Monuments et plaques

Monuments, plaques commémoratives

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Claude Boulet, Philippe Dumont, Françoise Leclère-Rosenzweig

Agnetz
Originaire du hameau de Ronquerolles, Bernard Laurent est ouvrier boulanger à Paris et participe à la Résistance dans les rangs des Francs-tireurs et Partisans (FTP). En compagnie de deux camarades, il abat un officier allemand à Paris le 6 septembre 1941. Arrêté, il est fusillé avec vingt-deux autres Résistants au Mont Valérien, le 17 avril 1942. Il est enterré dans le cimetière communal et la commune conserve son souvenir en lui dédiant l’une des ses rues de Ronquerolles, où une plaque a été apposée sur le mur de sa maison natale.


La commune a dédié l’une de ses rues à la mémoire d’Henri Ayrald.


Sur le monument aux morts, une plaque évoque la mort d’une victime civile, Robert Guillaume, décédée le 9 juin 1940.


Le 17 juin 1944, les Allemands qui recherchent des réfractaires au STO et des Résistants, rassemblent sur la place la population de Boulincourt, hameau d’Agnetz, et prennent 20 otages. Internés dans un premier temps à la prison de Compiègne puis au camp de Royallieu, ils sont déportés par le convoi du 15 juillet 1944. Seuls trois en réchappent. Une plaque apposée à un croisement de rues rappelle qu’en ce lieu furent rassemblés les victimes de la rafle avant leur départ pour la prison de Compiègne. Place des déportés, une stèle dans le hameau de Boulincourt rend hommage aux victimes de cette rafle et leur nom figure au monument aux morts d’Agnetz. Les noms des déportés Agnetz furent donné à des rues, une place et au stade.


Une plaque scellée sur le monument aux morts rappelle le bombardement du 25 août 1944 qui tua 20 habitants du hameau de Belle-Assise, hameau rattaché depuis à Clermont.


Aumont

Une plaque commémorative dans le cimetière communal rappelle le souvenir de Béatrice De Camondo, née en 1894 et morte à Auschwitz en 1944. Épouse de Léon Reinach, fille de Moïse et Irène Cahen, domiciliée chez son père 63 rue de Monceau à Paris VIIIe puis Boulevard Maurice Barrès à Neuilly-sur-Seine, elle est arrêtée en 1942 avec sa fille Fanny. Son époux et son fils Bertrand, passés en zone libre, sont arrêtés lors d'une tentative de passage en Espagne depuis Pau. Tous internés à Drancy, Léon, Fanny et Bertrand sont déportés à Auschwitz le 20 novembre1943 par le convoi 62 Béatrice, elle, le 34 mars 1944 par le convoi 69. Elle figure également sur les plaques commémoratives du musée Nissim de Camondo à Paris VIIIe (75) et à la mairie de Neuilly-sur-Seine (92).


Angivillers
Une plaque apposée sur un calvaire située à la sortie du village en direction de Pronleroy rend hommage aux « 118 combattants tombés pour la défense du territoire les 8 et 9 juin 1940 »


Angy
Le 31 août 1944, René Fèvre observe à la jumelle un combat aérien par la lucarne de son grenier. Repéré par les Allemands, il est fusillé le même jour.


Ansauvillers
Le monument aux morts porte le nom de Lucien Gros, menuisier de la commune qui, refusant de travailler pour l’occupant, a été arrêté alors qu’il tentait de passer la frontière espagnole. Interné à Royallieu puis déporté à Orianenburg en 1943, il est déclaré mort dans ce camp le 30 avril 1944.


Auger-Saint-Vincent

Six aviateurs alliés, quatre britanniques et deux canadiens, sont enterrés dans le cimetière communal. Leur avion s’était écrasé le 19 juillet 1944 sur le territoire de la commune.


Avrechy
Dans le cimetière communal, une stèle et six tombes militaires évoquent la 4e Division d’Infanterie Coloniale.


Bailleul-le-Soc
A la ferme des Loges, écart de la commune, une stèle et un panneau du Circuit des Tirailleurs (inauguré en juin 2011) rappellent les combats des 9 et 10 juin 1940 opposant l’armée allemande au 42e Bataillon de chasseurs et les exécutions des soldats noirs et de leurs officiers.


Bacouël
Le monument aux morts rappelle le souvenir de deux de ses enfants, Jules Capronnier, fusillé par les Allemands le 21 juillet 1940 et Louis Bizet, mort à Buchenwald le 24 février 1945.
Instituteur et secrétaire de mairie, né à Auchy-la-Montagne, Yves Maréchal est arrêté le 3 août 1944 pour avoir fourni des faux papiers. Déporté en août, il meurt à Oberaudenhain le 17 avril 1945. Il est mentionné sur le monument aux Morts et une rue porte son nom.
Le 2 août 1944, trois habitants de la commune sont arrêtés et déportés pour avoir caché des réfractaires au STO : Fernand Defransur, cultivateur né à Breteuil, mort à Marienbourg le 25 mai 1945 ; Maurice Vanoverhelde, cultivateur originaire de Belgique, déporté à Buchenwald et décédé à Kossa-Oberaudenhain le 16 avril 1945 ; Vitorio Corrent, garçon laitier originaire d’Italie, décédé à Neu-Stassfurt le 31 janvier 1945.
Tous trois sont inscrits au monument aux morts de la commune, ainsi que Louis Bizet, originaire de la commune, déporté à Buchenwald, mort le 24 février 1945.


Balagny-sur-Thérain

En 1994, une plaque a été posée sur la maison natale de Gaston Fournival, 11 rue Gaston Fournival, organisateur des FTP de Mouy, tué le 27 juin 1944 à Thury-sous-Clermont par les gendarmes français alors qu’il transportait des armes parachutées la veille.


Belle-Eglise
Au Ménillet, une stèle a été érigée en l’honneur des membres du maquis de Ronquerolles victimes des combats du 19 juin 1944. La plaque qui y est apposée porte les noms des FTP Quideau Elie, Lopez Jean, Vialet Jean et du FFI Maurice Roux.


Béthisy-Saint-Pierre

Plusieurs rues rappellent le souvenir des victimes de la guerre.

La ville rend ainsi hommage à Maurice Choron, natif de la commune. Aviateur, il avait rejoint les Forces Françaises Aériennes Libres dès le 22 juin 1940. Il disparut en Mer du Nord en avril 1942. Il avait été fait compagnon de la Libération.
Un même hommage est rendu à Ernest Rigolot, facteur ambulant qui distribuait des journaux clandestins, fut arrêté le 31 mars 1941. Interné à Fresnes puis à Royallieu, il fut déporté à Buchenwald le 14 mai 1944. Libéré par les Américains, mais atteint du typhus, il mourut avant d’avoir été rapatrié, à Cham, en Bavière le 25 mai 1945. Georges Sauvage, réfractaire au STO, fut arrêté par les Allemands, déporté à Buchenwald et tué dans ce camp le 5 avril 1945. Une rue de la commune porte son nom.

Marcelle Chevalier fut arrêtée comme Juive en Isère, déportée à Auschwitz le 7 mars 1944, elle y disparut. Son mari possédait une usine dans la commune et en fut maire, mais aucune rue n’a été baptisée du nom de Marcelle Chevalier alors que son nom figure sur une plaque du monument aux morts.


Bonneuil-les-Eaux
Sur le monument aux morts apparaît le nom de deux déportés, André Lecointe, né à Montreuil-sous-Bois, déporté à Buchenwald en octobre 1943, mort à Dora le 22 décembre 1944, et René Verplancke, né à Blanfossé le 13 février 1922, décédé à Stettin le 5 novembre 1943.


Boran

Au cimetière se trouvent les tombes de Bernard Mac-Donagh et de Johnston-Irwin Patterson, deux aviateurs alliés dont le Lancaster s’écrasa à Précy-sur-Oise le 8 juillet 1944.
On y trouve également les tombes de membres des équipages de deux Lancaster de la RAAF, abattus sur le territoire de la commune le 2 août 1944 et des aviateurs canadiens morts dans la chute de leur Halifax le 4 août 1944.
Georges Marais, originaire de la commune, a été tué le 11 juin 1940 au cours d’une rixe avec un soldat allemand. Une rue de la ville porte son nom.
La rue Jean Bouvy rend hommage à ce réfractaire au STO, tué à Trie-Château le 14 août 1944 lors de l’attaque du maquis par les Allemands.


Brégy

Un monument situé devant le mur de l’école, à l’angle rue de la Croix Blanche et de la rue de l’Eglise, place Marcel Gilbert, a été élevé en l’honneur du Docteur Marcel Gilbert, mort en déportation. Membre du réseau SOE Publican puis du réseau Alliance, il assurait le transport des résistants qui partaient pour Londres dans le cadre des opérations pick-up. Il organisa ainsi le départ de Marie-Madeleine Fourcade, chef du réseau. Le docteur Gilbert fut arrêté le 17 septembre 1943, interné à Fresnes et, avec 127 autres membres du réseau Alliance, déporté le 16 décembre 1943 vers les prisons de Kehl puis Freiburg-im-Breigau, Pforzheim et Ebrach. Remis entre les mains de la Gestapo et transféré à Flossenbürg, il y mourut le 2 février 1945.


Bresles
Une stèle inaugurée le 31 août 2014 rappelle la destruction, 70 ans plus tôt, d’un char américain par un canon anti-char allemand à l’entrée de la commune et la mort du capitaine Aquila Calhoun.


