Resistants P

PAGE Marcel

Résistant FTP

Déporté

par Marc Pilot


Né le 5 avril 1925 à Crépy-en-Valois, résistant FTP, il est arrêté le 31 mars 1943 et emprisonné à Compiègne, Saint-Quentin, Romainville, Sarrebruck. Il est déporté au camp d'Oranienburg d'où il est libéré par les Alliés le 3 mai 1945.

Il reçoit la Croix de guerre avec palme.

Il est décède à Crépy-en-Valois le 26 décembre 1980.


Sources

L'Oise Matin du 16 décembre 1958


PAIN Roger Jacques

Résistant du Front National

déporté n°52310

par Marc Pilot


Né le 27 février 1900 à Niort, il est ajusteur à Rochefort lorsqu’il s’engage pour trois ans dans la marine, le 22 août 1918. Renvoyé dans ses foyers en 1921, il arrive à Creil en 1923 et devient cheminot. Marié à Creil en 1928, deux enfants, il part s’installer au 1 rue de Compiègne à Nogent-sur-Oise. Arrêté en décembre 1941, il est condamné en mars 1942 à deux ans de prison et 1200 francs d’amende pour activité communiste, diffusion de tracts et propagande. Il est déporté à Buchenwald le 14 mai 1944 par le convoi du 12 mai 1944 au départ de Compiègne et reçoit le matricule 52310. Il survit mais est pensionné à 100% en 1961 pour asthénie des déportés et de nombreux autres troubles. Il est décédé à Niort le 11 mars 1989.


Sources

État civil de Niort et Registre matricule, La Liaison du 28 mars 1942, dossier Arolsen.


PALOT Roland
Résistant OCM

Né le 14 mars 1910, cet ouvrier appartient à l'OCM.

PAQUIER Maurice Charles Borromée Orfila

FFI

Raflé évadé

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 avril 1921 à Noyon, fils du secrétaire général de l’hôpital de Noyon, Maurice Paquier réside au 77 rue de Paris. Il exerce la profession d’instituteur à Baboeuf. Sur le plan militaire, de la classe 1941, il est immatriculé à Saint-Quentin (Aisne) comme 2e classe sous le n°8134 et est maintenu dans ses foyers.

Nommé à Salency suite à l’ouverture provisoire d’une quatrième classe, il prend ses fonctions le 21 juin 1944 sous l’autorité de la directrice Mme Caudron. Demeurant à Noyon, il se rend deux fois par jour à Salency à vélo pour y assurer son service.

Arrêté le 1er juillet 1944 lors de la rafle de Salency, il est incarcéré à la maison d’arrêt de Compiègne jusqu’au 6 août puis au camp de Royallieu.

Il parvient à s’évader lors du bombardement du pont de Soissons et des voies ferrées de Compiègne, le 9 août 1944, alors qu’il avait été envoyé sous bonne garde avec d’autres détenus remettre en état les installations ferroviaires détruites lors d’un précédent bombardement.

Avec deux autres détenus évadés, il parvient à traverser Compiègne, aidé par des habitants, et gagne Saint-Crépin-aux-Bois où il est hébergé par son cousin Raphaël Noé, par ailleurs instituteur et secrétaire de mairie, une fausse carte d’identité et une fausse carte d’alimentation lui sont délivrées au nom de Charles Legrand, ouvrier agricole spécialisé né le 29 mai 1921 à Rennes.

Tandis que ses deux comparses trouvent refuge au château d’Offémont, à Tracy-le-Mont, il est hébergé chez René Noé à Ollencourt. Lors de la libération, il renseigne un officier allié et participe à la traque des Allemands en forêt de Compiègne. Il regagne Noyon quelques jours plus tard. Il reçoit une attestation d’appartenance aux FFI avec le matricule 8134. Il adhère au Front National en 1945 et après-guerre à la FNDIRP.

Il décède le 23 octobre 2003 à Noyon.


PAREN Lionel

Résistant du Front National

par Jean-Yves Bonnard, complétée le 28 juillet 2024


Né le 28 juin 1903 à Cancale, ce receveur des contributions directes à Nanteuil-le-Haudouin (février 1942) appartient au Front National dont il est un des responsables locaux.

Il est noté membre du comité directeur du secteur n°7 Nanteuil - Betz au "Comité de la Libération Nationale de l'Oise".

Le 30 août 1944, à 16h00, il se rend à l'hôtel de ville de Nanteuil-le-Haudouoin avec Noël Ruux, Paul Rouzaud, Charles Berly et Marcel Davoult pour déposer la délégation spéciale présider par Gaston Huet et installer, le lendemain, une commission municipale chargée de l'administration de la commune présidée par Noël Roux, huissier.



PARIS Christian

FFI tué en action

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 mars 1926 au Plessier-sur-Bulles, ce jeune volontaire de 18 ans est "frappé mortellement par une balle allemande à son poste de combat le 1er septembre 1944", comme l'indique une plaque apposée à Bulles sur son lieu de décès. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bulles.


PARMENTIER Albert
Résistant de l'OCM et du Groupement Interallié

Né le 25 février 1910, cet épicier appartient à l'OCM et au Groupement Interallié.

PARMENTIER Marcel
Résistant

PARROT Robert
Résistant du Front National

Né le 26 mai 1896 à Nogent-sur-Oise, cet artisan photographe est prisonnier de guerre jusqu'en juillet 1941. Il appartient au Front National à partir de décembre 1941. Il rejoint les FTP du détachement Valmy en janvier 1944 et devient l'un des responsables du groupe de Cinqueux. Il décède le 22 octobre 1961.

PASQUIER René

Résistant FTP

abattu

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 décembre 1893 à Chaumont-en-Vexin, père de deux enfants (Jean et Raymonde), il est domicilié au n°56 de la rue Roger du Plessis à Liancourt. Ce résistant FTP de Liancourt est passé par les armes avec Jean Rival à Verderonne le 31 août 1944. Une rue de Liancourt est inaugurée le 9 septembre 1945 à son nom sur décision du conseil municipal du 3 août 1945.

Une stèle apposée par décision du conseil municipal du 7 décembre 1944 au Chemin noir à Verderonne, dans la propriété de Mme Moisset, rend hommage aux deux FTP "fusillés par les Allemands" .


PASQUIER Robert
Résistant FTP
déporté n°78684

Né le 5 mai 192 à Berthecourt (Oise), fils de René Pasquier, ce résistant de Liancourt appartient aux FTP. Arrêté le 1er juillet 1944, il est déporté à Buchenwald au départ de Compiègne par le convoi du 17 août 1944. Transféré au camp de Neu-Statsffurt, il meurt en déportation le 14 septembre 1944.

PATRIA Pierre

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Pierre Patria est né le 5 novembre 1904 à Fontaine-Chaâlis, où sa famille exploite depuis plusieurs décennies une grande ferme, la ferme du Fourcheret. 

Pierre Patria participe à la Résistance, au sein de l'OCM, et fournit un terrain pour recevoir des parachutages. Il est présent lors de la réception du parachutage de la nuit du 14 au 15 juin 1943, sur le terrain "Navet".

Pierre Patria est arrêté le 21 décembre 1943, peu de temps après l'abbé Amyot d'Inville, puis déporté.

Après la guerre, Pierre Patria milite dans différents mouvements gaullistes. Il est député de l'Oise de 1951 à 1956, puis sénateur de 1959 à 1965. Il est aussi conseiller municipal à partir de 1945, puis maire à partir de 1947.

Pierre Patria est mort le 25 mai 1983.


Sources : 

AD Oise, 89 W 10 913 - Archives de la famille Patria, documents et témoignages - Leprêtre Xavier, Même au péril de la liberté... Senlis, Chantilly... 1940-1944, 2 tomes, Nyon, auteur, 1992, 142 et 222p .


PAUCHET Paul Séraphin

Résistant OCM et Résistance-Fer

par Jean-Pierre Besse


Paul  Pauchet est né le 2 avril 1902 à Barlin (Pas-de-Calais). Il entre aux chemins de fer, le 2 janvier 1920. 

Domicilié à Crépy-en-Valois, 28 rue Saint-Lazare, chef de district de 1e classe à la SNCF, Paul Pauchet participe, dès mai 1942, à la Résistance au sein de Résistance-Fer. Au moment de son arrestation, son chef est Raymond Dhaussy. Selon d'autres sources, il appartient aussi à l'OCM.

Paul Pauchet est arrêté le 7 décembre 1943, à 15 h 30, dans un café proche de la gare. Il est d'abord incarcéré à Saint-Quentin puis interné à Compiègne, avant d'être, en janvier 1944, déporté à Buchenwald.

