Civils massacrés S

SAVARY René
Massacré de Troissereux
par Jean-Yves Bonnard

Né le 7 mai 1904 à Liancourt (Oise), ouvrier agricole chez M. Degroote, il est passé par les armes par les Allemands contre le mur de la ferme le 16 août 1944 à Troissereux (Oise) entre 3h00 et 4h00 du matin.

Dans son édition du 6 septembre 1944, le journal L’Oise Libérée rapporte l’élément déclencheur de la tragédie du 16 août 1944 à Trossereux : « C’est vers 2h30 qu’une attaque fut menée, aux dires des tortionnaires, contre les sentinelles gardant le château Saint-Maurice. Un sous-officier avait été, paraît-il, légèrement blessé à la main par un coup de feu et, par ailleurs, une patrouille avait essuyé des coups de feu tirés de la ferme de M. Degroote, maire ».
Bien qu’impossibles à vérifier, ces faits furent suivis d’un enchaînement tragique. Vers 3 heures du matin, les soldats allemands, qui occupaient le château, pris de boisson pour certains, et craignant une attaque « terroriste », se rendirent à la ferme et enfoncèrent la porte. Ils abattirent le chien puis tuèrent Jules Degroote. Son épouse Berthe (59 ans) et leur fille Suzanne (19 ans), descendues de leur chambre en chemise de nuit, furent abattues peu après. Puis vint le tour de l’ouvrier agricole René Savary (40 ans) et d’Alfred Lenoble (19 ans), tous deux accourus à l’appel de Mme Degroote.
Le massacre se poursuivit, faisant 19 victimes
René Savary a été inhumé dans le carré de corps restitués dans le cimetière de Troissereux .
Reconnu Mort pour la France, le nom de René Savary est gravé sur le monument commémoratif des 19 martyrs à Troissereux, sur la plaque commémorative de la ferme et sur la plaques des Martyrs dans l’église paroissiale.

Sources :
Archives départementales de l’Oise 33w859 — Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012. — Jean-Yves Bonnard, Les communes décorées de l’Oise, Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016. — Association Résistance 60.

SONNET Paul Adrien
Massacré de Troissereux
par Jean-Yves Bonnard

Né le 15 mai 1882 au Mont-Saint-Adrien (Oise), Paul Sonnet est le fils de Léon Arthur Sonnet de Marie Eugénie Anaïse Peaucelle. Employé en fabrique de chandelles à Ons-en-Bray (1902), le conseil de révision l’ajourné pour faiblesse en 1903 et 1904. Il effectue finalement son service militaire au 24e Section de Commis et Ouvriers d’Administration (SCOA) du 8 octobre  1905 au 18 septembre 1906. Il est envoyé dans la réserve de l’armée active en 1906 muni d’un certificat de bonne conduite.
Rappelé à l’activité avec la mobilisation générale, il arrive au corps du 24e SCOA le 6 août 1914, qu’il quitte le 1er février 1916 pour passer eu 1er SCOA. Il est ensuite versé au 74e RI le 15 octobre 1916 puis 146e RI le 24 janvier 1917.Passé en renfort, il est blessé le 24 mai suivant à Ostel (Aisne) par intoxication au gaz. Il entre alors à l’HOE de Mont-Notre-Dame le 26 mai, est soigné à l’ambulance 9/20 le 27 mai avant d’être transféré à l’hôpital territorial d’Amiens. Après une permission de 7 jours, il est de nouveau envoyé en renfort au front.
Noté disparu le 28 mai 1918, il est fait prisonnier à Chassemy et est détenu à Lansdorf (Allemagne).  Libéré le 5 janvier 1919, il passe au 51e RI le 13 février suivant et est démobilisé le 11 mars 1919 avec le 4e échelon.
De retour dans l’Oise, il s’installe dans le hameau de Campdeville à Milly-sur-Thérain, tandis que ses parents sont domiciliés à Troissereux même. Il épouse  Maria Lebesgue. On le note charcutier domicilié à Troissereux en 1944.
Il est abattu contre le mur de la ferme le 16 août 1944, vers 6h00 du matin. Son corps est emmené en camion jusqu’à la caserne Agel où il est enterré. Il sera exhumé à la libération et enterré dans le cimetière communal.
Son nom figure sur la plaque commémorative de l’église de Troissereux et sur le mémorial des victimes des 16 et 18 août 1944 de la commune.
Le secrétariat des anciens combattants et victimes de guerre lui attribue la mention Mort Pour La France le 14 décembre 1945.

Sources :
Arch. Départ. Oise Rp 919.

STEFANOWSKI Ladyslaw (Wladislaw ou Ladislaw Stefanowskiw)
Massacré de Troissereux
par Jean-Yves Bonnard

Né le 26 avril 1911 à Czelatyce (Pologne), il est domicilié au n°9 rue Aubriot, à Paris. Prisonnier polonais évadé, il est abattu le 16 août 1944 au hameau de Houssoy-le-Farcy à Troissereux. Son corps est transporté à la caserne Agel de Beauvais et enterré sur place. Son nom figure sur le monument des 19 martyrs à Troissereux et sur la plaque commémorative de l’église de Troissereux.

Sources :
Archives départementales de l'Oise 33W8259 - Collectif, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, ANACR-Oise, 2002 - Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012 - Bonnard Jean-Yves, Les communes décorées de l’Oise Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016 -

SULOCHA Wadislaw (Ladyslaw ou Stanislas Sulocka)
par Jean-Yves Bonnard

Né le 18 septembre 1899 à Sidzina (Pologne), il est domicilié au n°3 rue Caron à Paris.Prisonnier polonais évadé abattu le 16 août 1944 au hameau de Houssoy-le-Farcy à Troissereux. Il est transporté à la caserne Agel de Beauvais et enterré sur place.
Son nom est inscrit sur le Monument des 19 martyrs à Troissereux et sur la plaque commémorative de l’église de Troissereux.

Sources :
Archives départementales de l'Oise 33W8259 - Collectif, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, ANACR-Oise, 2002 - Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012 - Bonnard Jean-Yves, Les communes décorées de l’Oise Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016.
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