Chambly
Une stèle est dédiée aux victimes militaires du bombardement de juin 1940.
La cité constituait un centre ferroviaire important et la Résistance y fut particulièrement active. Aussi trouve-t-on de nombreuses traces des victimes de la répression. Outre le monument aux Morts, des rues de la ville et des plaques commémoratives rappellent le souvenir de déportés.
Raymond Andrieux, résistant, fut arrêté le 20 février 1944 avec plusieurs membres de sa famille, déporté le 6 avril pour Mauthausen. Rescapé du camp, il mourut le 6 novembre 1945 des suites de la déportation. Sidonie Spilers, sa belle-mère, faisait également partie de la Résistance. Elle fut également arrêtée le 20 février 1944, déportée à Ravensbrück où elle trouva la mort. Seule Sidonie Spilers a donné son nom à une rue de la ville.
Il existe également une rue Aurélien Cronnier. Ce militant communiste, conseiller municipal déchu de ses fonctions en février 1940 était un résistant FTP. Arrêté le même jour que la famille Andrieux, il fut déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen où il périt le 2 octobre 1944.
Suite à un mouvement de grève déclenché en avril 1944 aux ateliers SNCF de Moulin Neuf, plusieurs cheminots furent arrêtés par les occupants, certains furent déportés. Plusieurs de ceux qui n’en revinrent pas ont donné leur nom à une rue. C’est le cas d’André Caron, militant socialiste, responsable Libé-Nord, déporté pour Neuengamme, mort le 16 juin 1945 en Allemagne des suites de la déportation. Jean Lantremanje fut déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme. Emprisonné à Celles, près d’Hanovre, il y périt le 12 avril 1945. Une voie de la ville porte son nom et une autre celui de Jules Fouet, également déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme, qui y trouva la mort le 16 février 1945. Jean Crunet, militant communiste, résistant, fut déporté à Buchenwald le 15 août 1944, puis à Dora où il décéda le 3 janvier 1945. Une voie de la ville lui est dédiée. Marcel Declémy, militant communiste, résistant, déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme, périt dans l’un des Kommandos de ce camp, à Hanovre, le 6 janvier 1945. Une place de Chambly porte son nom.
Par contre, seul le monument aux Morts conserve la trace de Martial Monchaux, qui fut déporté de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme. Transféré à Sandbostel, il y périt le 9 mai 1945. C’est aussi le cas de Lucien Régnier. Résistant communiste, il fut arrêté en avril 1943, puis déporté à Dachau par le train parti de Compiègne le 18 juin 1944. Il décéda des suites de la déportation le 18 juillet 1945.
Aux ateliers, une plaque « A nos camarades victimes de la guerre 39-45 » rappelle également la mémoire de ces victimes ainsi que celle des nombreux cheminots disparus au cours du conflit. 29 noms sont inscrits
Le monument aux Morts porte également le nom de quatre maquisards tués à la ferme des Kroumirs à Trie-Château le 14 août 1944. Il s’agit de Louis Leclère, Robert et Marcel Tilloloy et de Georges Rayer. S’y ajoute le nom de Jean Lopez, tué au maquis de Ronquerolles le 19 juin 1944. Les rues Louis Leclère et Georges Rayer rendent également hommage à ces deux maquisards.
Une place porte également le nom du docteur Andrieu (x).