Le témoignage de Fred Gleason et Claude Kelly Jean-Pierre Besse
De retour d'une mission de bombardement sur Munich, le 13 juillet 1944, la forteresse volante B 17, à bord de laquelle se trouvent les deux hommes, est abattue. Gleason atterrit près de Boullarre et le pilote près de Crépy-en-Valois. Gleason atterrit dans un bois. Le sergent qui l'accompagne est blessé au bras.
« J'ai rencontré un fermier qui nous a donné de la nourriture et du vin et nous a apporté des sacs de jute pour nous coucher. Il nous demanda de rester dans les bois pendant la nuit (...) Le lendemain, nous savions que le fermier ne nous aiderait pas davantage (...) Nous avons marché jusqu'au village de Boullarre. Des gens nous ont fait signe de rentrer chez eux et ils nous ont donné à manger (...) Un vétérinaire s'occupa du bras de Pat. Ils nous ont emmenés dans une autre maison du village où nous avons retrouvé notre navigateur, le lieutenant Claude Kelly. Dans cette maison, on nous a donné des vêtements civils et un médecin fut appelé pour Pat qui, du reste, resta là pour être soigné, quand nous sommes partis (...) Deux hommes du village nous ont emmenés à bicyclette à Béthisy-Saint-Martin, où nous avons vécu deux semaines dans un café "La baraque", près d'Orrouy (...) Puis, nous sommes partis à bicyclette dans un village au nord de Senlis. Là, nous sommes restés dans une école (...) La famille nous a emmenés en forêt pour rencontrer un gendarme qui nous a donné nos cartes d'identité (...) Le gendarme et un ami, nous ont emmenés à Senlis où nous avons été à nouveau équipés de vêtements. Nous y sommes restés plusieurs jours, chez différentes jeunes femmes. Nous étions avec deux Africains du Sud, échappés d'un camp de prisonniers de guerre (...) Une jeune femme nous a emmenés à bicyclette jusqu'à Chantilly (...) ».
Sources : Archives ANACR-Oise.
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