FFL C

CALIPPE Marcel
Né le 22 mars 1909 à Compiègne, ce marin rejoint la France Libre en juin1940 comme fusillier marin au 1er BFM sur le Commandant Duboc. Il décède le 11 mai 1985 à Quimperlé. Il reçoit la Croix de Guerre avec étoile en Argent avec la citation : « Chef d’une section de DCA se trouvant en patrouille dans les journées des 24, 25 et 26 mai 1942, aux environs de El Telim , il n’a cessé d’entraîner ses hommes sous de sévères bombardements d’artillerie et de nombreuses attaques aériennes. Au cours de la sortie de vive force de Bir Hakeim (Lybie) durant la nuit du 10 au 11 juin 1942 a sauvé une mitrailleuse quadruple lourde. »

CARLIER Madeleine
Née le 1er mai 1914 à Compiègne, il rejoint la France Libre en août 41 comme civile dans l’administration au Liban.

CARPENTIER Germain Marcel Clément
2 avril 1920 à Breteuil, ce marin rejoint la France Libre en août 1941 depuis le Moyen-Orient comme quartier-maître fourrier au 1er BFM, sur La Moqueuse.

CARTON Marcel Alexandre Jules alias Pelissier et Magne

Résistant CND-Castille

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 janvier 1893 à Noyon (Oise), mécanicien de profession, marié, père d’un enfant, Marcel Carton est domicilié au 7 rue de l’Evêché à Noyon. Engagé volontaire à compter du 24 octobre 1913 pour trois ans, il entre au 1er Groupe aéronautique puis passe au 2e Groupe d’aviation le 1er janvier 1914. Nommé soldat de 1ère classe le 21 septembre 1914, caporal le 30 juin 1915, sergent le 6 janvier 1916, il est affecté comme élève pilote à l’école de Dijon puis à l’école d’aviation de Châteauroux le 5 mai 1916. Il est affecté à l’escadrille MF29 le 18 juillet 1916 en qualité de sergent pilote – personnel navigant. Il participe aux bombardements de Darmstadt, Stuttgart, Oberdorpf, Rotswel. Il obtient une citation à l’ordre de l’aéronautique du 28 octobre 1916 : « pilote de l’escadrille 29, a participé brillamment à un raid à grande distance effectué le 12 octobre 1916, malgré les difficultés de toutes natures rencontrées en cours de route ». Il est affecté à l’escadrille MF130 le 1er janvier 1917 qui réalise des raids nocturnes. Il est grièvement blessé à la tête à la suite d’une chute d’avion le 24 avril 1917. Défiguré par sa blessure (perte de substance de l’os frontal d’environ 12 cm², effondrement du maxillaire supérieur, abaissement de l’œil droit, perte de cinq dents), il est cité à l’ordre de l’armée du 27 mai 1917 : « pilote très courageux, a exécuté plusieurs bombardements de nuits à longue distance, a été grièvement blessé ».

Il reçoit la croix de guerre avec quatre citations et deux palmes de bronze, détenteur de la Military Cross (avril 1917). Il est décoré de la médaille militaire (arrêté ministériel du 14 janvier 1919 pour prendre rang du 28 septembre 1918).

« Gueule cassée » de la Grande Guerre, Marcel Carton crée un garage et un magasin de vélos et motos à Noyon, avenue Jean Jaurès. En 1931, avec Georges Bouzinard, il participe à la fondation de l’aéroclub du Noyonnais. Il démissionne de la vice-présidente de l’aéroclub en 1934, contraint par sa santé précaire.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur pour prendre rang du 27 mars 1935. La décoration lui est remise par Marcel Fourrier.

Il entre au réseau CND le 1er février 1941 par l’intermédiaire de Louis Prache, alias Debey. Il devient agent de renseignement P1 sous le numéro 89421. Son fils Gilles est son agent de liaison. Il apporte de nombreux renseignements sur l’activité militaire allemande, notamment l’aviation, les trains de munition, les rampes de lancement de V1.

Il est nommé capitaine des FFI de la 1ère Région. Officier de la Légion d’honneur par décret du 11 avril 1946, il reçoit à Compiègne le 14 avril 1946 la croix de guerre avec palme et sa rosette des mains du ministre des Armées avec la citation : « Résistant de 1941 qui, malgré une diminution physique considérable et les dangers inéluctable dus à une grave blessure de guerre, s’est employé sans relâche pour le service du pays. Payant de sa personne en toutes circonstances, a su recueillir et fournir aux alliés des renseignements extrêmement importants. Grand patriote et très beau soldat : exemple complet de courage et d’abnégation ». Il est nommé commandeur de la Légion d’honneur par décret du 22 octobre 1947, décoration remise par le colonel Granthomme, maire de Noyon. Il reçoit la médaille militaire 39/45. En 1946, il est élu conseiller municipal de Noyon et ordonnateur de l’hôpital. Marcel Carton décède le 16 février 1951, à l’âge de 58 ans.