Breuil-le-Vert
La commune a baptisé trois de ses rues du nom de militants communistes qui ont péri durant la guerre. Marcel Duchemin, infirmier à l’hôpital psychiatrique est arrêté le 13 septembre 1941. Incarcéré à Compiègne puis à Amiens, il est fusillé comme otage le 30 avril 1942. Egalement arrêté le 13 septembre 1942, Louis Paul était un conseiller municipal communiste déchu de ses fonctions en février 1940. Déporté le 6 juillet 1942, il décède à Flossenburg le 9 janvier 1945. Veilleur de nuit à l’hôpital psychiatrique, André Oudin est un résistant très actif au sein du Front National. Arrêté à plusieurs reprises, il est finalement déporté à Neuengamme où il meurt le 25 mars 1945.
Le monument aux Morts porte également le nom de quatre des enfants de la commune morts des suites de la répression de l’occupant, Raymond Benoist, Guy Boquet et René Lejeune.


Brenouille
Au lieu-dit Le Parc, une stèle marque le souvenir de Robert Guerlin, fusillé en représailles le 24 août 1944 par les Allemands, qui avaient trouvé un arbre abattu sur leur route. Une rue de la commune porte également le nom de Robert Guerlin.


Breteuil
Dans l’hôtel de ville, une peinture rappelle le bombardement de 1940.
Deux habitants de la commune ont été déportés. Il s’agit de René Dechaumont, réfractaire au STO caché à Villers-Vicomte ; arrêté en avril 1944, il est interné dans la caserne Agel à Beauvais avant d’être déporté à Dachau où il décède le 28 avril 1945. Le second, Roger Cerveaux, est arrêté comme communiste en juillet 1941. Déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, il y meurt le 15 septembre de la même année. Le monument aux morts porte également le nom de Fernand Defransure, et une rue de Breteuil est dédiée à Roger Cerveaux.


Breuil-le-Sec
Le nom de Pierre Faviot apparaît sur le monument aux morts. Né dans la commune, il est fusillé par les Allemands dans un maquis d’Albertville, en Savoie, le 23 juin 1944.


Bulles
Membre des FFI, Christian Paris est tué lors des combats de la libération le 1er septembre 1944. Son nom figure au monument aux morts et une stèle a été érigée à l’endroit où il a été tué.


Bury
Sur sa maison natale, une plaque rappelle la mémoire de Noël Ruffier, responsable départemental des Forces Unies de la Jeunesse Patriotique, mort dans les combats du maquis de Chateaurouge le 27 août 1944.


Cauffry
Le monument aux morts de la commune rend hommage à ses déportés, Pierre Tarlier et Edgard Gordien, arrêtés en gare de Laigneville le 8 octobre 1942. Condamnés tous deux à un an de prison par la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens, ils sont maintenus en détention à l’issue de leur peine, puis déportés. Pierre Tarlier est déclaré mort à Dachau le 1er août 1944, il y était arrivé le 12 juillet. déporté à Flossenburg, Edgard Gordien y décède le 8 octobre 1944.
Le monument aux morts porte également le nom de Marcel Langlois, résistant FTP arrêté le 29 septembre 1943 au cours d’une tentative de récupération de tickets d’alimentation à Mogneville. Condamné à cinq ans de travaux forcés, il est interné à la prison d’Amiens d’où il s’évade en février 1944. Réfugié à Blois, il y est repris et déporté le 7 mai 1944. Il décède à Neuengamme le 25 février 1945.
La ville a donné le nom de Jean Rival à l’une de ses rues en hommage à ce résistant FTP tué à Verderonne dans les combats de la libération.


Cambronne-lès-Clermont
Né dans la commune, réfractaire au STO, Roger Quonian s’est réfugié dans une ferme à Anserville où il est arrêté. Son corps a été retrouvé en forêt de Compiègne le 18 septembre 1944. Il aurait été tué au cours du bombardement de la gare de Compiègne, le 9 août 1944, à l’occasion d’une tentative d’évasion


Catillon-Fumechon
La « rue des Déportés » évoque la mémoire d’Eugène Guichard et de Joseph Lemaître, tous deux arrêtés le 3 juillet 1944 internés à Royallieu et déportés le 18 août à Buchenwald. Cantonnier et garde champêtre à Fumechon, Joseph Lemaître meurt le 18 avril 1945 au cours d’une marche forcée entre Bocwitz et Raitzen. Quant à Eugène Guichard, garçon boucher à Catillon, il a survécu mais décède peu de temps après son retour de déportation, le 11 juillet 1945.


Cauvigny
Plaques, stèles


Chambly

Une stèle est dédiée aux victimes militaires du bombardement de juin 1940.


La cité constituait un centre ferroviaire important et la Résistance y fut particulièrement active. Aussi trouve-t-on de nombreuses traces des victimes de la répression. Outre le monument aux Morts, des rues de la ville et des plaques commémoratives rappellent le souvenir de déportés. 


Raymond Andrieux, résistant, fut arrêté le 20 février 1944 avec plusieurs membres de sa famille, déporté le 6 avril pour Mauthausen. Rescapé du camp, il mourut le 6 novembre 1945 des suites de la déportation. Sidonie Spilers, sa belle-mère, faisait également partie de la Résistance. Elle fut également arrêtée le 20 février 1944, déportée à Ravensbrück où elle trouva la mort. Seule Sidonie Spilers a donné son nom à une rue de la ville.

Il existe également une rue Aurélien Cronnier. Ce militant communiste, conseiller municipal déchu de ses fonctions en février 1940 était un résistant FTP. Arrêté le même jour que la famille Andrieux, il fut déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen où il périt le 2 octobre 1944.

Suite à un mouvement de grève déclenché en avril 1944 aux ateliers SNCF de Moulin Neuf, plusieurs cheminots furent arrêtés par les occupants, certains furent déportés. Plusieurs de ceux qui n’en revinrent pas ont donné leur nom à une rue. C’est le cas d’André Caron, militant socialiste, responsable Libé-Nord, déporté pour Neuengamme, mort le 16 juin 1945 en Allemagne des suites de la déportation. Jean Lantremanje fut déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme. Emprisonné à Celles, près d’Hanovre, il y périt le 12 avril 1945. Une voie de la ville porte son nom et une autre celui de Jules Fouet, également déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme, qui y trouva la mort le 16 février 1945. Jean Crunet, militant communiste, résistant, fut déporté à Buchenwald le 15 août 1944, puis à Dora où il décéda le 3 janvier 1945. Une voie de la ville lui est dédiée. Marcel Declémy, militant communiste, résistant, déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme, périt dans l’un des Kommandos de ce camp, à Hanovre, le 6 janvier 1945. Une place de Chambly porte son nom.


Par contre, seul le monument aux Morts conserve la trace de Martial Monchaux, qui fut déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme. Transféré à Sandbostel, il y périt le 9 mai 1945. C’est aussi le cas de Lucien Régnier. Résistant communiste, il fut arrêté en avril 1943, puis déporté à Dachau par le train parti de Compiègne le 18 juin 1944. Il décéda des suites de la déportation le 18 juillet 1945.

Aux ateliers, une plaque « A nos camarades victimes de la guerre 39-45 » rappelle également la mémoire de ces victimes ainsi que celle des nombreux cheminots disparus au cours du conflit. 29 noms sont inscrits

 

Le monument aux Morts porte également le nom de quatre maquisards tués à la ferme des Kroumirs à Trie-Château le 14 août 1944. Il s’agit de Louis Leclère, Robert et Marcel Tilloloy et de Georges Rayer. S’y ajoute le nom de Jean Lopez, tué au maquis de Ronquerolles le 19 juin 1944. Les rues Louis Leclère et Georges Rayer rendent également hommage à ces deux maquisards.

Une place porte également le nom du docteur Andrieu (x).


Chantilly

Outre les victimes des bombardements alliés sur Chantilly, le monument aux Morts porte le nom de plusieurs Résistants ou Juifs qui furent déportés.


Une plaque au 9 boulevard de la Libération rend hommage aux déportés cantilliens, elle comporte onze noms, ceux des six morts mais aussi ceux des cinq déportés revenus des camps.


Plusieurs plaques rappellent la mémoire de l’abbé Louis Charpentier. Originaire de Beauvais, il ne cessait pas de dénoncer le nazisme dans ses prêches, attitude qui provoqua son arrestation, le 23 janvier 1944. Déporté de Compiègne vers Mauthausen le 22 mars 1944, il fut transféré à Hartheim et aussitôt gazé, le 7 août 1944. Une de ces plaques se trouve à l’entrée de l’église Notre-Dame dans la rue du Connétable, une autre 32 rue du Connétable. Sur cette dernière est inscrit « A la mémoire de Messire Louis Charpentier, chanoine honoraire de Chantilly (janvier 1938-avril 1944), prêtre affable et zélé, ardent patriote, déporté, il est mort à Mauthausen. Il a offert sa vie à Dieu pour le salut de la France et pour sa paroisse ». Jean (ou Robert) Cluzeau, arrêté en même temps que l’abbé Charpentier fut lui aussi déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen, camp dont il ne revint jamais. Il figure sur la plaque des déportés. Rue Guilleminot, au pied du viaduc, une stéle rappelle le souvenir de André Lagrange, tué à dix ans lors d’un bombardement le 30 mai 1944.


Cinqueux
Juive d’origine polonaise, Sila Niski est arrêtée dans la commune le 12 octobre 1942 et déportée le 3 novembre à Auschwitz, où elle décède. Son nom ne figure pas au monument aux morts de la commune, qui a donné le nom de Georges Tainturier à l’une de ses voies. Ancien champion du monde d’escrime, Il était considéré comme le chef du groupe Bataillon de France constitué à Compiègne. Arrêté en mars 1942, il est décapité à Cologne le 7 décembre 1943.


Clermont
Par sa position centrale dans le département, au carrefour des routes nationales 1 et 16, Clermont est un foyer de résistance particulièrement actif. La ville accueille le PC du groupe OCM dirigé par Georges Fleury. Il a pour radio Jean Corroyer, qui est sans doute l’un des premiers dotés d’un poste émetteur. Dans cette ville, qui lui rend hommage par le biais de son patrimoine mémoriel, la Résistance a payé un lourd tribut dans sa lutte contre l’occupant.
Cuisinier à l’hôpital psychiatrique, Henri Ayrald est arrêté le 24 août 1941 du fait de ses activités communistes. Interné à la prison d’Amiens, il est fusillé comme otage au Mont Valérien le 20 février 1942. Henri Ayrald a donné son nom à l’une des rues de la ville, tout comme Georges Lesage. Ce dernier, dentiste et conseiller municipal SFIO, est arrêté le 30 mars 1944 avec Guy Sentelles, un mécanicien dentiste réfractaire au STO que Guy Lesage hébergeait. Déporté à Buchenwald le 22 août 1944, il aurait été abattu lors de l’évacuation du camp d’Oberaudenhain le 17 avril 1945. Trois autres Résistants ou déportés, dont le parcours est rappelé au niveau des communes dans lesquelles les faits se sont déroulés, ont donné leur nom à l’une des voies communales, Bernard Laurent (Agnetz), Marcel Duchemin et Paul Louis (Breuil-le-Vert).
Une rue des Déportés rend hommage aux nombreuses autres victimes des camps nazis, arrêtés à Clermont ou natifs de la ville et appréhendés dans d’autres communes, de l’Oise ou d’ailleurs, et leur nom figure au monument aux morts de la ville.
Clermont accueille également un hôpital psychiatrique dont les patients ont été les premières victimes des restrictions, privations de soins et de nourriture, voire. Outre celle de Séraphine Louis, célèbre peintre d’origine senlisienne, une stèle érigée en 1999 dans le cimetière de Clermont, rappelle la mémoire des trois mille soixante trois patients de l’hôpital qui y périrent entre 1940 et 1944.
Si la commune n’a pas connu de combats pour sa libération, les FFI des environs ayant investi la ville dès le 31 août, accueillant les troupes de la XIX° division US le 1er septembre, la ville a néanmoins connu un violent bombardement le 28 août, qui fit 47 victimes parmi sa population. Un précédent bombardement, le 7 juin avait fait 3 morts. La commune est titulaire de la croix de Guerre 1939-1945.
La ville a donné le nom de Jean Corroyer, opérateur-radio à l’OCM, à l’une de ses places. Vraisemblablement dénoncé, Jean Corroyer est abattu le 6 août 1944 alors qu’il tente d’échapper aux Allemands miliciens et la Gestapo, tandis que sa femme mère Léonie et Guy, son fils de 18 ans frère, sont arrêtés.
Déportée à Ravensbrück, Léonie Corroyer y meurt le 15 mars 1945 ; Guy est déporté d’abord à Buchenwald puis à Dora avant de périr à Artens le 5 mars 1945. Leur nom apparaît au monument aux morts et plusieurs plaques apposées sur le mur de la maison familiale rendent hommage à Jean Corroyer.
Natif de Clermont, titulaire du grade de sergent-chef dans les FTP, Emile Bousseau est tué dans les combats pour la libération de Paris, le 19 août 1944. Une rue de la ville porte son nom et une plaque est fixée sur le mur de son domicile parisien, 121 rue du Faubourg du Temple. Arrêté le 15 juin 1944 pour un motif inconnu et déporté, Oscar Wanwinsberghe meurt à Brême le 6 décembre 1944.
La sous-préfecture accueille dans ses couloirs une plaque dédiée à Georges Fleury.


Compiègne

Partiellement évacuée dès le 15 mai, la ville subit d’importants bombardement, d’abord entre le 17 et le 19 mai, faisant de nombreuses victimes au sein de la population civile, poussant le faisant fonction de maire à abandonner son poste pour se mettre à l’abri et provoquant un violent incendie qui dura jusqu’au 21 mai. Grace à des dizaines d’autobus parisiens réquisitionnés, une deuxième vague d’évacuations, le 19 mai, conduisit les compiégnois jusqu’à Morannes, près d’Angers. La ville alors désertée avait eu 857 de ses immeubles touchés au cours de cette période, dont 337 furent entièrement détruits. De la place de l’hôtel de ville bombardée, seules subsistaient la façade de la mairie et la statue de Jeanne d’Arc.

La ville était défendue par la 11e division, positionnée depuis le 24 mai en forêt de Compiègne, qui ne put s’opposer à l’avancée allemande, dont les troupes avaient franchi l’Aisne le 7 juin, et qui reçut l’ordre de repli le 8 au soir. L’armée allemande, dont la 94e ID occupa Compiègne le 10 juin au soir malgré la résistance des éléments retardateurs de la 11e DI, y installa le 13 juin le siège du gouvernement militaire en France.

La légende veut qu’Hitler ait séjourné brièvement dans un immeuble de la rue Saint Lazare et qu’il ait parcouru en voiture découverte la rue principale, la rue Solférino, après avoir pris soin de faire raviver les incendies pour pouvoir rouler devant une double haie de façades en flammes.


Le camp de Royallieu

En septembre 1939, les casernes de Royallieu qui, outre le 152e bataillon de l’air, accueillaient le centre d’instruction d’Aérostiers de protection furent vidées de leurs troupes pour laisser la place à un hôpital militaire, évacué lors des premiers bombardements des 17 et 18 mai alors que des réfugiés du Nord et de l’Aisne y restèrent. Dès le 9 juin, les Allemands rassemblèrent leurs prisonniers français et anglais dans la partie camp disponible, qu’ils avaient réquisitionnée. En septembre 1940, le camp, libéré des réfugiés et interdit aux civils s’entoura de barbelés et, sous la dénomination Fronstalag 170 KN 654, n’accueillit plus que des prisonniers militaires. Peu à peu, les prisonniers furent envoyés en Allemagne, certains ayant toutefois pu s’évader à l’occasion de corvées réalisées en forêt ou de travaux agricoles et, jusqu’en juin 1941, le camp fut vidé de ses occupants.


La clairière de l’Armistice (route de Soissons)

Signé en forêt de Compiègne le 22 juin 1940, quelques jours après l’appel du maréchal Pétain à cesser les combats, un armistice met officiellement fin aux opérations militaires. Cette signature est mise en scène sur le site et dans le wagon même où avait été paraphée la défaite allemande, le 11 novembre 1918. Il semble que certains militaires français aient voulu détruire ce wagon avant qu’Hitler puisse l’utiliser pour s’enivrer de sa vengeance, mais leur hiérarchie s’y serait opposée. Une photographie prise à cette occasion montre Hitler dansant une gigue triomphale devant le wagon qui, ramené à Berlin, fut incendié sous les bombardements en 1945.

Le musée du mémorial a aménagé une salle consacrée à la Seconde Guerre mondiale et particulièrement à la signature de cet armistice.

Mémorial de la clairière de l’Armistice – Route de Soissons – 60200 Compiègne. Fermé le mardi.

Tel : 03 44 85 14 18 – site Internet : 


Cramoisy

Une stèle rappelle le souvenir de quatre aviateurs tués dans la commune le 18 juillet 1944 et dont les corps furent retrouvés dans les champs dans les jours qui suivirent. Trois d’entre eux sont enterrés dans le cimetière de la commune.


Le nom d'Henri Heurteur a été donné à une des voies de la commune.

HEURTEUR Henri Félix Gustave

Mort en déportation

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 février 1905 à Cramoisy ( Oise), ce cultivateur est l’époux de Marthe Victorine Mahieux. Le couple demeure dans la Grande-rue de Cramoisy.

Il est arrêté par la police allemande le 26 novembre 1940, accusé d’avoir tué des aviateurs allemands au cours de leur offensive le 26 mai 1940. Interné à Fresnes, il est condamné à mort par la cour martiale de Berlin. Gracié, il est déporté le 10 novembre 1941 à destination de Karlsruhe (Allemagne), classé « nacht und nebel », il passe à Rheinbach, Zweibrücken puis à la prison d’état de Saarbrücken. Il décède le 5 septembre 1943 à Saarbrücken, à l’âge de 38 ans.

Dans la nuit qui précède la messe en sa mémoire, le 20 novembre 1943, des inscriptions sont peintes en blanc sur les murs de l’église de Cramoisy et sur la chaussée : 

« Heurteur nous te vengerons

le FN pleure ses martyrs

mort aux boches ».

Pendant toute la cérémonie qui suit, les soldats allemands défilent autour de l’église en chantant et en claquant leurs bottes.

Une rue de Cramoisy porte son nom. Son fils Marcel, né en 1935, devient maire de Cramoisy de 1983 à 2001. 


