Les rafles des 22 et 24 janvier 1943 L'organisation de l'évacuation étant minutieusement préparée, sa mise en oeuvre sera parfaitement réglée. Le 22 janvier en soirée, tandis qu'un nouvel attentat a frappé des soldats allemands dans un tramway, près de 400 000 personnes sont contrôlées par les services de police français et la troupe allemande. 5956 personnes sont arrêtées et 30 sont écrouées dans la prison des Baumettes.
Le dimanche 24, à six heures du matin, les habitants du Vieux-Port sont prévenus par hauts-parleurs qu'ils ont deux heures pour quitter leur domicile avec des bagages à main et des vivres pour 48 heures.
La police française, appuyée par les forces allemandes, regoupe 12 000 Marseillais dans la gare d'Arenc qu'elle convoie au camp de Caïs, centre d'hivernage des troupes coloniales durant la Grande Guerre, à Fréjus.
Le lendemain, un premier convoi de 1642 personnes est constitué en gare d'Arenc. Parmi eux, 1300 détenus des Baumettes et 300 personnes détenues au commissariat central de Marseille (l'Evêché). Elles effectueront un voyage de 35 heures dans des wagons de bestiaux, debout, sans eau, nourriture ni couvertures puis seront débarqués le 26 janvier 1943 à Compiègne. Le 31 janvier, un second convoi quitte Fréjus pour la même destination.