La mémoire

La mémoire

Les lieux du souvenir
Jean-Pierre Besse

A la Libération, des plaques ont été apposées sur les maisons où avaient vécu des militants communistes morts en Déportation. Des noms de rues et de places ont été donnés à des résistants ou déportés. Aucune commune, cependant, n'a baptisé une voie de circulation de la date de sa libération.
Des stèles, des monuments ont été érigés sur les bords des routes et des chemins pour signaler l'endroit où se sont déroulés des évènements, le plus souvent des accrochages entre forces d'Occupation ou forces vichystes et résistants.
Aujourd'hui, si on ne met plus de plaque (la dernière, pour le parachutage du terrain "Navet", repose sur une erreur historique), si on ne construit plus de monument (celui inauguré à l'hôpital psychiatrique répond plus à une interprétation rapide de l'histoire qu'à la recherche historique), des cérémonies continuent à être organisées par les associations de résistants et de déportés. Parfois, les conseils municipaux en sont à l'origine. L'attaque des maquis de Ronquerolles, Rimberlieu ou des Usages, la mort de Jean Corroyer, les massacres de Chateau-Rouge, ou encore le départ du dernier train de déportation sont autant de cérémonies organisées dans le département en juillet-août.

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 Les acteurs de la mémoire
Par Jean-Pierre Besse

Très rapidement, les résistants et les déportés ont constitué des associations pour défendre leurs droits et venir en aide à leurs camarades dans le besoin.
Mais ces associations ont aussi un autre objectif, transmettre la mémoire : celle des idéaux pour lesquels ils se sont battus, celles de leurs camarades morts.
Dans l'Oise, la dispersion de ces associations n'a rien à envier à celle que l'on enregistre au niveau national.
Toutefois, il existe un Comité d'entente des associations issues de la Résistance et de la Déportation, au sein duquel, toutes les organisations sont représentées. Ce comité est reconnu comme le porte parole officiel de la Résistance et de la Déportation dans le département. Il se charge de l'organisation du Concours de la Résistance et de la Déportation, en collaboration avec les services de l'Inspection académique, et organise, pour les élèves qui y ont participé, un voyage annuel (Buchenwald, Auschwitz, Mauthausen, le Vercors, Oradour-sur-Glane, le Mémorial de Caen...).
Les résistants et déportés, de moins en moins nombreux et de plus en plus âgés, ont encouragé à la création d'une association qui doit progressivement prendre le relais du Comité d'entente pour organiser le concours, la remise des prix et le voyage. Cette association, créée il y a deux ans, regroupe un certain nombres de professeurs et de descendants de résistants et déportés.

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