Jugement tortionnaires

Le jugement des tortionnaires de Royallieu
par Jean-Yves Bonnard

Dès leur retour des camps, les déportés demanderont le jugement de leurs tortionnaires tant en Allemagne qu'en France. Les associations de déportés mèneront cette campagne de dénazification, réclamant la peine de mort à ceux qui l'ont donnée ou qui les ont malmenés. Il faudra attendre de nombreuses années pour que les plaintes donnent corps à des enquêtes puis à des procès des commandants et gardiens du camp de Royallieu. 
Fin février 1950, le tribunal militaire de Metz procède au jugement de neuf responsables allemands du camp de Royallieu.
Sont ainsi poursuivis:
- Wilhelm Weckerle, pour avoir porté des coups à des internés,
- Erich Jager, pour assassinat de quatre Corse ayant tenté de s'avader,
- Fritz Ketelbron, pour complicité
- Wilhelm Rollin
- Franz Schilling
- Heinrich Schroeder
- Hans Krebs
- Adolf Muller, pour complicité,
- Peter Helmes, pour violence envers des internés.
Seuls les deux derniers se présenteront à la barre des accusés. Les autres seront jugés par contumace.
Adof Muller, né en 1886, est avocat à la cour d'appel de Berlin avant-guerre. Capitaine au camp de Royallieu, il se dit officier de justice militaire. Il préside après-guerre un tribunal de dénazification en Allemagne.
Peter Helmes, né en 1914, surnommé "fil de fer" par les détenus, est sergent à Royallieu.
Erich Jäger, surnommé l'homme-chien par les détenus. Il sera jugé par contumace.
Andreas Schroeder, surnommé le boxeur par les détenus. Il sera jugé par contumace.
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