Fonctionnaires

Fonctionnaires

BABIN Jean Eugène

Inspecteur d'académie de l'Oise de 1941 à 1942

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 26 février 1905 à Montfaucon-en-Argonne (Meuse), marié et père de quatre enfants, cet agrégé de grammaire est professeur de collège de 1927 à 1929, professeur de lycée de 1929 à 1941. Il est nommé inspecteur d'académie en 1941. Il habite au Mont-Saint-Adrien (Saint-Just-des-Marais). Il quitte le département le 31 octobre 1942, remplacé par Gabriel Guignon.


Sources

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BOIZARD Marcel

Résistant Police de Compiègne

par Marc Pilot


Né en 1917, pupille de la Nation, il combat courageusement en Alsace en 1940, obtenant la Croix de guerre avec deux citations. Il est capturé le 20 juin 1940, interné au Stalag VI J avant d'intégrer un kommando à Dusseldorf-Rath, en qualité d'interprète. Il s'évade le 1er janvier 1942, gagne Paris et est blessé  lors du passage de la ligne de démarcation à Bourges. Après un séjour en hôpital, il revient en zone occupée et obtient le concours d'inspecteur de police. Il est affecté le 1er août 1942 au commissariat de la circonscription Creil-Montataire-Nogent.

Il entre en relation avec Francis Moreau de la Maison du prisonnier à Creil pour obtenir de « vrais » faux papiers pour des évadés. Il prend ensuite contact avec les organisations de résistance du secteur : OCM, VPO, réseaux Samson et Brutus, FTP, Libé-Nord, BOA. Il profite de sa position pour empêcher des arrestations ou favoriser des évasions et obtenir des renseignements de la Feldgendarmerie.

A la tête d'une trentaine de fonctionnaires du commissariat, il se met au service du commandant Martin (André Bataillard) à l'approche de la Libération. Il participe aux combats à Creil au côté du groupe FTP de Saint-Gratien.

Il est ensuite affecté à la Sécurité militaire de Creil puis Saint-Quentin comme sous-lieutenant FFI. Commissaire de sûreté en Allemagne, il est nommé à Noyon en 1953 où il reste jusqu'en 1959. Il tente, sans succès de faire reconnaître en 1984 l'existence d'un Réseau et Groupe de Résistance Police de Creil.

Il décède en 2002.

Croix de guerre, Médaille de la Résistance, médaille de la Reconnaissance française, médaille des évadés


Sources : 

Mémoire des hommes GR 19 P 60/5, Oise-Matin des 5 juillet 1957 et 5 mai 1959.


BOULLEVRAYE DE PASSILLE André

Résistant

Sous-préfet de Compiègne le 1er septembre 1944

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 avril 1904 à Paris, il suit des études en sciences physiques et soutient en 1935 une thèse de doctorat à la faculté des sciences de l'Université de Paris intitulée " Contribution à l'étude de quelques sels d'ammonium des acides arsénique, phosphorique et antimonique, et détermination directe des chaleurs d'oxydation de l'arsenic ". 

Ingénieur, après avoir enseigné comme professeur à l'école polytechnique de Montréal, il devient chef du laboratoire de recherches de la Société des Produits Chimiques de Ribécourt. Il entre dans la Résistance en 1941. Présenté comme candidat du Comité local de la résistance de Compiègne, il est nommé sous-préfet par arrêté en date du 5 septembre 1944.  Le préfet Pérony indique qu'il est "très cultivé et homme du monde, il semble devoir rallier autour de lui la société compiégnoise qui semble assez réticente à l'égard du nouveau régime".

Il est décoré de la médaille de la Liberté le 6 septembre 1945. Il devient secrétaire général de la préfecture du Loir-et-Cher en 1946 puis de la Martinique en 1950. Délégué régional du Secrétaire d'Etat aux rapatriés en 1960, il décède en 1984.


CALVET Armand René Théophile

Commissaire principal de police à Beauvais

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 9 décembre 1897 à Collioure (Pyrénées Orientales), il demeure au n°19 rue d'Amiens à Beauvais et est marié et père de deux enfants.

Il est titutlaire d'un certificat d'études primaires avec mention honorale au concours général d'enseignement primaire.

Il est noté en 1942 être titulaire de la médaille d'honneur de la police française.


Sources

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CHARDEAUX Pierre Ernest Emile alias Antoine Chantelose

Résistant OCM, membre du BOA

Directeur des services vétérinaires

par Jean-Yves Bonnard


Né à Cébazat (Puy-de-Dôme) le 3 septembre 1901, ce fils d'instituteur est bachelier ès-lettres. Mui d'un certificat physique chimie et histoire naturelle, il suit des études de vétérinaires à l'école de Lyon. Après cinq années d’exercice en libéral, il passe le concours de directeur des services vétérinaires. En 1933, il est nommé directeur des Services Vétérinaires à la Préfecture de Beauvais. Marié et père de deux enfants, il demeure au 26 rue Bossuet à Beauvais.

Officier de réserve, il est mobilisé en 1939 et affecté spécial à Beauvais avant de prendre la route de l’exode en juin 1940. De Nantes, il rejoint à vélo le Puy-de-Dôme. De retour à Beauvais, il prête serment au Régime de Vichy en 1942, comme tous les fonctionnaires tenus de le faire. Il entre en relation en septembre 1942. avec Robert Belleil, Arnaud Bisson, Fernand Dupetit et Fernand Minasse qui forment un noyau de Résistance. Membre de l'OCM et du BOA, homologué Résistant en avril 1943, il participe en mai suivant au premier parachutage sur le terrain “Balance” à L'Héraule. auprès de Belleil, Bisson et Delnef. Il échappe au démantèlement du réseau OCM dans le Beauvaisis et rejoint les VOP. Pierre Chardeaux est reconnu très actif notamment dans l'aide apportée aux aviateurs (une centaine !)grâce à son laissez-passer professionnel. Le 9 juin 1944, il est nommé capitaine FFI et devient le chef du secteur ouest le 14 juillet 1944. Membre du CDL, il se déclare appartenant à Libé-Nord dont il épouse les idées socialisantes. Il reçoit la croix de guerre à Compiègne par le général Koenig. Devenu vice-président du groupement de Libération-Nord de l'Oise, il est nommé le 1er janvier 1945 à la direction des services vétérinaires au ministère de l'agriculture. Chevalier du Mérite Agricole, médaillé de la Résistance en décembre 1946, chevalier de la Légion d’honneur en mars 1953 puis officier dans le même ordre en mars 1964, il décède à Paris en 1994.


Sources

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DEBONLIEZ André Marcel
Chef adjoint du cabinet du préfet en 1942
par Jean-Yves Bonnard
 
Né le 3 mai 1892 à Beauvais (Oise), marié et père de deux enfants, il est employé à la Direction des contributions directes de l'Oise de 1911 à 1916, puis emp loyé à la préfecture de l'Oise de 1916 à 1920. Devenu rédacteur de 1920 à 1930, il est nommé chef de bureau en 1930 puis chef adjoint du cabinet en 1941. Il est chevalier du Mérite s ocial et est diplômé de l'Office National Météorologique.

Sources
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DELAINE M.

Gendarme


Né dans l'Aisne, arrivé à Nanteuil-le-Haudouin en 1919, il entre dans la garde mobile à Charleville en 1938. Fait prisonnier en 1940, envoyé en captivité en Prusse orientale, il revient en France quinze mois plus tard.

Fin 1941, il est nommé gendarme à Créy-en-Valois. Il est muté en 1951 à la brigade de Chantiilly comme maître-chien d' "Astrée".

Nommé chef en 1956, il prend le commandement de la brigade de Betz puis de la brigade de Nanteuil-le-Haudouin en 1960. 

Il est nommé adjudant de gendarmerie en 1961.

M. Delaine est titulaire de la médaille militaire, de la médaille des services militaires volontaires et de la CRoix d'honneur du Mérite franc-britannique.


Source

Le Parisien du 9 octobre 1961.


DUC Maurice Jean-Marie Emile

Ingénieur des TPE - Subdivision de Beauvais

par Jean-Yves Bonnard


Né le 2 juillet 1920 à Marles-les-Mines (Pas-de-Calais), marié et père de deux enfants en 1942, cet ancien élève de l'Ecole Technique des Mines de Douai est diplômé Conducteur de travaux miniers. Il est nommé le 27 mars 1942  à la fonction d'Ingénieur des TPE (mines) à la Subdivision de Beauvais.


Sources

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DUCHATEAU Jean Marie Camille

Délégué Régional adjoint

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 mai 1906 à Colleret (Nord), marié et père de deux enfants, il est titulaire du baccalauréat Lettres. Il reçoit une mission de restauration paysanne, puis devient technicien agricole.

Nommé en 1942 Délégué Régional adjoint en charge du département de l'Oise, il demeure 17 rue d'Amiens à Beauvais.


Sources

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DUMOULIN Eugène

Sous-préfet de Senlis

par Jean-Yves Bonnard


Né le 31 octobre 1888 à Limoges, fils d'un directeur d'école à Villeneuve-le-Roi, il est marié et père d'un enfant.

Rédacteur à la préfecture de la Haute-Vienne, il participe à la Grande Guerre. Ancien-combattant, il devient chef de bureau à la préfecture de Haute-Vienne puis sous-chef de cabinet du préfet le 31 janvier 1920. Il est nommé chef adjoint du cabinet du préfet de l'Aisne en août 1921 puis occupe le même poste, le 1er novembre 1922, en préfecture de Seine-et-Oise. Le 1er octobre suivant, il y devient chef de cabinet puis, le 9 février 1926, il est nommé sous-préfet de Mortain et est mis à disposition du préfet de Seine-et-Oise le lendemain. Nommé sous préfet de Soissons le 8 août 1933, il est mis à disposition du préfet de Seine et Oise. Nommé directeur adjoint du cabinet du préfet de police le 4 février 1934, il devient sous préfet de Senlis le 5 avril 1934. M. Dumoulin prête serment au Régime de Vichy en 1942, comme tous les fonctionnaires tenus de le faire. Le 1er septembre 1944, il est confirmé dans son poste comme le justifiera dans un rapport le préfet Pérony : " ses qualités d'administrateur et de bon Français ne sont mises en doute par personne. Sous-préfet de Senlis depuis plus de dix, il s'est acquis la sympathie de nombreux habitants d'un arrondissement qu'il connaît bien ".

Eugène Dumoulin est en 1942 chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, officier d'académie, chevalier du mérite agricole, chevalier du mérite social, médaillé d'argent de l’Éducation physique, chevalier de l’Étoile de Roumanie et chevalier de l'Ouissam Alaouite.


Sources

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FLEURY Georges Charles Adrien, alias Carrière, Montreuil, Noireau

Résistant OCM

Sous-préfet de Clermont le 1er septembre 1944

par Jean-Yves Bonnard


Né à Caen le 8 janvier 1890, Georges Fleury exerce la profession de chef de bureau en préfecture de Caen avant de servir huit ans sous les drapeaux en cumulant son service militaire aux années de guerre au cours desquelles il obtient deux citations. Démobilisé en 1919, il reprend l'exploitation agricole de ses beaux-parents à Rémécourt. Elu maire de cette petite commune de l'Oise (51 habitants en 1921) de 1920 à 1944, il devient greffier de justice de paix à Clermont. Fin 1940, il distribue des tracts du groupe Valmy avec son fils Alain et sa fille France-Raphaële. Il entre dans l'Armée Secrète après avoir été contacté par Roland Delnef et Marcel Sailly, puis rejoint l'OCM. Il distribue des tracts, repère des terrains de parachutage, transmets des renseignements, aide des réfractaires au STO et recrute largement dans le Clermontois. Sa maison est le lieu de réunion de résistants, mais aussi le lieu de passage d'aviateurs alliés abattus et de membres des Services Secrets de Renseignements. Devenu en février 1944 chef départemental de l'OCM, Fleury est désigné chef du secteur-centre des FFI. Il rencontre peu après les envoyés du CNR : Yves Pérony, Yves Helleu et les frères Wallon. Le 6 août 1944, tandis que Jean Corroyer est abattu, Fleury parvient à fuir de son domicile avec sa famille peu avant l'arrivée du SD qui incendie les lieux par vengeance. Caché à Pierrefonds, il poursuit son activité et participe au sabotage d'un train sur la ligne Compiègne-Soissons afin d'empêcher le départ d'un nouveau convoi d'internés de Royallieu vers l'Allemagne. 

Il est nommé sous-préfet de Clermont à la Libération puis secrétaire général de la préfecture de l'Oise en 1948. Sous-préfet d'Argentan de 1954 à 1957, officier de la Légion d'honneur, il décède à Clermont le 11 août 1959. 


GASNE Yves Louis René

Sous-préfet de Compiègne en 1942

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 avril 1908 à Lyon, fils du procureur général à Orléans, il est licencié en droit en ancien élève des sciences politiques. Chef de cabinet du préfet du Maine-et-Loire du 25 novembre 1931 au 15 novembre 1932, il est nommé chef de cabinet du préfet des Basses-Pyrénées le 1er janvier 1932 puis chef de cabinet du préfet de Saône-et-Loire le 21 octobre 1934. Secrétaire général de la Nièvre le 9 novembre 1935, il est par la suite directeur du cabinet du préfet des Bouches-du-Rhône.

Chevalier du mérite social, médaillé d'argent de l’Éducation physique et chevalier du Mérite agricole, il est nommé sous-préfet de La Flèche, puis chef adjoint du cabinet du préfet de la Seine avant d'être nommé comme sous-préfet de Compiègne en mars 1942 à la succession de Guérineau.


Sources

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GRANGER Lucien Jean Georges

Sous-préfet de Clermont

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 janvier 1909 à Toulouse, fils du professeur de lycée d'Henri Granger, titulaire d'une licence es lettres et diplômé d'études supérieures de Français, il est marié et père de deux enfants. Rédacteur puis sous-chef de bureau à la préfecture de police, il est mobilisé comme sergent au 214e RI. Prisonnier de guerre en congé de captivité, il est nommé sous-préfet de Clermont.


Sources

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GROULT Gabriel

Chef de la 4e Division à la préfecture de l'Oise

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 juillet 1893 à Beauvais, employé à la préfecture de l'Oise depuis le 1er août 1909, il est chef de la 4e DIvision en 1943. Il est domicilié au n°41 de la roue de Savignies à Beauvais.


Sources

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GUERINEAU Albert alias Aubert

Sous-préfet de Compiègne de 1934 à 1942

Résistant Libé-Nord

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 août 1889 à Gournay (Deux-Sèvres), il obtient une licence en droit et exercec la profession d’avocat à la cour d’appel de Poitiers. Il est mobilisé en 1914 au 285e Régiment d’Infanterie puis est versé au 7e Régiment D’Infanterie.

En 1919, il est nommé chef de cabinet adjoint du commissaire de la République à Metz. Il devient successivement chef de cabinet du préfet du Haut-Rhin, sous-préfet de Thann, de Metz puis de Compiègne de 1934 à mars 1942. Il quitte alors sa fonction, estimant ne plus pouvoir l’accomplir pour défendre utilement ses compatriotes, pour rejoindre le ministère de la santé publique, gravissant les échelons de préfet de 3e, 2e puis 1ère classe.

Il fait valoir ses droits à la retraite en 1951. Officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 14/18, officier des Palmes académiques, Albert Guérineau décède à Gournay le 6 novembre 1969.

Son récit de ses Souvenirs de Compiègne entre 1940 et 1942 a été publié dans l’Oise Matin à partir du 24 novembre 1959.


GUIGNON Gabriel Pierre

Inspecteur d'académie de l'Oise en 1942

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 31 juillet 1899 à Auxon (Aube), il est marié et père de deux enfants. Agrégé de Sciences naturelles, il obtient en doctorat ès Sciences (Etat). Instituteur de 1920 à 1923, il est professeur EN à Troyes (Aube) de 1923 à 1931, professeur à l'Ecole Colbert à Paris de 1931 à 1935, professeur au collège Chaptal à Paris de 1935 à 1938.Inscrit sur la liste d'aptitude à l'Enseignement supérieur en 1937, il devient professeur des EN et des EPS (section PCN). Nommé inspecteur d'académie à Foix (Ariège) de 1938 à 1940, il est muté à Albi (Tarn) de 1940 à 1942 puis à Beauvais le 1er novembre 1942. Il est officier d'académie.


Sources

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GUILLEMOT-TREFFAINGUY Jean Jules Henri

Directeur des Services Agricoles

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 octobre 1906 à Versailles (Seine et Oise), marié, sans enfant, il est bachelier ès-Sciences. Ingénieur agricole, il devient professeur d'agriculture à Compiègne à partir du 1er septembre 1930, à Yvetot à partir du  1er juillet 1936 puis à Rouen du 1er septembre 1939 au 1er février 1941. Nommé directeur des services agricoles à Angers du 1er février 1941 au 31 décembre suivant, il est détaché à Rouen jusqu'au 18 mars 1942. Il est nommé directeur du service agricole à Beauvais à partir du 18 mars 1942. Il y habite au n°7 rue du Palais-de-Justice.


Sources

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HAMBERT Maurice André

Directeur départemental du travail en 1942

par Jean-Yves Bonnard


Né le 14 avril 1904 à Argentan (Orne), marié et père de deux enfants, il est ingénieur des Arts et métiers et ingénieur de l'Ecole supérieure d'électricité.

Inspecteur du travail depuis le 17 novembre 1937, il est directeur départemental du travail à compter du 1er janvier 1942.


Sources

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LEBLOND Maurice René

Directeur de l'Office Départemental du Travail en 1942

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 25 mars 1902 à Creil, marié et père de trois enfants, il est nommé directeur de l'Office départemental du travail. De par son statut modifié par la loi du 11 octobre 1940, il n'est plus chef de service départemental mais est placé sous l'autorité de l'Inspecteur départemental du Travail, directeur départemental du travail et de la main d’œuvre.


Sources

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LEFORT Eugène

Chef de la 1ère Division à la préfecture de l'Oise

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 23 juin 2024


Né le 23 juillet 1888 à Lardières, employé de la préfecture de l'Oise depuis le 1er mai 1911, il est chef de la 1ère Division en 1943. Il demeure au 44 rue Villebois-Mareuil, à Beauvais.

Il est nommé chef de division honoraire.

Il est décédé le 6 septembre 1974 à Beauvais.


Sources

AD Oise 33W8241 - Remerciements à Michel Allain.


LEMENNICIER Raoul

Chef d'escadron de gendarmerie

par Jean-Yves Bonnard


Né le 2 octobre 1898 à Ducey (Manche), il est marié, sans enfant. Titulaire du brevet élémentaire et et du brevet d'enseignement primaire supérieur, il fait carrière dans la gendarmerie. Il accède au grade de sous-lieutenant en 1925, de lieutenant en 1927, de caiptaine en 1933 et de commandant en 1942. Il est chevalier de la Légion d'honneur.


