Resistants L

LACOUR Jean
Résistant du Mouvement Résistance
par Jean-Yves Bonnard, fiche mise à jour le 27 juillet 2024.

Né au Creusot en 1898, mécanicien dentiste à Chantilly, il est le dirigeant local du Mouvement Résistance. 
Membre du Comité Local de Libération en septembre 1944, il n'apparaît pas sur la liste proposant des noms de conseillers municipaux au nouveau préfet de l'Oise. Il est élu conseiller municipal en 1945.
Il décède en 1982.

Sources
Arch. départ. Oise 72W.

LACQUEMENT Eugène Alexandre
Résistant FTP détachement Patrie

Né le 31 août 1922 à Chambly, il est résistant FTP dans le détachement Patrie.
Il décède à Chambly le 20 décembre 1999.

LAFFAIRE René

Résistant


Né en 1918 à Paris, cet instituteur à Bachivillers est le chef local de la Résistance.


LAFFITTE Hubert
Résistant du Front National
Déporté n°81331
par Jean-Yves Bonnard

Né le 20 mai 1906 à Maupas (Gers), officier de carrière habitant à La Faisanderie, l'adjudant Hubert Laffite travaille au centre de rapatriement des prisonniers de guerre (CRPG) à Compiègne.
Membre du Front National, il convainc en 1943 l'agent de police Firmin Flamand, ancien camarade de régiment, de former un groupe FTP qui devient le groupe Police de Compiègne. Il est arrêté une première fois le 6 juillet 1943, puis une seconde fois le 8 juillet 1944 comme tout son groupe. Il est déporté au départ de Compiègne le 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Il meurt en Allemagne le 4 décembre 1944 (on note aussi le 3).

Sources:
AC 21P471490.

LAGARRIGUE Jean alias "Raymond", "Yves", "colonel Boyer"

par Jean-Pierre Besse


Jean Lagarrigue naît le 28 février 1913 à Capdenac (Aveyron) dans une famille d’employés des chemins de fer. Après son certificat d’études, il entre à l’école nationale professionnelle de Nantes. Après son service militaire, Jean Lagarrigue travaille à la raffinerie Jupiter de Petit-Couronne (Seine-Maritime) où il est sous-ingénieur.

Il est le seul technicien à faire grève en 1936, ce qui lui vaut d’être rétrogradé et de passer dessinateur au bureau d’études. Mobilisé en 1939, Jean Lagarrigue fait la guerre dans le Nord avant d’être embarqué à Dunkerque le 3 juin 1940.

Redébarqué à Brest peu de temps après, il revient à Petit-Couronne après sa démobilisation et se livre à quelques sabotages.

Jean Lagarrigue adhère alors au Parti communiste, dont il devient très vite un responsable départemental sous le pseudo de "Raymond" et est obligé d’entrer dans la clandestinité. Recherché par la Gestapo, il passe dans la Somme en novembre 1943.

"Yves", son nouveau pseudo, prend la direction du parti où il remplace vraisemblablement Eugène Bécart et assure en même temps les responsabilités militaires des FTP avec Henri Corbin .

En mai 1944, l’état-major national des FTP le nomme commandant militaire interrégional, il a en charge l’Oise, la Somme, l'Eure-et-Loir, le Calvados, l'Eure et la Seine-Inférieure. 

A la suite de l’assassinat d’un officier allemand, le 11 août 1943 à Sainte-Geneviève, les Allemands encerclent Noailles le 13 août et arrêtent les hommes de la commune. Ce jour-là, Jean Lagarrigue, "colonel Boyer", et Albert Meunier, "Charles", responsable interrégional du Parti communiste, se trouvent dans la commune et doivent assister non loin à une réunion des responsables de l'interrégion ( CGT, FN,...). Lorsque les Allemands se présentent à la maison de la rue de Bonvillers, Meunier les reçoit à coup de grenade mais il est aussitôt atteint mortellement. Lagarrigue est arrêté, transféré avec les autres hommes de la commune dans un château. Il essaie alors de s’évader mais est tué dans sa fuite.


Sources :

AM Capdenac, état-civil - AM Noailles, état civil - Le Courrier picard, 1987-1994, quotidien - L'Avenir normand, 1945-1946, quotidien - Delaunay Francine, Lamps René, Itinéraire d'un élu communiste, Amiens, Encrage, 1995, 160p.


LAGNY Albert Henri

Résistant

FFI tué en action ou massacré

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 avril 1917 à Giraumont, orphelin de père, il fut incorporé le 1er septembre 1937 au 149e régiment d’infanterie de forteresse. Stationné dans la ligne Maginot, il fut fait prisonnier en 1940 et interné en Allemagne au stalag IX-A. Rapatrié le 20 janvier 1943 au titre de cultivateur, on le note journalier chez l’agriculteur Albert Debry dans sa commune natale.

A la mi-août 1944, à Giraumont, il fut recruté dans la Résistance par Hugues Leroy avec son camarade d’école Albert Lagny. Le 27 août 1944, l’état-major FFI de l’Oise ayant mis en action les groupes actifs, le groupe n°1 des FFI de Compiègne créa un maquis de 21 hommes dans les ruines du château de Rimberlieu, entre Villers-sur-Coudun et Giraumont. Le 28 août 1944, vers six heures du matin, les FFI placés sous la direction du lieutenant Leroy-Sainte-Marie furent attaqués par un détachement allemand. Quinze d’entre eux parvinrent à s’échapper. Les six autres, Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié et Paul Plonquet furent encerclés et capturés par les Allemands qui s’emparèrent d’armes et de munitions. Considérés comme des « terroristes », les six FFI furent torturés, exécutés sur place et enterrés dans deux fosses qui ne furent dégagées que deux jours plus tard, peu après la libération par les Américains.

Le corps d’Albert Lagny repose dans le cimetière de sa commune. Reconnu Mort pour la France, une rue de Giraumont porte son nom.

Un monument dit « de Rimberlieu » rendant hommage aux six FFI martyrs fut érigé grâce à la générosité des habitants de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun à l’entrée de la propriété du château. Il fut inauguré le 10 décembre 1944.

 

Sources:

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Leclère-Rosenzweig Françoise, Les maquis de l’Oise, CDDP de l’Oise, 2010 - AC 21P 68136 - Etat Civil de Giraumont - Cimetière de Giraumont - Monument aux morts de Giraumont - Monument de Rimberlieu à Villers-sur-Coudun.


LANCEL Maurice
Membre de l'OS
déporté n°60754
par Jean-Yves Bonnard

Né le 31 juillet 1909 à Servais (Aisne), domicilié à Saint-Léger-aux-Bois, il est membre de l'OS. Arrêté en octobre 1941, déporté NN le 28 février 1944 au départ de Paris  vers Mauthausen, il décède en Allemagne, à Gusen, le 8 avril 1945.

LANDRY Marcel
Membre de l'OS

Il est arrêté en septembre 1942.

LANGELEZ André
Résistant de l'OS
déporté n°73627
par Jean-Yves Bonnard

Né le 26 janvier 1921 à Compiègne, demeurant à Lacroix-Saint-Ouen, il est l'un des premiers membres de l'OS dans la région de Compiègne. Arrêté le 4 septembre 1942, il est déporté à Dachau au départ de Compiègne le 18 juin 1944. Il est libéré à Blaichach le 30 avril 1945.

LANGLOIS Marcel Georges
Résistant FTP
déporté n°32080
par Jean-Yves Bonnard

Né le 27 décembre 1922 à Nogent-sur-Oise (Oise), pointier de profession demeurant à Cauffry (hameau de Soutraine), résistant FTP, il est arrêté après l'action de Mogneville. Déporté par le convoi du 21 mai 1944 au départ de Compiègne et à destination de Neuegamme , il meurt en déportation à Hambourg au camp Neuegamme le 25 février 1945. Il reçoit la mention Mort en déportation par arrêté du 6 juillet 1993. Son nom figure sur le monument aux morts de Cauffry et sur la stèle commémorative de Liancourt.

LATAPIE Georges Paul

Résistant Libé-Nord

déporté n°41936

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 2 février 2024


Né le 4 juin 1905 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), receveur à l'enregistrement à Ressons-sur-Matz où il demeure 223 Grande-Rue, il est le responsable local de Libé-Nord avec le grade de lieutenant. Arrêté le 24 novembre 1943 à Ressons-sur-Matz, déporté le 22 janvier 1944 vers Buchenwald au départ de Compiègne, il est affecté au kommando de travail à l'usine d'armement de Steyr-Münicholz (Oberosterreich). Il meurt à Mauthausen le 30 mars 1945 (Steyr). 

Son nom figure sur le monuement aux morts de Ressons-sur-Matz mais aussi dans cette ville sur la plaque commémorative 1939-1945, la plaque de Sainte-Jeanne-d'Arc dans l'église et sur celle apposée sur son domicile.


Sources

FMD - Arch. départ. Oise 33W8256.



LASNIER Guy

Résistant Libé-Nord

Déporté

par Marie-Christine Clamour


Guy Lasnier est né le 30 août 1923, à Paris. Il habite Mareuil-sur-Ourcq, où il est en apprentissage chez Raoul Minouflet, pour apprendre le métier de boucher-charcutier. Réfractaire au STO, il est caché par son patron et participe à ses côtés, à des actions de résistance dans le réseau Libération-Nord. Ils sont arrêtés en même temps, le 6 juin 1944 dans la nuit. Conduit à la prison de Soissons avec tous les membres du réseau, il est transféré le 16 août 1944, au camp de Royallieu à Compiègne puis embarqué dans des wagons à bestiaux, le lendemain 17 août pour l’Allemagne, destination le camp de Buchenwald, avec ses compagnons de résistance, Raoul Minouflet, Pierre Bellemère, André Lange, Gabriel Hebbe, Roger Laurance et l’abbé René Toulouse. Après un mois passé à Buchenwald, Guy Lasnier et ses compagnons, Raoul Minouflet, Pierre Bellemère, André Lange et Roger Laurance sont transférés au kommando de Neu-Stassfurt, à 126 km au nord de Buchenwald, où ils sont tous affectés au travail dans les mines de sel. Ce travail consistait à aménager les galeries des mines en usine de construction d’avions allemands junkers, pour que ces usines échappent aux frappes aériennes anglaises et américaines qui faisaient alors beaucoup de dégâts. Dans ces kommandos, les conditions de vie pour les détenus sont extrêmement dures et sans pitié de la part de leur bourreau. 

Début avril, sous la menace de l’arrivée des Américains et des Russes, les bourreaux SS évacuent le camp et poussent les déportés sur ce que l’on a appelé « la Marche de la Mort ». Cette marche prend fin le 8 mai 1945. Sur 400 Français au départ de cette marche, seuls 62 survivront, dont Guy Lasnier, Raoul Minouflet, Pierre Bellemère, et André Lange. Guy Lasnier est libéré avec ses compagnons, le 8 mai 1945, à Annaberg au terme de cette marche. Il décède, en 2001 et ses cendres sont répandues autour de la stèle commémorative du dernier convoi du 17 août 1944, au carrefour Bellicart, dans la forêt de Compiègne. 


LAURANCE Jean
Résistant FTP
déporté ?

Résistant FTP de Chevincourt, il aurait été déporté.

LAURENCE Roland alias Le Mousse

Résistant du détachement FTP Patrie - Groupe Henri IV

Déporté n°80968

par Jean-Yves Bonnard


Né le 2 octobre 1922 à Chambly (Oise), cet ouvrier agricole appartient aux FTP Patrie, matricule 2145. Il est blessé au poignet gauche et du pied gauche au cours de l'attaque du maquis de Ronquerolles par les Allemands le 19 juin 1944. Parvenu à 11h00 chez Dr Fritschi, il est opéré à 11h30 par celui-ci qui ne peut empêcher l'amputation totale du pouce "dont les os sont en bouillie". Il séjourne 36h chez le Dr Fritschi puis est conduit chez M. Durand dans une maison forestière. Trois jours plus tard, il trouve refuge pendant trois jours chez M. Dautois, fermier à Vilaines, puis pendant deux jours chez M. Daviaux à Saint-Martin-du-Tertre avant d'être conuit chez Mme Au Géranium à Persan.

Ses plaies cicatrisées, Roland Laurence reprend son activité dans la Résistance et rejoint Kléber Dauchel à Trie-Château au maquis des Kroumirs.

Il est arrêté par les Allemands le 14 août 1944 lors de l'attaque du maquis. 

Détenu au camp de Royallieu, à Compiègne,  il est déporté à Buchenwald par le convoi du 17 août 1944. Transféré à Neu-Stassfurt, il est revenu de déportation.


Sources:

FMD - AN


LE BRIS Edouard

Réfractaire au STO

Résistant FTP du groupe Llacer- Fournival

par Jean-Yves Bonnard


Né le 27 janvier 1910 à Bury (Oise), ce maçon père d'un enfant part en Allemagne au STO en Allemagne dans une ferme à Wiesbaden puis s'en soustrait le 16 août 1943. Il entre dans la résistance le 10 octobre 1943. 

Il déclare à la commission d'indemnisation des réfractaires au STO  du 21 mars 1945 : "J'ai appartenu à la Réistance "organise FTPF" au groupe Daniel Llacer, détachment Fournival Gaston à Mouy, matricule 521, groupe très actif ayant fait de nombreux coups de main comme chef de détachement. Lors de ma déportation en Allemagne en décembre 1942, par suite des bombardements, je fus sinistré quatre fois à Essen. J'ai perdu environ 6000 Frs et à la suite de mon départ j'ai l'aissé une somme de 5400 frs (...)".

S'il demeure chez lui, au 11 rue Aristide Briand, il quitte son domicile pour passer au maquis durant trois mois.


Sources

Arch. départ. Oise, ANACR 74J10.


LE CHATELIER Bernard
Résistant du réseau Jade Amicol et du réseau belge Tempo
Déporté n°51306
par Jean-Yves Bonnard

Né en 1913 à Paris, ingénieur civil des mines, adjoint directeur du dépôt des locomotives de Bobigny, il prend la direction de celui de Compiègne à l'automne 1942. Ce dépôt est constitué de cinquante machines à vapeur et autorails pour un effectif de deux cent cinquante employés. Membre du réseau Jade Amicol de l'Intelligence Service et du réseau belge Tempo, il donne des renseignements sur la cartoucherie de Compiègne, le terrain d'aviation de Margny et le dépôt de carburant de Beuvraignes. Il est arrêté sur son lieu de travail par la felgendarmerie le 25 janvier 1944 pour faits de Résistance. Interné à Compiègne puis à Ftenes, il est déporté le12 mai suivant au départ de Compiègne à destination de  Buchenwald. Il est transféré à Wieda, Dora et Bergen-Belsen. Libéré en avril 1945 par les Britanniques, il réintègre la SNCF et oriente sa carrière vers les ressources humaines. Il entre à la direction générale comme directeur du personnel du réseau Nord.
Il publie "Matricule 51306, Mémoires de déportation" à compte d'auteur en 1984, livre réédité aux éditions La Bruyère en 2005.

LE PEVEDIC François alias Joseph

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né le 20 juin 1912 à Grand-Champ (Morbihan), François Le Pévédic, après des études au séminaire de Beauvais, est nommé en 1937 curé des paroisses de Francières, Hémévillers et Montmartin. Il anime les groupes de "Coeurs vaillants" et des Jeunesses agricoles chrétiennes (JAC), dans la région, et crée une équipe de basket-ball à Hémévillers. 

Mobilisé en 1939 dans l'artillerie, il est fait prisonnier le 19 juin 1940 dans les Vosges mais réussit à s'évader le lendemain. Repris quelques jours plus tard, il s'évade de nouveau, le 30 juin 1940, et réussit à gagner la zone non occupée. Il est démobilisé à Limoges le 8 septembre 1940 et revient à Francières.

L'abbé Le Pévédic commence très tôt à résister (ramassages d'armes, aide aux prisonniers évadés de Royallieu), d'abord isolément, puis en organisant un groupe bientôt rattaché à l'OCM.

François Le Pévédic abrite dans son presbytère des réfractaires au STO et des aviateurs alliés mais aussi des responsables locaux de la Résistance (Hugues Leroy, Georges Fleury).

Il organise la prise des tickets de rationnement de Francières en juin 1944, et en juillet 1944 le sabotage, à Antheuil-Portes, de la ligne téléphonique reliant Compiègne au terrain d'aviation allemand d'Amy. Ces deux actions ne sont pas recensées dans les rapports officiels, en revanche, un sabotage de la ligne à haute tension Roye-Gennevilliers est signalé à Francières dans la nuit du 24 au 25 juillet 1944. François Le Pévédic participe à plusieurs réceptions de parachutages dans la région de Clermont lors des derniers jours de l'Occupation.

Le 31 août, à la tête de dix-huit FFI, il attaque sur la RN 17, près de Gournay-sur-Aronde, une colonne allemande en repli.

Sous lieutenant FFI, l'abbé Le Pévédic est aussi membre du Comité départemental de libération et, à ce titre, il assume l'épuration des conseils municipaux après la Libération.

Curé de Gournay-sur-Aronde, en plus des trois autres paroisses à partir d 'octobre 1943, il réside dans cette commune.

François Le Pévédic est curé de Crisolles de 1958 à 1983. Il est mort à Noyon le 21 juin 1985.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur avec attribution de la Croix de guerre avec palme par décret du 7 juin 1952 (JO du 10 juin 1952): "Chef de groupe particulièrement énergique et audacieux, a organisé un groupe ce ombat dans la région de Francières (Oise), à l'image de son chef combattif et courageux; a dirigé eprsonnellement toutes les opéations exécutées dans le secteur: arachutages d'armes, d'explosis, de matériels et d'hommes, sabotages, actions de guérilla; a notamment montré les qualités combattives de ses hommes en attaquant, dans la nuit du 30 août 1944, à la montagne de Gournay, un fort convoi allemand protégé, le maintenant sur place pendant presque trois heures et lui causant des pertes sévères".


Sources :

AD Oise, 33 W 8 249 - AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 41 J, fonds Xavier Leprêtre - Varoqueaux Michel, Hiquebrant Joël, Histoire de Francières, Crédit agricole de l'Oise, 1999 .


LEBLANC Louis
Résistant

Né en 1909 à Cartigny, domicilié à Laigneville, il participe avec M. Mignon et G. Decock au premier sabotage chez Desnoyers.

LEBLOND Maurice René alias Jaurès ou Marcel Leroux

Résistant CND-Castille, Réseau Asturie

par Jean-Yves Bonnard


Né à Creil le 25 mars 1902, Marice René Leblond exerce la profession de Contrôleur principal à la main d’œuvre (on note aussi directeur de l’office départemental de la main d’œuvre de l’Oise). Marié à Germaine Revaux le 14 août 1922, père de trois enfants, il demeure à Notre-Dame-du-Thil, 9 rue de Beauvais. Caporal au 44e Régiment Régional de Garde (1er janvier 1940), puis caporal chef (1er avril 1940), il est évacué pour maladie le 20 juin 1940 vers l’Institut Ozanam à Limoges. Il est démobilisé le 26 juillet suivant. Il crée la première « association » de résistance de Beauvais avec Bisson, Belleuil, Minasse, Sené, Dupetit et Deruelle. A la suite de l’intervention de la Gestapo, Maurice Leblond doit quitter son groupe. Contacté par Louis Prache le 1er février 1943, il entre au réseau CND et y devient agent de renseignement P1. Il est enregistré au CND le 1er mars 1943 (n°89414). Parmi ses activités dans la Résistance figure la détention de matériel clandestin, la fabrication de pièces d’identité, la réception de postes clandestins, l’hébergement de fugitifs, la destruction de voies de communication dans la région de Chaumont. Arrêté le 11 novembre 1943, il est retenu à la feldkommandantur de Beauvais et parvient à s’évader le même jour. Il entre par la suite en clandestinité et entre au réseau Asturie à Rouen puis gagne le maquis Saint-Ambert (Puy-de-Dôme). Il quitte le maquis le 11 juillet 1944 pour revenir à Beauvais. Il reprend ses fonctions à la Libération de la ville (31 août 1944). Il reçoit la médaille de la Résistance (JO du 20 octobre 1945), des combattants volontaires de la France libre et fait chevalier de l’ordre de Léopold II de Belgique.


LECLERCQ Gabriel

Résistant Front National

par Jean-Pierre Besse


Né le 23 novembre 1912 à Tricot, employé de la SNCF, il est mobilisé en octobre 1939. Démobilisé en juillet 1940, il entre dans la Résistance en 1942 au sein du Bataillon de France, de Résistance puis au Front National. En juillet 1944, il remplace Norbert Hilger à la tête du secteur 3 du Front National. Il devient chef de sous-secteur des FFI avant la Libération. Il est nommé conseiller municipal de Margny-lès-Compiègne à la Libération. Il décède à Venette en décembre 1984.


LECLERE Louis-Albert 

Résistant FTP du détachement Patrie

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1910, chef du détachement FTP du détachement Patrie, il est l’un des rescapés du maquis de Ronquerolles. Caché au château de Lamberval à Neuilly-en-Thelle, il rejoint le maquis de Trie-Château avec son détachement pour poursuivre la lutte armée. Il est arrêté avec son groupe le 14 août 1944 et est abattu en tentant de s’enfuir.

Son corps est jeté par les Allemands dans un bâtiment de la ferme incendiée.

Son nom est inscrit sur la stèle commémorative de la ferme des Kroumirs.

Il reçoit la mention Mort pour la France. Une rue de la ville de Chambly porte son nom.


LECLERE René
Résistant membre de l'OS

Né en 1908 à Pontpoint, manouvrier à Pont-Sainte-Maxence, il est membre de l'OS. Arrêté le 12 septembre 1942, il est déporté. Il décède en Allemagne le 11 avril 1945.

LECLERE Yves alias "Ludovic"

par Françoise Rosenzweig-Leclère


Yves Leclère naît le 16 mai 1912 à Quièvrechain (Nord) d’un père maître verrier chez Saint-Gobain et d’une mère couturière. Son père est tué en 1917 et Y. Leclère quitte l’école à quatorze ans pour devenir apprenti électricien à Compiègne. A vingt ans, il décide de reprendre ses études et devient surveillant à l’Ecole primaire supérieure de Beauvais, puis à Bavay dans le Nord. Il passe son brevet supérieur et devient instituteur à Pont-Sainte-Maxence où il se marie avec une institutrice de maternelle, Simone Ruelle. Cette dernière participe elle aussi activement à la Résistance. 

Mobilisé comme lieutenant en 1939, il passe "la drôle de guerre" en Lorraine puis fait retraite jusqu'à Toulouse. Il rentre en octobre 1940 et assume sa fonction d’instituteur, déjà pourvu de certificats de licence, à l’Ecole normale professionnelle de garçons de Creil.

Il semble qu’il entre dans la Résistance en 1943. En octobre, il fait partie du réseau Zéro-France et travaille simultanément depuis mai avec Libé-Nord en contact avec Jean Biondi. A partir d’avril 1944, il travaille avec Ralph Beugnon et les membres de l’équipe Jedburgh. Il s’échappe de Cinqueux menacé d’encerclement le 8 août 1944, puis s’engage dans l’armée après la Libération.

Après le conflit, il redevient instituteur, à Chamant, puis termine sa licence et obtient un poste de professeur au collège technique de Douai. Il y crée une coopérative scolaire, s’occupe des mal-logés, crée une section du PSU et fonde une association de papillons blancs. Il meurt le 24 octobre 1963. 


Sources :

 Archives Jean-Pierre Besse, Leclère Yves, non datable, témoignage écrit, témoignage de Françoise Rosenzweig-Leclère (fille d'Yves Leclère)


LECŒUVRE Raymond Gaëtan alias Jean

Résistant FTPJ membre FTP du groupe Gaston Fournival

Massacré de Cauvigny

par Jean-Yves Bonnard


Raymond Lecoeuvre, alias Jean (matricule 159), est né le 2 janvier 1926 à Goincourt. Ajusteur à Cauvigny, membre du Front National Jeune noté « très bon soldat » par Victor Fournival (Piton), il est fusillé le 27 août 1944 à Château-Rouge lors de l’attaque du maquis de Cauvigny.

Son corps repose dans le cimetière communal de Cauvigny.

Son nom figure sur le monument et la plaque commémorative de Cauvigny où une impasse porte son nom.



Sources :

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012 – SHD dossier des résistants cote GR 16 P 350154.


LECUYER Robert Hyacinthe Jean alias Leroy

résistant OCM, préfet de la Libération dans l'Orne

par Jean-Yves Bonnard


Né à Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine) le 4 juin 1914, il suit des études d’agronomie et passe d’élève ingénieur à adjoint, ingénieur départemental chargé des fonctions d’ingénieur en chef puis ingénieur du Génie Rural (1936-1944).

Nommé dans l’Oise en 1939, la destruction de ses bureaux lors des bombardements de Beauvais conduit l’administration à le muter dans des locaux à Clermont, rue du Général-Pershing.

Il entre à l’OCM en février 1942 et participe à des actes de Résistance dans l’Oise sous le pseudonyme « Leroy ». Il aurait noué des contacts avec Louis Tanguy (Clermont), Louis Prache (Beauvais), René Quenier (Chambly), Max Brézillon et Pierre Pichot (Noyon).

En octobre  1943, il est muté dans l’Eure.


Nommé préfet de l’Orne le 13 août 1944, il prend ses fonctions deux jours plus tard à Alençon et y demeure jusqu’à la nomination d’Edouard Lebas le 25 mai 1946 et sa mutation dans les Vosges jusqu’au 26 juillet 1950. Il passe ensuite en préfecture du Morbihan. Il est placé en disponibilité en 1951.

Il inaugure le 19 mai 1946 le mémorial du maquis de Grandrupt-de-Bains et accueille le général de Gaulle à Alençon le 10 juin 1945 avec le commissaire régional de la République à Rouen Henri Bourdeau de Fontenay, et à Epinal le 29 septembre 1946 avec le maire Alfred Thinesse (1885-1981).

Il décède le 18 juin 1982.


Sources:

Famille Lécuyer - 


LEDANOIS Famille
Aide aux aviateurs alliés

Fermiers demeurant à Larbroye, la famille Ledanois héberge des aviateurs alliés tombés en juillet 1944 près de Margny-aux-Cerises: Louis Lewis, Michael Ruta, et Henry Ford. Wilson. Les soldats sont ensuite transférés le 15 août au camp du Saussay, près de Porcheux. Dix jours plus tard, le 25 août, la famille Ledanois héberge George Hoehn, abattu au-dessus de Crisolles.

LEFEVRE Jules
Résistant du mouvement Résistance  et du réseau Jean-Marie
par Jean-Pierre Besse

Né à Fontainebleau en 1886, Jules Lefèvre, officier en retraite, capitaine, est titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères dont la croix de guerre 1914-1918, la croix de guerre des TOE, la médaille militaire et la Légion d'honneur avec le grade d'officier. Domicilié à Compiègne, il entre au mouvement Résistance en septembre 1942 et assure, après l'arrestation d'André Baduel, la direction de ce mouvement dans la région de Compiègne. Jules Lefèvre est aussi chargé du renseignement au sein du réseau Jean-Marie constitué à Compiègne autour d'André Pons. Chef des formations militaires pour le secteur Est de l'Oise, Jules Lefèvre est membre du Comité local de libération. Il meurt en 1952.

Sources :
LEPRETRE Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222p.

LEFEVRE Christian
Résistant
tué en action
par Jean-Yves Bonnard

Né en 1922, il est le fils du cultivateur exploitant la ferme de Courcelles à Savignies, lui-même cultivateur à Savignies. Membre des FFI, il quitte son domicile dans la nuit du 31 août au 1er spetmebre, vers 23 heures, pour participer à une battue à la recherche d'Allemand armé d'un revolver. ll est tué à Savignies par un Allemand en fuite dans le bois en bordure du chemin de Courcelles au Détroit. Son cadavre sera retrouvé le 1er septembre avec la gorge tranchée. Son revolver n'a pas été retrouvé.

LEFEVRE Raymond, alias Candide
Résistant OCM

Responsable des Eaux-et-Forêts, il entré dans la Résistance en avril 1943 en soutenant l'action de son subordonnée Aubry, brigadier en forêt de Thelle cherchant à cacher un parachutage réalisé par le réseau Prosper. Il est responsable OCM à Chantilly. Il désigne la plaine touchant le Bois Bourdon à Thiers-sur-Thève, pour recevoir des parachutages d'armes (nom de code: Le cendrier a le nez cassé / le têtard perdra sa queue).

LEFORT Emilien

Résistant FFI


Il participe à la libération de Chantilly.


LEGER André
Résistant FTP au détachement Grand-Ferré

Né le 10 juillet 1921 à Ressons-sur-Matz, engagé dans la marine en 1941, il est à Toulon lors du sabordage de la flotte. Revenu dans l'Oise, réfractaire au STO, il rejoint le maquis de Saint-Sauveur et entre dans la Résistance FTP. Il devient responsable technique du détachement Grand-Ferré. Il est tué avec René Demarcq entre Bitry et Attichy lors d'un accrochage avec les Allemands le 14 juin 1944. Son groupe devait récupérer des armes provenant d'un  parachutage dans la région de Vic-sur-Aisne mais se trouve arrêté par leur véhicule tombé en panne lorsqu'un véhicule surgit. Le groupe doit se replier après un échange de coups de feu au cours duquel des Allemands sont tués.

LEGOFF Pierre

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 février 1909, il est homologué FTP au détachement Valmy du 1er avril 1944 au 1er septembre 1944.


Sources:

GR19P 60/3


LEGOIX Marie-Louise Germaine

Résistante CND-Castille

Déportée

par Jean-Yves Bonnard


Fille de Lucien Legoix Maurice et de Gabrielle Barillet, née le 10 janvier 1919 à Paris (16e), ancienne élève du lycée Jeanne-Hachette, elle exerce la profession d’employée de préfecture à Beauvais. Marie-Louise Legoix est recrutée au réseau CND le 1er juillet 1942 et devient agent de renseignement P1 jusqu’au  8 juillet 1943 Sous-lieutenant, elle est agent de liaison et de renseignements, chargée de mission de 3e classe (n°39910). Son activité réside dans la fabrication de pièces d’identité et de faux papiers ainsi que le camouflage de réfractaires. Elle est arrêtée dans son bureau à la préfecture de l’Oise par la gestapo d’Amiens le 8 juillet 1943, date à laquelle commence son contrat d’engagement comme agent P2 du CND. Elle est internée à la caserne Agel jusqu’au 20 juillet, à la citadelle d’Amiens jusqu’au 5 septembre, au fort de Romainville jusqu’au 25 octobre 1943 puis au camp de Royallieu. Elle est déportée à Ravensbruck le 31 janvier 1944 jusqu’au 17 avril puis versé au camp de travail (disciplinaire) d’Holleischen. Elle participe à des actions de sabotage à la poudrerie des usines Skoda. Elle est aussi employée à des travaux de terrassement, de fabrication de routes, d’abattage d’arbres. Libérée le 6 mai 1945 par les partisans tchèques et polonais, elle est rapatriée le 23 mai 1945. Les médecins constatent à son retour des côtes brisées à la suite de mauvais traitements. Elle reçoit la croix de guerre 39/5 à l’ordre de la brigade avec étoile de bronze (décret du 17 octobre 1946), la médaille de la résistance (JO du 13 juillet 1947) et la médaille commémorative des Services volontaires dans la France Libre. Sa citation indique : « Agent de liaisons et de renseignements, s’occupa activement de a falsification des identités et de la fabrication de faux papiers. Camoufla également de nombreux réfractaires, arrêtée le 7 juillet 1943, déporté en Allemagne et rapatriée en 1945. A bien servi la cause de la Résistance ».


LEGRAND Armand
Résistant FTP du détachement Marseillaise
par Jean-Pierre Besse

Né en 1905 à Longueil-Annel, il organise dès février 1941 la Résistance dans sa commune natale avant de rejoindre le groupe FTP Marseillaise. Menacé d'arrestation, il quitte la région en 1943 et revient en juillet 1944. Il décède en 1983.

LEGRAND Gaston

Résistant OCM er réseau Shelburn

par Jean-Pierre Besse


Gaston Legrand est né le 2 avril 1912 dans le Pas-de-Calais. Il s'évade du camp de Royallieu où il est interné par mesure disciplinaire comme prisonnier de guerre. Il se rend à Paris, trouve du travail à Aubervilliers et vient chaque semaine à Clermont, où il fait connaissance d'Odette Sauvage, poissonnière rue de la République.

Il se fixe définitivement à Clermont, en juin 1941, chez celle qu'il épouse par la suite.

En mars 1943, commence pour eux l'aide aux aviateurs alliés. En septembre 1943, Gaston Legrand prend en charge son premier aviateur américain qu'il héberge dans une petite maison louée spécialement, rue du Chatellier. Il appartient au réseau Shelburn. Au total, il héberge vingt-quatre aviateurs américains qu'il renvoie en Angleterre par une filière connue de Georges Fleury.

Le 16 janvier 1947, Gaston Legrand se voit attribuer la Croix de guerre avec étoile de bronze par décision du général Chevillon, commandant la 2e Région militaire, avec une citation l'odre du régiment: "Jeune aspirant possédant de belles qualités de sang-froid et de courage, dans la nuit du 23 août 1944, au Bois d'Airaines, a organsié avec trois hommes seulement la réception d'un parachutage d'armes lancéees par un avion allié".

Il est titulaire de nombreuses autres décorations: médaille militaire, médaille des évadés, médaille du combattant volontaire de la Résistance, médaille of Freedom des Etats-Unis.


Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Lucchesi Roland, De l'intérieur vient la force, cahiers de la Résistance et de l'histoire locale dans le Clermontois (1940-1944), Fitz-James, auteur, 1984, 104p .


LEGRAND Michel alias Edouard
Chef départemental FTP
par Jean-Pierre Besse

Né en 1903 à Saint-Amand, fabricant de jouets à Cauvigny, il devient chef départemental des FTP en juin 1944 comme commissaire des effectifs. Personnalité très discutée surtout par ses anciens camarades FTP et FN.

LEGRAND Odette née GRIGAUT

Résistante de l’OCM et du réseau Sheldburn

par Jean-Pierre Besse


Née à Clermont le 14 juin 1906, commerçante, Odette Grigaut, épouse Sauvage puis Legrand, est membre du réseau Shelburn. Son action est indissociable de celle de Gaston Legrand, son second époux. Contactée en mars 1943, elle entre au réseau Shelburn. Membre de l'OCM, elle héberge au cours de la guerre 24 aviateurs alliés.

Le 1er décembre 1946, elle reçoit la Croix de guerre avec étoile d'argent et est citée à l'ordre de la Division (décision n°333): "Agent du réseau d'évasion Shelburn, a participé très activement à la récupération de 24 aviateurs alliés anglo-américains et assurant pour le réseau de nombreuses liaisons dangereuses".

Elle est titulaire de nombreuses autres décorations dont la médaille militaire, la médaille des évadés, la médaille du combattant volontaire de la Résistance, médaille of Freedom des Etats-Unis.

Elle meurt le 11 mai 1986 à 80 ans. Son fils, Edmond Sauvage, appartient à aussi à l'OCM et aide lui aussi au transport des aviateurs alliés jusqu'à Paris.


Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Lucchesi Roland, De l'intérieur vient la force, cahiers de la Résistance et de l'histoire locale dans le Clermontois (1940-1944), Fitz-James, auteur, 1984, 104p.


LELEU Marguerite
Résistante du réseau Bourgogne

Infirmière de Senlis, elle appartient au réseau Bourgogne. Elle héberge des aviateurs alliés dès 1943.

LELONG Georges alias Bernier

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Infirmier, militant communiste, arrêté en 1941 puis libéré, il représente à partir d'août 1944 les FTP à l'état-major départemental des FFI avec le grade de capitaine. Après-guerre, noté contremaître ébéniste, il est membre du Comité fédéral du PCF, et est élu conseiller général communiste de Liancourt. Georges Lelong est médaillé de la Résistance. Une impasse de Rantigny porte son nom.


LELONG Georgette

Résistante

par Jean-Pierre Besse


Né en 1908 à Paris, femme du résistant Georges Lelong, cette infirmière est responsable des groupes de femmes. Elle représente l'Union des Femmes Françaises au Comité Départemental de Libération à la Libération. Elle décède en 1993 à Clermont.


LEMAIRE Elie

Résistant Libé-Nord

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 mai 1881 à Catilllon (Nord), il rejoint la ferme de Quennevières comme contremaître de culture en 1906 puis devient en 1912 le régisseur de la ferme de Bellefontaine (Nampcel), propriété de M. de Marcé, de Carlepont. Il épouse Estelle Gossier, née à Babœuf en 1892, qui lui donnera six enfants : René (1911), Odette (1912), Andrée (1920), Raymond et Thérèse (1921) et Gérard (1928).

Mobilisé en 1914 au 87e RI à Saint-Quentin (Aisne), il est blessé par deux fois et est cité à l’ordre de l’armée : « Est monté et est resté debout contre le parapet de sa tranchée pour entraîner ses hommes ». Durant sa convalescence, apprenant que le 318e RI se bat sur le plateau de Quennevières, il demande à être affecté dans cette unité pour la renseigner sur la région. Versé au 163e Régiment Artillerie, il combat en Italie et est de nouveau cité. A l’issue de la guerre, il est titulaire de la médaille militaire, de la Croix de guerre avec palme.

De retour dans la ferme de Bellefontaine, qu’il reprend à son compte en 1935, il travaille à la reconstruction de son outil de travail. 

Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Résistance au sein du groupe Libé-Nord d’Attichy. L’éloignement des grands axes de circulation  lui permet d’accueillir et d’héberger des réfractaires au STO et des prisonniers évadés, de réceptionner et de cacher des parachutages avec des résistants noyonnais. Il participe aussi au transport d’armes et de matériels divers et donne refuge à un lieutenant aviateur canadien dont l’avion a été abattu dans la région d’Amiens.

Une nuit de 1944, la ferme est cernée par des soldats allemands. Interrogé et menacé de voir sa ferme brûler, il répond : « C’est vous qui commandez ! Ce qu’il y a à l’intérieur, c’est toute ma sueur et celle des miens depuis 40 ans. A vous d’en disposer ! »

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur.


Sources :

Famille d’Elie Lemaire.


LEMAIRE Gaston

Résistant FTP

déporté n°73660

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 janvier 1900 à Chantilly, ce radio-électricien à Montataire est membre du Front National. Il est arrêté en décembre 1941. Déporté à Dachau le 18 juin 1944 au départ de Compiègne, il passe en tant que kommando par Auschwitz, Mauthausen (Ebensen) et Dachau. C'est là qu'il est libéré le 29 avril 1945. Il décède en 1970.


LEMAIRE Maurice, alias Gaston

Résistant FTP


Il est l'un des premiers interrégionaux FTP, arrêté à Coutances en juillet 1942. Il est fusillé le 1er octobre 1942.


LEMAITRE Joseph

Résistant du Front National

déporté n°81376

par Jean-Yves Bonnard


Né  le 3 avril 1893 à Quinquempoix, ce garde-champêtre à Fumechon est membre du Front National. Il est arrêté  en juillet 1944 puis déporté le 17 août 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Il est transféré à Neu Stassfurt. Il meurt lors de l'évacuation du camp entre Bockwitz et Raitzen le 18 avril 1945.


LEMOINE

FFI

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 17 novembre 2024


FFI de Creil, le 28 août 1944, il tente de voler un camion aux Allemands place Albert-Duguet avec les résistants Lemoine et Dancerne : après avoir récupéré un canon et une mitrailleuse, les trois hommes attaquent un camion allemand pour faciliter leur transport. Frappé au visage, le chauffeur alerte une patrouille allemande qui, voyant les trois résistants s'enfuir, tire et abat Léon Decerne, dernier sorti de la cabine.

Pris par les soldats allemands dans une rue voisine et emmenés à la Fliegerhortskommandantur de la rue Boursier, Lemoine et Van Poick doivent leur vie sauve à l'intervention du commissaire Boizard lequel parvient à faire croire à une méprise.


Sources

Presse locale - Le Parisien Libéré, 28 août 1974.


LEMOR André alias Henri

Résistant FTP n°1541

déporté n°73663

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 17 septembre 2024


Né le 23 mai 1922 à Valmondois (Seine-et-Oise), électricien de profession, il est l'époux de Liliane Spilers et habite rue des Mésanges à Chambly (Oise).

Il appartient à la Résistance à partir de décembre 1942 et participe à diverses actions telles que coupure de lignes téléphoniques entre Méru et Villeneuve les Sablons ou entre Sandricourt et Amblainville, fabrication d'engins explosifs aux Ateliers de Moulin Neuf, distribution de tracts appelant à la Résistance. Il participe à la libération de trois résistants emprisonnés à la gendarmerie de Neuilly-en-Thelle. 

Il est arrêté à Chambly le 14 avril 1943, emprisonné à Senlis, jugé à Amiens pour activité communiste, incarcéré à la prison d'Eysses (n°2770).

Remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944 et transféré au camp de Compiègne - Royallieu il est déporté à destination de Dachau le 18 juin 1944 puis est versé le 2 août 1944 au kommando de Kempten.

Il est libéré le 27 avril 1945 et revient en France.

Il est ensuite domicilié au n°14 rue Marcel-Vincent, puis au n°492 rue du 11 Novembre à Chambly.

Il reçoit la carte CVR (n°048369) et la carte CAC (n°53793) ainsi qu'un certificat FFI (n°3211) avec le grade de sous-lieutenant.

Il décède le 23 septembre 1985 à Paris.


Sources

Archives Famille Spilers - FMD - Résistants d'Eysses.


LEMARCHAND Paul

Résistant


Il est interrégional de février 1942 à septembre 1943.


LENAIN André

Résistant du Front National

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 juillet 1903 à Amiens (Somme), cet employé à la compagnie du gaz est responsable du Front National à Noailles. Résistant de 1940 à 1944 en qualité d'adjudant, il s'arrange pour donner du gaz à la population malgré les restrictions imposées durant l'occupation. Il participe avec son groupe au nettoyage des nids de résistance ennemis fin août 1944. Membre du Comité Local de Libération de Noailles, il décède le 16 février 1991 à Beauvais.


Sources:

Famille d'André Lenain.


LENNARD Maurice alias Pierre

Résistant

par Marc Pilot


Né le 18 novembre 1907 à Saint-Paul (Oise), il sort sous-lieutenant de Saint-Cyr (1928-1929). Lieutenant de réserve en 1939 dans une Cie d'autos-sanitaires où il se distingue, il devient instituteur et secrétaire de mairie à Roye-sur-Matz, et rejoint rapidement la Résistance. Il aide de nombreux réfractaires et commande, le 2 septembre 1944, des battues dans les bois autour de Gury. Capitaine en 1945, il commanda un groupe de transport à Beauvais et en Normandie.

Il reçoit la croix du combattant volontaire de la Résitance, est nommé commandeur de l'ordre militaire du Mérite et est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il décède à Compiègne le 19 septembre 1989.


Source : 

Le Progrès de l'Oise du 21 janvier 1961.


LEOURIER (LAURIER) Raymond Albin Alexis

Résistant du Front National

Déporté n°39714

par Jean-Yves Bonnard, notice mise à jour le 24 juillet 2024.


Né le 5 août 1907 à Méru, fils d'Albin Duvernet Laurier (né en 1884) et de Louise Chambon (née en 1888), il exerce la profession de cantonnier auxiliaire à la SNCF.

Membre du Front National, il est arrêté le 23 février 1943 sans doute ne même temps que sa tante Victoria Léourier. Il est condamné à un an de prison et  1200 Frs d'amende avec sa mère pour reconstitution du parti communiste.

Il est déporté le 17 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald, où il décède le 4 mars 1944.

Une rue de Méru porte son nom, lequel figure sur le mémorial SNCF en gare de Beauvais.


Sources

Le Progrès de la Somme, n°22934, 2 avril 1943 - site Généanet.


LEPRINCE Florent, alias Royer Laurent et Roger Laurent

FTP du détachement Jacques Bonhomme

Déporté n°81368

par Jean-Yves Bonnard


Né à Calais le 13 janvier 1919, il est le fils du journalier Florent Théodore Leprince (1897-1957) et d'Antoinette Legris (née en 1890). Après avoir obtenu son certificat d'études (1932), il entre comme ouvrier aux docks de Calais et adhère au parti communiste, comme son père. Le 16 avril 1938, il épouse Denise Lefèvre, qui lui donne une fille, Sylvette, le 12 décembre 1938. 

Mobilisé le 15 novembre 1939 au dépôt d'infanterie n°32, il détaché aux constructions d'engins de Cherbourg. mis en subsistance au dépôt n°33 le 16 janvier 1940, il est affecté au 124e Régiment d'Infanterie. Florent Leprince est fait prisonnier le 22 mai 1940 au Touquet. Envoyé en captivité, détenu au stalag 2D (matricule 47140), il est rapatrié pour raison de santé et démobilisé le 17 janvier 1942 au centre d'Arras. Le 29 juin suivant, il est réformé par la commission de Lille. Revenu à Calais, chez son père, il rejoint dès le 10 juin 1942 les FTP locaux, distribue des tracts et passe des armes. Requis pour le STO, il entre en clandestinité et obtient de faux papiers. 

Contrôlé pour son identité, soupçonné d'être un réfractaire, il parvient à s'enfuir. Recherché,  il change de domicile régulièrement et trouve un emploi dans la société Adam. Le 10 janvier 1943, il est envoyé à Bulles (Oise) pour étendre l'activité de l'entreprise. Il s'y installe en février. Il entre dans la Résistance par l'intermédiaire de Madeleine Decaudin qui le présente à Georges Jauneau du détachement FTP Jacques Bonhomme. Il est nommé chef du groupe de Bulles le 6 janvier 1944 avec le grade de sergent FFI. Séparé de femme (le divorce est prononcé en décembre 1963), il refait sa vie et rencontre Mireille Titre qui lui donnera une fille, Sylviane, née le 13 décembre 1944.

Il participe le 15 mai 1943 au déraillement du train Paris-Beauvais à Saint-Remy-en-l'Eau, à l'attaque de deux Allemands dans le Bois de Fournival en novembre 1943 (l'un d'eux est tué), au sabotage du dépôt d'essence dans le Bois de Fournival en juin 1944, au sabotage du champ d'aviation de Beauvais, à l'attaque de la station radar de Saint-Rimault, à l'attaque d'un convoi allemand sur la route de Wavignies en juin 1944 et à l'attaque d'un wagon de munitions en gare de Litz.

Il est arrêté dans le bois de Fournivalpar les Allemands lors de leur opération du 3 juillet 1944. Détenu au camp de Royallieu, il est déporté par le convoi du 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Il travaille dans le commando de Holzen. Le 29 mars 1945, Camille Delétang, le dessine dans son carnet. Libéré par les Américains, le 11 avril 1945, malade, il est rapatrié par avion sur l'hôpital de la Salpétrière qu'il quitte le 15 juillet 1945 pour revenir à Saint-Just-en-Chaussée.

Il retrouve sa concubine qui lui donnera deux autres filles en 1948 et 1955. Entré à la SNCF en 1948, il habite à Valescourt puis à Longeau (Somme) pour travailler en gare d'Amiens.I

Florent Leprince décède le 2 décembre 1974 d'un cancer.

Revenu de déportation, il reçoit deux citations pour blessures de guerre, la première infligée lors de son arrestation, la seconde le 15 février 1945. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1964 et de la médaille d'or de l'amitié.


Sources

FMD - Arolsen - Tabary Laurent, 3 juillet 1944, 2023.


LEQUIEN André

Résistant du Front National

déporté n°44557

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 août 1902 à Catillon (Oise), membre du Front National à Villers-Saint-Paul, il est arrêté le 1er octobre 1943. Déporté le 27 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald, il revient des camp. Il est mort en 1985.


LERICHE André

Résistant de Libé-Nord

par Jean-Pierre Besse, fiche complétée le 28 juillet 2024 par Jean-Yves Bonnard


Professeur technique résidant à Beauvais depuis 1911, ancien combattant de 1914-1918, il est sous-chef de groupe de Libé-Nord à partir de juin 1943.

Il reçoit la Croix de guerre 1939-1945 avec la citation suivante : "adjudant. ancien combattant de 1914-1918. animé d'un grand esprit patriotique. A accompli diverses missions périlleuses avec la plus grande résolution, notamment le 13 juillet et le 29 août 1944. Courageux et décidé, a entraîné ses hommes lors des combats de la libération de Beauvais."


Sources

Le Libérateur, 15 novembre 1945. 


LERMILLIER André

Résistant du Front National


Née en 1897 à Beauvais, instituteur, militant syndical, il rédigea avec Taupinard la presse clandestine du Front National en direction des instituteurs. Il est mort en 1977.


LERMOYER Marcel

Résistant de l'OCM


Né en 1907 à Sacy-le-Grand, ce mécanicien agricole à Epineuse, est chef de groupe OCM d'Epineuse - Bailleul-le-Soc.


LERMUSIAUX Louisette

Résistante


Né en 1913 à Hermes, elle est domiciliée à Laigneville et est responsable des femmes dans la région de Liancourt.


LEROY Albert alias Baptiste

Résistant FTP


Résistant FTP de la région de Compiègne, il membre du Comité Local de Libération.


LEROY Albert alias Bernard

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Originaire de l'Eure, interrégional FTP, il est arrêté à Compiègne en juillet 1943. Il s'évade et reprend ses activités mais est tué au métro Grenelle le 10  avril 1944.


LEROY Claude

Résistant de l'OS

déporté n°73669

par Jean-Yves Bonnard


Né le 24 mai 1924 à Compiègne, fils de Mireille Leroy-Verrier, chef de groupe de l'OS, il est arrêté le 15 août 1942 à Compiègne. Il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau au départ de Compiègne. Il est libéré le 30 avril 1945 à Alalch.


LEROY Hugues

Résistant au réseau Tempo

par Jean-Pierre Besse


Hugues Leroy est né le 26 février 1913 à Ribécourt (Oise), il devient orphelin en 1918. Très vite, naît chez lui une rancœur vis à vis des Allemands qu’il estime responsables de la mort de ses parents.

En 1939, par son état de cheminot, Hugues Leroy est transféré au moment de la débâcle vers Limoges où la SNCF s’est repliée. Il est rapatrié avec sa femme sur Paris. 

En novembre 1940, il forme un groupe de Résistance parmi les cheminots de Compiègne, il est alors ouvrier mécanicien. Il est en contact en 1942 avec le Bataillon de France. 

En octobre 1942, il entre au réseau Tempo. Par ailleurs, Hugues Leroy vient en aide aux réfractaires du STO, transporte et distribue des tracts clandestins, contribue à la fabrication de fausses pièces d'identité pour les prisonniers évadés et les jeunes requis soucieux d'échapper au STO. En juin 1943, il entre en contact, par l'intermédiaire de son cousin Marcel Neuillet, avec Amédée Bouquerel. 

En janvier 1944, le chef du dépôt, Bernard Le Châtellier, est arrêté. Résistance de tous les ouvriers, Hugues Leroy décrète la grève : "Les Allemands viennent en armes pour nous faire reprendre le travail, nous reprenons sous la menace de représailles et de l’arrestation de six des nôtres". 

A partir de 1944, il multiplie les sabotages sur le matériel ferroviaire. Après l'arrestation de Marcel Guérin, dans la nuit du 2 au 3 mai 1944, il est menacé d'arrestation dans la nuit du 4 au 5 mai, il réussit à s'enfuir et se réfugie d'abord chez le curé de Monchy-Humières puis chez l'abbé Le Pévédic, où il reste jusqu'en août. Caché, clandestin, il continue son combat et participe à plusieurs opérations de sabotages (sabotage de la voie ferrée Roye-Compiègne, immobilisation d’un train de chars pendant cinq jours avec le capitaine Martin le 7 ou 8 juin; coupure de la ligne téléphonique reliant Montdidier au Francport).

A partir du 10 août, il est caché à Giraumont. Le 1er septembre, Hugues Leroy est en contact avec la colonne blindée de l'armée des Etats-Unis, au nord de Villers-sur-Coudun et, dans la nuit, lui et ses hommes entrent dans Compiègne. A la Libération, il porte le grade de lieutenant FFI. Du 2 au 5 septembre, Hugues Leroy patrouille avec son groupe dans les bois et marais de Chevincourt.

Il s'engage le 10 septembre au 1er bataillon du 67e RI, équipé par l'armée britannique, puis se bat dans la poche de Dunkerque.

Hugues Leroy est resté, après la Libération, très discret sur ses activités de Résistance estimant n'avoir fait que son devoir. Hugues Leroy est mort à Compiègne le 4 octobre 1997.


Décorations : croix de guerre 1939-1945, croix de combattant volontaire de la Résistance, médaille de la Résistance, Témoignage du gouvernement belge.


Sources :

Luisin Hélène, La Résistance et les résistants dans l'arrondissement de Compiègne 1940-1945, mémoire de maîtrise de l'Université de Lille III, sous la direction de M. Prévotat, 2001-2002, 160p .


LEROY Mireille née VERRIER

Résistante de l'UFF


Née en 1902 à Compiègne, mère de Claude Leroy, cette ouvrière agricole est responsable de l'UFF sur Compiègne.


LEROY Norbert

Résistant


Chef du groupe FFI de Carlepont à la Libération.


LEROY René

Résistant

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 septembre 1904 à Genvry, fils d'Edouard Leroy mort durant la Première Guerre mondiale, avec son frère  il est cultivateur à la Ferme Neuve à Varesnes avant d'aller à Quierzy. dretour à Varesnes, il entre dans la Résistance en juillet 1942. C'est dans leur ferme que des aviateurs alliés et des réfractaires au STO sont cachés, des explosifs parachutés le 19 août 1943 sont stockés, que 17 containers sont transportés dans les carrières de Caisnes. C'est là, encore, qu'est hébergé M. Pichot, instituteur de Caisnes recherché, et Marcel Fourrier. Il décède à Noyon en 1983.


Sources

NAUDIN André, Histoire du maquis du Noyonnais et de la commune de Crisolles (1942-1945), 1997.



LEROY Roland alias Paillard

Résistant du PC


Responsable politique régional de la Jeunesse communiste réside dans l'Oise du début 1944 au 10 juillet 1944. Il est alors hébergé chez M. et Mme Louis, de Liancourt. Il dirigera le journal l'Humanité.


LESAGE Georges Pierre François

Résistant de l'OCM

Déporté n°78798

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 17 novembre 2024


Né le 30 août 1888 à Bapaume (Pas-de-Calais), de nationalité française, fils de François Aimé Lesage et d'Alice Ernestine Budy, étudiant à Paris en 1914, Georges Lesage est mobilisé durant la Première Guerre mondiale et classé dans le service auxiliaire en raison d'une santé fragile. 

Installé à Clermont, il exerce la profession de mécanicien-dentiste. Conseiller municipal SFIO, il entre dans la Résistance clermontoise et procure des tampons et faux-papiers qu'il réalise avec son matériel.

Il est arrêté le 30 mars 1944 avec Guy Sentelles, un mécanicien dentiste réfractaire au STO qu'il héberge.

Déporté par le dernier train au départ de Compiègne le 17 août 1944, il arrive à Buchenwald le 22 août 1944. Il est affecté au kommando de travail de Neu-Stassfurt dans une usine d'armement.

Il aurait été abattu lors de l’évacuation du camp  le 17 avril 1945 entre Oberaudenhain et Bockwitz (probablement achevé avec les autres blessés de l'amublance).

Georges Lesage est déclaré mort en Déportation et reçoit la Légion d'honneur à titre posthume. Son corps repose dans le cimetière communal.

Une rue de Clermont porte son nom, lequel figure sur le monument aux morts et une plaque commémorative des déportés et STO.


Sources

AC 21P47675  - Arch Oise Rp967-1101 - FMD - Aroslen - BESSE Jean-Pierre, L'Oise 1940-1944, 1994 - LUCCHESI Roland, De l'intérieur vient la force, 1984.


LESCAUX Robert

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 mars 1908, il est homologué FTP au détachement Valmy du 1er mars 1944 au 22 août 1944. Il est décédé peu après.


Sources:

GR19P 60/3


LESCOT Roger

Résistant de l'OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 juillet 1923 à Tricot, il était titulaire du brevet élémentaire de l’école de Montdidier. Il entra dans l’administration des PTT à Compiègne en qualité d’ouvrier des lignes puis comme secrétaire du conducteur des travaux. Fils d’un ancien combattant et prisonnier de la guerre 14-18, deux de ses quatre frères étaient prisonniers en Allemagne depuis 1940 et un troisième requis pour le STO en Allemagne pendant 6 mois. Il était fiancé à Melle Thérésa Decamme, de Jaux.

Le 27 août 1944, l’état-major FFI de l’Oise ayant mis en action les groupes actifs, le groupe n°1 des FFI de Compiègne créa un maquis de 21 hommes dans les ruines du château de Rimberlieu, entre Villers-sur-Coudun et Giraumont. Le 28 août 1944, vers six heures du matin, les FFI placés sous la direction du lieutenant Leroy-Sainte-Marie furent attaqués par un détachement allemand. Quinze d’entre eux parvinrent à s’échapper. Les six autres, Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié et Paul Plonquet furent encerclés et capturés par les Allemands qui s’emparent d’armes et de munitions. Considérés comme des « terroristes », les six FFI furent torturés, exécutés sur place et enterrés dans deux fosses qui ne furent dégagées que deux jours plus tard, peu après la libération par les Américains.

Le corps de Roger Lescot repose dans le cimetière communal du Ployron. Il a été reconnu Mort pour la France.

Un monument dit « de Rimberlieu » rendant hommage aux six FFI martyrs fut érigé grâce à la générosité des habitants de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun à l’entrée de la propriété du château. Il fut inauguré le 10 décembre 1944.


Sources

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Leclère-Rosenzweig Françoise, Les maquis de l’Oise, CDDP de l’Oise, 2010 - AC 21P76553 - Cimetière du Ployron - Monument aux morts de Jaux et du Ployron - Monument de Rimberlieu à Villers-sur-Coudun.


LESNE Lucien Adrien

Résistant

déporté n°73670

par Jean-Yves Bonnard


Né le 31 octobre 1921 à Compiègne, électricien de profession, il est l'auteur d'une des premiers attentats à Compiègne le 1er mai 1942. Arrêté le 4 septembre 1942, il est déporté à Dachau le 18 juin 1944 au départ de Compiègne. Il est libéré le 30 avril 1945 à Allach. Il préside la FNDIRP de Compiègne. Il décède le 18 novembre 2003.


LESTERLIN Jean-Marie

Résistant FFI

par Jean-Pierre Besse


Chef des FFI de Fréniches, il préside le Comité Locale de Libération.


LETOLLE Désiré
Résistant du Front National
par Jean-Pierre Besse

Né le 10 mai 1908 à Thiers-sur-Thève, instituteur à Lacroix-Saint-Ouen, il est responsable du Front National sur sa commune avec Léonard Osset. Il devient responsable du sous-secteur Compiègne-Sud des FFI en 1944 avec le grade de lieutenant. Il est mort à Cabourg le 8 août 1993.

LETORT Marcel

Résistant FTP

Déporté n°73671

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 février 1916 à Compiègne, il devient employé à la perception en tant que commis à la recette des finances. Il effectue son service militaire en 1938 au 67e RI caserné à Compiègne. Engagé volontaire, il est rappelé sous les drapeaux et est blessé en juin 1940.

Revenu dans sa ville, il est contacté en 1941 par Gorgelin pour entrer dans la Résistance au sein des Jeunesses Communistes. Il participe à des attentats dont celui touchant le terrain d'aviation de Corbeaulieu dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1942. 

Membre de l'OS, il est arrêté le 4 août 1942 en possession de tracts. Emprisonné à Compiègne, il est jugé à Amiens et  est incarcéré à la prison d'Eysses en décembre 1943. Ramené à Royallieu après la tentative de soulèvement du 19 février 1944, il est déporté à Dachau le 18 juin 1944 puis au kommando d'Allach. 

Libéré le 30 avril 1945, il revient en France. Père de cinq enfants, militant syndicaliste, il est secrétaire de la fédération de l'Oise de la FNDIRP. Il décède à Compiègne en août 2009.


Sources

FMD - Arolsen - LETORT Marcel, Matricule 73671, journal d'un déporté résistant, CDDP Oise, 2008. 


LEVEILLE Edmond alias René, Raoul

Résistant Front National

Massacré

par Jean-Yves Bonnard


Responsable communiste dans la région de Noyon en 1936, cet instituteur à Thiescourt fait prisonnier en 1940 s’évade. Enseignant à Gouvieux, il fonde le Front National dans le département de l'Oise et le journal Le Patriote de l'Oise. Chargé de créer en novembre 1943 le Comité départemental clandestin de libération, il étend son activité sur plusieurs départements mais est arrêté le 24 avril 1944 à Amiens et fusillé à Dury le 25 mai suivant.


LHOMME Gabriel Louis Edmond
Résistant du réseau Prosper (SOE)
déporté n°40561
par Jean-Yves Bonnard

Né le 8 août 1884 à Héricourt (Haute-Saône), cet agent de la Compagnie Nord-Lumière appartient au réseau Prosper. Il est arrêté le 26 juin 1943 peu après un parachutage, avec Victor Lucas et les époux Davesne, de Méru. Déporté à Buchenwald par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne, il décède en déportation le 11 mars 1945 à Buchenwald.
Son nom figure sur la plaque commémorative des déportés de Méru et sur le mémorial du réseau Prosper à Neaufles-Saint-Martin.

LHOTELLIER Christian

Résistant FTP

déporté n° 81528

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 novembre 1922 à Bury (Oise), de nationalité française, ouvrier peintre en bâtiment domicilié à Bury, réfractaire au STO, résistant FTPF, arrêté le 1er juillet 1944 sur dénonciation, déporté à Buchenwald puis à Witten-Annen, revenu en France. Il décède le 14 août 1979.


LOCQ Robert Germain

Résistant

Déporté n°37425

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 décembre 1920 à Mouy, il demeure à Mouchy-le-Châtel en 1944. Il y est arrêté le 16 juin 1944 pour port d'armes. Interné à la caserne Agel de Beauvais, il transite par le camp de Royallieu-Compiègne d'où il est déporté à destination de Buchenwald le 15 juillet 1944 puis Neuegamme. Il décède le 15 février 1945 à Weimar. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Mouchy-le-Châtel et sur une plaque commémorative du hameau de Goincourt, à Mouy.


Sources:
Livre mémorial de la FMD.


LAUDIJOIS Robert

Résistant FFI


Né le 27 août 1920 à Montagny-Sainte-Félicité (Oise), marié le 18 novembre 1939 à Cuvergnon (Oise) avec Hélène Karbowa, résistant de Crépy-en-Valois, il participe en tant que FFI aux opérations de nettoyage du secteur le 31 août 1944. Ouvrier peintre, il décède le 1er août 1999 à Breuil-le-Sec (Oise).


LOINTIER René
Résistant OCM
par Jean-Yves Bonnard

Né le 20 août 1910 à Courdimanche (Val-dOise, ex-Seine-et-Oise), il est domicilié dans le hameau d'Allonne, à Villers-sur-Thève. Résistant OCM, est il tué dans les combats de Libération de Grandvilliers le 30 août 1944.

LOUIS Eugénie née VERQUIN

Résistante du réseau Résistance

par Jean-Yves Bonnard

 

Née le 26 mars 1895 à Lille, elle devient compiégnoise en 1936 en épousant Marius Louis, entreposeur de tabac rue Dupuis-Coréard. Elle entre dans la Résistance par l’entremise de son médecin le docteur Marcel Renet, alias Jacques Destrées, lequel exerce à Paris, rue de Miromesnil. Ce dernier est, avec André Lafargue, le créateur du journal « Résistance ». Fin 1942, revenu à Compiègne avec un numéro du journal clandestin, elle s’implique pour sa diffusion dans le département de l’Oise.

Avec son mari, elle recueille des aviateurs alliés pour les transférer en zone libre, distribue des journaux, transmet des messages que des déportés lancent lors de leur transfert du camp de Royallieu vers la gare de Compiègne.

Mère de Michel Louis, futur adjoint au maire de Compiègne, elle décède le 23 avril 1967.

Une rue de Compiègne porte son nom depuis le 12 juin  2004, près du Mémorial du camp de Royallieu.


LOUIS Marius

Résistant du réseau Résistance

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 novembre 1891 à Cambrai, entreposeur de tabac rue Dupuis-Coréard à Compiègne, Croix de guerre 1914-1918 et détenteur de la Médaille militaire, il entre dans la Résistance avec son épouse Eugénie laquelle rejoint le réseau Résistance par l’entremise de son médecin le docteur Renet de Paris en octobre 1942. Les époux s’impliquent dans la diffusion du journal Résistance dans le département de l’Oise, recueillent des aviateurs alliés pour les transférer en zone libre, distribuent des journaux, transmettent des messages que des déportés lancent lors de leur transfert du camp de Royallieu vers la gare de Compiègne. Il reçoit la Croix de guerre 1939-1945 et un diplôme de reconnaissance anglo-américain.

Devenu receveur principal honoraire des contributions directes, il est élu conseiller municipal de Compiègne. Il décède le 10 septembre 1970.


LUCAS Victor Joseph
Résistant de l'AS et du réseau Prosper
Déporté n°40505
par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard

Né le 5 août 1891 au Cateau, fils de Bénoni Lucas et de Maria Paindavoine, il se marie le 21 octobre 1917 avec Germaine Thouvet. Il participe à la Première Guerre mondiale et obtient la Croix de guerre avec étoile de bronze. Appariteur à la mairie de Méru où il est domicilié en 1934, il entre à l'AS en 1941, membre du réseau Prosper, il participe au parachutage d'armes d'Haillancourt. Arrêté le 29 juin 1943, il est emprisonné à Fresnes (2e division, cellule 479). Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne. Transféré à Flossembürg, il y meurt le 7 février 1945.
Il reçoit la mention mort en déportation, la Croix de guerre 39/45 avec étoile de vermeil et la médaille de la Résistance. Son  nom est gravé sur le monument aux morts, sur la plaque commémorative de l'église et la plaque commémorative de la Résistance de Méru ainsi que sur le mémorial du réseau Prosper de Neaufles-Saint-Martin.

LUCAS Gilbert
Résistant du Front National

Né le 23 août 1903 à Bury, il est domicilié à Cauvigny. Il est responsable du Front National dans le secteur de Mouy-Noailles.

LUCCHESI Roland alias Yoyo

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1918, employé à la mairie de Clermont, il est affecté le 1er septembre 1938 au 146e Régiment d'Infanterie de forteresse à Teting (Moselle) sur la Ligne Maginot. Versé au 110e bataillon de Chasseurs, il est fait prisonnier  au col de la Chipotte le 22 juin 1940, il est envoyé en captivité à Nuremberg, au Stalag XIII A (matricule 89 604), et est démobilisé le 11 juin 1942 après avoir été déclaré tuberculeux "positif" par un officier-médecin français ayant maquillé des radios et établit de fausses analyses.

Revenu à Clermont, au 4 rue d'Amiens, il est mis en contact par le maire de Clermont, le docteur Bouchard, avec Georges Fleury. Il devient responsable de l'OCM d'Etouy. Chef du groupe de combat "Labour" (27 hommes), il est sous-lieutenant des FFI.

Le 11 avril 1946, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de vermeil et une citation à l'ordre de l'Armée: "Chef de groupe remarquable par son esprit de décision et d'abnégation, toujours volontaire pour les missions périlleuses: parachutages, sabotages et transports d'armes; n'a pas hésité le 10 juin 1944 à conduire en plein jour un chargement de mines anti-chars à travers une région battue par l'ennemi. A constitué et entraîné un groupe de combat qui est entré le premier dans Clermont à l'aube du 1er septembre 1944."

Devenu secrétaire général de la ville de Clermont puis journaliste, il reçoit de multiples autres décorations: Chevalier de l'ordre des Palmes académiques, la Croix du combattant 39/45, la Croix du combattant volontaire 39/45 et la médaille du Combattant volontaire de la Résistance.


LUKASIK Félix
Résistant FTP du détachement Valmy
par Jean-Pierre Besse

Né le 2 avril 1926 à Armancourt, il entre au FTP Valmy en juin 1943 et participe à de nombreuses actions.
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