Les aérodromes allemands

Les aérodromes allemands dans l’Oise
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003

A côté des forces terrestres, la Luftwaffe est fortement présente. Un rapport de la Feldkommandantur, joint au rapport du préfet en août et septembre 1940, indique que "5 000 soldats, surtout de l'armée aérienne, sont à ajouter à la population rentrée" sans préciser s'il s'agit de la région de Beauvais ou du département dans son ensemble. Le rapport indique aussi que "les troupes doivent être cantonnées dans les écoles".
L'engagement de la Luftwaffe dans la bataille d'Angleterre a déterminé le haut-commandement allemand de l'armée de l'Air à utiliser, non seulement les aérodromes existants (Beauvais-Tillé, deux pistes balisées) ou en voie de création (Margny-lès-Compiègne), mais aussi des aérodromes nouveaux, créés de toutes pièces ou matérialisant des projets déjà élaborés par les autorités françaises.
La base aérienne de Creil est construite dès juillet 1940. Une autre grande base aérienne allemande fut installée à Amy, près de Noyon, sur un site déjà choisi pour un projet français. D'autres aérodromes annexes fonctionnèrent à Chantilly, Mouchy-le-Châtel, Brombos, Croutoy, Hautefontaine, Boissy-le-Bois.
En décembre 1940, le rapport de la Feldkommandantur, joint à celui du préfet, précise :
« On est en train d'engager à peu près 5 000 ouvriers de Paris pour les grands travaux projetés pour l'aviation (...) Par suite des travaux exécutés pour le compte de l'aviation, la situation du marché du travail se caractérise par une pénurie de main-d'œuvre ».

Sources :
Rosenzweig-Leclère Françoise, L'Oise allemande (25 juin 1940- 2 septembre 1944), impact économique et social sur le département, Thèse de doctorat, Thèse de doctorat, Université Paris 8, 2002, 374p.

Liens :
  • La présence militaire allemande
  • Le quartier général de Göering au Coudray-en-Thelle
  • Le stockage des V1 dans les carrières de Saint-Leu-d'Esserent
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