Sources

Arolsen - AD Oise 33 W8242 - Fiche Jean-Pierre Besse - Remerciements à Mme Nicole Van de Walle


Crépy-en-Valois
Commune ouvrière, Crépy-en-Valois abritait plusieurs groupes de résistants qui connurent des sorts divers. Comme dans beaucoup de communes, le souvenir des victimes de l’Occupation se lit dans le nom des rues.

Gilbert Denoyelles, résistant, appartenait au groupe FTP. Arrêté le 30 mars 1943, il fut déporté à Sarrebruck le 16 août 1943 et déclaré décédé le même jour. Une rue de Crépy porte son nom.

Une autre rue est dédiée à la mémoire d’Albert Favereaux, déporté le 17 août de Royallieu à Neu-Stassfurt, mort le 16 avril 1945 au cours de l’évacuation du camp.

Paul Pauchet, chef de district à la SNCF, était responsable de la Résistance à Crépy-en-Valois. Arrêté le 7 décembre 1943, déporté le 27 janvier 1944 pour Buchenwald, il décéda le 12 août 1945 des suites de la déportation. Une rue porte son nom et, au monument aux Morts, il est prénommé Francis.


Prisonnier de guerre en 1940, Bernard Plé s’évada et rejoignit la résistance lyonnaise. Arrêté, il fut déporté pour Dachau le 2 juillet 1944 puis est transféré à Flossenburg où il décéda le 23 novembre 1944. Jacques Ratisbonne, qui fut déporté pour faits de résistance, trouva également la mort à Flossenburg, le 5 novembre 1944. Tous deux ont donné leur nom à l’une des rues de la commune.

La ville n’a pas oublié les autres victimes de l’occupation puisqu’une rue porte le nom d’Henri Laroche, ancien des Brigades internationales, arrêté par les Allemands en septembre 1941, emprisonné à Senlis puis à Amiens, où il fut fusillé comme otage par les Allemands en avril 1942.

La dernière grande rafle de Juifs dans le département, le 4 janvier 1944 toucha également Crépy où Germaine Lehmann et deux de ses enfants, Paul et Francis qui se trouvaient à l’école, furent déportés pour Auschwitz, où ils périrent. Elyane, la fille de Germaine Lehmann, fut sauvée de la déportation par une institutrice, qui l’hébergea jusqu’à la fin de la guerre.
A l’intérieur de la gare, une stèle est élevée en l’honneur des cheminots morts lors des deux conflits mondiaux, elle comporte 23 noms.


Cressonsacq
Sur le monument aux morts, une plaque a été scellée par la promotion du RIF à son camarade le capitaine Speckel et à ses compagnons d’armes. Elle rappelle leur sacrifice le 10 juin 1940 pour la France et pour leurs tirailleurs sénégalais. Sur le mur du cimetière, une plaque du circuit des Tirailleurs retrace les combats du 9 juin 1940 et évoque l’exécution de huit officiers français des 16e et 24e Régiment de Tirailleurs Sénégalais. En bordure du Bois d’Eraine, une stèle érigée en 1992 rappelle le massacre d’officiers et de deux tirailleurs le 11 juin 1940


Erquinvillers
Cette commune est une étape du circuit des Tirailleurs - Juin 1940 réalisé par Picardie Mémoire. A l’entrée de la commune, rue des Tirailleurs sénégalais, une stèle rappelle « En ce lieu, Erquinvillers ensevelit pieusement ses défenseurs de la 4e Division d’Infanterie Coloniale, soldats et tirailleurs sénégalais, tués au combat ou massacrés ensuite le 10 juin 1940 ». Ce cimetière béni, par l’évêque Beauvais le 9 juin 1941, regroupait 130 corps de combattants noirs. Un panneau explicatif évoque le contexte historique.


Route de Lieuvillers, un monument rend hommage à douze hommes des équipages du 34e Bataillon de Chars morts durant les combats de Lieuvillers-Erquinvillers des 9 et 10 juin 1940.


A la ferme de Levremont, près du cimetière, une stèle est dédiée à la 4e Division d’Infanterie Coloniale.


Estrées-Saint-Denis

Une plaque est dédiée aux victimes civiles des bombardements de 1940.


Une plaque a été apposée en juin 2002 sur le mur de la ferme Lucien Geffroy, au 163 bis avenue de Flandres. Cette ferme servait de gite pour un certain nombre de résistants partant ou arrivant de Londres lors d’opérations pick-up dans la région, que le SR-Air organisait pour son propre compte.


Etouy
Gustave Prothais, membre du Parti communiste, conseiller municipal déchu de son mandat en février 1940, est arrêté le 25 juillet 1941. Déporté, il meurt à Auschwitz le 31 octobre 1942. Son nom est inscrit au monument aux morts de la commune


Eve

Une plaque est apposée sur la maison du 5 rue de la Grande cour où vécut Paul Réau, conseiller municipal communiste déchu de son mandat en février 1940, que les occupants arrêtèrent le 16 juillet 1941. Déporté le 6 juillet 1942 vers Auschwitz, il y mourut le 7 août de la même année.


Feigneux

Situé au sud-est de Gilocourt, un terrain baptisé du nom de « Doigt » servit de zone de réception d’un parachutage dans la nuit du 20 au 21 août 1943. Aucune stèle ne permet aujourd’hui de repérer ce terrain.

Sept aviateurs alliés, cinq Britanniques, un Canadien et un Australien, sont inhumés dans le cimetière communal. Leur avion s’était écrasé sur le territoire de la commune le 29 juin 1944.


Fitz-James
Jean Corroyer (Clermont), Gustave Prothais (Etouy) et André Rouland ont chacun donné leur nom à l’une des rues de la commune. Employé à l’annexe de l’hôpital psychiatrique de Clermont à Fitz-James, André Rouland est arrêté comme otage, déporté et déclaré mort à Ludwigilut le 30 mai 1945.

Fresnoy-la-Rivière

Le 29 juin 1944, un avion de la RAF s’écrasa sur le territoire communal. Quatre aviateurs britanniques tués sont inhumés au cimetière.


Fontaine-Chaâlis

Une plaque a été apposée sur le mur de la ferme de la famille Patria pour rappeler que c’est sur les terres de cette propriété que l’un des premiers parachutages d’armes du département a eu lieu.


Gannes
Sept aviateurs alliés sont abattus au dessus de la commune le 18 juin 1944. Leur corps repose dans le cimetière communal.
Gilbert Lavallée est un jeune FTP qui, à la libération, s’engage pour poursuivre le combat. Il est tué sur le front de l’Atlantique, le 18 janvier 1945. Son nom figure au monument aux morts


Gouvieux

En novembre 1943, André Corbier et Gilbert Thiébaut, tous deux résistants FTP, furent tués par les gendarmes français, alors qu’ils venaient de réaliser un sabotage à Laigneville. La rue Corbier – Thiébaut leur rend hommage.
La rue Edmond Léveillé permet de rappeler qu’il a été nommé instituteur dans la commune en septembre 1940 avant d’être mis à la retraite d’office en novembre. Son beau-père était domicilié à Gouvieux.
Au monument aux Morts, sont inscrits les noms de Pierre Caquet, abattu sans sommations le 6 mai 1944 par une patrouille allemande alors qu’il rentrait à bicyclette à Gouvieux après son service de nuit, et de Gilbert Madge, tué sans raisons par un soldat Allemand à Verneuil-en-Halatte, le 14 juin 1944. 


Grandvilliers-aux-Bois
Né à Marest-sur-Matz, requis pour le STO, Robert Thiant se réfugie dans une ferme de la commune. Dénoncé, il est arrêté le 6 avril 1944 et interné à Royallieu puis déporté à Neuengamme le 28 juillet 1944. Il meurt à Sandbostel le 16 mai 1945, avant son rapatriement. Le nom de Robert Thiant apparaît au monument aux morts de la commune


Heilles
Natif de la commune, Marcel Milliez est tué dans les combats du maquis de Chateaurouge le 27 août 1944.


Hondainville
Le nom d’Eugène Cauchois (voir Monchy-saint-Eloi) est inscrit au monument aux morts de la commune.


Janville

Deux rues portent le nom de résistants, Jean Lenoble, fusillé à L’Isle Adam et Michel Edvire, originaire de la commune, membre du Bataillon de France. Créé en 1941, ce groupe de Résistance est rattaché au mouvement Hector et donc au mouvement Combat. Il est surtout implanté à Compiègne et Margny-lès-Compiègne. Dénoncé par un traître, ce groupe est démantelé en mars-avril 1942.


La Croix-Saint-Ouen

Au cimetière se trouve la tombe de Marius Dutriaux. Militant communiste et syndicaliste avant guerre, responsable de la Résistance, il trouve la mort au combat à Rougemontier dans l’Eure le 19 février 1944.


Laigneville
La commune a connu une activité résistante importante, liée à la présence de la gare et, en réaction de l’occupant, a été le lieu de nombreuses arrestations et déportations. C’est à l’occasion de l’un des nombreux sabotages de la ligne Paris-Amiens que, dans la nuit du 12 au 13 novembre 1943, deux jeunes FTP, André Corbier et Gilbert Thiébaut sont, tué pour le premier et mortellement blessé pour le second, par les gendarmes français. Une plaque au hameau de Sailleville est consacrée à leur mémoire. La commune a souhaité rendre hommage à plusieurs de ses déportés en consacrant d’une de ses voies à la mémoire d’André Gourdin, gérant de la Coopérative, arrêté comme communiste en juillet 1941 et mort à Auschwitz le 15 novembre 1942, et à Paul Crauet, arrêté comme communiste en juillet 1941, mort à Auschwitz le 15 août 1942. La rue Georges Forget rappelle le souvenir de ce résistant FTP arrêté le 9 mai 1944, déporté le 15 juillet à Neuengamme, où il décède le 15 avril 1945. Quant à la rue Douchet Rubé, elle évoque la mémoire d’Emmanuel Rubé, déporté mort sous un bombardement le 19 mars 1945, et celle de Gabriel Douchet, fusillé comme otage par les Allemands le 16 août 1944 à Troissereux. Outre leur nom, le monument aux morts de la commune porte également celui de trois déportés, Tancrède Mestdagh, René Nadot et Paymond Poissenot.


Lamécourt
Le nom de René Mallard, l’un des otages de Boulincourt, est inscrit au monument aux morts de la commune. Déporté, il décède à Bremen-Frage, l’un des Kommandos de Neuengamme, le 8 février 1945.


Le-Frestoy-Vaux
C’est au cours d’un interrogatoire mené par les Allemands que Georges Turk, maire de la commune, meurt en octobre 1942. Son nom apparaît au monument aux Morts.


Le Plessier-sur-Bulles
Enfant de la commune, Christian Paris est tué au cours des combats pour la libération de Bulles (voir cette commune). Son nom figure au monument aux morts.


Le Ployron
Employé des PTT dans la commune, Roger Lescot a rejoint le maquis de Rimberlieu, créé fin août 1944 pour harceler les troupes d’occupation en retraite. Attaqué par un détachement allemand le 28 août au matin, le maquis se replie en laissant six hommes en couverture, qui seront capturés, torturés puis abattus. Parmi eux, Roger Lescot, dont le nom figure au monument aux morts.


Une collision entre deux forteresses volantes le 18 mars 1944 provoque la mort de dix-neuf aviateurs américains alors que le vingtième est sauvé par les habitants de la commune. Une plaque rappelle le sacrifice des ces soldats.


Les Ageux
Né dans la commune, Louis Drouart rejoint en mai 1944 le réseau dirigé par Yves Leclère, instituteur à Cinqueux et responsable de Libé-Nord et de Zéro-France. Parti pour une mission de sabotage, il est arrêté dans la nuit du 2 au 3 août 1944. Déporté, Louis Drouart disparait dans les camps nazis. Il a donné son nom à l’une rue de la commune et une plaque au monument aux morts rappelle son sacrifice.


Liancourt
Le monument aux Morts rappelle la mémoire d’Albert Brunelle, agent du réseau Jean-Marie comme son fils Bernard. Arrêtés tous deux à Clermont-Ferrand le 5 octobre 1943, ils sont déportés à Mauthausen. Albert Brunelle y est fusillé peu avant la libération du camp et son fils Bernard réchappe mais rentre extrêmement diminué.
Le nom d’Achile Van-der-Haegen figure également au monument aux morts. Résistant arrêté à Chambly le 20 février 1944, déporté le 5 avril à Flossenburg puis Dachau, il meurt au cours d’un transfert le 24 avril 1945.


Liancourt
Le monument aux morts porte le nom des martyrs de la Libération. Y figurent René Pasquier, résistant FTP tué à Verderonne le 31 août 1944, Robert Pasquier, son fils, l’un des résistants arrêtés dans la commune en juillet 1944, déporté le 17 août à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt où il meurt le 14 septembre de la même année. Y apparaît également le nom de Louis Fouquerolles, arrêté le 1er juillet 1944, déporté à Buchenwald où il meurt.


Lieuvillers
Rue de la 4e Division d’Infanterie Coloniale, un panneau du Circuit des Tirailleurs retrace les combats du 9 juin 1940 au cours desquels le 34e Bataillon de Chars est en partie détruit et le massacre dans une cour de ferme de 50 tirailleurs le lendemain.


Litz
Au monument aux morts apparaît le nom d’André Bousselet, l’un des otages de Boulincourt. Déporté, il décède à Bremen-Farge le 26 avril 1945.


Maignelay-Montigny
Montigny a baptisé l’une de ses rues du nom de Jacques Chivot. Requis pour le STO, il rejoint un maquis du sud de la France puis s’engage dans l’armée du général de Lattre de Tassigny. Il est tué le 27 décembre 1944 dans les combats de la région de Colmar.


Maimbleville
Près du monument aux morts, un panneau réalisé par le groupe UMRAC local et inauguré le 19 avril 2015 évoque les combats des 9 et 10 juin au cours desquels onze soldats dont dix tirailleurs sénégalais des 16e et 24e Régiment de Tirailleurs Sénégalais ont été exécutés. Enterrés dans le village, leur corps repose dans le cimetière de Cambronne-lès-Ribécourt.
Né dans la commune, Cyprien Gosse est tailleur à Clermont. Arrêté le 26 août 1940 pour port d’armes et déporté, il décède à Berslau en février 1943.


Margny-les-Compiègne

Au monument aux Morts sont inscrits les noms de huit résistants morts en déportation. Six d’entre eux appartenaient au Bataillon de France, un faisait partie du groupe des Bleuets (réseau Jean-Marie Buckmaster) et le dernier agissait au sein du groupe de la Police de Compiègne. En juillet 1944, des arrestations décimèrent ce groupe et beaucoup de ses membres furent déportés dans le dernier train en août 1944.


Trois FFI figurent également au monument aux Morts.

Eugène Bonnard, était membre du groupe FFI-FTP de Clairoix ; avec un camarade, ils furent intercepté par une patrouille allemande alors qu’ils se rendaient à Coudun, frappés, défigurés et abattus sur place après avoir été obligés de creuser leur tombe.

Maurice Plessier, tué dans un combat à Francières le 2 septembre 1944 et André Debacq sont également inscrits au monument, ainsi que deux margnotins engagés dans l’armée Française à la Libération, tués en combattant, le capitaine André Geoffroy dans les Vosges le 29 septembre 1944 et Robert Sis à Karlsruhe le 9 avril 1945.


Mello

Au « Champ des Roses », route de Creil, une stèle rappelle la mémoire de trois aviateurs du B24 Liberator qui s’était abattu derrière le château le 27 juin 1944. Un quatrième membre de l’équipage, Walter B Schum, fut exécuté par les Allemands à Nogent-sur-Oise.


Méry-la-Bataille
Instituteur dans la commune, Georges Blin est le chef de Libé-Nord pour le département. Arrêté dans sa classe en janvier 1944, il est déporté le 2 février à Flossenburg où il meurt le 3 janvier 1945. Arrêtée quelques jours après lui, son épouse Madeleine est également déportée. Rentrée de déportation elle est la première femme élue conseiller général en 1945.


Mogneville
Une rue de la ville est dédiée au souvenir de Paul Faure. Responsable départemental des jeunesses communistes sous le Front Populaire, il entre dans la Résistance en 1941 en région parisienne. Arrêté le 20 octobre 1943, condamné à mort, il est fusillé au Mont Valérien le 14 février 1944.


Monceau
Bien implantés localement, les FTPF et Libé-Nord - deux organisations de la Résistance - créent chacun un maquis sur les communes de Monceau et de Cinqueux. Louis Drouart et André Desmarest, deux des hommes de Libé-Nord chargés d’une mission de sabotage visant à bloquer un train chargé de V1 stationné à Cauffry, sont arrêtés dans la nuit du 2 au 3 août 1944. Puis, les 8 et 9 août, les Allemands investissent les deux communes, abattent René Lejeune, un infirme accusé d’écouter la radio anglaise et arrêtent une cinquantaine d’hommes. Certains sont libérés dans les jours qui suivent mais quatre (Edouard Papegnies, Johannes Troussel, Wilfried Pol et Marius Prilleux) meurent en déportation.
En donnant leur nom à l’une des ses rues, la commune perpétue le souvenir de Louis Drouart, déporté pour actes de Résistance, disparu dans les camps nazis, de son camarade André Desmarest, déporté, mort au camp d’Ebensee qui dépendait de Mauthausen, et de René Lejeune, originaire de Breuil-le-Vert.


Monchy-Saint-Eloi
Ancien responsable local du parti communiste, dénoncé pour ses activités clandestines, Eugène Cauchois se réfugie à Compiègne où il est arrêté, et fusillé comme otage à la citadelle d’Amiens le 4 décembre 1941. Une rue et l’école communale ont reçu le nom d’Eugène Cauchois.


Montataire

Cité industrielle essentiellement peuplée d’ouvriers, Montataire a vu la Résistance s’implanter très tôt autour des groupes de jeunes de l’OS et des Bataillons de la Jeunesse, qui formèrent les FTP. Outre la rue des Déportés, de nombreuses voies portent le nom de victimes de la répression nazie.


Une rue est dédiée à Christian Cognard, responsable FTP de la Seine Inférieure (aujourd’hui Seine Maritime), arrêté le 12 juin 1944 et déporté à Dachau le 18 juin, mort dans ce camp en avril 1945.


La rue Angèle et Marc Quenardel rend hommage au couple. Marc, militant communiste, fut arrêté, déporté à Auschwitz le 6 juillet 1942. Il y mourut le 18 septembre. Sa femme, Angèle, qui était agent de liaison des responsables interrégionaux de la Résistance, fut déportée vers Ravensbrück le 2 mars 1944, camp d’où elle fut libérée le 22 avril 1945.


La rue Hervé Boulanger rappelle qu’il fut un résistant FTP, déporté de Compiègne vers Buchenwald le 22 janvier 1944 puis transféré à Flossenburg où il trouva la mort le 5 février 1945.


Marceau Horcholle, lui aussi membre des FTP, fut arrêté à Liancourt le 28 août 1943, déporté à Dachau le 18 juin 1944, camp où il périt en février 1945. Une rue de la ville porte son nom.


La rue Henri Guillou honore la mémoire de cet agent d’assurance, arrêté en juillet 1944 alors qu’il transportait des armes pour la Résistance, déporté du camp de Royallieu le 17 août 1944 vers Buchenwald, mort le 27 avril 1945, après la libération du camp.


Une rue rend hommage à Edmond Léveillé.


 Le stade Marcel Coene porte le nom du premier maire communiste de la commune en 1945, qui fut l’un des responsables interrégionaux des FTP.


La résidence Maurice Mignon honore la mémoire de ce colonel FTP qui fut, lui aussi, responsable interrégional des FTP.


Montreuil-sur Brêche
Ancien combattant de la Grande Guerre, agent de police en retraite, Jules Cappronier, né à Bacouël. était adjoint au maire de la commune. Il est fusillé par les Allemands le 21 juillet 1940. Son nom apparaît sur le monument aux Morts de la commune ainsi que sur celui de Bacouël.

Résistant au sein des FTP, René Devaux est arrêté avec son épouse Marcelle en juillet 1944 à l’occasion des actions de répression de la Résistance du secteur de Saint-Just-en-Chaussée. Ils sont tous deux déportés. Si Marcelle Devaux est rescapée, son époux René décède à Buchenwald en avril 1945


Morienval

Cinq aviateurs australiens reposent au cimetière communal, leur avion s’était écrasé sur le territoire de la commune dans la nuit du 22 au 23 juin 1944.


Mory-Montcrux
Le nom de Valéry Madeleine Plieska apparaît au monument aux morts. Polonaise d’origine, elle est abattue par des fuyards allemands le 30 août 1944


Mouy
Dès 1941, des mouvements de Résistance, l’OCM et les FTP, s’organisent à Mouy et ses environs, favorisés par la présence de nombreuses fermes pouvant servir de refuge, notamment aux réfractaires au STO à partir de 1943. En baptisant trois de ses rues du nom de Résistants, c’est à tous ceux qui ont participé au combat contre l’occupant que la commune a souhaité rendre hommage
.Il existe une rue Auguste Tincq en souvenir de ce militant communiste arrêté en juillet 1941, interné dans divers camps, dont la trace n’a jamais été retrouvée. La rue Frédéric Guillaume est dédiée à la mémoire de celui qui, dénoncé à la Gestapo, est arrêté le 8 juin 1944, interné à Royallieu puis déporté, meurt à Neuengamme le 18 décembre 1944. Il existe enfin une rue Gaston Fournival, abattu par les gendarmes le 27 juin 1944 à la suite d’une opération de récupération d’armes parachutées la veille à Haudivilliers. Leur nom figure également au monument aux morts, comme celui de Robert Locq (voir Mouchy-le-Chatel).

Trois Juives originaires de Roumanie et domiciliées à Mouy y sont arrêtés le 12 octobre 1942 et déportées à Auschwitz. Irma Merbel y meut le 3 novembre 1942, Irène Sruh le 2 novembre. Zelma Kohn, déportée à Auschwitz le 3 novembre 1942, est disparue. Elles n’apparaissent pas au monument aux morts de la commune


Nanteuil-le-Haudouin
Rue Gambetta, sur la maison qu’il avait habitée, une plaque rappelle la mémoire de Jules Dubrulle, conseiller municipal communiste déchu de son mandat en février 1940. Arrêté le 16 juillet 1941, interné à Royallieu, il fut déporté le 6 juillet 1942 pour Auschwitz-Birkenau où il mourut le 4 septembre 1942. Une rue de la commune porte également son nom.


Place de la République, sur la maison ou il avait vécu, une plaque est dédiée à Gilbert Chevance, résistant, déporté, mort à Sonneburt le 27 janvier 1944.

Sur cette même place, une plaque sur la maison de Marcel Richy rappelle qu’il fut abattu par les Allemands le 25 août 1944.


Le monument aux Morts porte le nom d’André Brenner, commerçant de la ville, fusillé le 16 juillet 1942 au Mont Valérien.


A coté de la porte d’entrée de la gare est fixée une plaque « La SNCF à ses morts de la guerre 1939-1945 ». Elle porte un seul nom


Neuilly-en-Thelle

Le Docteur Charles Andrieu, l’un des responsables départementaux du Front national de lutte pour l’indépendance, a donné son nom à l’une des rues de la ville. La Gestapo l’arrêta une première fois en mai 1943, mais le relâcha faute de preuves. A nouveau arrêté le 8 juillet 1944, en même temps que son fils âgé de 15 ans, ils furent tous deux internés à la caserne Agel de Beauvais. Les Allemands libérèrent le fils au bout de 15 jours mais déportèrent Charles Andrieu, le 17 août 1944, par le train de Compiègne en direction du camp de Buchenwald. Il périt au Kommando de Neu-Stassfurt le 11 avril 1945.

Marceau Vollard, un autre habitant de la commune fut arrêté pour faits de résistance en avril 1944. Il quitta le camp d’internement de Royallieu le 21 mai 1944 pour le camp de Neuengamme et y décéda le 12 janvier 1945. Une rue évoque son souvenir.


Nogent-sur-Oise

Dans cette commune qui abritait une cité de cheminots et sur le territoire de laquelle se trouvaient d’importants ateliers de la SNCF, le monument aux Morts et de nombreuses voies portent le nom de victimes de l’Occupation.

Outre la rue Marcel Philippe (Cf. Creil), la rue Marcel Deneux entretient le souvenir de ce cheminot, militant communiste, responsable national des FTP, déporté à Neuengamme le 15 juillet 1944, décédé dans le camp de Sandbostel le 10 mai 1945 des suites de la déportation. Il est enterré dans le cimetière de la commune.


La rue des frères Péraux honore la mémoire de Jacques, résistant CND, déporté à Buchenwald le 28 octobre 1943, puis à Dora, décédé à Lublin en juin 1944 et de son frère, Bernard, engagé dans les Forces Françaises Libres, tué dans un combat aérien en 1943.


Jean Véret, le fils de l’ancien maire révoqué en 1941 par Vichy, fut arrêté le 15 mars 1944, déporté de Royallieu à Neuegamme le 4 juin 1944 puis à Sachsen-Hausen où il succomba le 17 janvier 1945. A Nogent, une rue porte son nom.


Rue Roland Vachette, une plaque rappelle que ce haut responsable des FTP parisiens, originaire de la commune, fut abattu à Saint-Denis par les Brigades Spéciales de Vichy venues l’arrêter.


Edmond Léveillé occupa son premier poste d’enseignant à Nogent-sur-Oise. Une plaque a été apposée sur l’école Paul Bert où, avec son épouse Jeanne, première femme élue députée dans l’Oise, en 1945, ils ont enseigné.


Sur le Pont Pierre Semard, une plaque rappelle que ce cheminot, responsable national de la CGT et du Parti communiste fut fusillé par les Allemands le 7 mars 1942.


Noroy
A gauche de l’église, près du monument aux morts, une stèle dédiée à la mémoire du colonel Lacombe de La Tour et des légionnaires du GRD97 rappellent les combats du 9 juin 1940


Noyers-Saint-Martin
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont transféré de nombreux prisonniers de guerre et civils soviétiques en Alsace et en Moselle, comme travailleurs forcés dans des usines d’industrie lourde et d’armement. Nombre d’entre eux sont décédés, victimes des bombardements des usines, des mauvais traitements et de la maladie et ont été pour la plupart inhumés dans des fosses communes, proches de leur lieu d’internement
En juillet 1980, il a été décidé le regroupement de ces sépultures à Noyers Saint Martin, sur le site désaffecté d’un relais hertzien appartenant au ministère de la Défense. Les premiers corps, provenant des lieux d’inhumation mosellans de Denting, Elzange, Metz, Sarreguemines ainsi que du fort Desaix de Strasbourg, d’Auberive et de Saint Hilaire le Grand y ont été ré inhumés.
Cependant, l’opération de transfert la plus importante concerne le site du Ban Saint Jean de Denting, qui avait servi de camp d’internement à de nombreux prisonniers de plusieurs régions d’URSS, surtout d’Ukraine. Les recherches faites à l’ouverture des fosses ont mis à jour 2.879 corps. Ils ont été ré inhumés dans les 2 ossuaires, qui contiennent en tout 4.520 dépouilles : 4.100 dans l’ossuaire de droite et 420 dans celui de gauche. Les sépultures individuelles, au nombre de 123, accueillent les corps de 72 civiles ukrainiennes précédemment inhumées à Elzange, 36 corps de soldats de la 1ère Guerre mondiale qui se trouvaient à Saint Hilaire le Grand, dans la Marne, 6 d’Auberive et 3 du Calvados.
Inaugurée le 21 juin 2002, une sculpture en bronze posée sur un socle de marbre : « les fleurs de la Russie » se dresse dans la nécropole. Œuvre de Vladimir Sourovtsev, un sculpteur moscovite elle est une allégorie de la patrie représentée par une silhouette de femme portant un bouquet de fleurs. Chaque année, aux environs du 9 mai (du fait du décalage horaire, date pour les Soviétiques de la signature de l’acte de capitulation allemande à Berlin), la nécropole accueille une importante cérémonie internationale.