CAZALE Georges
Né le 25 avril 1922 à Beauvais, ce militaire engagé rejoint la France Libre en juillet 1943 depuis l’Afrique du Nord en tant que sergent au RMT en Tunisie.

CHEVANCE-BERTIN Maurice Alias Barrioz, Herbain, Nef bis, Bertin

Maurice Chevance est né le 6 mars 1910 à Nanteuil-le-Haudoin dans l'Oise. Le 15 octobre 1929, devançant l'appel, il s'engage dans l'armée.
Servant dans l'Infanterie Coloniale, il est sous-lieutenant de réserve le 1er octobre 1930, puis sous-lieutenant d'active et lieutenant le 1er octobre 1933.
Il est affecté successivement en Algérie, en Tunisie et au Tchad où le surprend la déclaration de guerre de septembre 1939. Commandant d'une compagnie de tirailleurs sénégalais du 8e RTS pendant la campagne de France, le lieutenant Chevance effectue au moment de l'armistice une longue retraite qui le conduit à Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales.
Dès le mois d'août 1940, Maurice Chevance, en congé d'armistice, est recruté par Henri Frenay qui organise les premiers noyaux de la résistance dans la région de Marseille. Dès septembre, avec son épouse Jeanine, il prend une part active au développement du Mouvement de Libération nationale (MLN) créé par Frenay et à la diffusion du journal Les Petites Ailes dans la région du sud est, puis de Vérités, organes du MLN.
Il a monté entre-temps à Marseille une agence militaire et coloniale, entreprise destinée à prendre en charge les bagages des militaires et des civils en transit à Marseille. Cette petite société lui permet de rester en contact avec les milieux militaires et coloniaux et de faire de la propagande anti-allemande. Elle devient rapidement une officine de la résistance.
En juillet 1941, Maurice Chevance assiste à la première rencontre entre Frenay et Jean Moulin à Marseille. Il participe ensuite à la création du mouvement "Combat" sous la direction de Frenay. Membre du Comité Directeur du mouvement dès sa fondation en décembre 1941, Maurice Chevance est nommé ensuite directeur général du mouvement pour la zone sud.
En janvier 1942, il est arrêté par la police de Vichy et incarcéré à Lyon, puis à Clermont-Ferrand où il rencontre notamment Emmanuel Mounier. Au mois de mars, il obtient, grâce à un médecin favorable à la résistance, sa mise en liberté provisoire pour raisons de santé.
Recherché à nouveau pour internement administratif, il échappe à une nouvelle arrestation le 30 avril 1942. Il est alors condamné par contumace à 10 ans de prison et 120 000 francs d'amende.
Malgré les poursuites, Chevance, alias Bertin, continue ses activités de résistant : il lance le service de renseignements qui devint ensuite le SR des Mouvements Unis de Résistance (MUR) après la fusion de "Combat", de "Franc-Tireur" et de "Libération". Il est nommé chef régional des MUR pour le Sud-est.
Le 27 avril 1943, trahi par son adjoint et secrétaire Jean Multon, Bertin est arrêté par la Gestapo à son domicile à Marseille. Sautant du premier étage, il parvient à s'évader malgré deux jambes brisées grâce à l'aide d'un agent de police. Pendant plusieurs mois, recherché activement, il prend le maquis dans les Alpes de Haute-Provence.
Arrivé à Paris en octobre 1943, en l'absence de Frenay resté à Alger, il s'occupe de la direction de Combat avec Claude Bourdet et Pierre de Bénouville, se chargeant plus particulièrement de la branche militaire du mouvement ; il est membre du comité directeur des MUR puis du MLN (Mouvement de Libération Nationale) qui lui succède et du Comité Anti Déportation (CAD).
En 1944, Bertin est chargé de l'action militaire des MUR et il est membre du comité d'action (COMIDAC) pour la zone sud. A Paris, il s'attache particulièrement à faire entrer l'Organisation de Résistance Armée (ORA) dirigée par le général Revers dans les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI). Au mois d'avril, en passant par l'Espagne, il part en mission à Alger où il expose ses vues concernant les FFI au général de Gaulle.
Rentré en France en août 1944, Bertin dirige, avec Pierre de Bénouville, le Bureau FFI du Commissariat à la Guerre et est promu au grade de général de brigade.
Il organise un commandement provisoire des FFI pour les régions Sud-ouest et Centre. Il assure l'envoi de quatre colonnes issues de ces régions sur Autun et la Bourgogne. Il participe à l'établissement du commandement de la région de Royan, Pointe de Grave et la Rochelle. Jusqu'en octobre 1944, il assure le commandement de ces diverses troupes FFI après avoir accompagné le général de Gaulle dans son inspection du sud-ouest en septembre 1944.
En 1945, toujours passionné par l'outre-mer, il crée l'hebdomadaire Climats et est élu député à la 1ère Assemblée nationale constituante puis comme représentant de la Guinée à l'Assemblée de l'Union française au titre de l'UDSR.
Maurice Chevance-Bertin est décédé le 17 juin 1996 à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Ses obsèques ont été célébrées en l'Eglise Saint-Louis-des-Invalides. Il a été inhumé dans son village natal de Nanteuil-le-Haudouin dans l'Oise.

