Militaires Oise 1944

MILITAIRES FRANCAIS DE L'OISE TOMBES AU CHAMP D'HONNEUR EN 1944 ET 1945

Dans cette rubrique sont réunis les noms classés par ordre alphabétique des militaires français tombés au champ d'honneur.
Tous appartenaient à l'armée régulière (Armée De Lattre, Division Leclerc, 67e RI, 51e RI)
Tous ont un rapport avec l'Oise (département de naissance, de domiciliation ou de décès).

BATTESTINI Pierre Philippe

cavalier au 6e GRDI

par Jean-Yves Bonnard


Né le 14 février 1914 à Felce (Haute-Corse), il réside à Cressonsacq (Oise). Il est fait prisonnier lors des combats de 1940. Il décède de maladie  en captivité le 12 octobre 1944 (on note aussi le 2 novembre 1944) au stalag VI J de Schmerbeck (Allemagne), à l'âge de 31 ans.

Les compiégnois apprennent son décès par la presse en février 1945.

Il est noté Mort pour la France.

Son corps repose dans le cimetière de Cressonsacq. Son nom figure sur les monuments aux morts de Felc et de Piedicroce (Corse).


BERLY René Léon

Soldat au 4e Bataillon de Marché

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 octobre 1923 à Margny-les-Compiègne (Oise), il appartient au 4e Bataillon de Marche. Il est tué par balle le 25 janvier 1945 près de la cote 173 à l'ouest d'Heidolsheim (Bas-Rhin).

Son corps repose dans le cimetière communal de Varesnes (Oise) et son nom figure sur le monument aux morts de Varesnes.


CALDERON André alias Thomas

Lieutenant

Tué en action en 1945

par Jean-Yves Bonnard


Né le 31 décembre 1921, il part pour l'Afrique du Nord en 1941 où il est affecté au 3e Zouaves basé à Constantine (Algérie). En permission à Langon au moment du Débarquement américain en Afrique du Nord, il est requis pour le STO et est envoyé dans un camp de travail à Vordamm en Pologne. Avec deux camarades langonnais, Pierre Beaubreuil et Roger Rocard, il parvient à s'évader dans un wagon qui le mène à Beauvais.

Il s'enrôle ensuite dans le maquis FTP Grand-Ferré sous le pseudonyme Thomas.

Son action sera résumé dans la citation accompagnant la Croix de Guerre attribuée le 1er octobre 1945: "Jeune officier plein d'allant et de bravoure, a participé comme chef de détachement à de nombreux actes de sabotages contre les installations de l'ennemi, et à des coups de main armés contre les formations isolées. Le 14 juin 1944, au cours d'un transport d'armes, a été surpris sur la route d'Attichy à Bitry (Oise) par une patrouille allemande, infligea à l'adversaire des pertes sérieuses en tués et en blessés mais dut se replier par suite de l'arrivée de renforts ennemis. Le 31 août 1944, sur la route de Béthisy-Saint-Pierre à Saint-Sauveur (Oise), a participé bravement pendant quatre heures à un engagement contre environ deux cents SS; au cours duquel douze d'entre eux furent tués. Signé. De Gaulle".

A la libération de l'Oise, il s'engage pour la durée de la guerre dans le 67e RI. Le 13 novembre 1944, il se marie avec Odette Juin. Lieutenant, chef de section, il est envoyé avec son bataillon dans le secteur canadien dans la poche de Dunkerque le 4 avril 1945. Il est mortellement blessé le 12 avril 1945 à la suite d'un affrontement avec les forces allemandes. Son éloge funèbre est prononcé le jour même à Saint-Omer par son chef de bataillon, Louis Sasseder.

Son nom figure sur le monument aux morts de Langon, commune qui nommera une rue en son honneur.


Sources

Souleau Philippe, La région de Langon sous l'occupation, 1991.


CHOUTT P.
Résistant FTP
Caporal au 67e RI
Disparu en action en 1945
par Jean-Yves Bonnard

Résistant FTP du groupe 36 du sous-secteur de Compiègne sud, section de Pont-Sainte-Maxence, engagé volontaire pour la durée de la guerre dans le 67e RI, il est noté disparu le 25 février 1945 au cours d'une patrouille menée par le lieutenant Moizard (commandant la  3e compagnie) dans le secteur de Bergues-Furnes. Le lieutenant Moizard sera blessé et l'adjudant Dehaye sera tué.
Son nom figure sur le monument commémoratif aux FFI du pont de Verberie où il est noté Mort pour la France.

DEBOVES Roger
Soldat du 67e RI
Tué en action en 1945

Originaire de Lachelle, engagé volontaire pour la durée de la guerre dans le 67e RI,  il est tué en 1945 dans la poche de Dunkerque. Son nom figure sur le monument aux morts de Lachelle, commune où son corps repose.

DEHAYE
Adjudant du 67e RI
Tué en action en 1945

Engagé volontaire pour la durée de la guerre dans le 67e RI, il est tué  d'une balle dans la tête le 25 février 1945 au cours d'une patrouille menée par le lieutenant Moizard (commandant la  3e compagnie) dans le secteur de Bergues-Furnes. Le lieutenant Moizard sera blessé et le caporal Choutt porté disparu.

DEVULDER Marcel Gaston Constant

Résistant OCM

Caporal-chef du 67e RI

Tué en action en 1945

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 mars 1925 à Ménétréol-sur-Sauldre (Cher), fils du garde-forestier de Crisolles (Oise) Gaston Devulder, il entre dans la Résistance à ses côté dès 1943. Il est présent lors de l'attaque du maquis des Usages installé dans le chalet des bois de Crisolle, le 9 juillet 1944, au cours de laquelle son père est tué. Entré en clandestinité, il participe à la LIbération du Noyonnais en tant que FFI puis s'engage dans l'armée régulière (3e bataillon du 67e RI) jusqu'à la fin de la guerre. Il est tué d'un éclat d'obus piégé à la poitrine au cours d'une patrouille dans le secteur du Temple-de-Bretagne le 23 février 1945.

Son nom figure sur le monument des Usages dans le bois de Crisolles, sur le monument aux morts de Crisolles et sur la stèle des morts du 67e RI au Temple-de-Bretagne.


DUCHESNE Henri Joseph

Résistant FFI - engagé volontaire au 2e BZP

Tué en action

par Jean-Yves Bonnard, fichée créée le 31 juillet 2024


Né le 20 mars 1923 à Betz, étudiant à Paris, il participe aux opérations de libération (28 août 1944) et de nettoyage dans le secteur de Betz.

Il fait un prisonnier dans Betz avec Gaston Penot.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il intègre la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny au sein du 2e Bataillon de Zouaves Portés (2e BZP). Il est mortellement blessé à bord de son char le 2 février 1945 à Schoemstenbach près de Mulhouse (Haut-Rhin).

Son nom figure sur le monument aux morts de Betz, sur une plaque commémorative de l'église Saint-Germain de Betz et sur le monument commémoratif 39/49 de Rosenau (Bas-Rhin).


Sources

Pénot Gaston, Souvenirs, 2021.


DUMONTIER Christian
Brigadier-chef du 67e RI
Tué en action en 1945
par Jean-Yves Bonnard

Natif de Compiègne, engagé volontaire âgé de 22 ans dont la mère et la soeur habitent à Compiègne (25 rue Puget), il est mortellement blessé au cours d'un bombardement au Temple le 3 mars 1945. Il décède durant son transfert à l'hôpital de Nantes.
Il recevra la citation suivante: "Engagé volontaire pour la durée de la guerre, gradé de premier ordre d'une activité remarquable, calme et courageux; le 6 mars 1945 au cours du bombardement du Temple, a été blessé mortellement au moment où il portait secours à des blessés".

DUSEHU Maurice André Michel
Lieutenant de la Division Leclerc - RMT
Tué en action en 1945
par Jean-Yves Bonnard

Né le 16 septembre 1915 à Sevran (Seine-Saint-Denis), fils d'un électricien de Compiègne (rue de l'Etoile), il entre à Saint-Cyr dans la promotion "du soldat inconnu" (1936-1938). Il épouse en 1943 Simone Vignier qui lui donnera un fils en 1944, Etienne.
Maurice Desehu s'occupe du CRTPG de Compiègne (Oise) en 1943 et 1944.
Il s'engage dans la Division Leclerc lors de la Libération de la ville (septembre 1944), et sert comme lieutenant au 3e Régiment de Marche du Tchad. Il est tué le 29 janvier 1945 devant la ferme près de la mairie de Grussenheim (Haut-Rhin) au cours d'un violent combat. Il avait 28 ans.
Son fils Etienne se verra remettra sa Légion d'honneur décernée à titre posthume en 1947, en présence de sa mère, de Marcel Bô, de la Maréchale Leclerc et du colonel Debray.
La citation indique: "Lieutenant du régiment de marche du Tchad; officier d'une tenue admirable. Tué au cours d'une contre-attaque sur nos positions, alors que depuis trois heures il ne cessait de courir de poste en poste pour soutenir le moral des hommes, restant debout tandis que les balles et les obus sifflent autour de lui, forçant l'admiration de toute la compagnie".
Son corps repose dans le cimetière communal de Grusseheim.
Son nom figure sur le monument aux morts de Compiègne, sur une plaque commémorative à Grussenheim et sur une plaque en hommage aux soldats de la 2e DB à Paris, place du 25 août 1944.

Sources
Le Progrès de l'Oise, février 1945 - Dernières Nouvelles d'Alsace, 3 février 2021 - mémorial.saint-cyr.org

FAUSSARD Louis

Soldat à la 1ere DMI

Tué en action en 1945

par Audric Faussard, fiche créée le 27 juillet 2024


Né le 22 septembre 1924 à Mareuil-sur-Ourcq (Oise), il est le fils aîné de Raymond Faussard (né en 1898) et de Jeanne Gilbert (née en 1904 à Paris). Suivront Raymonde (née en 1925), Jeannine (née en 1928), Michel (né en 1932) et Denise (née en 1935).

On le note domicilié à Neufchelles (Oise). Il est requis par les Allemands à partir de fin 1942 pour travailler sur le site du W2 à Margival (Aisne) pour l’Organisation Todt. Son adresse est alors Stube 10 Bloc II Lager V. à Soissons. Il semblerait qu’il travaille plus particulièrement pour la firme Hubert Zettelmeyer spécialisée dans les tracteurs. Lors d’une permission (probablement en juin 1943), il ne revient pas sur le chantier mais part travailler dans la ferme de Marius Haussy, à Mareuil. Lorsque les Allemands viennent le chercher, le patron les convainc que Louis Faussard est plus utile à sa famille nombreuse à Mareuil. Il n’est donc pas reparti.

A la Libération, il s'engage dans l’armée française au Bataillon de marche n°4 (rattaché à la 2e Brigade Française Libre puis à la 1ère DFL, puis à la 1ère D.M.I.). Il est tué le 25 janvier 1945 dans les bois de l’Illwald à Sélestat lors de la réduction de la poche de Colmar (Bas-Rhin).

Son corps est enterré au cimetière divisionnaire d’Obernai. En 1948, sa sœur prénommera sa fille Louisette en hommage.

La rue principale de Neufchelles porte son nom.


Sources

Famille Faussard - AC 21 P 182623


FROMENTOT Jean
Soldat 2e Bataillon de Choc
Tué au combat

par Marc Pilot, mise en liggne le 22 novembre 2024

Né le 14 avril 1924 à Notre-Dame-du-Thil (60), il est élève de l'école privée du Saint-Esprit à Beauvais où enseignait son père. Scout puis routier dans cette ville, de 1936 à 1941, il devient contrôleur du bureau des fruits et légumes à Compiègne. Il s'engage le 28 septembre 1944 dans l'armée De Lattre. Il est incorporé au 2e Bataillon de choc (bataillon Janson de Sailly ou encore bataillon de Paris), 1ère Cie. Il meurt le 5 décembre 1944 à Bourbach-le-Haut (68).
Médaille militaire à titre posthume : « Volontaire de la première heure. Après avoir participé aux combats pour la libération de Paris, s’est montré un excellent chasseur. Au cours des combats de Marsevaux, s’est distingué d’une manière toute particulière par son courage exceptionnel. A été blessé le 26 novembre 1944, a refusé d’être évacué et quoique souffrant sérieusement, est resté à son poste de combat. Le 2 décembre 1944, lors de l’attaque de Kohlwald, est tombé à la tête de son groupe. » Cette citation s’accompagne de la Croix de guerre avec palme. La médaille militaire est remise à sa mère le 14 juillet 1947 place de Palais à Compiègne.


Sources
Semaine de l’Oise du 28 décembre 1946 


HELIN Raoul
Soldat de la Division Leclerc
Tué en action en 1945

Né en 1925, fils d'un gendarme ayant exercé à Noyon, engagé volontaire en 1944 pour la durée de la guerre dans la Division Leclerc, il est tué au combat dans la région de Strasbourg en 1945.

HOGNARD Léonard

Soldat du 67e RI

Tué en action en 1945

par Jean-Yves Bonnard


Engagé volontaire pour la durée de la guerre au 67e RI en septembre 1944, il est tué d'une balle de mitraillette le 25 mars 1945 devant Dunkerque.

Dans sa séance du 2 octobre 1948, la commune de Béthisy-Saint-Pierre décide lui rendre hommag en renommant la rue des Ecaillères, rue Léonard Hognard.


LAGANT André

Soldat

par Fabien Crinon


André Lagant est né 13 mars 1927 à Noyon. Soldat, il décède le 9 janvier 1945 à Ouistreham (Calvados). Il est inhumé au cimetière Nord de Noyon.


PICARD Roland
Soldat du 67e RI
Tué en action en 1945.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il est tombé au champ d'honneur en 1945. Par décision du conseil municipal de Béthisy-Saint-Pierre en date du 2 octobre 1948, il est décidé que la rue de la Jeunesse soit renommée rue Roland Picart.

TORRIS Marcel Jean 

Capitaine à la Ve DB-US

Tué en action  en 1944

par Fabien Crinon


Né le 7 décembre 1904 à Tourcoing, Marcel Torris décroche une licence de droit, puis le certificat d’études supérieures de droit et une licence de lettres. Admis à suivre le cours spécial d’élève officier de réserve à l’école spéciale d’infanterie d’où il sort sous-lieutenant le 15 mai 1925, Marcel Torris est affecté au 28e bataillon de chasseurs en occupation en Allemagne du 15 mai au 14 novembre 1925. Démobilisé, il devient attaché d’ambassade de France à Berlin en 1933 et deux ans plus tard à Bruxelles. Sa participation à la Deuxième Guerre mondiale se fait par engagements volontaires à trois campagnes : la libération de Narvik (28 mai 1940), la libération de la Corse (4 octobre 1943) et la libération de la France métropolitaine jusqu’à Noyon (6 juin – 1er septembre 1944). Grâce à des appuis et tenté par l’aventure, il est affecté à la compagnie de commandement du 6e bataillon de la 27e demi-brigade en qualité d’officier de reconnaissance et de liaison et embarque pour la Norvège le 18 avril 1940. Après la prise de Narvik le 28 mai et de retour en France, Marcel Torris est démobilisé. Il reprend sa place au Ministère des Affaires Etrangères installé dans l’Hôtel du parc à Vichy. Il est alors nommé à l’ambassade de France de Bucarest. Révoqué par un arrêté du 19 avril 1943 alors qu’il s’évade de France pour  l’Algérie, il ne tarde pas à s’engager volontairement dans le bataillon de choc en Corse pour porter secours aux patriotes corses qui s’étaient soulevés contre le régime de Vichy. Au prix de durs combats, les forces du bataillon de choc s’emparent de Bastia, première ville de France libérée. Au retour à Alger de cette expédition victorieuse, le capitaine Torris est nommé à Londres le 10 janviers 1944 à la délégation du comité français de la libération nationale auprès des Etats d’Europe envahis par l’Allemagne. Incorporé dans l’armée américaine, il traverse la Manche comme officier de liaison tactique aux côtés de la Ve division blindée et meurt devant Noyon le soir du 1er septembre 1944. Marcel Torris est d’abord inhumé dans le cimetière militaire de Saint-André de l’Eure. Il est exhumé le 3 avril 1971 et réinhumé dans la nécropole de Fleury-les-Aubrais dans le Loiret. Le 29 octobre 1945, il est nommé au grade de chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’honneur et reçoit la croix de la guerre 1939-1945 avec palme


Sources : 

Archives de Jean Goumard, Société historique, archéologique et scientifique de Noyon

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