Paul Pauchet est mort le 12 avril 1945 à Letzlingen, selon son dossier au secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, le 12 août 1945 selon la transcription de son acte de décès à la mairie de Crépy-en-Valois (jugement du tribunal civil de Senlis, du 24 mai 1950).

Au lendemain de son arrestation de Paul Pauchet, le maire de Crépy-en-Valois,  Jean Vassal, indique à la gendarmerie qu'il "habite la localité depuis plusieurs années. Je ne puis vous fournir que de bons renseignements sur celui-ci, à tous les points de vue. Jamais, il n'a été porté à ma connaissance que monsieur Pauchet se soit livré à des agissements antinationaux ou contre l'Armée d'Occupation". Une avenue de Crépy-en-Valois porte son nom.


Sources :

AD Oise, 33 W 8 256, 33 W 8257-8 (rapport de gendarmerie) - Secrétariat d'Etat aux anciens Combattants, dossiers du secrétariat d'Etat aux anciens Combattants - AM Crépy-en-Valois, état-civil.


PAUMIER Roland
Résistant Interrégional PC

Né en 1909, ce cultivateur est Interrégional du PC en juillet 1944. Il décède le 19 octobre 1988.

PAUPIERRE Eugène
Résistant FFI

Né le 15 mars 1895 à Pont-Sainte-Maxence, cet ouvrier tonnelier combat contre l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale. De nouveau mobilisé en 1939, il est fait prisonnier le 17 juin 1940. Libéré en juillet 1941, il s'engage dans la Résistance à Sarron. Membre des FFI, il est le responsable du 2e groupe de la section de Sarron. Il devient par la suite conseiller municipal. Il décède à Creil le 3 juillet 1990.

PAVIN DE COURTEVILLE Henri
Résistant OCM

Né le 26 mars 1903, ce résistant est membre de l'OCM.

PENE Pierre alias Périco, Taille, Portet, Pointis 

Résistant OCM

Commissaire de la République

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 mars 1898 à Paris, fils d'un employé de la SNCF, Pierre Pène est sous-lieutenant d'artillerie durant la Première Guerre mondiale. Il est cité à l'ordre de la division après avoir subi les gaz. Sorti de polytechnique en 1922, ingénieur des Ponts et Chaussées en 1923, il suit les cours de l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau. Directeur-adjoint des Travaux Publics de Madagascar de 1926 à 1930, il est détaché au Ministère des Affaires Etrangères comme ingénieur en chef du gouvernement éthiopien jusqu'en 1933. Il est nommé ensuite ingénieur des Ponts et Chaussées à Soissons. Mobilisé dans l'Artillerie coloniale, le capitaine Pène commande la 6e batterie du 3e RACL avant de rejoindre en décembre 1939 l'Etat-major de la 7e Armée. Démobilisé en 1940, il retrouve la Direction des Transports de l'Aisne, entre dans la Résistance au réseau Centurie et rejoint avec son groupe l'OCM en janvier 1941. Chef de l'Armée secrète pour l'Aisne en 1943, il est nommé au Comité directeur de l'OCM à Paris et devient commandant militaire de la région Paris et région parisienne. Chef FFI de la région P, il est arrêté le 4 avril 1944, interrogé, blessé, et parvient à s'évader de la prison de Senlis le 9 juin. De retour en Résistance, il est nommé Commissaire de la République de Saint-Quentin. Gouverneur du pays de Bade de 1946 à 1952, chargé de mission à l'ONU en 1953, il devient conseiller technique au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. En 1956, il est nommé inspecteur Général des Ponts et Chaussées et occupe jusqu'en 1960 la fonction de conseiller du gouvernement du prince de Monaco. Pierre Pène décède le 20 avril 1972 à Boulogne-Billancourt. De nombreuses fois décoré, il était commandeur de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 14-18 et 39-45, Croix du combattant Volontaire de la Résistance.



PENOT Gaston

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée le 31 juillet 2024


Un combattant de 14/18

Né à Betz le 16 décembre 1896, il est mobilisé le 9 août 1916 et est incorporé au 161e RI. Versé au 48e RI, il combat le 17 juin à Chevillecourt, le 3 juillet à autrêches, le 18 juillet en forêt de Villers-Cotterêts et est blessé le 23 juillet au Plessier-Huleu. Il est versé au 85e Ri puis au 128e RI et se fait démobiliser le 3 septembre 1919.

Le 20 décembre suivant, il se marie et crée son entreprise de peinture et vitrerie à Betz.

Sapeur-pompier, il est nommé sous-lieutenant en 1925 puis lieutenant en 1930. 

Elu conseiller municipal en 1937, il a sa carte du parti communiste. Il devient sous-directeur de la Société de tir de Betz et asministrateur de la Caisse d'Epargne.


Le démineur

Durant la Campagne de France, affecté spécial comme officier de pompiers, il est évacué  en mai 1940 avec la population civile. Mobilisé au dépôt 112 de Quimper, il est fait prisonnier et parvient à quitter la caserne où il est retenu.

De retour à Betz, il reprend son activité et entre en contact avec la Résistance de Lévignen. Membre du groupe de Betz sous la direction du capitaine Villain (FN), il participe au nettoyage du secteur à la Libération avec MM. Berville, Henri Duchesne, Emile Clément, R. Pareau, le Dr Albert , Dubois, Neujean, Louvel, Olivier Brisset, L. Lallier, Berches, Lesage et Certain.

Homologué adjudant-chef FFI, il est engagé volontaire en octobre 1944 et fait un stage d'artificier à l'école américaine de Parigné-le-Paulin (Sarthe). Muni de son brevet, il est nommé chef du secteur de Senlis dépendant du service du matériel de Saint-Quentin. Il est alors placé sous la direction du commandant Thomas, chef du service de désobusage de Somme et Oise, avec deux militaires et une trentaine de civils sous ses ordres. 

Nommé maréchal des logis chef à la suite de la révision des grades fictifs, il passe un examen à Saint-Quentin et reçoit un certificat de spécialiste désobuseur. Il est démobilisé à titre définitif le 1er novembre 1945.

Revenu à Betz et élu conseiller municipal et est réélu en 1953 puis devient maire lors des élections de 1959 et 1965.

Peintre à ses heures, il laisse de nombreuses oeuvres, notamment des paysages de Betz et de Bretagne.

Gaston Pénot achève son mandat en 1968 et décède en 1969. Il laisse un récit de ses guerres réuni par sa famille dans le livret Souvenirs publié en 2011.


Décorations

Gaston Penot est fait chevalier dans l'ordre des Palmes académiques . Il est titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 14/18, de la Croix du combattant, de la médaille des blessés de guerre, de la médaille des engagés volontaires et de la médaille de bronze de la mutualité.


Sources

Blog AEC de Betz, par Thierry Abran -  Pénot Gaston, Souvenirs, 2011.


PENNEQUIN Rolande
Résistante

Entrée dans la Résistance en 1943, elle participe activement au sauvetage et à l'hébergement d'aviateurs alliés avec sa mère et sa fille Jacqueline (Leroy). Elle décède en avril 1989.

PERAUX Jacques Pierre Alain alias Carman

Résistant CND-Castille

Déporté n°31206

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 septembre 1921 à Foreste (Aisne), frère du Résistant Bernard Péraux (sergent de la RAF mort le 9 mai 1943), représentant de commerce domicilié chez son père à Paris (XIIIe). De la classe 41, réfractaire au STO, il se réfugie chez René Toutain à Hautbos. Il entre au réseau CND le 1er janvier 1943 par l’intermédiaire de Marcelle Geudelin. Agent de renseignement P2, Arrêté le 8 juillet 1943 à Marseille-en-Beauvaisis par la Gestapo d’Amiens, il est conduit à la caserne Agel et torturé. Transféré au camp de Royallieu le 22 septembre 1943, il est déporté vers Buchenwald par le convoi du 28 octobre (matricule 31206). Le 21 novembre suivant, il est transféré avec René Toutain à Dora. Accidenté du travail, amputé d’une jambe, on le note envoyé au camp de Siegburg le 1er février 1944 puis au camp d’extermination de Lublin en juin 1944. Il reçoit à titre posthume la médaille de la Résistance, la croix de guerre avec étoile d’argent et une citation à l’ordre de la division en date du 17 octobre 1946 : « agent de renseignements de grand mérite, opérait dans l’Oise, a camouflé de nombreux réfractaires, a fourni d’excellents rapports sur les emplacements d’unités allemandes, arrêté le 7 juillet 1943 par la gestapo, n’a pas livré ses camarades. Déporté en Allemagne où il est décédé. Restera un bel exemple de courage et de patriotisme ». Il reçoit la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palme à titre posthume (JO du 7 mai 1953).

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Nogent-sur-Oise et sur la plaque commémorative 39/45 rue des Frères Péraux dans la même ville.


PERONY Yves 

Résistant 

Préfet

par Jean-Yves Bonnard


Né au Havre le 6 octobre 1910, diplômé de l'Ecole libre des sciences politiques de Paris, Yves Pérony reçoit en 1933 une bourse à la Maison de l'Institut de France à Londres. Sa thèse de Doctorat porte sur le fonctionnement de la Chambre des Lords. En 1935, il devient attaché du Procureur général près la Cour d'appel de Paris. Il quitte la Chancellerie pour devenir substitut du Procureur de la République à Lisieux puis Procureur de la République par intérim à Vire. Lieutenant de réserve, il est mobilisé en 1939 au 154e Régiment d'Infanterie de Forteresse où il gagne une citation pour son action le 23 juin 1940 : “Détaché en mission particulière de son régiment et ayant perdu le contact de ce dernier replié sans qu'il en ait été avisé, s'est joint avec sa section aux derniers éléments d'un régiment voisin organisés en réduit à la Maison forestière de Bourguignon, a participé activement à la défense de ce dernier et a été l'un des braves qui ont valu à la garnison les honneurs de la guerre”. Fait prisonnier, il est détenu dans un camp près de Berlin, en Allemagne, il retrouve son poste de magistrat en 1941. Démissionnaire en 1942 à la suite de l'occupation de la zone libre, il rejoint aussitôt la Résistance en travaillant pour les services de renseignement français rattachés à l'Intelligence Service de Londres. Il rallie avec son groupe les FFI dès leur création.

Au lendemain du Débarquement, il s'installe dans l'Oise et prépare, avec les groupements de Résistance du secteur de Clermont et de Liancourt, la libération du département. Le 10 août 1944, le Comité Français de la Libération Nationale le nomme préfet de l'Oise. Il n'a que 34 ans. En 1945, les témoins à son mariage seront Pierre Pène et Yves Helleu. Il est nommé préfet du Var en 1946, d'Indre-et-Loire en 1948, d'Oran en 1951, du Puy-de-Dôme en 1953 et de l'Hérault de 1959 à 1962. Il décède le 7 mars 1980 dans les Yvelines.


PERRET Yvonne née BERRUE

Résistante du groupe Darling

Déportée n°27504

par Jean-Yves Bonnard, notice créée le 1er juin 2024


Née le 12 septembre 1900 à Vernon (Eure), mariée à Pierre Perret, garde forestier  et mère d'un enfant, elle réside à Chambors près de Trie-Château (au lieu dit le Bois de l'Etoile).

Résistante du groupe Darling, elle est arrêtée le 26 juin 1943 à Chambors pour détention d'armes. Déporté le 31 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Ravensbruck, elle est libérée à Holleishen le 5 mai 1945. Elle reçoit sa carte de CVR en 1954.


Sources

Arch. départ. Oise 33W8256 - ANACR-Oise  - SHD GR16P52958.


PETILLOT Robert
Résistant du Front National

Né en 1916 à Saint-Amand (Cher), cet instituteur à Angicourt entre au Front National en 1941. A la Libération, il est le responsable du Centre-Oise du Front National avec trois sous-centres: Mouy, Liancourt et Pont-Sainte-Maxence. Il décède à Coutras en mars 1987.

PETIT Claudine
Résistante

Née en 1920 à Paris, étudiante en sciences, cette militante du parti communiste est responsable des jeunes filles au sein de la FUJP dans le Calvados, dans la Somme puis dans l'Oise à partir d'octobre 1942. Arrêtée, elle poursuit son activité après sa libération dans l'Eure-et-Loir. Elle est condamné à mort par contumace.

PETON Marcel
Résistant FFI

Il est noté responsable des FFI d'Ansauvillers à la Libération.

PETRE Jean
Résistant FFI

Il est noté FFI du secteur de Ribécourt. Il participe à plusieurs sabotages au cours de l'été 1944.

PEYRE Henriette

Résistante

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 17 novembre 2024


Domiciliée à Saint-Leu-d'Esserent, Henriette Peyre tient le café-restaurant L'hôtel de l'Oise à Montataire, lieu de réunions de résistants FTP de Creil. Elle participe activement à l'hébergement et au transport des aviateurs alliés ainsi qu'au ravitaillement de résistants.

C'est dans son café que deux Alsaciens, Pierre Michel et Joseph Reith, fournissenent aux FTP du réseau Valmy des renseignements (emplacements, heures de ronde) sur les installations de montage des V1 à Saint-Leu d'Esserent.

Elle reçoit la croix de chevalier dans l'ordre nationale du Mérite à 84 ans pour faits de résistance. Son fils est élu maire-adjoint à Creil.


Sources

Presse locale.


PHILIPPE Marcel Eugène

Conseiller général de Creil

Adjoint au maire de Creil

Résistant de Libé-Nord et du réseau Brutus

déporté


Un imprimeur de Creil

Né le 27 octobre 1894 à Verneuil (Eure), fils du menuisier François Philippe et de Marie Millet, il est détenteur du certificat d'études primaires et exerce la profession de typographe.

Militant à la CGT et à la SFIO, il combat dans l'infanterie contre l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale. Blessé en 1915, iil est fait prisonnier. Il épouse Andréa Joro le 17 août 1916 à Quevauvillers (Somme).

Il reçoit la Croix de guerre 14-18 et la médaille militaire.

On le note demeurant à Quevauvillers, à Amiens puis à Creil en 1929. 

Administrateur de la fédération de l'Oise de la SFIO, il est élu conseiller prud'homal. Membre actif de la coopérative d'imprimerie ouvrière de Creil, il est élu conseiller municipal de Creil en 1935 puis 2e adjoint en 1937. Entretemps, il est élu conseiller général du canton de Creil en mars 1936, succédant à Jules Uhry. Il est élu par la suite 1er adjoint au maire.


Le Résistant

Durant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance avec ses trois fils Serge, Pierre et Jacques. Il participe à l'impression de tracts et de journaux clandestins. Devenu chef de secteur du mouvement Libé-Nord, il est arrêté avec ses fils, deux employés et Henri Marlot le13 novembre 1943 sur dénonciation.

Interné au camp de Royallieu, il est déporté le 16 décembre 1943 à Buchenwald, il y décède le 18 février 1944. 

Ses trois fils décèdent aussi dans les camps allemands.

Il reçoit la mention Mort pour la France et est décoré à titre posthime de la méaille militaire et de la Croix de guerre. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1948.


PHILIPPON René Marcel Victor alias Porthos

Résistant Résistance - OCM

déporté

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 septembre 1906 à Amiens (Somme), de nationalité française, ingénieur des Travaux Publics de l'Etat du service vicinal demeurant à Noyon, René Philippon fait son service militaire à partir de 1928 au 15e Régiment du Génie. Mobilisé du 3 septembre 1939 au 9 avril 1940, aspirant au 15e Régiment du Génie (Thionville, Sedan), il est affecté CIAD à Versailles puis à la chefferie de Rennes le 3 juin 1840. Fait prisonnier le 19 juin 1940 à Coëtquidan, il est rapatrié au titre des Ponts et Chaussées et regagne Noyon le 1er octobre. En décembre 1940, par arrêté du secrétaire d'Etat aux Communications, il est affecté à compter du 1er janvier 1941 à la subdivision du service ordinaire du département de l'Oise en remplacement de M. Imbert, retraité. Entré dans le mouvement Résistance le 1er décembre 1942 puis à l'OCM le 1er juin 1944 nommé lieutenant par le commandant Bouquerel, il réalise plusieurs faits de Résistance (distribution de journaux clandestins, fabrication de faux-papiers, hébergement d'aviateurs américains) et participe à plusieurs actions de sabotage et de parachutage. Arrêté à la suite d'une dénonciation le 18 juillet 1944, il est interné à la prison de Compiègne puis au camp de Royallieu, déporté à Buchenwald (Block 65). Il est libéré le 11 avril 1945 par l'armée Patton, il rentre à Noyon le 1er mai 1945.

Le 1er septembre 1944, le général de Corps d'Armée Koenig, délégué militaire pour le Front Nord et commandant en chef des FFI le cite à l'ordre de l'Armée : "mobilisé en 1939, s'évade en juin 1940 d'un Frontstalag. Résistant spontané, organise en juin 1941, dans l'Oise, un dépôt d'armes et de munitions françaises et anglaises qui ne fut jamais découvert par les Allemands. Il diffuse tracts et journaux clandestins, il fabrique et distribue des cartes d'identité. Il réduit au minimum les réquisitions par l'ennemi des véhicules et pneumatiques en informant les intéressés en temps utiles. il contribue à l'installation, en forêt de Saint-Gobain, d'un maquis, fournit des renseignements sur les organisations fortifiées et les travaux de l'ennemi, il obtient cinq bombardements efficaces sans qu'il y ait de victimes civiles. Il détruit à cinq reprises différentes (région de Noyon) le câble téléphonique (Paris-Lille). Il recueille sept parachutistes américains, les aide à rejoindre l'Angleterre. Il contribue à l'installation à Soissons, de deux officiers français parachutés pour centraliser et transmettre des renseignements sur l'activité de l'occupant. Il participe en 1944, à deux parachutages d'armes. Arrêté et interné à Compiègne le 18 juillet 1944, il est déporté à Buchenwald le 18 août, il rentre en France le 30 juillet 1945. Il a résisté à l'ennemi, sur tous les plans avec une admirable continuité dans un désintéressement absolu".

Son épouse, Jeanne Philippon-Despontin est élue conseillère municipale de Noyon le 13 mai 1945. Il reçoit en décembre 1946 la Medal of Freedom, est fait Chevalier de la Légion d'honneur, recevra la médaille de la Résistance en 1946 et la Croix de Guerre avec palme. Après-guerre, il devient directeur des Services techniques de la ville de Noyon puis se retire à Compiègne avec le titre d'Ingénieur des TPE honoraire.

Il est élu président d'honneur de l'Association des Prisonniers de Guerre (1946), président de l'Union Nationale des Associations de Déportés Internés et Familles de disparus (UNADIF) ainsi que président du Mouvement Résistance de l'Oise (en 1970). 

Il signe un témoignage poignant de sa déportation dans l'avant-propos du livre Buchenwald écrit par le Dr Roos en 1945, dans lequel il dénonce les crimes perpétrés par les nazis. Il décède en décembre 1986.


PIAR Albert
Résistant de l'Organisation Spéciale
par Jean-Yves Bonnard

Né en 1909, il est chef de groupe de l'Organisation Spéciale à Thourotte en novembre 1941. Il décède en mars 1989.

PIAR Clovis Alexandre alias L'écureuil
Résistant du réseau Manipule
par Jean-Yves Bonnard

Né le 27 mai 1916 à Vandélicourt, cet agriculteur entre dans la Résistance dans le réseau Manipule en tant qu'agent P1 en février 1943. Il décède le 16 août 2003 à Compiègne.

Sources:
GR16P 474786

PICHARD Gilbert
Résistant
déporté

Né en 1892 à La Guerche, domicilié à Carlepont, il appartient au premier groupe de Résistance créé en 1941 dans la région de Noyon. Arrêté en octobre 1941, il est déporté. Il décède en Allemagne en mai 1945.

PICHOT Pierre
Résistant du mouvement Résistance
par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard

Né en 1914 à Le Gallet (Oise), d'un père courtier en grains et d'une mère employée à la Trésorerie générale de l’Oise à Beauvais, après ses études primaires, il entre à l'Ecole normale en 1931. Elève officier à Saint-Maixent, pendant la guerre 1939-1940, il est lieutenant de réserve. Père de trois enfants, il rejoint le 91e RI et prend part au combat jusqu'à l'armistice. Echappant à la captivité, Pierre Pichot reprend sa carrière dans l’enseignement en tant que chargé d’école.
Dès septembre 1940, il récupère armes et munitions et les camoufle. Membre actif du mouvement Résistance dès la création des groupes de l’Oise en novembre 1942, Pierre Pichot diffuse les journaux clandestins, participe à de nombreux parachutages suivis de transports d’armes avec Albert et Pierre Wallois. Il a l’entière responsabilité du dépôt d’armes caché dans la carrière Saint-Lucien à Caisnes et des explosifs du secteur. Il procure des faux papiers aux réfractaires et organise des sabotages, ainsi que l'hébergement d’enfants et de femmes israélites pendant un mois et demi.
En mars 1943, Pierre Pichot commande le groupement sud-est de Noyon, (Cuts, Caines, Besmé, Saint-Paul aux Bois, Blérancourt, Blérancourdelle, Pontoise, Varesnes, Brétigny et Sempigny). Dans les semaines qui précèdent la Libération, il est l’adjoint du capitaine Fourrier qui commande le sous-secteur FFI de Noyon, et chef du groupe 6 de ce sous-secteur. Il réalise avec son groupe le plasticage du pont-canal d'Abbécourt (Aisne), vidant le canal latéral à l'Oise et paralysant le trafic fluvial pendant quinze jours.
Il organise le maquis de Caisnes - Bellefontaine le 8 juin 1944 et échappe à la Gestapo avec femme et enfants le 12 juillet 1944 en sautant par une fenêtre de son domicile avec son homme de liaison, Coffinier. Il se réfugie à la ferme de la Vallée, à Cuts, chez de Priester. Il gagne ensuite Soissons puis Saint-Quentin.
Revenu dans le Noyonnais le 12 septembre, Pierre Pichot participe au "nettoyage" de la Région.  Il s’engage au 67e RI le 1er novembre 1944. Dirigé sur la poche de Saint-Nazaire, il est libéré le 30 septembre 1945.
Démobilisé, il reprend son poste d'instituteur à Caisnes., puis est affecté au cours complémentaire de Noyon comme professeur de mathématiques.
Il reçoit la Médaille de la Résistance et la Légion d'honneur.
Pierre Pichot est décédé le 18 août 1979 à Noyon.

Sources:
Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Pichot (épouse), enregistrement cassette audio - Leprêtre Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222p.

PICQ Jean Michel
Résistant
déporté n°39945 / 53986

Né le 26 mars 1926 à Compiègne, maraîcher de profession, il entre dans la Résistance en 1943 à dix-sept ans dans la région de Compiègne, il participe au parachutage de Champlieu en juin 1943. Arrêté, interné à la maison d'arrêt de Compiègne puis au camp de Royallieu, il est déporté à Buchenwald le 19 janvier 1944 au départ de Compiègne deux jours plus tôt. Il est transféré à Mauthausen le 25 février 1944 puis Gusen le 28 avril 1944. Il est libéré le 5 mai 1945 et est rapatrié le 2 juin suivant.

PIERME René
Résistant FFI
par Jean-Pierre Besse

René Piermé est né à Paris XVe, le 15 juillet 1901. Mécanicien automobile à Noailles, René Piermé participe à la Résistance. Il est en contact avec Robert Belleil et aide aussi à la récupération et au transport d'aviateurs alliés. Peu avant la Libération, il est chef du sous-secteur de Noailles des FFI.
René Piermé est arrêté le 13 août 1944, les troupes d'Occupation recherchent les responsables de l'exécution d'un soldat allemand deux jours auparavant. Transféré à Paris, il est libéré par l'insurrection parisienne.
Il est mort à Berthecourt le 25 août 1986.

Sources :
AM Paris XVe, état-civil - AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - Bulletin municipal de Noailles, périodique.

PINEL René alias Lambert

Résistant de l'OCM


Né en 1915 à Grandfresnoy dans une famille d'agriculteurs, il devient agriculteur lui-même. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en juin 1940. Il parvient à s'évader et regagne la France en septembre 1941. Il entre dans le réseau Ecole Normale de la d'Ulm  par l'intermédiaire de son cousin. Il rejoint en juin 1942 l'OCM via Roland Delnef. 

Fin 1943, il retrouve l"exploitation familale de Grandfresnoy. Il poursuit son activité de Résistance dans le réseau Kummel du BCRA.

Il est le responsable de l'OCM de Grandfresnoy. Il devient président du Comité Local de Libération.

Il s'engage dans l'armée et participe avec le 67e RI à la réduction de la poche de DUnkerque.

Il reçoit la Croix de guerre 1939/1945, la médaille des évadés, la médaille des engagés volontaires et la Medal of Freedom. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur. 

Il décède le 2 mai 2002.


Sources:

Lenoir Pascal, René Pinel, in La revue du Pays d'Estrées n°10, 2004.


PINGEOT Renée

Sympathisante FFI

par Jean-Yves Bonnard, créé le 27 juillet 2024


Membre de la Croix-Rouge de Guiscard et noté sympathisante FFI, elle est nommée le 14 septembre 1944 au Comité Local de Libération de Guiscard avec sept autres FFI.


Sources

Arch. Départ. Oise 1232W1.


PIRAUBE Robert Jean André alias Lépine
Résistant FTP du groupe Gaston Fournival
par Jean-Yves Bonnard

Né le 21 mai 1920 à Nantes (Loire-Atlantique), Robert Piraube est un ancien élève du lycée Chaptal. Noté demeurant à Issy-les-Moulineaux, il est élève de l’Ecole Centrale à Paris (promotion 1944) et membre des Jeunesses communistes.
Résistant FTP, il est tué par les Allemands dans le hameau de Château-Rouge lors de l’attaque du maquis de Cauvigny le 27 août 1944.
Victor Fournival (Piton) écrit de lui qu’il « fit preuve de grandes qualités de discipline, d’éducateur, d’endurance et de courage. »
Son nom figure sur le monument commémoratif et la plaque commémorative de Château-Rouge mais aussi sur une plaque commémorative du lycée Chaptal à Paris.

PIRAUX
Résistant proche du réseau Alsace
par Jean-Yves Bonnard

Demeurant à Jouy-la-Grange, il héberge en juillet et août 1944 deux aviateurs anglais : William A. Clowes, de Stoke on Trent, et Albert F Fagan, de Brighton. Il est en relation avec Gilbert Thibault, chef du réseau Alsace. Il accepte de prendre en charge un groupe d'aviateurs hébergés près de Noyon, chez les Ledanois, avant que les soldats soient transférés au camp du Saussay créé à Porcheux.

Sources
Maigret Henri, Un réseau d'évasion à Auneuil, 1994.

PITON René Jean

Résistant du réseau Manipule

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 août 1904 à Raceur (Belgique), il demeure en France. Il entre dans le réseau Manipule avec son frère Louis. Tous deux cultivateurs, ils sont en contact depuis depuis septembre 1942 avec Jacues Lecomte-Boinet qui recherche un terrain d'aterrissage dans le secteur.

René Piton edvient agent de renseignement après sa rencontre avec Albert Bénicy en février 1943. Aidé d'André Boucher, de Chevincourt, il livre des renseignements sur le champ de munitions de Saint-Léger-aux-Bois, le camp d'aviation d'Asny-Beuvraignes (Somme), les emplacements des états-majors de l'Air et du Transport erc.


PLESSIER Maurice
Résistant FFI
Tué en action
par Jean-Yves Bonnard

Né le 19 janvier 1911 à Margny-lès-Compiègne, cheminot de profession, il est tué 2 septembre 1944, au lendemain de la libération de Francières  par les Américains, lors du nettoyage d'un bois entre Francières et Hémévillers. Au cours de cette action, quatre Allemands sont abattus, un cinquième est fait prisonnier, un sixième parvient à s'enfuir.

PLONQUET Paul Robert, alias Larret

FFI

Massacré

par Jean-Yves Bonnard


Né le 6 février 1925 à Giraumont (Oise), Paul Plonquet s’engagea dans la marine nationale à Toulon jusqu’à l’invasion de la zone libre et le sabordage de la flotte française le 27 novembre 1942. Mis en congé en décembre 1942 et revenu dans son village, il travailla comme journalier à la Société française d’alimentation avant d’être employé au Centre de Ravitaillement et de Triage des Prisonniers de Guerre (CRTPG) de Compiègne. Requis pour travailler à Soissons puis à Saint-Léger-aux-Bois, il se réfugia en culture dans sa commune natale chez le cultivateur Albert Debry. A la mi-août 1944, à Giraumont, il fut recruté dans la Résistance par Hugues Leroy avec son camarade Albert Lagny. Il devint par la suite l’agent de liaison d’Hugues Leroy. Le 27 août 1944, l’état-major FFI de l’Oise ayant mis en action les groupes actifs, le groupe n°1 des FFI de Compiègne créa un maquis de 21 hommes dans les ruines du château de Rimberlieu, entre Villers-sur-Coudun et Giraumont. Le 28 août 1944, vers six heures du matin, les FFI placés sous la direction du lieutenant Leroy-Sainte-Marie furent attaqués par un détachement allemand. Quinze d’entre eux parvinrent à s’échapper. Les six autres, Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié et Paul Plonquet furent encerclés et capturés par les Allemands qui s’emparèrent d’armes et de munitions. Considérés comme des « terroristes », les six FFI furnt torturés, exécutés sur place et enterrés dans deux fosses qui ne furent dégagées que deux jours plus tard, peu après la libération par les Américains.

Le corps de Paul Plonquet repose dans le cimetière de sa commune. Reconnu Mort pour la France, une rue de Giraumont porte son nom. 

Un frère de Paul Plonquet s’est engagé en 1942 en Algérie dans les Forces Françaises Libres. Il participa à la libération du territoire métropolitain au sein de la l’armée française reconstituée.

Un monument dit « de Rimberlieu » rendant hommage aux six FFI martyrs fut érigé grâce à la générosité des habitants de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun à l’entrée de la propriété du château. Il fut inauguré le 10 décembre 1944.


POILLEUX Edouard alias "Alexis"
Résistant FTP du détachement Jacques Bonhomme
par Jean-Pierre Besse

Edouard Poilleux est né le 10 février 1916, à La Neuville-Roy. Après son service militaire, qu'il accomplit de 1936 à 1938, il est mobilisé en 1939.
Edouard Poilleux entre en Résistance dès 1942. Il devient le chef du détachement FTP Jacques Bonhomme, sous le pseudonyme de "Alexis" après le départ de Bergère en juillet 1944 pour la Seine-Inférieure. Il a le matricule 1 525. Après son mariage en janvier 1945, il s'installe à Pronleroy, où il travaille dans plusieurs exploitations de la région. Il est conseiller municipal de 1959 à 1995.
Edouard Poilleux est titulaire du grade de lieutenant FFI, et de plusieurs décorations (croix du combattant, croix de combattant volontaire de la Résistance, médaille de la Libération).

Sources :
Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.

POIREE Alphonse

Résistant

Réfractaire STO

Déporté et Interné de la Résistance

par Thierry Abran


Alphonse Poirée est né le 2 Août 1924 à Crépy-en-Valois. Au moment de son arrestation, il exerce le métier de couvreur à l’entreprise Chéron de Crépy. 

D’après les témoignages de Georges Claisse et Lucien Gobert, Résistants crépynois,  Alphonse participe dès octobre 1942 à des récupérations d’armes et à leur stockage ainsi qu’à la distribution de tracts édités par Gabriel Bellard appelant à refuser le S.T.O. Alphonse et son frère Robert, (né le 17 décembre 1921 à Crépy), se cachent alors  « pour le retour à la terre » à la ferme de M.Gréhan dans la commune de Béthancourt en Valois, où ils ne tardent pas à être recherchés par la gendarmerie française et la Gestapo après l’arrestation de Marcel Page, de Charles Carpentier, de Gilbert Desnoyelles (qui disparaîtra au camp d’Orianenbourg) et de François Lejolard, tous membres FTPF Région Est de Crépy-en-Valois, lors de la rafle de mars 1943. Alphonse et Robert quittent la ferme, pour éviter d’être eux-mêmes arrêtés et cherchent à rejoindre la Zone Libre via Biarritz puis l’Espagne par une filière d’évasion par le Pays Basque avec l’intention de rejoindre le général De Gaulle à Londres. M.Gréhan aurait aidé Alphonse et son frère dans cette démarche grâce à sa connaissance d’un réseau d’évasion.

Arrivés au Pays Basque, les frères Poirée, travaillent un temps à la scierie du village de Mendive, situé à une dizaine de kilomètres de Saint-Jean-Pied-de-Port et proche de la frontière espagnole. Cette scierie appartient à Jacques Pérot (de son vrai nom Charles Schepens, un ophtalmologiste belge) qui, se faisant passer pour un collaborateur notoire, est en réalité un passeur aussi efficace que discret. Aidé par un berger basque, Jean Sarochar, à la réputation fantasque, tous deux font passer des milliers de candidats à la liberté par la Forêt d’Iraty et la montagne pyrénéenne.

Le 4 Juillet 1943, Alphonse et Robert tentent l’aventure mais se font arrêter peu après le passage de la frontière, en territoire espagnol le 5 juillet 1943. Alphonse est prisonnier dans les geôles franquistes jusqu’au 14 décembre de la même année. D’abord à Pampelune du 7 au 16 juillet 1943, soit une dizaine de jours, puis au camp de transit d’Ubéruaga de Urbilla (entre San Sebastian et Bilbao) jusqu’au 13 décembre. L’internement d’Alphonse aura duré 5 mois et 9 jours au total.

Le 19 décembre 1943, Alphonse Poirée est libéré, puis dirigé vers le Maroc où il débarque le 19 novembre dans le port de Casablanca, toujours en compagnie de son frère Robert. C’est à Casablanca, qu’il s’engage dans les F.F.L., précisément dans la 12ème Compagnie du Génie de la Première Armée, le 21 décembre 1943. Il est affecté au centre d’organisation du Génie, puis à la 12ème Cie d’instruction le 16 mai 1944.

De là, Alphonse passe la frontière algéro-marocaine et arrive à Oran le 27 Août 1944 où il passe un peu plus de deux mois. En effet, sa compagnie embarque à Oran le 3 octobre pour se diriger sur Marseille où, elle débarque le 18 octobre après deux semaines de traversée.

Alphonse participe alors à la reconquête de la France et à sa libération. Sa compagnie remonte le Rhône puis marche vers l’Allemagne. C’est lors du franchissement de la rive gauche du Rhin à Germersheim (Rhénanie-Palatinat) en territoire ennemi, qu’Alphonse est blessé le 31 mars 1944 par un éclat d’obus à l’épaule. Il est alors hospitalisé jusqu’à la Libération. Sa blessure lui vaut une citation à l’ordre du régiment : « Sapeur ayant la plus haute notion du devoir, s’est particulièrement distingué le 31 mars 1945 lors du franchissement du Rhin dans la région de Germersheim (…) A assuré sous des tirs violents de mortier et d’artillerie un entretien permanent du matériel »

Alphonse est démobilisé à Versailles le 13 janvier 1946 après un passage au centre démobilisateur de Lille et se retire dans sa ville natale de Crépy au 10, rue Jules Michelet.

Croix de guerre 39/45 avec étoile de bronze reçue le 9 mai 1945.

Médaille commémorative française de la guerre 39/45 avec barrette « Libération » et « engagé volontaire »

Légion d’honneur le 8 mai 2015.

Alphonse Poirée est décédé le 16 décembre 2019 à l’âge de 95 ans. Robert est quant à lui décédé en 2008 à l’âge de 86 ans.


Sources :

Archives SHD Dossier Alphonse Poirée  16P483383

https://www.sudouest.fr/2018/03/22/la-scierie-de-mendive-dans-la-resistance-4303070-4443.php


POIRMEUR André alias "Maurice"

Résistant Front National

par Jean-Yves Bonnard


Né le 29 mars 1897 à Compiègne, André Louis Maurice Poirmeur est le fils de Charles Louis Poirmeur et de Louise Euphrasie Foiret. Domicilié à Compiègne, au 13 rue de l'Estacade, il est ébéniste de profession. Durant la Première Guerre mondiale, il est incorpéré le 27 janvier 1916 au 61e Régiment d'Artillerie. Il reçoit la Croix de guerre avec une citation. Démobilisé le 15 septembre 1919, il se retire à Compiègne au 30 rue du Président Sorel et reprend son activité d'ébéniste.

Mobilisé le 8 septembre 1909 comme caporal au 26e régiment régional de travailleur jusqu'en septembre 1940, il travaille, par la suite, au Centre de Réception et de Triage des Prisonniers de guerre (CRTPG) de Compiègne, installé au quartier Boursier de juin 1941 à 1944.  Le port du brassard tricolore propre au CRTPG lui permet de circuler facilement en bicyclette et de passer des tracts et des journaux cladestins de Jaux (chez le cheminot Lequeux) et Compiègne.

Responsable du Front National sur Compiègne, André Poirmeur est arrêté, le 14 juillet 1943,  à deux heures du matin, à dans son domicile. D'autres  arrestations frappent le réseau Jean-Marie.

Le même jour que lui, sont arrêtés : Georges Pigot, Jean Pioche, Christian Desseaux et Robert Pons, ainsi que le père de ce dernier, Georges Pons.

Conduits à la maison d'arrrêt de Compiègne, Les cinq hommes sont transféré par train (un express de permissionnaires pour Berlin) puis en camionette à la prison de Saint-Quentin.

André Poirmeur, Georges Pigot et Jean Pioche sont libérés le 5 août, Robert Pons en janvier 1944, et Georges Pons fin juillet. Christian Desseaux est déporté.

Membre du Comité local de libération de Compiègne, André Poirmeur est par la suite conseiller municipal. Il publie, en 1968, un ouvrage intitulé Compiègne 1939-1945. Il est mort en janvier 1971.


Sources : 

AD Oise, 89 W 10 913 - ONAC, dossier CVR - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.


POIROT René
Résistant Interrégional PC

Né le 30 mars 1903, cet ouvrier métallurgiste est interrégional du parti communiste.

POISSENOT Raymond
Résistant
déporté n°81183

Né le 6 mai 1920 à Rantigny (OIse), domicilié à Laigneville (Oise), ce résistant est arrêté à Château-du-Loir fin mai 1944. Interné au camp de Royallieu, il est déporté en juin 1944. Il est abattu le 15 avril 1945 lors d'une marche de la mort consécutive à l'évacuation du camp de Willaume.


POL Wilfrid

Résistant FTP

déporté n°81407


Né le 27 mai 1895 à Pontpoint (Oise), ce cultivateur FTP appartient au maquis de CInqueux-Montceaux. Arrêté, il est déporté à Buchenwald par le convoi du 17 août 1944 au départ de Compiègne. Il décède le 4 juin 1945 dans l'hôpital de Kaiserslautern avant son rapatriement.


POLLEUR Gabriel
Résistant Front National

Né le 1er juin 1899, ce menuisier appartient au Front National.

POMMERY André

Résistant de l'OCM


Né le 5 juillet 1901 à Hermes, fils d'Albert Pommery, tabletier, et de Marthe Victoire Lemaire, couturière, il est entrepreneur de transport à Breuil-le-Sec puis cultivateur. Conseiller municipal SFIO en novembre 1932, il est réélu en 1935 et devient maire de Breuil-le-Sec. Militant socialiste, il entre dans la Résistance locale et est désigné chef du groupe OCM.  

Il devient une personnalité de premier plan dans le Clermontois après-guerre. Maire de Breuil-le-Sec de 1935 à 1971, il est élu conseiller général du canton de Clermont en mars 1964 après un premier échec contre Louis Sanson en avril 1958 et un second échec face à Pierre Hersant en juillet 1963. Il conservera ce mandat jusqu'en 1982. Il décède le 8 août 1990 à Clermont de l'Oise.


PONCET Edgar
Résistant de l'OCM

Né le 18 décembre 1906, ce brigadier appartient à l'OCM.

PONLEVE Marcel alias « Vit »

Résistant du réseau Prosper

par Jean-Pierre Besse


Marcel Ponlevé est né le 26 juillet 1904 à Nanteuil-le-Haudouin où il passe son enfance. Il tient une boucherie chevaline à Méru. 

Marcel Ponlevé appartient au réseau Prosper du SOE et, à ce titre, réceptionne le parachutage d’Haillencourt à la Pentecôte 1943 et utilise pour cela son véhicule automobile C4. Dans sa demande de carte de combattant volontaire de la Résistance figure une attestation d'appartenance aux FFC à partir du 1er avril 1943. Marcel Ponlevé y écrit par ailleurs : "Recruté par Victor Lucas au cours de l'année 1942, je faisais, paraît-il, partie de l'OCM".

A la suite du parachutage effectué en mai sur le terrain "Balance" à Lhéraule et d’imprudences commises par certains participants, les Allemands démantèlent sur Méru un réseau lié à l’Intelligence Service (IS) ou au SOE.

Le 23 juin, René Davesne, chef du parachutage, est arrêté, puis plusieurs autres résistants. Marcel Ponlevé est conduit à la Kommandantur de Méru. Il est, ainsi que ses camarades, torturé. Interné pendant cinq mois à la prison de Fresnes, puis à Royallieu avant d’être déporté le 11 janvier 1944 à Buchenwald (matricule 40 615) puis transféré à Flossenburg le 24 février suivant. Il est libéré du camps de Radischo, en Tchécoslovaquie, le 12 mai 1945. A son retour à Méru, en juillet, il ne pèse plus qu’une quarantaine de kilogrammes, lui qui en faisait plus du double lors de son départ.

Il est élevé au grade de sous-lieutenant FFI en 1945.

Marcel Ponlevé est élu conseiller municipal MRP de Méru en 1947. En 1950, il quitte Méru pour s’installer à Fosseuse, puis dans la région d’Annecy, où il est mort le 10 juillet 1980.


Sources : 

ONAC, non classées, dossiers de demande de cartes CVR - AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - Le mémorial de Buchenwald, tome 2, Association Buchenwald Dora et Kommandos, 1999.


PONS André alias « Ken »

Résistant du réseau Jean-Marie

par Jean-Pierre Besse


Frère de Robert Pons, il est né en 1923 à Compiègne où ses parents sont boulangers. Il fréquente l'école nationale professionnelle de Saint-Etienne en 1939-1940, puis rentre à Compiègne après la défaite. 

Il est contacté, en avril 1943, par Marcel Ptchelinseff pour le réseau Jean-Marie et recrute des équipes pour le parachutage, le renseignement et le sabotage.

André Pons, alias "Ken", est en contact avec les FTP du détachement Kellermann dont le chef, André Dumontois, est aussi membre du réseau Jean-Marie. Il collabore aussi avec le mouvement Résistance.

Il crée le groupe Bleuets dont les membres participent au parachutage de Champlieu,dans la nuit du 14 au 15 juin 1943.

En juillet 1943, le réseau Jean-Marie est démantelé sur l'Oise. André Pons, qui est alors en mission à Paris, échappe à l'arrestation, mais son frère (Robert, né le 30 mai 1921 à Meaux) et son père (Régis, né le 20 avril 1896 en Haute-Loire) sont arrêtés. Son père est relâché quelques jours plus tard, son frère en janvier 1944.

André Pons est par la suite envoyé dans le centre de la France comme agent de renseignement du réseau Jean-Marie. Il est en particulier chargé de rechercher des terrains de parachutage.

A la Libération, revenu dans l'Oise, André Pons s'engage. Il quitte l'armée en septembre 1945.

Il travaille par la suite à la Nourylande à Venette, puis comme forain. Il termine sa carrière comme agent d'assurances. Il reçoit la Légion d’honneur en mai 1960.


Sources :

Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Pons André, 20 avril 2000, enregistrement cassette audio.


PONS Robert
Résistant de l'OCM

Frère d'André Pons, il est né en 1921 à Meaux. Boulanger, il est résistant de l'OCM sur Compiègne. Arrêté en juillet 1943, il est libéré en 1944.

PONTHIEUX Marceau

Résistant Front National

par Jean-Yves Bonnard, créée le 27 juillet 2024


Ouvrier communiste à Muirancourt noté appartenant au Front National, il est proposé par le CDL pour être nommé conseiller municipal de Muirancourt par le préfet de l'Oise.


Sources

Arch. Départ 1232W1.


PORLIER Roger Charles alias Zéphyr

Résistant FTP du Détachement Valmy

Déporté n°81092

par Jean-Yves Bonnard


Né le 12 octobre 1910 à Nogent-sur-Oise (Oise), de nationalité française, il est ouvrier aux établissements  Francolor à Villers-Saint-Paul et est domicilié à Monchy-Saint-Eloi, rue du Bel Air. Marié, père de quatre enfants, il sert  comme soldat au 45e Régiment d'Infanterie à partir du 3 septembre 1939. Entré à l'hôpital d'Hirson, il retourne dans son unité. Fait prisonnier à Ivry L'Evêque, il parvient à s'évader six heures plus tard. Il est libéré de ses obligations militaire en 1941. Entré dans la Résistance au FTPF à partir du 23 avril 1943 au sein du Détachement Valmy, il devient chef de groupe du 2e secteur (Montataire), et a comme responsables Marceau Boulanger, Marcel Coène et Maurice Mignon. Il est immatriculé sous le n°1632 avec comme pseudonyme "Zéphir". Il est noté appartenant aux FFI à partir du 1er juin 1944. Le 6 juin 1944, il quitte son entreprise pour entrer en clandestinité. Il exécute des déraillements à Laigneville (mai , juin et juillet 1944), Brenouille (juin 1944) et à Rieux, des coupures téléphoniques à Monchy-Saint-Eloi, Rieux et Laignevile (avril, mai, juin et juillet 1944) ainsi que du transport d'armes et attaque une automobile d'état-major allemande à la bombe (5 tués) en juillet 1944 à Laigneville (RN16) et deux Allemands à l'écluse de Creil (2 tués). Arrêté le 20 juillet 1944 à Monchy-Saint-Eloi, interné à Beauvais puis à Compiègne, il est déporté à Buchenwald par le convoi du 17 août 1944. Il est noté combattant de la Brigade Française d'Action Libératrice de Buchenwald-Dora. Libéré le 11 avril 1945, il revient en France le 10 mai suivant. Le 16 janvier 1947, il reçoit la Croix de guerre avec étoile d'argent et la citation suivante: "Résistant toujours volontaire pour les coups de mains. Attaquant les automobiles isolées à la bombe. Sabotant les voies ferrées et les lignes téléphoniques et électriques. Arrêté le 20 juillet 1944 et déporté à Buchenwald, a été un exemple de courage et d'abnégation". Il est reclassé adjudant-chef le 13 octobre 1947, il reçoit la carte de déporté résistant (n°100307223) le 23 novembre 1951. Il est invalide à 25% suite aux coups et aux maladies durant sa déportation. Chef d'équipe dans son usine, il devient agent de maîtrise. Il décède le 23 juin 1978.


PORQUEZ Marceau
Résistant

Il est responsable FTP de Laneuvilleroy.

PORTEBOIS Marie Louise née BONNIN

Résistante des réseaux Comète et Alsace

par Jean-Yves Bonnard, notice créée le 1er juin 2024


Née le 15 février 1898 à Chaumont-en-Vexin (Oise), elle exerce la profession de maraîchère à Mesnil-Théribus (Oise). Notée gardienne de propriété en 1940, elle appartient au réseau Comète du 1er mars 1944 au 30 septembre 1944 sous la direction de Gilbert Thibault. 

Elle reçoit sa carte de CVR en 1954.


Sources

ANACR-Oise. 


POT Louis
Résistant FFI

Né le 18 février 1911, ce conducteur de travaux de Beauvais est tué lors des combats de la Libération.

POUGET Maurice

Résistant du réseau Confrérie Notre-Dame

Déporté n°31 171

par Jean-Yves Bonnard


Né le 14 décembre 1903 à Paris (8e), il exerce la profession de représentant de commerce. Membre du réseau CND, il est arrêté le 13 juillet 1943 et incarcéré à la caserne Agel à Beauvais puis au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté à Buchenwald le 29 octobre 1943 puis à Dora, il décède dans le camp le 10 janvier 1944 (on note aussi le 11).

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et  reçoit la Croix de guerre avec palme à titre posthume (JO du 7 mai 1953). Son nom figure sur le monument aux morts de Beauvais.


POULAIN Maurice
Résistant de Vengeance

Né le 1er mai 1904 à Honfleur, ce boucher à Méru appartient au réseau Vengeance. Arrêté le 4 novembre 1943, il est incarcéré à Compiègne. Il décède à Méru le 13 novembre 1984.

POULIN Marcel

Résistant

Déporté

par Fabien Crinon


Marcel Poulin est né le 25 décembre 1899 à Ham (Somme). Directeur de la sucrerie familiale de Crisolles, il s’engage volontairement en 1917. Décoré de la Croix de guerre 1914-1918, il est élu après la guerre maire de Crisolles, conseiller d’arrondissement, administrateur du Progrès de l’Oise et président des Anciens Combattants de Crisolles. Mobilisé en 1939, il retrouve sa commune en 1940 où il poursuit sa tâche de maire et d’industriel. Fort d’un réseau de connaissances solide, il participe à la résistance noyonnaise en employant et cachant des STO, en renseignant l’OCM, en soutenant les maquisards du chalet des Usages. En avril 1942, il est condamné à deux jours de prison pour avoir refusé de se plier à une réquisition. Arrêté le 1er juillet 1944 à la suite de l’assaut du Maquis des Usages, Marcel Poulin est interrogé et brutalisé par la Gestapo de Compiègne. Détenu au camp de Royallieu, il est envoyé en commando dans les mines de sel de Stassfurt le 11 septembre suivant. Il y décède d’un œdème pulmonaire le 3 décembre 1944.    