Décorations:
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 1939-1945
• Médaille de la Résistance avec rosette

Publications :
• La Communauté française, principe d'une nouvelle politique, "La Communauté française", Paris, s. d.
• Vingt mille heures d'angoisse 1940-1945, Robert Laffont, Paris 1990

CHEVET Yvonne
Née le 1er juin 1913 à Autrêches, il rejoint la France Libre en avril 1941 depuis l’Afrique comme civiles en AEF.

CLEMENT Emile Louis
Né le 31 mai 1919 à Betz, cet ouvrier rejoint Londres en juillet 1940 comme 2e classe dans le train au Moyen-Orient. Il décède le 2 juin 1942 à Beyrouth (Liban) et reçoit la mention Mort pour la France.

CHORON Maurice Philippe César

Fils d'Alexandre Choron et de Jeanne Lefevre, Maurice Choron est né le 7 novembre 1911 à Béthisy-Saint-Pierre (Oise) au domicile familial n°4bis rue des Sablons. Ecolier dans la commune, il obtient son certificat d’études primaires avec a mention assez-bien et devient maçon avec son père. Il se marie le 19 juillet 1930 avec Renée Lebrun et le couple donne naissance à deux filles.
Membre de l'aéroclub de Crépy-en-Valois, il obtient son brevet de pilote civil le 4 mai 1931 (brevet n°840 délivré à Méaulte).  Il participe au rallye aérien Paris-Poitiers-Paris organisé en octobre 1932 par l'Aéroclub de France et le Ministère de l'Air. Il effectue son service militaire à compter du 20 octobre suivant dans l'aviation. Affecté à la 12e escadre de bombardement basée à Reims, il obtient son brevet de pilote militaire  (n°23 962) et devient instructeur.
Libéré de ses obligations militaires le 15 octobre 1933, il obtient son brevet de transport public (n°24) le 23 novembre suivant. L'armée le nomme sergent de réserve le 20 novembre 1934.
Il exerce alors différents métiers puis renoue avec l'aviation en 1936 sur une station école d'avions Potez dans l'Est. Il devient par la suite moniteur à Nice,  à l'aéro-club d'Ajaccio puis à Toussus-le-Noble en 1938. Il y prend la direction de la section d'aviation prémilitaire du Club Aérien de Paris. Il totalise 1631 heures et 33 minutes de vol.
Mobilisé le 2 septembre 1939, il est affecté dans les écoles de pilotage de Mont-de-Marsan, puis de Graulhet (Tarn) pour diriger une école élémentaire de pilotage. Le 1er janvier, il est affecté au Cnetre d'Instruction du Bombardement de Toulouze-Francazal en tant qu'élève officier d'aviation. L'armistice signé, il n'aura pris part à aucun combat pour la défense de la France.
Décidé à continuer la guerre,  le sergent-chef Choron embarque à Port-Vendres sur le cargo L'Apapa le 24 juin 1940, lequel le mène le 7 juillet 1940 en Angleterre via Gibraltar. Engagé dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 30 501, il est détaché à la Royal Air Force. Fort de 1911 heures de vol, il pilote son premier avion britannique le 30 juillet 1940. Il s'entraîne particulièrement sur Hurricane à l'Operationnal Training Unit n° 6 (OTU n°6).
Il intègre le 14 septembre 1940 le Squadron 64 de la RAF et pilote un Spitfire. Le 16 septembre, il fait une mission d'interception d'urgence (scramble) et devient le premier pilote de chasse français à prendre part à la Bataille d'Angleterre.
Le 1er novembre 1940, il détruit un Heinkel 115 et devient le premier pilote français à abattre un avion allemand au-dessus de l'Angleterre. Cette victoire sera comptabilisée comme probable. Il multiplie les patrouilles et obtient sa première victoire officielle le 21 décembre 1940.
Le 13 mars 1941, le sous-lieutenant Choron est nommé Compagnon de la Libération et membre du Conseil de l'Ordre de la Libération, en remplacement du sous-lieutenant Bouquillard tué en combat aérien deux jours plus tôt.
