La libération de Beauvais

par Jean-Pierre Besse

Le mercredi 30 août 1944, de très bonne heure, les habitants de Beauvais entendent la canonnade vers Gournay-en-Bray; au milieu de la matinée, ils apprennent que les Britanniques sont à Flavacourt puis au Coudray-Saint-Germer.

A midi les rues sont vides, la population est cachée, Les Allemands font sauter certains installations au terrain d'aviation et à la caserne Agel et allument plusieurs incendies.

En début d'après midi, le bruit des armes se fait entendre vers Saint-Just-des-Marais, un char anglais venant de la route de Rouen subit les tirs d'une batterie d'artillerie allemande établie sur le Mont-Saint-Jean. En ville les drapeaux sortent aux fenêtres, les FFI prennent position. Le premier char allié arrive vers 17 h, les quartiers Ouest et Nord Ouest sont libérés mais les Allemands résistent ailleurs. Tandis que les troupes alliées poursuivent leur route vers Crévecoeur, les FFI, les gendarmes et la police s'attaquent aux dernières poches de résistance des Allemands non sans enregistrer des victimes. Deux FFI sont tués (Louis Pot et Henri Gaudichet), plusieurs autres sont blessés, des civils sont aussi victimes de ces combats.

D'autres éléments de la Résistance protègent la préfecture où s'installent le nouveau préfet et le Comité départemental de Libération.

Le 31 août, une imposante manifestation a lieu devant le monument aux morts. Le 1er septembre un "Te Deum" est chanté en la cathédrale en présence des autorités civiles et militaires françaises et alliées.