Préfets et sous-préfets de Vichy

L'administration préfectorale

 par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003



Les préfets de l'Oise

Détail du tableau des préfets en préfecture de l'Oise.

Le préfet Maurice Mathieu

Au mois de mai 1940, en pleine débâcle, le préfet Maurice Mathieu, en poste depuis deux ans, est admis à faire valoir ses droits à la retraite

Le préfet Paul Vacquier

Le 22 mai 1940, Paul Vacquier, préfet des Côtes-du-Nord, succède au préfet Mathieu. Il est né à Villefranche-de-Rouergue le 8 juillet 1886.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il manifeste un maréchalisme éperdu jusqu'en 1941, comme en témoignent ses discours lors de ses tournées dans les cantons. Ses relations avec les milieux locaux de la collaboration, et en particulier avec le délégué départemental à l'Information, Jean Mainguy, sont souvent conflictuelles. On lui reproche d'avoir conservé un buste de Marianne à la préfecture et des symboles maçonniques ; on lui reproche aussi sa trop grande mansuétude à l'encontre des anciens partisans du Front populaire.

Le 7 novembre 1942, il est mis en congé et remplacé par Georges Malick. Admis à faire valoir ses droits à la retraite en novembre 1944, il est classé préfet hors cadre en mai 1950.

Le préfet Georges Malick

Né à Pamiers le 18 octobre 1893, préfet de la Charente en 1937 et de la Charente-Inférieure en 1940, il a des relations plus proches avec les troupes d'Occupation. A la Libération, il est suspendu, puis mis à la retraite en décembre 1945.

Les sous-préfets de l'Oise

Les secrétaires généraux de la préfecture
Le poste de secrétaire général de la préfecture, qui fait fonction de sous-préfet à Beauvais, est d'abord occupé par André Mariacci puis, en mai 1942, par Guy Malines, né à Vannes le 30 septembre 1909, licencié en droit. Ce dernier est révoqué en mai 1944 pour ses liens avec la Résistance, menacé d'arrestation par les Allemands, il entre dans la clandestinité.
Les sous-préfets de Compiègne
Le sous-préfet de Compiègne est d'abord Albert Guérineau, avocat d'origine, puis Maurice Rousselot, remplacé à partir de novembre 1942 par Yves Gasné, lui-même, à partir de février 1944, par Chevrier.

 Albert Guérineau.

Le sous-préfet de Senlis
Stabilité en revanche à la sous-préfecture de Senlis, où Eugène Dumoulin, né à Limoges en 1888, nommé par le Front populaire, reste jusqu'en 1945.

Le sous-préfet de Clermont
Supprimé en 1926, l'arrondissement de Clermont est rétabli en mars 1942 par le régime de Vichy à la demande des élus locaux.
C'est Lucien Granger, né à Toulouse en 1909, licencié ès lettres classiques, qui est nommé sous-préfet de Clermont.


Sources :
Arch. Dép. Oise, 39 W 8 779.
Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940-septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218 pages.
Rosenzweig-Leclère Françoise, L'Oise allemande (25 juin 1940-2 septembre 1944), impact économique et social dans le département, thèse de doctorat de l'Université Paris VIII,  374p, 2002.

Liens:
  • L'attitude du préfet Vacquier face au problème des otages et des internés
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