent. Industriel dans la fabrication de briques à Alonne durant l’entre-deux-guerres (il est noté gérant de la SARL A. Brocard et Cie), père de deux enfants, il est nommé maire d’Allonne en juillet 1942. Contacté par Roger Hérissé, alias Dutertre ou Lepic, il entre au réseau CND le 2 février 1942. Sa maison devient l’« asile Cigogne». Outre une mission de renseignements, il a en charge la surveillance et la garde d’un émetteur radio installé chez lui. D’abord sous les ordres d’Hérissé, il passe sous les ordres de Louis Prache, alias Bellovaque, fin 1942. 

Achille Brocard est arrêté le 11 novembre 1943. Lors de la fouille de son domicile, le poste émetteur et des armes sont découverts.

Interné jusqu’au 20 janvier 1944 à Agel, Fresnes puis Royallieu, il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43182). Classé comme invalide, il n’est pas soumis à l’obligation de travail. Libéré par l’Armée américaine, il rentre en France le 22 avril 1945 par le centre d’Orsay-Paris. Médaillé de la Résistance (JO du 20 octobre 1945), il est décoré de la Croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent (JO du 17 octobre 1946) avec la citation : « Agent de renseignements animé de la flamme patriotique la plus pure, grâce à sa grande connaissance de la région, fournit des indications très utiles sur tous les ouvrages et mouvements allemands. En 1942, accepte d’installer un poste émetteur dans son usine. Assure la surveillance et la garde de cet appareil pendant les émissions. Arrêté et déporté le 11 novembre 1943, a continué à montrer en déportation les plus belles qualités morales. »

Il reçoit la médaille militaire par décret du 5 octobre 1951. Achille Brocart décède à Allonne le 19 janvier 1952.



BOULANGER Claude

Né le 9 septembre 1925 à Beauvais, fils d’Isabelle Boulanger et frère de Michel, cet étudiant se trouve à Boulogne-sur-Mer lorsque les Allemands pénètrent dans la ville. Il quitte la France sur The Repulse et débarquent à Folkestone où ils sont interrogés dans un camp. Il entre à l’Ecole des Cadets de la France Libre en 1941 et en sort officier en 1944. Il rejoint la 2e DB et y retrouve son frère. Il sert en tant que sous-lieutenant dans l’armée de Terre. Il décède le 24 janvier 1946 en Indochine.



BOULANGER Michel Adrien

Né le 20 mars 1923 à Beauvais, fils d’Isabelle Boulanger et frère de Claude, cet étudiant se trouve à Boulogne-sur-Mer lorsque les Allemands pénètrent dans la ville. Il quitte la France sur The Repulse et débarquent à Folkestone où ils sont interrogés dans un camp. Il sert en tant que sergent 501e Régiment de Chars de Combat  au sein de la 1ère Division de la France Libre. Il décède le 2 décembre 2011.


BRANCHET Edmond Louis
Né le 8 décembre 1897 à Boubiers, il rejoint la France Libre en juillet 1941 au Moyen-Orient. Capitaine, il sert au Liban. Il décède à Compiègne le 22 février 1970. Il est promu Chevalier de la Légion d’honneur.

BRUN Armand

Né le 29 avril 1923 à Senlis, cet ouvrier rejoint la Résistance en janvier 1943 dans le réseau Vélite Thermopyles en tant qu’agent P1.

BUSSY André

Né le 25 juillet 1891 à Breteuil, il entre dans la Résistance en février 1943 dans le réseau Vélite Thermopyles en tant qu’agent P1.

Share by: