Resistants H

HACHON Kléber Désiré

Réfactaire au STO

Résistant FTP du détachement Fournival

par Jean-Yves Bonnard


Né à Bury (Oise) le 22 février 1920, ce manoeuvre couvreur habite à Cramoisy.

Parti au STO le 19 octobre 1942, dans l'entreprise Sager & Woerner Bauhaus à Dieppe, il s'en soustrait le 15 février 1943 et doit habiter chez Mme Gambier, dans une maison voisine de la sienne . Il déclare : "entrer effectivement dans la Résistance active à dater du 20 juillet 1943 au 30 août 1944. Grade dans la résistance  : caporal chef. Etat de service: coupage des fils téléphoniques allemands en plusieurs fois. Ai participé à un déboulonnage de voies sur la ligne Creil-Beauvais. Conséquence: le matin, le train qui nous était signalé arrêté du fait que la voie était coupée, se fait bombarder par l'aviation anglaise et qui fit une vingtaine d'Allemands tués et blessés. Ai participé à un essai de déraillement sur cette même ligne à Houdainville. Coupage du fil téléphonique reliant les DCA avec le commandement de Cramoisy. Divers transport de matériel sanitaire et de brassards FFI. Dénoncé, j'échappe de justesse à la Gestapo et suis obligé de changer de secteur. Je me suis occupé également de grouper des camarades FTP de réserves ; ceux-ci n'ayant pas d'armes, devaient prêter aide aux camarades armés si besoin était".

Jean-Pierre Besse le qualifie comme l'organisateur du détachement Fournival.

Après-guerre, il demeure au 13 rue du Dr Roux à Bury.  Il décède le 26 janvier 1976 à l'a^ge de 55 ans à Bury.


Sources

Arch. départ. Oise ANACR 74J10.


HAINAUT Emile Louis
Résistant FTP
Fusillé
par Jean-Pierre Besse et Marc Pilot

Né le 13 mars 1910 à Liévin (Pas-de-Calais), Émile Hainaut est le fils d’un employé et d’une ménagère. Monteur en bronze avant la guerre, il est domicilié à Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis) où il se marie le 30 décembre 1931 avec Gilberte Baudouin dont il divorce par la suite.
Il s’installe pendant l’Occupation à Haudivillers (Oise) où sa sœur, Jeanne, et son beau frère Louis Allou sont aussi venus s’installer. Ils sont militants communistes, eux aussi domiciliés avant guerre à Romainville. Ils sont à l’origine d’un petit groupe de résistants rattachés aux FTP qui réalise dans le secteur plusieurs actions.
En juin 1944, Émile Hainaut et un de ses camarades sont chargés d’interrompre la circulation des transports ferroviaires entre Paris et Gisors au niveau de Lavilletertre (Oise). Un convoi de chenillettes déraille. Mais sur le chemin du retour les deux hommes sont surpris par deux patrouilles allemandes à la hauteur du n° 3, Grande-Rue à Lavilletertre. Émile Hainaut, arrêté pour « activité de franc-tireur » et grièvement blessé, est soigné par les frères de Saint-Jean-de-Dieu puis transporté par les Allemands à Beauvais.
Son corps est découvert le 9 septembre à la caserne Agel à Beauvais. On a longtemps cru qu’il était mort sous la torture. L’acte de décès signale que la mort paraissait « remonter au 16 août dernier ». En réalité, il a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Beauvais (FK 638) le 28 juin et fusillé le même jour.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’ Haudivillers. Une rue d'Haudivillers et une autre de Bresles portent son nom. Sa sépulture se trouve dans le cimetière communal des Lillas (93), carré des corps restitués.

Sources: DAVCC, Caen, 21P 257544. – Claude Larosière, « Lavilletertre à travers les siècles », Cahiers de la SHGBE, no 5, 2003. – Arch. privées Jean-Pierre Besse. – État civil.

HAINAULT Simone
Résistance du Réseau Zéro-France
par Françoise Rosenzweig- Leclère

Simone Hainault est l’une des rares femmes qui ait exercé (temporairement) une fonction de responsabilité à la tête d’un réseau.
Née en 1910, elle est institutrice à Creil. En juillet 1943, Simone Hainault est recrutée directement par le chef du réseau Zéro-France, Gérard Kaisin ( pseudo "Alex " ou "André"), notaire à Louveigné en Belgique avant la guerre.
De juillet 1943 à octobre 1943, elle frappe le courrier classé et préparé par le chef du réseau, avec copie des croquis et des plans.
D’octobre 1943 à mai 1944, chaque samedi, Simone Hainault transporte le courrier de Creil au bureau de Paris, d’où il repart après classement vers Londres avec celui du sous-réseau Nord. Jusqu’en mars 1944, les plans sont exécutés par un dessinateur, Jean Gayot. Arrêté, il est remplacé par Simone Hainault (il s’agit notamment des plans concernant les défenses côtières et le Mur de l’Atlantique).
En mars 1944, elle a transporté des documents à Roubaix. C’est à cette date qu’elle devient le chef du sous-réseau Paris. Désormais, les documents sont photographiés, développés et expédiés sous forme de films. Les renseignements sur l’Oise concernent par exemple les mouvements de troupe, l’activité d’un centre d’émission au Coudray, la disposition intérieure des carrières de Saint-Leu d’Esserent etc….Mais elle a supervisé tout le travail du sous-réseau Paris et sans doute celui du sous-réseau Nord. Parallèlement, elle a recruté bon nombre d’agents du réseau dans l’Oise.
Après la guerre, elle épouse Paul Belingard, autre membre du réseau, devenu le premier liquidateur du sous-réseau Paris. Après 1965, elle a assumé les fonctions de première adjointe au maire de Cramoisy.

Sources :
LECLERE Françoise, Le réseau Zéro-France, Mémoire de maîtrise, Mémoire de maîtrise, 1964

HAMMEL André

Médecin psychiatre

Résistant

par Jean-Yves Bonnard


Né le 9 mai 1894 à Paris, il sert comme fusilier marin durant la Première Guerre mondiale et reçoit la Croix de guerre 1914-1918 et la médaille militaire.

De 1921 à 1931, il exerce le sacredoce de pasteur de l'église réformée du Foyer de l'Âme, à Paris, tout en suivant des études de médecune. En 1930, il soutient sa thèse intitulée Contribution à l'étude physiologique et clinique de Camphre sulfonate de diéthylène diamine. Il se spécialise dans la psychiatrie.

Il ouvre une clinique psychiatrique à Saint-Jean-aux-Bois qu'il dénomme "Béthanie".

Marié à Georgette Roustain (1988-1943), le couple donne naissance à cinq enfants dont Maurice (futur pasteur), Jean-Pierre (futur lieutenant-colonel FFI, puis directeur de l'Ecole alsacienne), et Evelyne (Sullerot de son nom d'épouse, sociologue).

André Hammel est élu conseiller municipal de Saint-Jean-aux-Bois en 1935.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le couple Hammel héberge à Béthanie des enfants juifs, soit une quinzaine originaires d'Europe de l'Est, ainsi que des aviateurs alliés.

Georgette Hammel décède le 14 janvier 1943 d'une crise d'asthme en gare de Valence tandis qu'elle se rendait au fort de Montluc pour voir son fils Jean-Pierre emprisonné pour résistance.

Le 20 mars 1944, André Hammel est nommé maire de Saint-Jean-aux-Bois. 

Il est désigné au Comité Départemental de Libération comme représentant des FFI du secteur est de l'Oise.