En juillet 1941 il est affecté au 609 Squadron équipé de Supermarine SpitfireVb. Il y retrouve le pilote Michaël Robison rencontré en Corse quelques années plus tôt.
Le 7 août, il effectue une mission d'escorte d'appareils Lysander au-dessus de la Manche et endommage deux Messerschmitt 109. Le surlendemain, 9 août, il abat un nouveau ME 109 (victoire probable) et un autre le 27 août. De nouveau, le 17 septembre, Maurice Choron abat un ME 109. Il est nommé lieutenant le 24 septembre.
Le 21 octobre, son Spitfire est endommagé en combat aérien et il est contraint à l'atterrissage forcé au retour. Le 27 octobre il abat probablement un Focke-Wulf.
En décembre 1941, Maurice Choron est affecté comme moniteur à l'OTU n° 61.
Le 8 avril 1942, il rejoint le Groupe de Chasse Ile-de-France (Squadron 340), sous les ordres du capitaine de corvette Philippe de Scitivaux.
Le lendemain, 10 avril 1942, lors de la première sortie du Groupe Ile-de-France, le lieutenant Maurice Choron pilote un Spitfire MkVb et est abattu en combat aérien alors qu'il venait probablement de détruire un Focke-Wulf 190. Son avion, ainsi que celui du wing commander Michael Robinson, disparaît en mer dans le secteur du Touquet - Boulogne-sur-Mer ou de Calais. Maurice Choron avait effectué 700 heures de vol de guerre et 62 missions de combat en Grande-Bretagne. Son coprs ne sera pas retrouvé.
Sa dernière citation à l'Ordre de l'Armée de l'Air est décernée le 5 mai 1942: « Le lieutenant Maurice Choron, pilote de chasse de grande valeur, ayant remporté la première victoire des FAFL, n’a cessé de faire preuve de hardiesse et d’une habilité exceptionnelles au cours des soixante-deux opérations aériennes auxquelles il a participé. Possède à son actif trois victoires officielles et cinq probables. A disparu le 10 avril 1942, après avoir probablement abattu un Focke-Wulf-190 au-dessus de la France. »

Décorations:
• Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume - 22 octobre 1947
• Compagnon de la Libération - décret du 13 mars 1941
• Croix de Guerre 1939-1945 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette - 11 mars 1947
• Croix de Guerre (Belgique)
• 1939-1945 Star avec agrafe "Battle of Britain" (GB)
• Air Crew Europe Star (GB)
• War Medal (GB)

Sources:
Site de l'Ordre de la Libération
Site de la ville de Béthizy-Saint-Pierre
ANORAA, Maurice Choron, un des premiers Français libre compagnon de la Libération, à lire sur https://fr.calameo.com/read/005900092f9c2943dda7a

Hommages:
A Béthizy-Saint-Pierre, son nom a été donné à la rue des Sablons et est inscrit sur une plaque commémorative sur le monument aux morts
A Pont-Sainte-Maxence, son nom est inscrit sur le monument aux morts
A Creil, une allée porte son nom
A Port-Vendre, son nom est présent sur un monument commémoratif 39/45
A Londres, son nom figure sur un monument commémoratif de la Bataille d'Angleterre.

COCU Lucien Jules
Né le 16 juillet 1897 à Lieuvillers, il rejoint la France Libre en août 1942 comme sergent-chef dans l’aviation.

COFFIN Yves
Né le 30 août 1924 à Crépy-en-Valois, cet étudiant évadé de France par l’Espagne le 11 septembre 1942, il rejoint la France Libre le 15 juin 1943 comme 1ère classe comme parachutiste dans l’aviation au Maroc (CCE du 1er BIA).

COINTE Henri Jean
Né le 28 novembre 1917 à  Béthisy-Saint-Martin, il rejoint la marine en mai 1943 comme quartier-maître.

COLAYE Jean Marie
Né le 11 mai 1896 à Compiègne, ce fonctionnaire rejoint la France Libre en août 1940 depuis l’Afrique comme civil dans l’AEF.

