Répartition par secteurs

Une répartition par secteurs
par Jean-Yves Bonnard


C'est au printemps 1944 que l'organisation des FFI prend corps dans le département de l'Oise, sous le contrôle de l'état-major FFI de la région P1 dirigée par Pierre Pène puis, à compter du  1er juin 1944, par Henri Rol-Tanguy.




L'Oise divisée en trois secteurs FFI

Basé clandestinement à Clermont, l’état-major FFI divise le département de l'Oise en trois secteurs eux-mêmes dirigés par un état-major. Chaque secteur est divisé en sous-secteurs puis en groupes.

- Le secteur Ouest, qui comprend l'arrondissement de Beauvais, est placé sous le commandement de Pierre Chardeaux (VOP puis Libé-Nord).


- Le secteur Centre, qui comprend l'arrondissement de Clermont et une partie de celui de Senlis, est placé sous le commandement de Georges Fleury (OCM). Il est divisé en deux sous-secteurs:

  • celui du nord est confié à Georges Jauneau (FN)
  • et celui du sud à André Bataillard (OCM).


- Le secteur Est, qui comprend l'arrondissement de Compiègne et une partie de celui de Senlis, est commandé par Amédée Bouquerel (VOP puis OCM). Le secteur Est est certainement le mieux connu des historiens en raison des descriptions faites après-guerre. Son état-major est composé de Jean Martin (2e bureau), d’André Astoux (3e et 4e bureaux) et de Norbert Hilger.

Il comprend quatre sous-secteurs:

  • le sous-secteur de Noyon est confié à Marcel Fourrier (OCM),
  • celui de Compiègne Nord à Charles Barriquand (OCM),
  • celui de Compiègne-Sud à Désiré Létolle (FN)
  • et le sous-secteur de Crépy-en-Valois à Ernest Véry (VOP).


Les trois secteurs FFI de l'Oise

(d'après Jean-Pierre Besse)



Les plans d'action
Peu avant le Jour J, les FFI de l'Oise mettent en application les plans de sabotages établis, en particulier le sabotage de voies ferrées et la coupure de fils téléphoniques et de haute tension. Des sabotages sont aussi réalisés dans des entreprises travaillant pour les Allemands. Des maquis sont constitués dans des secteurs isolés et boisés par des groupes de résistants armés entrés en clandestinité. Toutes les actions menées dans le département seront répertoriées dans un compte-rendu d'action hebdomadaire, souvent complété par un additif, rédigé secteur par secteur par le chef départemental des FFI et envoyé au chef régional, à Paris. Nombre de ces actions sont revendiquées par voie de presse clandestine. Par son organe d'information, Le Patriote de l'Oise, le FN informe ainsi ses nombreux lecteurs de l'activité des FTP.
Très vite, pourtant, l'administration allemande et ses auxiliaires français parviennent à prendre sur le fait des résistants, à identifier des groupes et à repérer des maquis. Les mois de juin, juillet et août 1944 seront marqués par de nombreuses arrestations, des rafles et aussi des attaques de maquis comme le 19 juin à Ronquerolles, le 23 juin aux Usages à Crisolles, le 14 août aux Kroumirs à Trie-Château ou le 27 août à Rimberlieu à Villers-sur-Coudun.
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