Les Journées nationales du Souvenir à Compiègne
Nommé ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre, le communiste Laurent Casanova organise des commémorations durant quatre jours à Compiègne. Du 15 au 18 août 1946, la ville de Compiègne raisonne au son des musiques du souvenir à l'occasion du retour de Berlin de la dalle sacrée de la Clairière de l'Armistice (le 17 août).
Si la première journée est vouée à la commémoration de la Première Guerre mondiale à la Clairière de l'Armistice, celle du lendemain est dédiée à des activités sportives et culturelles (diffusion d'un film). Le mauvais temps fait annuler le meeting aérien prévu.
Le 17 août, des manifestations patriotiques parcourront la ville, menées par des délégations de déportés venant de toutes la France et de toutes les obédiences politiques, provoquant des tensions dans les rangs. En présence des ministres Marcel Paul et Edmond Michelet, rescapés de Buchenwald, des hommages sont rendus au camp de Royallieu aux déportés politiques, à la caserne Bourcier aux prisonniers de guerre et à la gare aux déportés du travail.
Le dernier jour sera consacré à la pose de la première pierre du monument national du souvenir...
Des journées objet de reportages audiovisuels
Ces quatre journées historiques feront l'objet de reportages d'actualité cinématographique.
Le premier a été réalisé par CinéFrance et est intitulé Compiègne lieu de souvenir et d'espoir. Ce film de 8 minutes 45 tourné en 35mm peut être lu sur le site ciné-archives du fonds audiovisuel du PCF (cliquez sur l'image).
Un autre reportage, plus court (55 secondes), a été réalisé par Les Actualités Françaises et est intitulé Deux ans après. Il peut être lu sur le site de l'INA (cliquez sur l'image).