Sources

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MALICK Georges Jean Alphonse

Préfet de l'Oise de 1942 à 1944

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 octobre 1893 à Pamiers (Ariège), il est préfet de Charente-Inférieure du 6 août 1940 au 26 novembre 1942. Il est alors muté comme préfet à Beauvais et est domicilié à l'Hôtel de la préfecture. Relevé de ses fonctions le 30 août 1944 et mis en résidence surveillée, une enquête est demandée par le CDL sur ses agissements et sur "ses relations étroites avec le dénommé Mouton, ami intime du traître Ferdonnet".

Il devient inspecteur général de la Reconstruction. Il décède en août 1954. A cette occasion, L'Oise libérée dira de lui:  "(...) avec une grande diplomatie qui n'excluait pas la plus courageuse fermeté, il avait réussi durant les derniers 18 mois de l'occupation à atténuer les rigueurs du traitement que les Allemands proposaient d'infliger aux populations, trop indociles à leur gré, de notre vaillant département. C'est une intervention particulièrement vigoureuse et véhémente de M. André Malick à la Kommandantur qui permit d'arrêter, notamment, le massacre des otages de Troissereux."


Sources

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MALINES Guy Antoine Raphaël

Résistant

Secrétaire-général de la la préfecture

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né à Vannes (Morbihan) le 30 septembre 1909, licencié en droit, Guy Malines est secrétaire à la Direction du Personnel du Ministère de l'Intérieur lorsqu'il est muté à la préfecture de Beauvais le 26 juin 1942. Il y exerce la fonction de secrétaire général, ce qui correspond au poste de sous-préfet, en remplacement d'André Mariacci. Il est domicilié au 2 Boulevard Saint-Jean, à Beauvais.

Il est révoqué, en mai 1944, par le gouvernement de Vichy pour son attitude germanophobe. On note aussi pour ses liens avec la Résistance. Recherché par les autorités d'Occupation, il doit entrer dans la clandestinité en juin. Il est remplacé par M. Letellier, ancien chef de cabinet du préfet régional de Saint-Quentin, M. Mumber.

Guy Malines retrouve son poste le 1er septembre 1944 avant d'être nommé sous-préfet de Pontoise, en janvier 1945.


Sources

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p - AD Oise 33W8241.


MARIACCI André

Secrétaire-général de la la préfecture

par Jean-Yves Bonnard


Il exerce la profession de secrétaire général à la préfecture de Beauvais jusqu'en 1942. Guy Malines lui sucède.


Sources

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PENE Pierre alias Périco, Taille, Portet, Pointis 

Résistant OCM

Commissaire de la République

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 mars 1898 à Paris, fils d'un employé de la SNCF, Pierre Pène est sous-lieutenant d'artillerie durant la Première Guerre mondiale. Il est cité à l'ordre de la division après avoir subi les gaz. Sorti de polytechnique en 1922, ingénieur des Ponts et Chaussées en 1923, il suit les cours de l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau. Directeur-adjoint des Travaux Publics de Madagascar de 1926 à 1930, il est détaché au Ministère des Affaires Etrangères comme ingénieur en chef du gouvernement éthiopien jusqu'en 1933. Il est nommé ensuite ingénieur des Ponts et Chaussées à Soissons. Mobilisé dans l'Artillerie coloniale, le capitaine Pène commande la 6e batterie du 3e RACL avant de rejoindre en décembre 1939 l'Etat-major de la 7e Armée. Démobilisé en 1940, il retrouve la Direction des Transports de l'Aisne, entre dans la Résistance au réseau Centurie et rejoint avec son groupe l'OCM en janvier 1941. Chef de l'Armée secrète pour l'Aisne en 1943, il est nommé au Comité directeur de l'OCM à Paris et devient commandant militaire de la région Paris et région parisienne. Chef FFI de la région P, il est arrêté le 4 avril 1944, interrogé, blessé, et parvient à s'évader de la prison de Senlis le 9 juin. De retour en Résistance, il est nommé Commissaire de la République de Saint-Quentin. Gouverneur du pays de Bade de 1946 à 1952, chargé de mission à l'ONU en 1953, il devient conseiller technique au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. En 1956, il est nommé inspecteur Général des Ponts et Chaussées et occupe jusqu'en 1960 la fonction de conseiller du gouvernement du prince de Monaco. Pierre Pène décède le 20 avril 1972 à Boulogne-Billancourt. De nombreuses fois décoré, il était commandeur de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 14-18 et 39-45, Croix du combattant Volontaire de la Résistance.