Il est réélu conseiller municipal puis maire de Saint-Jean-aux-Bois en mai 1945 avant de démissionner en février 1947 pour candidater la même année et être élu à Compiègne sur une liste SFIO avec Marcel Mérigonde. Battu en 1953, il est élu aux élections partielles de 1954 et devient adjoint. Il échoue aux élections législatives de janvier 1956 et au sénatrroiales de 1959.


Le Dr Hammel décède à Saint-Jean-aux-Bois le 6 décembre 1965. Lui et son épouse sont reconnus Justes parmi les nations à titre posthume en mai 1997. Une école de Compiègne porte son nom.


Sources

Fiche Wikipédia - Fiche Maitron par Jean-Pierre Besse.



HAMONIC Emile

Résistant FTP

Déporté n°41900

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 8 janvier 1923 à Lassigny, bourrelier à Lassigny, domicilié à Plessier-de-Roye, il entre aux FTP en mars 1943. Arrêté à Thiescourt le 25 novembre 1943, il est déporté à Buchenwald par le convoi du 22 janvier 1944 (I.172) et libéré le 11 avril 1945. Il décède en octobre 1983.


Sources:

Dossier Arolsen


HAMY Fernand

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, créé le 27 juillet 2024


Bûcheron de Maucourt noté FFI et "bon Français", il est proposé par le CLL pour entrer dans le conseil municipal à la Libération. Le préfet de l'Oise suit l'avis du CLL et le nomme conseiller municipal à titre provisoire le 23 octobre 1944.


Sources

Arch. Départ. Oise 1232W1.


HANGARD Marcel
Résistant OCM

Né le 16 mars 1901, il est résistant dans l'OCM.

HARANGER Léonard Victor alias Gino

Résistant du réseau F2

déporté le 81155 

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 septembre 1904 à Berthecourt (Oise), de nationalité française. Soldat de 1ère classe affecté à la mobilisation à la 303e Compagnie de Transport à Amiens, il est fait prisonnier le 10 juin 1940. Prisonnier à la citadelle de Doullens (Somme), il s’en évade le 23 février 1941 et gagne la zone sud. Manœuvre dans une scierie à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) de mi-mars à juillet 1941, il repasse la ligne de démarcation, trouve un emploi comme ouvrier de garage et ouvrier charbonnier au garage Druet à Creil (Oise) d’août 1941 à juillet 1944.

Contacté par Jean Lapeyre (Milou) en juin 1942, il devient agent P2 (chargé de mission de 3e classe) au réseau F2 (n°3349). Il livre des renseignements sur les terrains d’aviation, les fabrications industrielles de la région de Creil, les sabotages et les effets des bombardements, sur les mouvements de troupes, les emplacements des batteries DCA, et les passages de trains en gares.

Arrêté le 17 juillet 1944, il est transféré à compiègne-Royallieu, déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt, il s’évade le 17 avril 1945. Rapatrié par avion le 12 mai 1945, il retrouve un emploi de garagiste et élit domicile à Creil puis à Laigneville. Croix de guerre 1939-1945, il reçoit une citation à l’ordre de la division le 10 novembre 1945 : « agent d’un service de renseignement en territoire occupé par l’ennemi, occupa dans le réseau un poste de chef de secteur. A su grouper avec à propos de nombreux et intéressants renseignements et renseigner ses chefs sur l’armée allemande : transports de troupes, DCA, aviation, terrains d’aviation, bombardements effectués, production industrielle, sabotages. Arrêté par la gestapo le 17 juillet 1944, emprisonné successivement à Beauvais puis à Compiègne, il fut envoyé  à Buchenwald. Fit preuve d’un grand courage. N’a jamais rien dévoilé. »


HARDY Marc
Résistant Zéro-France

Né le 26 septembre 1908, cet employé de la SNCF est membre de Zéro-France.

HARDY Serge

Résistant de l'OCM

Déporté n°81128

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 novembre 1926 à Noyon (Oise), de nationalité française, manœuvre, résistant OCM et Résistance, arrêté sans motif le 26 juillet 1944 à Caisnes (Oise) lors d’une rafle, déporté à Buchenwald, à Gandersheim, puis à Dachau, libéré le 29 avril 1945, revenu en France. Il décède en 1973.


HAVARD Lucienne
Résistante

Né le 12 mai 1912, cette institutrice est agent F2.

Havez Gabriel

HAVEZ Gabriel

Résistant du réseau Brutus et de Libé-Nord

par Jean-Pierre Besse


Né le 28 janvier 1905 à Wallers (Nord), Gabriel Havez fait son service militaire de mai 1925 à mai 1926. Il obtient son diplôme de fin d'études à l'école pratique des mines d'Anzin comme dessinateur industriel et s'installe à Creil. Il entre chez Brissonneau & Lotz en 1936 et adhère à la SFIO. 

Affecté spécial en 1939, Gabriel Havez revient à Creil en juillet 1940 et participe à la Résistance au sein du réseau Brutus et de Libé-Nord. Il tient alors un restaurant. Gabriel Havez apparaît comme le seul élément stable durablement pour Libé-Nord sur le Bassin creillois. En effet, au gré des arrestations et des coups durs, d'autres résistants se rapprochent de l'OCM, c'est le cas, en particulier, d'Hélène Villatte. Il est en contact avec Yves Leclère, Tutin, Jacquot ainsi qu'avec Roland Schmit. Selon son témoignage, il organise ou participe aux sabotages de la gare de Creil en avril, juin et juillet 1944.

Gabriel Havez termine la guerre avec le grade de lieutenant FFI qui lui est attribué le 15 août 1944. Membre de la délégation municipale, mise en place le 6 septembre 1944, il occupe le poste de maire. Deuxième adjoint en mai 1945, il devient premier adjoint lorsqu'est connue la mort en déportation de Marcel Philippe. Il devient maire le 26 novembre 1950 à la suite du décès de Biondi.

Secrétaire fédéral de la SFIO à la Libération, il est réélu en mars 1945 puis cède sa place en août 1946 à Jean Biondi et n'est plus membre de la Commission administrative élue en janvier 1947. Candidat aux élections législatives de 1951 et 1956, Gabriel Havez reste maire jusqu'à sa mort, survenue en juillet 1963. Il fut aussi président de l'Union des maires de l'Oise en 1949 et vice-président de 1953 à 1963. 

Gabriel Havez a reçu la médaille de la Résistance en janvier 1946.


Sources :

AN, 72 AJ 71 - AD Oise, 39 W 8 730/1 et 2 - Archives de l'OURS 


HARNY Gilbert

Résistant SOE du groupe Darling puis O.C.M. Aisne

par Thierry Abran

   

Né à Jussy dans l’Aisne en 1922, Gilbert Harny a 17 ans lorsqu’éclate la Seconde Guerre Mondiale et tout juste 18 au moment de la Campagne de France de mai-juin 1940.  

C’est sur les routes de l’Exode, alors qu’il s’était réfugié dans le Limousin que Gilbert Harny entend le 18 Juin le célèbre Appel du général De Gaulle. La France occupée et humiliée s’apprêtait en signant l’Armistice à inaugurer une politique de Collaboration qui, très vite, lui paraît insoutenable. La vision de ses premiers Allemands en gare de Vierzon au retour d’évacuation est pour lui un choc et leur présence lui est insupportable.

Les vicissitudes de la guerre et son métier d’électricien conduisent Gilbert Harny à s’installer à Choisy-au-Bac où, très vite il manifeste une farouche hostilité envers l’Occupant installé dans la commune. C’est là qu’il réalise ses premiers actes de Résistance, à titre individuel et de manière spontanée, en jetant des clous sur la chaussée au passage des convois militaires qui sortaient du Château des Bonshommes au Francport ou, en coupant le courant nécessaire aux autorités d’Occupation. Ces premiers actes ne sont alors que les prémices d’une action de plus grande envergure qui ne tarde pas à s’imposer à lui.

Son véritable engagement dans un mouvement de Résistance structuré date de fin 1942, et Gilbert Harny le doit à un de ses oncles ; Kléber Harny ainsi qu’à l’épouse de celui-ci, Marthe. En effet, cet oncle avait rejoint le réseau qu’avait créé son ancien capitaine Georges Darling à Trie-Château aux confins de l’Oise et de l’Eure. Il appelle son neveu Gilbert à ses côtés et celui-ci accepte sans hésitation de le rejoindre. Ce réseau est le plus petit maillon du Réseau Prosper, aussi appelé Réseau Buckmaster, dépendant de la SOE anglaise (Special Operations Executive). Il s’agit des services secrets créés par Churchill pour soutenir dans toute l’Europe les mouvements de Resistance locaux dans la lutte contre les Nazis. Le réseau franco-britannique Darling dans lequel évolue Gilbert Harny est spécialisé dans les renseignements mais aussi dans les parachutages et caches d’armes pour lesquels il joue un rôle majeur au printemps 1943.

Vivant dans la clandestinité avec son oncle et sa tante dans une ancienne brosserie désaffectée de Trie-Château, Gilbert Harny, dont la couverture est de démonter les machines le jour, participe, la nuit, à plusieurs réceptions de parachutes et à leur mise en lieu sûr dans un bois où, un terrier à renards est aménagé en cache d’armes avec la complicité d’un garde-chasse local. Armes et munitions sont ensuite récupérées plus tard par d’autres résistants fournissant Paris. Malheureusement, en ce printemps 1943, de nombreux mouvements de Résistance sont démantelés par les Allemands dans une opération d’envergure qui en fait tomber les principaux chefs. Le réseau Darling ne fait pas exception et le 26 Juin 1943, celui-ci est pris par les Allemands sur les lieux mêmes de la cache d’armes. Gilbert Harny en réchappe mais ses compagnons de lutte sont pris au piège, certains sont blessés, d’autres arrêtés et déportés et leur chef Georges Darling tué.

Gilbert et Kléber Harny ont la vie sauve et ne traînent pas davantage dans le secteur de Trie-Château. Ils se séparent et se font oublier du moins pendant quelques temps. 

C’est dans sa région natale de l’Aisne que Gilbert noue de nouveaux contacts avec la Résistance et c’est dans l’O.C.M. Aisne (Organisation Civile et Militaire) du secteur de Beaumont en Beine (Chauny-Tergnier) que Gilbert Harny connaît sa 2ème expérience résistante, dans un réseau cette fois français. Sabotages de lignes à haute tension, de lignes téléphoniques, agent de liaison, passeur sur la ligne de démarcation nord-est, inspections de convois ferroviaires à destination de l’Allemagne sont son quotidien durant cet été 1944, et ce, jusqu’à la Libération.


Sources : 

Gilbert Harny, Du groupe Darling à l’OCM Aisne, Témoignages, Editions Canopé, Beauvais, 2016.

Francis J.Suttill, SOE contre Gestapo, Metvox Histoire, 2018, p.162 et 189.


HASENKNOPF Philippe alias Albéric

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


D'origine autrichienne, Philippe Hasenknopf, naît à Paris VIIIe le 18 avril 1918. Ingénieur diplômé de l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris, Philippe Hasenknopf entre à la SNCF sur la région Nord en mars 1944. Il est envoyé à Chantilly pour remettre en état les voies ferrées. 

Capitaine d'artillerie de réserve, Philippe Hasenknopf participe à la Résistance dans la région parisienne comme agent P2 du réseau Marathon à partir de juin 1943, puis comme agent P1 en février 1944. A Chantilly, il poursuit ses activités de Résistance en liaison avec les FTP et le groupement interallié. Philippe Hasenknopf termine la guerre comme lieutenant FTP et chef de Compagnie FFI.

Après la guerre, Philippe Hasenknopf est affecté à la direction commerciale, en décembre 1953, et détaché, en 1963, à la Société de contrôle et d'exploitation des transports auxiliaires (SCETA), filiale de la SNCF, avant de devenir chef de la division des transports routiers de la SNCF. Il devient en 1979, secrétaire général de l'union routière des chemins de fer européens.

Philippe Hasenknopf est mort à Paris le 23 janvier 1986.

Décorations : chevalier de la Légion d'honneur - croix de guerre 1939-1945 avec palme - médaille de la Résistance- croix de combattant volontaire - médaille de la France libre.


Sources :

ONAC, non classées, dossiers de demande de cartes CVR - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Hasenknopf Philippe, 21 février 2003, enregistrement cassette audio, témoignage de Lilian Hasenknopf (soeur de Philippe Hasenknopf). 


HAYE Robert
Résistant

Il est noté FFI.

HEBERT André
Résistant du réseau Zéro-France

Né le 26 juillet 1900, cet employé de la SNCF appartient au réseau Zéro-France.

HEBERT Gaston Valentin Eugène
Résistant du Groupe Darling
Déporté n°40627
par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot

Né le 12 janvier  1888 à Taverny (Yvelines), cultivateur à Saint-Crépin-Ibouvillers, père de six enfants, il cache les armes reçues lors d'un parachutage près de Méru. Arrêté le 29 juin 1943, il est déporté à Buchenwald le 19 janvier 1944. Transféré à Flossenburg le 24 février 1944, il y décède le le 14 juin suivant d'une entérite.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Crépin-Ibouvillers, commune dont une rue porte son nom.
Une stèle commémorative de son arrestation a été apposée près du mur d'une ferme du hameau d'Haillancourt.

HEBERT Georges Louis alias Stade et Iris
Résistant du réseau Alliance
déporté n°81052
par Marc Pilot et Jean-Yves Bonnard

Né le 21 février 1921 à Beauvais, noté domicilié au 17 rue Louis Borel, il est gardien de la paix à Compiègne et résistant du groupe "Police". Membre du réseau Alliance de Marie-Madeleine Fourcade, il est agent de renseignement action du secteur Olympe. Il est noté chargé de mission P561, en liaison avec le groupe Jean-Marie Buckmaster du SOE.
Il est arrêté le 8 juillet 1944, détenu au camp de Royallieu, il est déporté à Buchenwald par le convoi du 17 août 1944.
Affecté au kommando de travail de Neu-Stassfurt (ancie nne mine de sel reconvertie en usine de V1 souterraine), il est noté mort des suites de maladie (dysenterie) le  21 février 1945 au camp de Neu-Stassfurt. Son corps est incinéré dans un four crématoire.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (décret du 2 septembre 1952) et reçoit la Croix de guerre 39/45.
Son nom figure sur les monument aux morts de Beauvais et de Compiègne, sur les plaques commémoratives du commissariat central de Compiègne et sur le Mémorial de l'Alliance à Paris.

HEC Gilbert
Résistant FTP

Né en 1908, il est noté résistant FTP.

HEDIN André Georges

Résistant FTP du détachement Patrie

par Jean-Yves Bonnard


Né 23 juillet1922 à Chambly, il est réfractaire au STO.

Entré aux FTP en 1942 aux côtés de Kléber Dauchel, il devient chef de groupe. Il forme avec Fernand Duirat un binôme actif durant le maquis de Ronquerolles. Il s'engage pour la durée de la guerre à la Libération.