COLLIN Pierre Paul
Né le 22 avril 1912 à Bailleval, il rejoint la France Libre en septembre 1940 depuis l’Afrique comme quartier-maître mécanicien dans la marine sur le Melpomène, l’Arras et le Léopard.

COMTE René
Né le 30 décembre 1913 à Compiègne, ce militaire rejoint la France libre en juillet 1943 comme capitaine au RMT au Maroc.

COURSEAUX Gaston Robert

Résistant CND-Castille

Déporté n°43252

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 octobre 1895 à Gournay-sur-Aronde (Oise), manouvrier de profession, il est incorporé le 19 décembre 1914 comme sapeur au 161e RI. Il passe successivement ai 71e RI (18 mars 1915), au 2725e RI (1er juillet 1915) mais est blessé d’une balle de séton dans la cuisse gauche et évacué le 11 avril 1916. Commence pour lui un long parcours d’hôpital militaire en hôpital militaire. Réformé temporaire en 1919 avec une pension de 20%,  on le note après-guerre restaurateur à Bourbonne-les-Bains (1921) puis à Chaumont (1924-1928). Il s’installe dans l’Oise à Cambronne-lès-Ribécourt en 1931 puis retrouve dans sa commune natale en 1932 où il devient garde-champêtre cantonnier. Mobilisé en 1939 au 26e RT, il est aussitôt renvoyé dans ses foyers. Avec son épouse Marie, il constitue dans sa maison en 1943 un asile pour les Résistants, à proximité du terrain Pêche. Il cache les passagers de plusieurs missions dont « Nathalie » en partance pour Londres. Arrêté dans la nuit du 15 au 16 novembre 1943, il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43252), il décède le 15 avril 1945 à Posing (Allemagne). D’autres sources indiquent qu’il a été abattu à Weimar le 22 avril 1945. L’arrêté du 13 novembre 2012 attribue la mention « mort en déportation ». Il reçoit le grade de sous-lieutenant à titre posthume et est cité à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre. Une rue de Gournay-sur-Aronde porte le nom « Marie et Gaston Courseaux ». Une plaque est apposée sur leur maison.


COURSEAUX Marie Emilie née Rollin alias Pêche

Résistante CND-Castille

Déportée n°27365

par Jean-Yves Bonnard


Née le 1er juillet 1891 à Arnoncourt (Haute-Marne), Marie Rollin se marie avec Gaston Courseaux, agriculteur. Elle entre dans le réseau CND Castille le 1er mars 1943 par l’intermédiaire de Roger Hérissé alias Dutertre. Lucien Courseaux, de Gournay-sur-Aronde, est son beau-frère. Agent P2 de l’agence de Compiègne offrant un asile aux résistants venant ou allant à Londres par avion (opération pick-up), elle est arrêtée avec son mari le 15 novembre 1943 avec deux résistants qu’ils hébergent, sans doute à la suite d’une trahison. Déportée par le convoi du 31 janvier 1944 au départ de Compiègne et à destination de Ravensbrück (matricule 27365), elle est  notée disparue. Elle aurait été gazée le 6 mars 1945. Elle reçoit le grade de sous-lieutenant à titre posthume et est citée à l’ordre du corps d’armée. Son nom et celui de son époux figurent sur une plaque commémorative dans l’église de Gournay-sur-Aronde.



COURTELLEMONT André
Né le 7 mars 1915 à Creil, il rejoint la France Libre en septembre 1941 à partir du Moyen-Orient comme caporal dans le BM3 au Liban.

COZETTE Henri Paul alias Coco

Résistant CND-Castille

Déporté

par Jean-Yves Bonnard


Né à Songeons le 18 janvier 1896, ancien combattant de la Grande Guerre, marié, opticien de profession. Mobilisé en 1939, fait prisonnier, il est libéré en 1941. Entré au réseau CND en 1943 par l’intermédiaire de Marcelle Geudelin, cet agent de renseignement P2 enregistré dans le réseau le 1er février 1943. Sa boutique sert de relai et de cabinet photographique.

Arrêté le 8 juillet 1943, interrogé à la caserne Agel puis transféré au camp de Royallieu en septembre 1943, il est déporté à Buchenwald le 29 octobre 1943. Il est employé pour des travaux de terrassement puis dans une usine du camp. Il est libéré le 13 avril 1945. Rentré dans sa ville, il intègre le Comité Départemental de Libération. Il décède le 9 décembre 1986 à Beauvais.

Share by: