Le département de l'Oise compte cinq de ses habitants fusillés comme otages. La fusillade est une réponse aux attentats perpétrés par la Résistance communiste à partir de 1941 et s'inscrit donc dans un phénomène national.

Trois sont des militants communistes :
* Henri Ayrald, né à Pantin (Seine) le 12 février 1909, cuisinier à l'hôpital psychiatrique de Clermont, est arrêté le 24 août 1941 pour détention de tracts communistes. Interné à la prison d'Amiens, condamné à deux ans de travaux forcés en novembre 1941, il est fusillé au Mont Valérien le 20 février 1942.
* Marcel Duchemin est né le 6 juillet 1893 à Agnetz. Infirmier à l'hôpital psychiatrique de Clermont, il est arrêté le 13 septembre 1941.Interné à Royallieu puis à Amiens, il est condamné en novembre 1941 à deux ans de travaux forcés puis fusillé avec six autres otages à la citadelle d'Amines le 30 avril 1942.
* Henri Laroche est né le 26 février 1906 à Vaumoise. Ouvrier, ancien des Brigades internationales, il est arrêté le 13 septembre 1941 par les Allemands à la suite d'une altercation avec des soldats allemands et des insultes proférées à leur encontre. Incarcéré à Senlis puis à Amiens, il est fusillé le 30 avril 1942 en représailles du déraillement d'un train de ligne à Fécamp.

Deux autres Oisiens ont été fusillés au Mont Valérien :
* Raymond Noël, né à Erches (Somme) le 16 juillet 1909, est domicilié à Saint-Martin-le-Nœud. Ouvrier chez Lainé, père de quatre enfants, il est arrêté en décembre 1940 pour avoir menacé les Allemands et fusillé au Mont Valérien le 31 mars 1942.
* Paul Decagny est né à Crévecoeur-le-Grand le 30 octobre 1889. Cultivateur à Hétomesnil, il est arrêté pour détention d'armes. Interné à Rouen, il est fusillé au Mont Valérien le 31 mars 1942.

AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 33 W 8253 1

ANACR-Oise, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, le prix de la liberté dans l'Oise, 1940-1945, Balinghem, ANACR-Oise, 2002, 264p.