Il participe avec les fils Léon et Albert Quideau, les fils de Corentin Quideau, et avec son frère Albert, à la création de la stèle du Ménillet.

Il décède le 20 juin 2004 à Beaumont-sur-Oise.


Sources:

Fernand Duirat, le Marocco, 2009 - GR 16 P 288150.


HELLEU Yves Henri Jean alias Alain 

Résistant FTP puis OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 6 mars 1910 à Paris, Yves Helleu baigne dès sa prime jeunesse dans le monde politique. Descendant d’Henri Wallon, Il est le fils de Jean Helleu (1885-1955), ambassadeur de France à Ankara en 1941, remarqué pour être le premier diplomate à rallier la France Libre, révoqué par Vichy en 1942, nommé par le général de Gaulle en 1943 délégué général de la France au Levant. Yves Helleu suit des études de droit et obtient un doctorat. Diplômé de l'Ecole libre des sciences politiques, lauréat de l'Institut pour son ouvrage sur les Caisses et compensation d'allocations familiale depuis la loi du 11 mars 1932 (1937), il assure le secrétariat d'un député avant de diriger la Société fiduciaire, juridique et fiscale et le Centre d'études économiques et sociales. Sous-lieutenant de réserve, il est mobilisé en 1939, fait prisonnier et rapatrié sanitaire en décembre 1940. Il est noté alors journaliste. 

En 1942, il rejoint la Résistance au sein des FTP puis de l'OCM. Devenu capitaine FFI, il reçoit la mission d'organiser la résistance dans l'Oise avec Yves Pérony et ses cousins Jean et de Jacques Wallon. Arrêté, interné au château d'Ecouen, il est condamné à mort mais parvient à s'évade en août 1944. A la Libération, il crée le journal Carrefour qu'il codirige de même que la Tribune. Elu député MRP dans l'Allier lors des élections du 2 juin 1946 à la seconde Assemblée nationale Constituante, il est nommé membre de la Commission des affaires étrangères et de la Commission de la presse, de la radio et du cinéma. Le député est l'auteur d'un rapport sur les opérations électorales du territoire du Dahomey-Togo. Il participe aussi à la discussion du rapport portant sur la composition et l'élection des membres du Conseil de la République. Lors du référendum constitutionnel, il se prononce en faveur du second projet. Yves Helleu est de nouveau élu aux élections législatives du 10 novembre 1946. Il décède dans un accident de voiture le 19 novembre 1946 à la Charité sur Loire (Nièvre). Dirigeant du comité central des associations familiales, il est l'auteur des ouvrages Les avantages réservé à la famille (1941) et Menaces sur l'économie française (1944). Il était marié et père de cinq enfants.



HEMMER Albert
Résistant

Ce commerçant est noté FFI.

HENAFF Léon

Résistant du groupe Darling

Déporté n°39703 / 40627

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 13 octobre 1902 à Angers (Maine-et-Loire), industriel en tannerie à Trie-Château, père de trois enfants, il participe aux activités du groupe Darling. Arrêté en août 1943, il est déporté à Buchenwald au départ de Compiègne par le convoi du 17 janvier 1944 à destination de Flossenburg et décède du typhus  le 1er juin 1945 à Therezienstadt.

Son nom figure sur le monument aux morts de Trie-Château.


Sources:

Ouest France du 27 janvier 2015.


HÉNAULT Richard, Lucien, Émile

fusillé

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 septembre 1903 à Ons-en-Bray (Oise), cet homme marié exerce la profession d’ouvrier agricole. Connu par les services de police pour des faits de proxénétisme en prostituant son épouse il est impliqué dans l’Affaire Wallard. En octobre 1940, Victor Wallard aurait encouragé la femme de Richard Hénault à fréquenter des soldats allemands.

Ce jour-là, des soldats allemands ivres et un dénommé Masselin se rendent au domicile de Victor Wallard pour voir Mme Hénault. Une bagarre s’en suit, Richard Hénault frappe à la gorge avec une hache un soldat allemand. Deux autres soldats sont blessés par des coups de feu. Richard Hénault prend alors la fuite.

Arrêté, Victor Wallard est traduit en cour martiale le 16 octobre devant le tribunal militaire allemand FK580 d’Amiens lequel prononce la peine de mort à son encontre pour avoir commis des actes de violence contre l’Armée allemande et pour avoir possédé des armes et des munitions.

Richard Hénault, arrêté par la Feldgendarmerie le 20 octobre après s’être caché dans les bois, est jugé trois jours plus tard par le même tribunal qui le condamne également à mort pour avoir assassiné un soldat allemand. Il est exécuté le 26 octobre à 18 heures dans la caserne Agel de Beauvais par un peloton allemand.

Une jeune fille de vingt ans sera aussi condamnée à deux ans de prison.

Victor Wallard est fusillé à son tour le 1er novembre 1940 à 18 heures dans la caserne Agel de Beauvais.

Dans son ouvrage La France dans la Seconde Guerre mondiale, Yves Durant évoque l’affaire parmi les premiers actes de résistance à l’oppression allemande : « Dès l’été 1940, celui-ci [l’oppresseur] est amener à réprimer les premiers actes dirigés directement contre lui ; pour décourager ceux qui seraient tentés d’en suivre l’exemple, il s’emploie à faire connaître partout en zone occupée ses actes répressifs. Des affiches bilingues, encadrées aux couleurs allemandes, distribuées dans les mairies pour être obligatoirement affichées en public, annoncent la condamnation à mort et l’exécution pour « actes d’hostilité » de Français dont les noms aujourd’hui oubliés, peuvent être tenus pourtant pour ceux, incontestables, des premiers résistants : (…) Hénault, bûcheron à Saint-Germain-la-Poterie dans l’Oise, fusillé pour sabotage le 20 octobre 1940 ; Victor Wallard, manœuvre, de l’Oise également, détenteur d’armes et agresseur de soldats allemands, fusillé le 2 novembre, etc. Les professions de ces premières victimes de la répression nazie, le plus souvent modestes, montrent le caractère populaire de leur recrutement ».


Sources :

DURANT Yves, La France dans la Seconde Guerre mondiale, Armand Colin, 1988.

STEVENOT Frédéric, https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article167183 - AVCC, Caen, 21 P 408108.


HENOCQUE Moïse Florent
Résistant du réseau Zéro-France

Né le 12 septembre 1909, ce comptable appartient au réseau Zéro-France.

HENOUMONT Maurice
Communiste
par Marc Pilot

Né le 20 mars 1910 à Margny-les-Compiègne, cet employé de la SNCF appartient au parti communiste. Il est condamné à 2 ans de prison et 1200 Fr d'amende par la Section spéciale de la Cour d'Amiens, pour activité communiste pat diffusion de tracts et propagande.

Sources:
Le Progrès de la Somme, 24 mars 1942.


HENOUX Jules
Résistant de l'OS

Né en 1912, cet ouvrier appartient à l'OS.

HERAUDE Christian Arsène Paul

Résistant du Bataillon de France

Déporté, guillotiné

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 23 avril 2024


Né le 22 avril 1913 à Tracy-le-Mont, ce chauffeur est marié et père de deux enfants lorsqu'il entre dans la Résistance en avril 1941. Il appartient au groupe de Compiègne dénommé le Bataillon de France et est noté incorporé au FN en janvier 1942.

Arrêté par la police allemande le 3 mars 1942, il est emprisonné à Fresnes pour espionnage, propagande, récupération et transport d'armes. Il est ensuite déporté en Allemagne en vertu du décret Nacht un Nebel et interné dans les prisons de Saarbrücken, Rheinbach et Köln.

Le 19 octobre 1943, Christian Héraude est condamné à mort dans le cadre de l'affaire Continent par le 2e sénat du  Volksgerichtshof.

Il est guillotiné à la prison de Cologne avec son frère cadet Robert, Gualbert Flandrin, Michel Edvire, Georges Tainturier, Alexandre Gandouin, Gabriel Clara, Abel Laville et Albert Vandedriessche.

Son épouse demeure à Margny-lès-Compiègne, 75 avenue Raymond Poincaré.

Il reçoit le grade de sous-lieutenant FFI, les mentions Mort pour la France et Mort en déportation (arrêté du 6 mai 1994).

Son corps repose au cimetière de Margny-lès-Compiègne et son nom figure sur le Mémorial des Martyrs 1939-1945 de sa ville.


Sources

Arch. départ. Oise - Le Progrès de l'Oise.

JORF n°142 du 21 juin 1994.


HERAUDE Robert Henri

Résistant du Bataillon de France et du réseau Prosper

Déporté, guillotiné

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 23 avril 2024


Né le 21 septembre 1922 à Margny-lès-Compiègne, ce jeune célibataire entre dans la Résistance en avril 1941. Avec ses copains Gabriel Clara et Michel Edvire, il crée un groupe de connaissances partageant les idées de lutte contre l'occupant allemand et la collaboration de Vichy. Le groupe s'agrandit avec Georges Beschon, Christian Héraude et Abel Laville. D'autres sympathisants les rejoignent, dont les anciens combattants, Gaulbert Flandrin, Georges Tainturier, Albert Vandendriesseche et Alexandre Gandouin, ainsi qu'Alfred Vervin, Georges Dubois, Georges Fouquoire, Jean Fleurus et François Claux.

Le groupe de Compiègne, dénommé le Bataillon de France, diffuse des tracts et des journaux clandestins de Paris, repèrent des terrains d'atterrissage et de parachutage, récupère des armes.

Robert Héraude est noté incorporé au FN en janvier 1942. Mais le groupe est infiltré par le V-Mann Jacques Désoubrie, alias Jacques Duverger.

Arrêté par la police allemande le 3 mars 1942, il est emprisonné à Fresnes pour espionnage, propagande, récupération et transport d'armes. Il est ensuite déporté en Allemagne le 23 septembre 1942, interné à Sarrebrück, Rheinbach et Köln en vertu du décret Nacht un Nebel.

Le 19 octobre 1943, Christian Héraude est condamné à mort dans le cadre de l'affaire Continent par le 2e sénat du  Volksgerichtshof.

Il est guillotiné à la prison de Cologne avec son frère aîné Christian, Gualbert Flandrin, Michel Edvire, Georges Tainturier, Alexandre Gandouin, Gabriel Clara, Albel Laville et Albert Vandendriessche.

Il est noté demeurant à Margny-lès-Compiègne, 75 avenue Raymond Poincaré.

Son corps repose dans le caveau familial du cimetière de Margny-lès-Compiègne. Il reçoit les mentions Mort pour la France et Mort en déportation (arrêté du 6 mai 1994). Son nom figure sur le Mémorial aux martyrs 39/45 de Margny-lès-Compiègne.


Sources

Arch. départ. Oise - Le Progrès de l'Oise.

Cote AC 21 P 53095. JORF n°142 du 21 juin 1994.


HERISSE Raymond
Résistant du réseau Prosper groupe Darling
par Jean-Yves Bonnard

Né le 27 décembre 1907 à Boutencourt, ce cultivateur est arrêté le 9 août 1943 dans le cadre de l'affaire de Darling à Trie-Château. Il est déporté à Buchenwald et décède à Dora le 1er mars 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de sa commune natale.

HÉRISSON René

Réfractaire au STO

Résistant

Déporté

par Marc Pilot

 

Né le 12 octobre 1925 à Lacroix-Saint-Ouen (Oise), il est réfractaire au STO et trouve refuge à Charmes (88) comme ouvrier d’usine. Il a été recruté par le maquis qui attaque deux Allemands le 4 septembre 1944 sur la route d’Épinal. Le lendemain les représailles sont terribles : 152 habitants sont arrêtés (résistants ou non) puis déportés et 101 ne reviendront pas. Ils sont d’abord internés à Schirmeck (67) puis déportés au camp de Gaggenau et ensuite à Dachau. René s’y trouve le 9 octobre avant d’être envoyé à Auschwitz (Monowitz) comme ouvrier dans un kommando d’usine. Avec l’arrivée de l’Armée rouge, le camp est évacué vers Mauthausen où René meurt le 24 avril 1944 (Ebensee). Il a laissé peu de traces et le bulletin de l’Amicale de Mauthausen de mai-septembre 1947 demandait à quiconque l’avait connu de fournir des renseignements. Son nom figure sur les monuments aux morts de Lacroix-Saint-Ouen et de Charmes. Une rue de son village natal porte son nom.


HERLIN Roger
Résistant Front National et du réseau Zéro-France

Né en 1907, débitant-hôtelier à Chantilly, il combat en 1940 et est fait prisonnier. Libéré en 1941, il regagne son domicile et devient membre du Front National. Il est nommé maire de Chantilly à la libération. Il décède en octobre 1992. Une rue de Chantilly porte son nom.

HERMANN Raymond

Résistant de l'OS puis FTP du détachement Kellermann

par Jean-Pierre Besse


Raymond Hermann est né le 30 mars 1898, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il contracte alors une maladie qui s'aggrave par la suite et l'oblige en 1943 à suivre un traitement dans le Midi de la France. Il meurt de cette maladie le 8 juillet 1946.

Comptable à l'usine Saint-Gobain de Thourotte, élevé dans un milieu catholique, il n'adhère à aucun parti politique avant guerre mais adhère au moment du Front populaire à la CGT sans y militer activement. Avec son épouse Jane, Raymond Hermann appartient au Front national et organise, sous la direction d'André Dumontois, les premiers groupes armés devenus le détachement FTP Kellerman, dans la région de Thourotte. Ce groupe réalise les premières actions contre les troupes d'Occupation (sabotage à Baboeuf et Pimprez).


Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Témoignage : Archives famille Hermann, Hermann (époux), non daté, témoignage, témoignage du neveu des époux Hermann (archives de l'ANACR-Oise).


HERMANN Jane née HONDEVILLE

Résistante de l'OS puis Front National  du détachement Kellermann

par Jean-Pierre Besse


Jane Hermann, née Hondeville, est originaire de Bordeaux où elle est née le 23 décembre 1898. Elle s'installe en 1932 à Thourotte et travaille comme secrétaire à Saint-Gobain. Elle épouse en 1937. Raymond Hermann. Elle est, selon le témoignage de son neveu, "de gauche". Elle fonde avec son mari le Front national sur Thourotte et le remplace après son départ pour le Sud de la France. 

Le couple habite 2 rue de Longueil-Annel à Thourotte où se tiennent de nombreuses réunions clandestines. Pierre Auzi se souvient y avoir rencontré André Dumontois. Recherchée par la Gestapo, à partir de 1944, elle doit quitter Thourotte. Jane Hermann est morte à Longueil-Annel le 25 août 1956.


Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Témoignage : Archives famille Hermann, Hermann (époux), non daté, témoignage, témoignage du neveu des époux Hermann (archives de l'ANACR-Oise).


HEROT Louis
Résistant

Né le 28 janvier 1910, il exerce la profession d'ajusteur.

HEROUARD Jacques alias Pierre
Résistant OCM

Etudiant réfractaire au STO, il est agent de liaison de l'OCM dans le Noyonnais.

HERVAUX Daniel René alias Christian

Médecin à Attichy

Résistant Libé Nord - réseau Brutus

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 7 février 2024


Né le 13 août 1898 à Morsain (Aisne), fils d'Auguste Virgile Hervaux et de Maria François, Daniel Hervaux étudie la médecine à la faculté de Paris lorsqu'il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale. Il demeure alors au domicile de ses parents, au n°72 rue Claude-Bernard à Paris (5e). Incorporé le 17 avril 1917 au 8e Bataillon de Chasseurs à Pieds, il passe au 44e BCP le 23 avril 1918 puis au 6e BCP le 26 mars 1919. Il est démobilisé le 27 octobre 1919. 

Marié et père de deux enfants, il exerce  à Attichy à partir d'octobre 1926 d'une part comme médecin de campagne et, d'autre part, à l'hôpital-hospice Dorchy d'Attichy. Il est noté résidant place de l'Eglise (décembre 1926) puis rue du Château (décembre 1927) puis rue de Pierrefonds (1930). Conseiller municipal d'Attichy élu en 1935, il fonde et devient le premier président du Club Nautique d'Attichy.

Réserviste, il est nommé médecin - lieutenant par décret du 15 octobre 1933. Les détails manquent sur sa participation comme militaire dans la Campagne de France.


Un responsable de la Résistance

En mars 1943, le résistant Marcel Mérigonde, délégué départemental de Libé-Nord, entre en contact avec lui et le nomme délégué cantonal pour le secteur d'Attichy. 

Il participe ainsi à la distribution du journal Libération et du Populaire dans le canton, fournit des renseignements militaires et des plans d'ouvrages et d'installation du camp d'aviation de Croutoy à destination du réseau Brutus par l'intermédiaire de Marcel Mérigonde, jusqu'à l'arrestation de ce dernier le 23 mai 1944.

Le Dr Hervaux organise alors la Résistance dans le canton en créant des groupes dans les communes d'Attichy, Autrêches, Bellefontaine, Berneuil, Bitry et Trosly-Breuil.

Il participe à la délivrance de faux-papiers d'identité et de faux-certificats de maladie pour les réfractaires au STO. Il en place certains dans des fermes.

Le Dr Hervaux recueille et aide deux prisonniers évadés de Royallieu et quatre nord-africains évadés qu'il incorpore dans le groupe de Bitry. Il porte aussi assistance à un aviateur canadien, Albert de Bruyne, recueilli à Bellefontaine (Caisnes).

Il organise aussi le service médical du Groupe Libération d’Attichy dont il devient chef. 

Son épouse, Jeanne Hervaux, infirmière, née le 15 octobre 1901, l'accompagne et l'aide dans ses soins aux blessé ainsi que l'infirmière Madeleine Louchet, née le 18 mai 1891 (infirmière DE).


Actions lors de la Libération

Le Dr Hervaux participe à la réception du parachutage d'armes et de matériel du 30 mai 1944.

Le 29 août 1944, suite à une action du groupe d'Autrèches, il soigne un prisonnier allemand capturé à Autrêches qui décède trois jours plus tard. 

Puis, le 1er septembre, il soigne sur place trois résistants blessés sur la plateau de Berneuil qu'il évacue vers l'hôpital puis le poste de secours américain (Roger Lauradoux, Louis Agnès et Maréchal). Ce jour-là, son groupe fait 16 prisonniers et tue un soldat soldat, capture les armes et une voiture.

En mai 1946, il quitte Attichy et s'installe au n°14 rue de la République à Charenton (alors Seine). Le Dr Hervaux décède le 16 août 1990.


Décorations et hommages

Il est nommé capitaine de réserve par décret du 26 septembre 1945. Rayé des cadres de l'Armée en 1956, il accède cependant à l'honorariat.

Il reçoit le 14 septembre 1946 la Croix de guerre 39/45 avec étoile de vermeil et la citation suivante à l'ordre du corps d'armée : "Résistant de la première heure, a participé à l'organisation militaire de sa région et au travail des groupes francs pendant plus d'un an. A donné ses soins à de nombreux combattants de la Résistance ou aviateurs alliés blessés et a pris part à l'établissement du réseau du Service de Santé de la Résistance. Au début de 1944, a assuré le commandement d'un groupe de Résistance dans tous les actes de sabotage et les attaques dirigées contre l'armée allemande. S'est particulièrement distingué sur le plateau de Berneuil l'ors d'un combar meurtrier avec une unité emmenée en repli, assurant personnellement l'évacuation de ses hommes blessés. Médecin combattant, a toujours été en première ligne" (Ordre général n°571 du général Koenig). Selon Marcel Mérigonde, "l'âme de la Résistance du canton d'Attichy était personnifiée par M. D. Hervaux" (21 janvier 1957).

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Daniel Hervaux est reconnu résistant sur la période s'étalent du 1er juin 1943 au 30 avril 1944 puis comme FFI du 1er mai au 1er septembre 1944. A ce titre, il reçoit la carte de CVR (n°146.499) le 25 mai 1959.


Sources:

Mémoire d'Attichy et de son canton n°4, 2012.

Arch. départ. Aisne 28J/575- Arch. départ. Oise 1239W1 - Arch. Paris D4R1 2053.




HERVE Yves

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né en 1923 à Pronleroy (Oise), agriculteur, il entre à l'OCM en 1943. Il participe à la récupération d'aviateurs et à plusieurs parachutages en 1944 dont celui au cours duquel l'équipe Jedburgh arrive dans le département.

Il est aussi en contact avec les FTP et sert de boîte à lettres au détachement Jacques Bonhomme.

Il sera adhérent à l'ANACR. Il décède le 30 août 2018.


Sources:

Témoignage n°5 de l'ALMA: au coeur de l'Oise, Yves Hervé , un jeune agriculteur dans la Résistance (2013).


HESCHEL Robert
Résistant
par Jean-Yves Bonnard

Né le 15 juillet 1918, il est tué d'une balle tirée en pleine tête par un soldat allemand à Sarron le 31 août 1944.
Une rue de Pont-Sainte-Maxence, sa commune natale, porte son nom.

HEURTEVENT Marceau
Résistant Libé-Nord

Né le 7 août 1895, cet entrepreneur de maçonnerie appartient à Libé-Nord.

HEWETT Alexandre
Résistant du réseau Zéro-France

Né le 14 novembre 1899, il appartient au réseau Zéro-France.

HILGER Norbert

Résistant FTP

Déporté

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 août 1905, à Chevincourt (Oise), Norbert Hilger est le fils d’un agriculteur d’origine belge (de Lignières), Xavier Hilger (né en 1867) et de Jeanne Villon (née en 1871) originaire du village où ils habitent rue Zélaine. Après son service militaire, Norbert Hilger est à son tour fermier dans la commune. Il est marié à Simone Menant depuis onze ans et père d’un enfant, Pierre, lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée. Il a alors 34 ans et de nombreux souvenirs d’enfance de la Grande Guerre, dans cette commune proche du front.

Mobilisé le 11 septembre 1939  comme sergent au dépôt de cavalerie n°2, il est dirigé le 9 janvier 1940 au COMAM avant d’être versé le 30 mai suivant au 5e Groupe Franc Motorisé. C’est au sein de cette unité qu’il participe à la Campagne de France et est blessé au bras le 9 juin 1940 lors d’un engagement à Rouen.