Ormoy-Villers

Pensant tirer les leçons de l’offensive éclair de l’armée allemande en Pologne, l’Etat-major français décida, en septembre 1939, la mise en chantier d’une ligne de défense afin de protéger Paris d’une éventuelle invasion. Connue sous le nom de ligne Chauvineau, du nom du général qui l’avait conçue, cette zone de fortifications qui, par ailleurs se révéla inutile fut, du 11 au 13 juin à Ormoy-Villers le théâtre de violents combats retardateurs, essentiellement menés par des éléments de la 11e DI, en particulier des 30e et 61e bataillons de chasseurs à pied (BCP) repliés de Compiègne. Durement bombardé, le village qui avait été évacué, tomba le 13 aux mains des Allemands, qui subirent de lourdes pertes du fait de ces combats.


Route départementale 136, à la sortie d’Ormoy-Villers (direction Nanteuil-le-Haudouin), un monument a été érigé en juin 1949 à la mémoire des glorieux morts du 61e BCP, des 8e et 30e BCP et GMP tombés dans les bois d’Auger-Saint-Vincent et d’Ormoy-Villers les 11 et 12 juin.


Erigée dans le bois de l’Hermitage, une croix marque la tombe de soldats des 3e et 4e compagnies du 52e IR tués dans les combats du 12 juin. Elle porte 19 noms.


Paillart
Née dans la commune, Sidonie Spilers a été déportée en même temps que sa famille et est morte à Ravensbrück. Son nom figure au monument aux morts de la commune.


Peroy-les-Gombries

Sur la maison où vécut Alexandre Petrowick, 14 rue du Bout de la ville, une plaque honore la mémoire de ce conseiller municipal communiste déchu de son mandat en février 1940. Arrêté, déporté le 17 septembre 1943 à Buchenwald puis à Dora, il y mourut le 8 février 1944.


Pontpoint

Une stèle a été élevée, en 1994, en l’honneur du lieutenant George Mac-Hugh dont l’avion s’était écrasé au dessus de la commune le 16 juin 1944, près de la ferme de Montvinet. Sur les huit autres membres d’équipage, cinq furent fait prisonniers, un grièvement blessé et deux furent sauvés par la population.

Le 18 juin suivant, 2000 personnes suivirent l’office religieux organisé en l’honneur du lieutenant disparu. A la suite de cet événement, le maire et le curé furent arrêtés, mais rapidement relâchés. George Mac-Hugh a donné son nom à une rue de la ville


Pont-Sainte-Maxence
Place du maréchal de Lattre de Tassigny, une stèle a été érigée en juin 1990 à la mémoire des combattants du 24e BCA et des autres unités tombés dans les combats des 9 et 10 juin 1940.


La rue Jean Deschars honore l’héroïsme de ce soldat du 155e régiment d’infanterie de forteresse né à Verberie qui, alors que son bataillon était cerné de toutes parts, mit son canon en batterie à très courte distance des Allemands, en arrêta la progression.



Dans le cimetière de la ville se trouve la tombe de René Drouin, issu d’une vieille famille maxipontaine et arrêté le 11 juin 1941. Déporté par le train du 19 janvier 1942, il mourut d’épuisement le 15 mai de la même année au bagne de la prison de Siegburgh.


La commune a baptisé deux de ses rues du nom de ses habitants morts en déportation. René Leclère et Henri Bodchon, tous deux résistants communistes, furent appréhendés en septembre 1942. Le premier, arrêté pour actes de résistances, fut déporté le 12 mai 1944 par le train de Compiègne pour Buchenwald. Transféré à Dora, il décéda à Ellrich. Le second, ancien prisonnier de guerre évadé, avait repris son travail au moment de son arrestation. Condamné à Amiens à 3 ans de prison, il fut déporté à Dachau par le convoi parti de Compiègne le 18 juin 1944 et périt le 8 février 1945. Les autres résistants arrêtés en même temps qu’eux et déportés revinrent des camps.


Quinquempoix
Un avion est abattu sur la commune le 23 juin 1944. Le cimetière communal accueille la dépouille des quatre membres de l’équipage.


Rantigny
Le monument aux Morts conserve la mémoire d’Achile Van-der-Haegen, déporté, mort en Allemagne le 24 avril 1945, celle d’Henri Lambert, victime de la rafle de Boulincourt, mort le 15 décembre 1944 à Bremen-Farge et celle de Raymond Poussenot, arrêté dans la Sarthe en mai 1944, déporté, mort à Willaume le 15 avril 1945.


Ravenel
un panneau du Circuit des Tirailleurs retrace les combats du 9 juin livrés par le 24e RTS qui aura 20 tués sur la commune.


Reuil-sur-Brêche
Le 3 septembre 1944, Michel Larsonnier, alors âgé de 16 ans, est tué par deux prisonniers allemands qu’il était chargé de surveiller.


Rieux

Une stèle commémore le souvenir de quatre tirailleurs sénégalais fusillés dans la commune le 10 et le 11 juin 1940. Elle a été élevée grâce à l’initiative de vingt prisonniers de guerre de Rieux qui, à leur retour de captivité en Allemagne, décidèrent d’entretenir le souvenir des victimes.


La commune honore la mémoire de Jean Mauguet, domicilié dans la ville, tué le 20 août 1944à Paris, place du docteur Alfred Fournier, au cours des combats pour libérer la capitale.


Rousseloy
A l’entrée du village, une stèle rappelle que, parce qu’il portait une arme, le 31 août 1944, les Allemands ont abattu Henri Debraine, ouvrier agricole dans la commune.


Rouvillers
Né et domicilié à Ravenel, un FFI est tué le 27 août 1944 aux environs de la ferme d’Elogettes. Ce n’est que le 13 octobre 1945 que le corps est identifié comme étant celui de Marcel Baroux.


Sacy-le-Grand
Une plaque dans la mairie rend hommage à Edmond Monchaux, mort le 1er février 1945 à Vieux-Thann (Haut-Rhin) à la tête du groupe qu’il commandait.
Un mémorial a été créé dans le parc de la commune en juin 2011. Exposant le moteur du Typhoon qu’il pilotait, il rend un hommage appuyé à Henry-Hector Mac-Kenzie, aviateur canadien abattu à Sacy le 3 février 1944 et inhumé dans la nécropole de Beauvais.


Saint-Martin-Longueau
Réfractaire au STO, Albert Moreels se réfugie en Côte d’Or, où il participe activement à la Résistance. Arrêté le 18 avril 1944, déporté à Buchenwald, il y meurt le 15 octobre 1944. La rue Albert Moreels rappelle le souvenir de cet enfant de la commune.


Né à Saint-Martin-Longueau mais habitant Monchy-Humières, Lucien Trannoy est abattu par les Allemands le 31 août 1944 alors qu’il faisait le signe de la victoire sur leur passage.


Saint-Maximin

Les carrières abritaient un site de stockage de V1, qui fit de la commune, détruite à 95%, la cible des bombardements alliés. Ainsi, le 2 août 1944, quatre-vingt quatorze bombardiers Lancaster précédés d’avions marqueurs larguèrent 650 bombes sur le secteur. Le lendemain, les Alliés procédèrent à un nouveau bombardement massif au cours duquel deux appareils furent abattus.
La rue des Aviateurs alliés et une plaque apposée au monument aux Morts rendent hommage aux équipages des ces appareils que, malgré les bombardements qu’ils subissaient, les habitants voyaient comme des libérateurs.


Sains-Morainvillers
Le monument aux morts porte le nom de Lucien Gros, né dans la commune (voir Ansauvillers).
Une plaque apposée sur le monument aux morts souligne la reconnaissance de la population envers le « Général Leclerc de Hautecloque, libérateur de la France », dont la famille possède le château de La Borde.


Saint-Just-en-Chaussée
Active dans le secteur et structurée autour des mouvements Front National et FTP (détachement Jacques Bonhomme), la Résistance est décimée suite à une dénonciation qui provoque une vague d’arrestations le 3 juillet 1944, suivie de déportations à Buchenwald.
La « rue des Déportés » rappelle la mémoire de tous ceux qui ne sont pas revenus, Louis Bizet, Georges Degroote, Paul Vikovski et Charles Fromentin.
Le cimetière accueille la dépouille de Pierre Faviot, fusillé par les Allemands dans un maquis d’Albertville (voir Breuil-le-Sec).
Le monument aux morts porte également le nom de Gilbert Lavallée (voir Gannes).
Pierre Bogaert est un militant communiste, conseiller municipal que le gouvernement Daladier a déchu de ses fonctions en février 1940. Arrêté comme communiste le 9 juillet 1941, il est déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt le 15 octobre de la même année. La ville a dédié l’une de ses rues à la mémoire de Pierre Bogaert.


Saint-Vaast-lès-Mello

Le 8 juillet 1944, les SS encerclèrent les carrières de la commune, pensant y découvrir des résistants, en vain. Ils abattirent alors Henri Carballet, un cultivateur qui venait de monter la garde sur les voies ferrées. Une rue porte son nom.

