HEBERT Joseph Marie Gabriel
Massacré de Troissereux
par Jean-Yves Bonnard
Né le 22 février 1882 à Jouy-sous-Thelle, il est le fils de Zéphir Euphémie Hébert et de Marie Zélie Boulanger. Etudiant en médecine à Paris, il est d’abord ajourné par le conseil de révision pour faiblesse en 1903 puis dispensé en application de l’article 2,3. Il est cependant incorporé le 16 novembre 1904 au 87e RI comme soldate de 2e classe et envoyé dans la disponibilité le 23 septembre 1905 muni d’un certificat de bonne conduite. Il est alors versé dans la réserve de l’armée d’active en tant qu’infirmier.
Le 30 juin 1909, il obtient son diplôme de docteur en médecine. Il est nommé médecin auxiliaire de réserve le 29 septembre 1909.
Noté demeurant à Méru en 1910, il est rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale de 1914. Nommé médecin aide-major de 1ère classe de réserve, il passe au 109e Régiment d’Artillerie Lourde le 1er novembre 1915. Il est blessé à l’ambulance 1/37 le 4 juillet 1916. On le retrouve affecté au 3e Régiment de Cuirassiers le 21 août 1917 puis comme ambulancier à la 4e DC le 12 septembre 1917 avant d’être détaché au 30e Régiment de Dragons le 9 juin 1918. Démobilisé le 24 février 1919, il passe dans la réserve comme médecin major.
Rentré dans la vie civile, il est mentionné exerçant à Compiègne en 1921. Rappelé sous les drapeaux par le décret de mobilisation, il est affecté à l’hôpital de Villiers-sur-Marne le 6 septembre 1939.
Il est noté n’exerçant plus sa profession de médecin et victime du massacre du 16 août à Troissereux sur un état des crimes de guerre allemands dressé par la mairie de Troissereux et reçu par la préfecture de l’Oise le 12 mai 1945. Son nom n’apparaît pas sur le Mémorial des fusillés de Troissereux.
Dans son édition du 6 septembre 1944, le journal L’Oise Libérée rapporte l’élément déclencheur de la tragédie du 16 août 1944 à Trossereux : « C’est vers 2h30 qu’une attaque fut menée, aux dires des tortionnaires, contre les sentinelles gardant le château Saint-Maurice. Un sous-officier avait été, paraît-il, légèrement blessé à la main par un coup de feu et, par ailleurs, une patrouille avait essuyé des coups de feu tirés de la ferme de M. Degroote, maire ».
Bien qu’impossibles à vérifier, ces faits furent suivis d’un enchaînement tragique. Vers 3 heures du matin, les soldats allemands, qui occupaient le château, pris de boisson pour certains, et craignant une attaque « terroriste », se rendirent à la ferme et enfoncèrent la porte. Ils abattirent le chien puis tuèrent Jules Degroote. Son épouse Berthe (59 ans) et leur fille Suzanne (19 ans), descendues de leur chambre en chemise de nuit, furent abattues peu après. Puis vint le tour de l’ouvrier agricole René Savary (40 ans) et d’Alfred Lenoble (19 ans), tous deux accourus à l’appel de Mme Degroote.
Le massacre se poursuivit, faisant 19 victimes dont le docteur Hébert s’étant élevé contre l’assassinat de son fils Pierre par les Allemands.
A l’issue de cette tragédie, soixante-dix hommes de la commune sont raflés pour être détenus à la caserne Agel, à Beauvais.
Son nom figure à côté de celui de son fils sur la plaque commémorative des victimes 39/45 du lycée Félix Faure.
Sources :
Archives départementales de l’Oise 33w859, RP918 — Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012. — Jean-Yves Bonnard, Les communes décorées de l’Oise, Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016. — Association Résistance 60.
HEBERT PierreMassacré de Troissereux
par Jean-Yves Bonnard
Né le 9 juillet 1914 à Méru (Oise), il exerce la profession de clerc de notaire. Il est le fils du docteur Joseph Hébert. Il est noté comme victime du massacre du 16 août à Troissereux sur un état des crimes de guerre allemands dressé par la mairie de Troissereux et reçu par la préfecture de l’Oise le 12 mai 1945. Son nom n’apparaît pas sur le Mémorial des fusillés de Troissereux.
Dans son édition du 6 septembre 1944, le journal L’Oise Libérée rapporte l’élément déclencheur de la tragédie du 16 août 1944 à Trossereux : « C’est vers 2h30 qu’une attaque fut menée, aux dires des tortionnaires, contre les sentinelles gardant le château Saint-Maurice. Un sous-officier avait été, paraît-il, légèrement blessé à la main par un coup de feu et, par ailleurs, une patrouille avait essuyé des coups de feu tirés de la ferme de M. Degroote, maire ».
Bien qu’impossibles à vérifier, ces faits furent suivis d’un enchaînement tragique. Vers 3 heures du matin, les soldats allemands, qui occupaient le château, pris de boisson pour certains, et craignant une attaque « terroriste », se rendirent à la ferme et enfoncèrent la porte. Ils abattirent le chien puis tuèrent Jules Degroote. Son épouse Berthe (59 ans) et leur fille Suzanne (19 ans), descendues de leur chambre en chemise de nuit, furent abattues peu après. Puis vint le tour de l’ouvrier agricole René Savary (40 ans) et d’Alfred Lenoble (19 ans), tous deux accourus à l’appel de Mme Degroote.
Le massacre se poursuivit, faisant 19 victimes dont Pierre Hébert et son père, le docteur Joseph Hébert, tué par les Allemands pour s’être élevé contre son assassinat.
A l’issue de cette tragédie, soixante-dix hommes de la commune sont raflés pour être détenus à la caserne Agel, à Beauvais.
Son nom figure à côté de celui de son père sur la plaque commémorative des victimes 39/45 du lycée Félix Faure.
Sources :
Archives départementales de l’Oise 33w859— Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012. — Jean-Yves Bonnard, Les communes décorées de l’Oise, Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016. — Association Résistance 60.
HENAUX Gustave Eugène Joseph Massacré de Troissereux
par Jean-Yves Bonnard
Né le 27 mai 1882 à Puiseux-en-Bray (Oise), fils de Narcisse Eugène Hénaux, et de Marie Léontine Dubos, il exerce avant-guerre la profession de domestique de culture.
Il fait son service militaire à compter du 15 novembre 1903 au 18 décembre 1906 au 128e RI et reçoit un certificat de bonne conduite.
Il reprend son activité à Saint-Germer-de-Fly (Oise) dans la ferme de Montagny puis à Herchies au hameau du Plouy-Louvet. Il est ensuite classé non affecté des chemins de fer du Nord comme cantonnier à Fouquenies avant d’être classé affecté spécial complémentaire en 1910. S’il accompli une période d’exercice dans la 5e section de chemins de fer de campagne en 1910, il fait la campagne contre l’Allemagne sans emploi et passe dans l’armée territoriale le 1er octobre 1916.
Il est noté demeurant à Enghien-les-Bains en 1927 où il est classé affecté spécial sous-chef de canton à la Compagnie du nord. Le 29 juin 1929, il est condamné par le tribunal de première instance de Beauvais à une amende pour abandon de famille. Le 15 octobre 1931, il est libéré de ses obligations militaires.
Il exerce par la suite la profession de cantonnier à Troissereux.
Dans son édition du 6 septembre 1944, le journal L’Oise Libérée rapporte l’élément déclencheur de la tragédie du 16 août 1944 à Trossereux : « C’est vers 2h30 qu’une attaque fut menée, aux dires des tortionnaires, contre les sentinelles gardant le château Saint-Maurice. Un sous-officier avait été, paraît-il, légèrement blessé à la main par un coup de feu et, par ailleurs, une patrouille avait essuyé des coups de feu tirés de la ferme de M. Degroote, maire ».
Bien qu’impossibles à vérifier, ces faits furent suivis d’un enchaînement tragique. Vers 3 heures du matin, les soldats allemands, qui occupaient le château, pris de boisson pour certains, et craignant une attaque « terroriste », se rendirent à la ferme et enfoncèrent la porte. Ils abattirent le chien puis tuèrent Jules Degroote. Son épouse Berthe (59 ans) et leur fille Suzanne (19 ans), descendues de leur chambre en chemise de nuit, furent abattues peu après. Puis vint le tour de l’ouvrier agricole René Savary (40 ans) et d’Alfred Lenoble (19 ans), tous deux accourus à l’appel de Mme Degroote.
Le massacre se poursuivit, faisant 19 victimes.
A l’issue de cette tragédie, soixante-dix hommes de la commune sont raflés pour être détenus à la caserne Agel, à Beauvais.
Sources :
Archives départementales de l’Oise Rp916 — Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012. — Jean-Yves Bonnard, Les communes décorées de l’Oise, Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016. — Association Résistance 60.