PERONY Yves 

Résistant 

Préfet de l'Oise le 1er septembre 1944

par Jean-Yves Bonnard


Né au Havre le 6 octobre 1910, docteur en droit et diplômé de l'Ecole libre des sciences politiques de Paris, Yves Pérony reçoit en 1933 une bourse à la Maison de l'Institut de France à Londres. Sa thèse de Doctorat porte sur le fonctionnement de la Chambre des Lords. En 1935, il devient attaché du Procureur général près la Cour d'appel de Paris. Il quitte la Chancellerie pour devenir substitut du Procureur de la République à Lisieux puis Procureur de la République par intérim à Vire. Lieutenant de réserve, il est mobilisé en 1939 au 154e Régiment d'Infanterie de Forteresse où il gagne une citation pour son action le 23 juin 1940 : “Détaché en mission particulière de son régiment et ayant perdu le contact de ce dernier replié sans qu'il en ait été avisé, s'est joint avec sa section aux derniers éléments d'un régiment voisin organisés en réduit à la Maison forestière de Bourguignon, a participé activement à la défense de ce dernier et a été l'un des braves qui ont valu à la garnison les honneurs de la guerre”. Fait prisonnier, il est détenu dans un camp près de Berlin, en Allemagne, il retrouve son poste de magistrat en 1941. Démissionnaire en 1942 à la suite de l'occupation de la zone libre, il rejoint aussitôt la Résistance en travaillant pour les services de renseignement français rattachés à l'Intelligence Service de Londres. Il rallie avec son groupe les FFI dès leur création.

Au lendemain du Débarquement, il s'installe dans l'Oise et prépare, avec les groupements de Résistance du secteur de Clermont et de Liancourt, la libération du département. Le 10 août 1944, le Comité Français de la Libération Nationale le nomme préfet de l'Oise. Il n'a que 34 ans. En 1945, les témoins à son mariage seront Pierre Pène et Yves Helleu. Il est nommé préfet du Var en 1946, d'Indre-et-Loire en 1948, d'Oran en 1951, du Puy-de-Dôme en 1953 et de l'Hérault de 1959 à 1962. Il décède le 7 mars 1980 dans les Yvelines.



POUMEROULIE Pierre Marie André

Procureur de la République de l'arrondissement de Beauvais en 1940

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 octobre 1906 à Limoges (Haute-Vienne), marié ét père de deux enfants en 1942, il détient une licence en droit.

Juge suppléant de la cour d'appel d'Amiens (décret dy 6 juillet 1932), il est nommé juge d'instruction de Clermont-de-l'Oise par décret du 14 janviier 1936. Nommé substitut du procureur de la République à péronne (Somme) par décret du 1er mai 1937, il devient procureur de la République à Beauvais par arrêté du 24 décembre 1940. Il est noté n'étant affilié à aucun parti politique en 1942.


Sources

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REBOUR Pierre Joseph

Chef de la 2e Division à la préfecture de l'Oise en 1942

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 octobre 1892 à Hermes (Oise), employé  la préfecture de l'Oise depuis le 24 mars 1910, il est expéditionnaire en janvier 1912 puis rédacteur en juillet 1912. Combattant de la Grande Guerre, il reçoit la Croix de guerre et la médaille des Evadés. Marié, père de deux enfants et demeurant 6 rue Diogène Maillart à Beauvais, il est élevé chevalier des palmes académiques. Le 1er juillet 1922, il devient chef de bureau et le 1er juin 1933 chef de division. Il est noté radical-socialiste.