Soigné à l’hôpital de Juvenat, à Sainte-Anne d’Auray jusqu’au 27 juin 1940, il est envoyé en convalescence pour un mois et rentre à Chevincourt le 1er juillet suivant. Il est démobilisé par la gendarmerie de Ribécourt le 8 septembre 1940 et reprend son activité fermière.

En décembre 1941, suite à un contact avec deux militants communistes, André Dumontois (alias Lucien) et « Marcel », il entre au Front National de Lutte pour l’indépendance de la France.

Il se voit chargé, un mois plus tard, d’organiser un groupe à Chevincourt avec comme pseudonyme « Norbert ».

On le note en mars 1942 chef du sous-secteur de Thourotte puis, en mai 1942, chef du secteur de Compiègne. Les effectifs sont alors faibles mais au fil des mois vont devenir importants. Il est alors nommé lieutenant et commande 250 hommes.

Durant deux ans et demi, son activité de résistant sera intense  et l’exposera à de nombreux dangers. Il intervient directement sur :

-    L’organisation et la direction des groupes FTP locaux,

-    La distribution de tracts et du journal le Patriote de l’Oise,

-    La transmission de renseignements au service de renseignement du Front National et du Mouvement de Libération Nationale mais aussi à l’Angleterre par pigeons voyageurs parachutés, (je pense ici à Emile Hérisson qui est venu lui apporter des renseignements),

-    L’aide aux prisonniers évadés et aux parachutistes alliés, c’est-à-dire, la récupération des hommes, l’organisation de leur hébergement et de leur convoyage, je pense en particulier à l’équipage du B17 Immortal Lady qui s’est écrasé près d’ici le 8 février 1944, au sergent mitrailleur Elres Dowden et au co-pilote James Clarendon,

-    Le repérage de terrains de parachutage,

-    La récupération d’armes et de matériels,

-    L’aide aux réfractaires, depuis la mise en place de planques, la recherche de travail, de titres d’alimentation, de papiers d’identité, de secours…

-    L’organisation de maquis,

-    L’élaboration de plans d’action…

Il est notamment à l’origine, en tant que commandant du détachement FTP « Marseillaise » :

-    du sabotage du dépôt d’essence de Clairoix (1,5 millions de litres d’essence partis en fumée) le 15 mars 1944,

-    de nombreux déraillement de trains et de sabotage de voies ferrées dans le Noyonnais et le Compiégnois,

-    de coupures de lignes électriques,

-    mais aussi d’attaques de véhicules allemands.

A la veille du Débarquement, il aura organisé 33 groupes locaux réunis en 8 sections totalisant 660 adhérents dans la clandestinité.

Norbert Hilger est alors le chef du secteur Est, ou secteur 3, du FN de l’Oise. Il intègrera, non sans discussions préalables, l’organisation des Forces Françaises de l’Intérieur pour le département de l’Oise, aux côtés de l’OCM, de Libé-Nord, de VOP.

Ainsi, le 15 avril 1944, le colonel Louis Fromonot, alias Monturat, chef départemental des FFI de l’Oise, le nommera capitaine FFI.

Dans cette nouvelle organisation où les FTP ont toute leur place, Norbert Hilger appartient au secteur-Est FFI, commandé par Amédée Bouquerel, et occupe une place dans son état-major. Il a en charge la formation des comités cantonaux et locaux de libération, et participe à l’élaboration des plans d’action en vue de la libération, en liaison avec les autres responsables des organisations de Résistance, notamment Jean Martin et André Astoux.

Norbert Hilger dans un hôpital parisien lors de son retour de déportation, Collection privée, DR

Mais le 16 juillet 1944, à trois heures du matin, tandis que plusieurs maquis ont été démantelés et que certains ont parlé sous la torture ou été appâté par des gains faciles, il est arrêté avec son fils Pierre et le  commis agricole de la ferme, Georges Delafolie. Si ces derniers sont libérés, Norbert Hilger est placé en détention à Compiègne, d’abord dans la prison où il subit un interrogatoire musclé, puis au camp de Royallieu.

Il est déporté à Buchenwald par le dernier train, celui du 17 août 1944. Dans le même train, se trouvent André et Max Brézillon, Joseph Charles, René Philippon, Georges Roos, Michel Depierre, Gilbert Bleuse, Jules Mercier. Il ne verra pas la libération de l’Oise, le 2 septembre 1944 mais en sera informé.

Norbert Hilger sera libéré avec ses camarades du camp de Buchenwald par les troupes américaines le 11 avril 1945. Il considèrera ce jour comme l’un des plus beaux jours de sa vie.

Très affaibli, il contracte alors un phlegmon au pied droit. Rapatrié le 8 mai suivant, il est soigné à l’hôpital Bichat, à Paris jusqu’au  2 juin 1945.

De retour à Chevincourt, Norbert Hilger reprend son métier d’agriculteur. Il milite à la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et en devient président pendant une dizaine d’années. Chevalier puis officier de la Légion d’honneur, il décède à Villers-Saint-Denis un 11 novembre, en 1978.

Cet agriculteur de Chevincourt a habité durant plusieurs dizaines d’années le maison du 132 rue Payot, où est dévoilée une plaque commémorative à son nom.


Sources :

Archives ANACR-Oise - AN, 72 AJ 171. Notes Jean-Pierre Besse.


Illustration: Norbert Hilger dans un hôpital parisien lors de son retour de déportation, Collection privée, DR


HILLIOU Louis
Résistant du Front National

Né en octobre 1909, ce cultivateur appartient au Front National.

HIRSOIL René alias Rolland

Résistant  FTP-FN

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 27 juillet 2024


Né à Paris en 1914, manouvrier à Pimprez, il est responsable local des FTP-FN. Il est nommé le 1er octobre 1944 dans le Comité Local de Libération et appartient le lendemain à la commission d'épuration de la commune de Pimprez. Le 23 ocotbre 1944, un arrêté préfectoral le nomme conseiller municipal de Pimprez, à titre provisoire.


Sources

Arch. départ. Oise 1232W1.


HISLER Charles Théodore alias Bison

Résistant CND-Castille

par Jean-Yves Bonnard


Né aux Ageux (Oise) le 17 octobre 1877, veuf, père de deux enfants, ancien directeur de l’office de placement, il est domicilié à Saint-Germain-la-Poterie. Il entre dans le réseau par l’intermédiaire de Louis Prache, alias Debey. Agent P2 enregistré le 1er juin 1943, il a une fonction d’asile et de radio. Arrêté le 11 novembre 1943, il parvient à s’évader aussitôt. Nommé conseiller municipal à la Libération, il échoue aux municipales de 1945 sous l’étiquette communiste.



HITOU Marcel
Résistant du réseau Prosper

Né le 31 octobre 1890, il appartient au réseau Prosper.

HOCQUARD Serge

HOCQUARD Serge Jules René

Résitant FTPF

Déporté n°81417

par Jean-Yves Bonnard


Né le 9 août 1915 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), de nationalité française, il sert au 6e Groupe d'autos-mitrailleuses est promu maréchal des logis en 1937. 