Le 9 août 1944, toujours à la recherche de résistants, les allemands arrêtèrent Ernest Bianchi, Marcel Dequevauviller, André Ochlust et Charlemagne Lasne, tous quatre habitants de la commune, qu’ils soupçonnaient de venir en aide à la Résistance. Nul ne sait le sort qui leur fut réservé. Une voie porte le nom de chacun des deux premiers.

Suite à l’attaque la veille d’un dépôt d’armes par des FTP, au cours duquel André Ginisti, habitant de la commune, fut tué, les allemands arrêtèrent le 23 août des hommes de la commune, fusillèrent Marcel Blanchet et brûlèrent la maison d’Aristide Privé, qui périt dans l’incendie. Une rue de la commune porte le nom de ces deux victimes.


Senlis

Une plaque apposée au quartier Ordener rappelle la mémoire du général Jouffrault.


Chef-lieu de canton, Senlis compte de nombreux résistants victimes du second conflit mondial.
A l’entrée de l’ancien cimetière, une stèle est élevée en l’honneur des huit déportés de la commune.
L’abbé Gérald Amyot d’Inville, natif de Beauvais fut nommé vicaire de Senlis en septembre 1936. Démobilisé après la défaite de juin 1940, il regagna Senlis et s’engagea très tôt dans la Résistance sous le pseudonyme de Lejeune, pour devenir le responsable local de l’OCM. Arrêté le 13 décembre 1943 par les Allemands et transféré au camp de Buchenwald par le train de Compiègne du 27 janvier 1944, il trouva la mort le 29 janvier 1945 au Kommando de Wieda. Il a donné son nom à une artère de la ville et au lycée professionnel (Avenue de Reims) qu’il avait créé en 1942 sous la forme d’un centre artisanal, alors installé rue du cimetière Saint-Rieul. Une plaque commémorative se trouve à l’intérieur de la cathédrale.
Georges Blondel, télégraphiste PTT, fut arrêté à son domicile le 16 juillet 1944 et conduit à Paris pour y être interné. Déporté le 15 août 1944 de Pantin vers Buchenwald, il y mourut en avril 1945.
Réfractaire au STO, Edmond Cigogne avait rejoint la Résistance dans laquelle il était agent de liaison FFI. Arrêté le 5 août 1944 et transféré à Buchenwald dans le même convoi que Georges Blondel, Il décéda au Kommando d’Ellrich en décembre 1944.
Accusé d’avoir caché des aviateurs, Auguste Monnet fut arrêté le 13 juillet 1943. Déporté de Compiègne vers Buchenwald dans le convoi du 3 septembre 1943, il périt au camp de Dora le 23 janvier 1944.
Marcel Savignac, qui était originaire d’Allonnes en Eure-et-Loir, fut arrêté le 31 décembre 1943 et déporté. Il décèda le 9 mai 1945, avant son rapatriement, au Kommando d’Ebensee dépendant du camp de Mauthausen.
Enfin, trois personnes de confession juive : André, Robert et Raymond Nathan, originaires de Verdun, se seraient réfugiés à Senlis avant d’être arrêtés à Pau et déportés à Auschwitz par le convoi n°76 du 30 juin 1944.


Silly-le-Long

Une plaque est fixée sur le portail de la mairie en l’honneur de Marcel Trumel. Membre du réseau Alliance, il avait été arrêté le 17 septembre 1943, interné à Fresnes et, avec 127 autres membres du réseau Alliance, déporté le 16 décembre 1943 vers la prison de Kehl. Condamné à mort par le tribunal de Freiburg-im-Breigau, il fut fusillé le 21 août 1944 à Heilbronn.


Dans l’église, une plaque est dédiée aux membres de l’Association sportive de Silly-le-Long victimes de la guerre 1939-1945. Marcel Trumel et Félix Pawlak y figurent.


Une plaque a été apposée en l’honneur de deux FFI tués le 16 août 1944 à Vincy-Manœuvre (Seine-et-Marne) : Félix Pawlak et Marc Jacotot.


Tartigny
Sept habitants de la commune, soupçonnés d’avoir aidé des réfractaires, sont arrêtés le 2 août 1944 et déportés le 17 août à Buchenwald. Cinq d’entre eux, Saint-Ange Guérin, Fernand et Pierre Moreau, Maurice Van-de-Wiele et Karol Bagar, y laissent la vie. Leur nom figure au monument aux morts et la Place des Déportés leur est dédiée. En outre, la commune a baptisé l’une de ses rues du nom de Fernand Moreau qui, arrivé avec ses compagnons de déportation à Buchenwald le 22 août 1944, est transféré à Neu-Stassfurt où il décède le 9 avril 1945. Agriculteur et maire de la commune, il était soupçonné de fabriquer des fausses pièces d’identité. Il est cité à l’ordre de la Nation : « Glorieux combattant de la Grande Guerre, s’est dévoué pendant vingt ans au service de ses concitoyens. A continué pendant les heures douloureuses à défendre ses administrés contre les exigences de l’occupant. Il manifesta son opposition au gouvernement de Vichy et aux troupes d’occupation et déploya une grande activité au service de la Résistance. S’étant ainsi désigné aux représailles allemandes, il est arrêté avec son fils et meurt en déportation. »


Thieux
Le cimetière accueille les corps de cinq aviateurs de la RAF dont l’avion s’écrase sur la commune le 13 juin 1944.


Thury-sous-Clermont
Une stèle a été érigée à l’endroit où Gaston Fournival (voir Mouy) a été abattu alors qu’il rentrait d’une mission de récupération d’armes.


Troussencourt
Né dans la commune, Roger Mention est abattu par des Allemands en fuite le 28 août 1944. Une rue de la commune porte son nom.


Venette

La rue des Martyrs est dédiée à quatre résistants de la commune.


Robert Georgelin, responsable des Jeunesses communistes dans la clandestinité, l’un des fondateurs de l’Organisation spéciale (OS) d’où sont sortis les FTP, est arrêté en juillet 1943. Déporté à Buchenwald en janvier 1944 puis transféré à Dora, il est abattu le 1er avril 1945 à Brunswick.


Auguste Bréard, qui habitait chez ses grands-parents à Venette, aurait rejoint la Résistance normande pour se soustraire au STO. Le 25 juin 1944, les Allemands l’abattirent à Coulonges, dans l’Eure.


Gilbert Brulant fut arrêté par les Allemands le 30 mars 1944 et déporté le 21 mars 1944 à Neuengamme. Il y trouva la mort le 21 mai 1944.


Jacques Séguineau-de-Préval, commandant de cavalerie domicilié à Venette, avait rejoint le maquis de Rimberlieu où il avait été chargé d’assurer le repli du groupe lors de l’attaque allemande du 28 août 1944. Capturé, torturé, il fut finalement abattu.

Les quatre noms figurent ensemble sur la plaque de la rue.


Verberie

Malgré la défense acharnée d’éléments de la 7e DIC, en particulier du 7e RIC, repliés de Noyon la veille, malgré la destruction, le 10 juin, des ponts entre Verberie et Les Ageux, les Allemands réussirent après quatre tentatives repoussées, à franchir l’Oise dans le secteur de Verberie, dans la nuit du 10 au 11 juin.

Le cimetière militaire accueille les tombes des soldats des unités engagées dans les combats de retardement des 10 et 11 juin 1940.



Verderonne
Elevée à l’endroit de leur mort, une stèle rend hommage à Jean Rival et René Pasquier, deux résistants FTP fusillés par les Allemands le 31 août 1944.


Villers-Saint-Genest

Quatre aviateurs alliés, trois canadiens et un britannique, sont inhumés au cimetière. Au retour d’un bombardement sur Revigny, dans la Meuse, leur Lancaster fut abattu le 19 juillet 1944. Les trois autres membres de l’équipage n’ont jamais été retrouvés.


Villers-Saint-Sépulcre

Une plaque rappelle le sacrifice de Saiguiné Bella lors de combats de 1940.


Villers-Saint-Paul

La rue du Liberator rappelle que le 2 juin 1944, un bombardier B24 Liberator s’écrasa dans la commune. L’opérateur radio fut tué, sept aviateurs furent faits prisonniers alors que les habitants de la commune, puis la Résistance sauvèrent les deux derniers membres de l’équipage.


Wavignies
La ville est elle aussi touchée par la vague d’arrestations du 4 juillet 1944. Henri Vincenot, garde au château, présumé chef de la résistance locale, est abattu sur place. Jean Dupuis, instituteur dans la commune et Henri Réant, secrétaire de mairie, sont arrêtés et déportés à Buchenwald. Jean Dupuis y décède le 24 février 1945. Transféré à Neu-Stassfurt, Henri Réant y périt le 21 janvier 1945.


Welles-Perennes
Installée fin 1943 dans la commune pour y diriger une ferme après ses études d’agronomie, Claire Girard participe à la Résistance. En 1944, la moisson achevée, elle part à Paris où elle contribue à la libération en rendant des services au siège du nouveau Gouvernent Provisoire. Quittant Paris le 27 août avec deux amis pour rejoindre sa ferme dans l’Oise, elle est arrêtée à Courdimanche (Val-d’Oise) par des Allemands en fuite qui, après un pseudo jugement, les condamnent à mort pour « terrorisme ». Elle est abattue en essayant de s’enfuir à travers champs. La commune a souhaité lui rendre hommage en inscrivant son nom au monument aux Morts.

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