Sources

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ROUYER Marie René

Inspecteur départemental de la Santé en 1942

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 31 janvier 2024


Né le 25 septembre 1893 à Beauzée-sur-Aire (Meuse), fils de Marie Pierre Rouyer et de Marie Marguerite Dallée, célibataire, ce docteur en médecine licencié en droit est titulaire du diplôme d'Hygiène de la Faculté de médecine de Paris.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, grand blessé (tuberculose pulmonaire avec très forte sclérose pleuro-pulmonaire, trépanation, troubles subjectifs avec céphalées et vertiges, irritablilité et dépression nerveuse...), titulaire de la médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 30 avril 1937. Son domicile privé est celui de sa mère, à Melun, mais il habite en semaine à Beauvais, au 22 Place de la Préfecture.

Ancien élève de l'Ecole du Service de Santé Militaire, réformé pour blessures de guerre, il devient médecin inspecteur de la Santé.

Il occupe ce poste dans l'Oise depuis le 1er novembre 1933. 

Il est nommé officier de la Légion d'honneur le 21 juillet 1949 en qualité d'ancien médecin aide-major au 412e Régiment d'Infanterie, décoration qui lui est remise par son frère Jean Victor Rouyer, lieutenant-colonel en retraite. Le maire de Beauvais, Robert Sené, dit de sa moralité : " (...) rien ne peut lui être reproché, tant au point de vue National que vie privée. Homme très modeste et qui n'a jamais fait l'objet d'aucune remarque défavorable. Il est très bien considéré. N'a pas participé d'une façon active à la résistance mais son attitude est celle d'un bon français."

Il décède le 21 décembre 1966.


Sources

AD Oise 33W8241 - Base Léonore.


VACQUIER Paul

préfet de l'Oise de 1940 à 1942

par Jean-Pierre Besse


Le 22 mai 1940, Paul Vacquier, préfet des Côtes-du-Nord, succède au préfet Mathieu. Il est né à Villefranche-de-Rouergue le 8 juillet 1886. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il manifeste un maréchalisme éperdu jusqu'en 1941, comme en témoignent ses discours lors de ses tournées dans les cantons. Ses relations avec les milieux locaux de la collaboration, et en particulier avec le délégué départemental à l'Information, Jean Mainguy, sont souvent conflictuelles. On lui reproche d'avoir conservé un buste de Marianne à la préfecture et des symboles maçonniques; on lui reproche aussi sa trop grande mansuétude à l'encontre des anciens partisans du Front populaire. Le 7 novembre 1942, il est mis en congé et remplacé par Georges Malick. Admis à faire valoir ses droits à la retraite en novembre 1944, il est classé préfet hors cadre


Sources

AD Oise


WOILLEZ Pierre Louis Eugène

architecte départemental

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 mai 1878 à Beauvais, mairié et père de deux enfants, il demeure au n°28 rue de Rouen, à Beauvais.

diéplômé de l'Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts, il est nommé architecte en chef des bâtiments civils le 10 mars 1911, puis architecte des monuments historiques le 18 août 1915. Il est enfin nommé architecte du département de l'Oise le 30 septembre 1938.

Il est élevé chevalier puis officier d'académie, et chevalier puis officier de l'instruction publique.



Sources

AD Oise 33W8241


ZOLLIKOFFER Marcel Charles

Chef de la 3e Division à la préfecture de l'Oise

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 juin 1898 à Clermont, employé à la préfecture de l'Oise depuis le 12 novembre 1923, il est chef de bureau de 1ère classe délégué dans les fonctions de chef de la 3e Division en 1943. Il est domicilié au n°31 route de Saviginies à Beauvais.


Sources

AD Oise 33W8241

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