Le combattant de 1940

Devenu jardinier à Lacroix-Saint-Ouen il est mobilisé au 5e Escadron du 6e GRDI (3e Division d'Infanterie motorisée, 2e Armée) du 24 août 1939 au 18 juin 1940, il se trouve aux avant-postes devant la Ligne Maginot dans le secteur de Forbac et Sarrebruck de novembre 1939 à janvier 1940. Il est nommé Maréchal des Logis Chef le 1er mars 1940. Dans les Ardennes du 13 au 16 mai 1940, il participe aux combats de Stonne et du Bois du Mont-Dieu jusqu'au 10 juin, combat à Bussy-le-Château (Marne) le 12 juin 1940 avant l'ordre de retraite. Prisonnier de guerre avec tout le régiment le 18 juin 1940 à Sombernon (Côte d'Or), il est détenu successivement à Saint-Florentin-Versigny (du 18 juin au 31 juillet 1940, à La Fère (Aisne – Frontstalag 192) jusqu'au 10 novembre 1940, puis à Compiègne-Royallieu (Oise Fronstalag 170) jusqu'au 18 décembre 1940, date de son évasion. Il est cité à l'ordre de l'Armée par ordre du 3 août 1940 : « Sous-officier adjoint d'un peloton de mitrailleuses plein d'allant courageux et brave,. Au cours d'une violente attaque ennemie menée avec chars et infanterie ayant eu ses pièces hors de combat a pris une mitrailleuse abandonnée sur le terrain, l'a servie lui-même sous le feu ennemi, a résisté sur place pendant trois quarts d'heure malgré la retraite des troupes voisines continuant à couvrir l'armé antichars et permettant ainsi l'exécution d'une contre-attaque, a été volontaire dans le même journée pour aller chercher un officier blessé sur le terrain. » Il se voit attribuer la Croix de guerre avec étoile d'argent et est cité à l'ordre de la division le 4 décembre 1946 : « Le 12 juin 1940, lors du combat d'arrière-garde de Bussy-le-Château, alors que son unité était chargé de faire sauter un pont après repli de nos derniers éléments, est allé comme volontaire sous un feu violent d'armes automatiques, à l'intérieur du village ou l'ennemi avait déjà pénétré pour assurer que l'ordre de repli avait bien été exécuté par tous les éléments. » 


Le résistant

Employé comme chauffeur aux établissements Baudoin de Lacroix-Saint-Ouen en janvier 1941, il entre dans la Résistance le 15 décembre 1942 au Front-National dans le groupe de Norbert Hilger. Arrêté le 14 juillet 1944, blessé par la gestapo au cours de son interrogatoire à la prison de Compiègne, il est déporté à Buchenwald jusqu'au 7 avril 1945, évacué du camp le 9 avril, libéré à Cham le 23 avril et rapatrié le 3 juin 1945. Il se rengage le 24 novembre 1945 pour quatre années au 3e Régiment de Hussards à Senlis. Il reçoit la médaille militaire pour services de guerre exceptionnels par décret du 13 août 1948 et la médaille des évadés par décret du 7 juin 1948. Il est promu chevalier de la Légion d'Honneur.


Père de deux filles, Micheline et Michèle, née en 1952, il demeure à Paris où il aurait travaillé dans un service de validation des Croix de guerre. Il décède en maison de retraite à Vandoeuvre-lès-Nancy le 22 mai 2004 à 89 ans.


Sources

Arch. Oise - Compléement d'après-guerre par Erik Barbanson (livre à paraître sur le 6e GRDI).



HODENEL Robert alias Pierrot
Résistant FTP

Né en 1920, il est mort à la porte d'Orléans le 19 août 1944 à 24 ans.

HORCHOLLE Marceau Lucien alias Hector

Résistant FTP

Déporté n°73564

par Jean-Pierre Besse, fiche mise à jour par Jean-Yves Bonnard le 7 février 2024


Le métallurgiste résistant

Né le 19 février 1920 à Silly-Tillard, fils de Paul Horchole et de Pulchérie Gréber, cet ouvrier célibataire  aux Forges de Montataire est noté résistant FTP. Il est arrêté le 28 août 1943 à Liancourt avec Jean Franck et incarcéré à Clermont (Oise).

Jugé le 19 janvier 1944 pour activité communiste parla section spéciale de la cour d'appel d'Amiens, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Sont jugés dans la même affaire Jean Franck, alors absent pour raison de santé, et Raymond Vasseur alias Pierre, par contumace (ayant pu fuir en Espagne, selon sa soeur, en juillet 1943).

Marceau Horcholle est incarcéré à Paris puis interné à la centrale d'Eysses à Villeneuve-sur-Lot, il est transféré au camp de Royalieu - Compiègne le 30 mai 1944 puis déporté à Dachau par le convoi du 18 juin 1944.  C'est dans ce camp qu'il décède le 9 février 1945.


Hommages posthumes

Il est homologué FFI et DIR. La carte de CVR lui est attribuée le 27 novembre 1954 et la médaille de la Résistance lui est décernée par décret du 28 juillet 1955. Il reçoit la Croix de guerre avec étoile d'argent et la citation suivante à l'ordre de la Division le 8 janvier 1947: "Jeune résistant plein d'allant, a participé à de nombreux sabotages. Vértiable entraîneur d'hommes, payant d'exemple et de courage. Arrêté en août 1944, au cours d'une opération, n'a jamais révélé quoi que ce soit malgré les tortures. Est mort dans un bagne allemand. Restera toujours un exemple de patriotisme."

Marceau Horcholle reçoit un certificat d'appartenance au FTP le 10 mai 1949 et est homologué aspirant le 14 juin 1949.

Il reçoit la mention mort pour la France.

Son nom figure sur la stèle des déportés et résistants de Montataire, sur une plaque commémorative et sur le monument aux morts dans la même ville. Il figure aussi sur le monument aux morts de Silly-Tillard.


Sources:

FMD - Genweb - SHD GR 16P295879 et AC 21P463945 - Arch. départ. Oise 1696W76.


HUE Raymond Octave

Résistant du Front National

Déporté n°52309

par Jean-Yves Bonnard


Né le 23 avril 1905 à Cambronne-lès-Ribécourt, cet employé de la SNCF (forgeron) est domicilié à Nogent-sur-Oise. Membre du Front National, il est arrêté le 14 décembre 1941 avec un groupe de cheminots qui collectent de l'argent pour venir en aide aux familles des militante communistes arrêtés. Il est déporté le 12 mai 1944 à destination de Buchenwald. Il décède à Raschingen (Allemagne) le 15 en mai 1945 avant le rapatriement..

Une rue de Nogent-sur-Oise porte son nom. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nogent-sur-Oise et sur la stèle commémorative de la SNCF à Creil sur le quai n° de la gare.


Sources

FMD.


HUET Pierre

Résistant Ceux de la Résistance

Massacré

par Marc Pilot


Né le 17 mai 1924 à Saint-Sylvain (Calvados), il fait partie du groupe FFI Ceux de la Résistance.

Arrêté le 22 août 1944 à la mairie de Pierrefitte avec Jean Grignoux, il est emmené à Chantilly au garage Condé puis fusillé au lieu-dit Bois Saint-Denis et enterré sommairement. Son corps est transporté ensuite au cimetière communal par les habitants.

Une rue de Stains porte son nom et prix cycliste Huet-Grignoux existe à Chantilly.



Sources:

Le journal d'Aubervilliers, 12 août 1949, Résistants et résistantes en Seine-Saint-Denis AMRN 93, 2004.


HUREL Roland

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, créé le 27 juillet 2024


Instituteur à Avricourt, il est noté chef du groupe FFI d'Avricourt, dépendant du groupement n°3 du sous secteur Nord.

Le 28 septembre 1944, il est élu président du CLL. 


Sources

Arch. Départ. Oise 1232W1.


HURET André
Résistant OCM

Né le 8 décembre 1914, ce comptable appartient à l'OCM.
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