POUSSOT Gaston Léon Joseph

Résistant de l'OCM puis Libé-Nord

par Jean-Yves Bonnard


Né le 9 mars 1907 à Chaussin (Jura), normalien à Beauvais, cet instituteur père de deux enfants est nommé à Berneuil-sur-Aisne en 1934. Mobilisé, le lieutenant Poussot reçoit la Croix de guerre pour sa courageuse conduite. Démobilisé, lieutenant de réserve, il entre en relation avec l'OCM par son confrère Marcel Mérigonde, il devient responsable Libé-Nord pour le canton d'Attichy. Dans ce cadre, avec son groupe, il réceptionne plusieurs parachutages, abrite des soldats alliés et organise des actions de Résistance. Le 1er septembre 1944, tandis qu'il part en camion avec un groupe de sept hommes à la recherche de renseignements sur les positions allemandes au nord de Berneuil-sur-Aisne, il est pris à parti par des mitrailleuse allemandes au carrefour de Moranval. A l'issue du combat, Gaston Poussot est mort et deux de ses hommes sont blessés. Son corps repose dans le cimetière de Compiègne.

Une plaque commémore son souvenir sur l'école de Berneuil-sur-Aisne. Il reçoit la mention Mort pour la France. Son nom apparaît sur le monument aux mort de Compiègne et de Chaussin, le monument commémoratif des Instituteurs de l'Oise (Lycée François Truffaut) et sur deux stèles commémoratives l'une à Vic-sur-Aisne, l'autre  sur les hauteurs d'Attichy près de son lieu de mort.


PRACHE Louis Paul André, alias Léon, Debey, Le Bellovaque et Pierre Bellovaque

Résistant CND-Castille

par Jean-Yves Bonnard


Un aviateur de la Grande Guerre

Né le 14 juillet 1899 à Amiens (Somme), fils d’Auguste Prache, Chauffeur, et de Louise Pauline Desjardins, Louis Prache fait ses études à Chepoix (Oise), à Estrées-Saint-Denis (Oise) puis à Paris où il intègre le Conservatoire des Arts et métiers et l’école des Travaux Publics d’où il sort ingénieur électricien. Appelé le 21 avril 1918 pour effectué son temps militaire, il est affecté au 45e Régiment d’Artillerie de Campagne (matricule 10106). Il rejoint le 1er Groupe d’aviation de Longvic le 3 août 1918. Il gagne l’école d’Istres le 26 septembre 1918 et passe son brevet de pilote militaire le 8 mars 1919 (n°17.954). Il cumulera 1050 heures de vols de guerre, notamment en missions spéciales.  Nommé caporal le 19 mars 1919, il est dirigé sur Avord le 30 avril 1919. Parti à Neustadt, il intègre l’escadrille Br 127 le 13 juillet 1919 puis l’escadrille 209 au 1er RABJ le 1er janvier 1920.  Nommé sergent le 17 mars 1920, il passe au 11e Régiment d’aviation le 1er août suivant. Il passe à la 6e escadrille le 25 février 1921 puis est renvoyé dans ses foyers le 2 mars suivant en attendant son passage dans la réserve de l’armée active.

Retiré à Estrées-Saint-Denis, il est nommé sergent-major de réserve le 1er mai 1927. Il entre dans l’entreprise textile MFTC (Manufacture Française de Tapis et de Couvertures) à Beauvais en 1928 et fonde l’aéroclub de Beauvais en 1930. Marié en premières noces à Geneviève Pellerin le 26 août 1923 à Marissel, il épouse le 4 mai 1935 Marie-Louise Rey à Notre-Dame-du-Thil. 

Durant l’entre-deux-guerres, il se rapproche du Parti radical-socialiste de l’Oise et fonde avec Robert Sené la Jeunesse laïque et républicaine. En 1939, Louis Prache est mobilisé et est affecté comme chef moniteur d’aviation à l’Ecole de Pilotage n°35 du Blanc (Indre) du 1er novembre 1939. Adjudant depuis le 1er mars 1940, il passe à la Compagnie de l’Air 28/103. L’Ecole se replie à Auch le 23 juin. Louis Prache est démobilisé le 24 juillet 1940. Rayé des contrôles, il se retire à Sarlat (Dordogne). 


Un Résistant de la CND-Castille

En février 1941, il aurait détruit un appareil allemand sur l’aérodrome de Beauvais.

Le 1er février 1941, il intègre le réseau interallié F2. En novembre 1941, il est contacté par Roger Hérissé (alias Dutertre). Il est recruté le 1er mars 1942 pour rejoindre le réseau Confrérie Notre-Dame, comme agent P2 (n°89232). Il quitte la MFTC pour se consacrer à la résistance. Chef de l’agence de Beauvais puis de celle d’Amiens, il donne aux alliés tout renseignement  sur l’ordre de bataille allemand, participe aux atterrissages clandestins d’avions alliés, aux parachutages... Il gagne les grades successifs de sous-lieutenant, lieutenant et capitaine. Il est alors chargé de mission de 1ère classe.

Il entre en clandestinité à la suite du démantèlement de son réseau en novembre 1943. Il constitue des unités de combat à Châteauroux, Tours et Loches.

Recherché, il doit quitter la France pour l’Angleterre dans la nuit du 7 au 8 juillet 1944 à bord d’un Lysander piloté par le captain George Turner, avec Lucien Germereau et Roger Hérissé.

Louis Prache décoré par le général Koënig.

Dans l'Armée Patton

Officier français dans l’armée Patton, on le note affecté au Service Renseignement Opération de la 3e Armée américaine le 10 août 1944, détaché à la 90e Division d’Infanterie US le 21 décembre 1944. Il est incorporé dans le service américain de parachutage. Volontaire pour la mission « Epinard », il participe sous le pseudonyme « Capitaine Bellovaque » à tous les combats de la 90e DI. Débarqué à Cherbourg,  il fait les campagnes de Normandie, de Belgique, d’Allemagne et de Tchécoslovaquie. Il assiste à Linz à la jonction des armées russe et américaine. Avec les éléments de choc, il effectue des missions d’infiltration dans les lignes ennemies et au-delà des lignes. Il participe à la libération de milliers de prisonniers français, des déportés des camps de concentration, princi-palement à Flossemburg. Il participe au sauvetage de la colonne d’extermination de Camm (Bavière). Evacué à au 315e Medic US Army après avoir contracté le typhus (24 avril – 4 mai 1945), il passe à la Mission française de Sécurité Militaire de la 3e US Army à la suite de la dissolution du SRO le 26 mai 1945. 

Il est nommé chef de la mission Epinard 2 et est démobilisé à sa demande le 29 septembre 1945. 

Démobilisé par la Direction Générale des Etudes et Recherches le 28 septembre 1945, il est promu au grade de sous-lieutenant dans le corps des officiers de réserve « cadre sédentaire » pour prendre rang à compter du 25 décembre 1943 (décret du 12 février 1944) puis au grade de lieutenant pour prendre rang à compter du 25 décembre 1945 (JO du 21 janvier 1947).  

Ingénieur et administrateur au sein des établissements Salentey, à Beauvais, il gère aussi un commerce d’articles funéraires et de maroquinerie.

Louis Prache est élu conseiller municipal de sa ville de 1947 à 1977. Adjoint au maire de 1947 à 1971, conseiller général de l’Oise de 1949 à 1955, il est élu député de l’Oise (RPF) de 1951 à 1956.

Président d’honneur de l’aéroclub du Beauvaisis, vice-président de la section de l’Oise des Français Libres, il est à partir de 1964 président départemental de prévention routière. Il décède le 4 mars 1979 dans un accident d’automobile à Bonneuil-les-Eaux (Oise). 


Honneurs et décorations

Louis Prache est détenteur de la Croix de guerre avec cinq citations notamment à l’ordre de l’armée: « Sous-lieutenant de la Direction Générale des Etudes et Recherches. Type parfait de l’officier de renseignements qui, détaché à la 90e DI américaine, y a rendu de très précieux services. A effectué personnellement de nombreuses missions aux lignes et à l’intérieur des lignes, y faisant preuve d’un sang-froid magnifique et d’un cran à toute épreuve. Le 1er septembre, roulant en automobile à proximité de Couloisy, s’est trouvé en présence de deux soldats allemands armés, a tué l’un d’aux avec sa carabine et fait l’autre prisonnier, l’assommant d’un coup de pied alors qu’il voulait se servir de son révolver ».

Il reçoit la médaille de la Résistance (JO du 12 septembre 1945), la médaille des Evadés (JO du 2 décembre 1950), la Silver Star et la bronze Star Medals, la Kings for Courage, les croix de guerre belge et luxembourgeoise. Il a été élevé chevalier de la Légion d’Honneur (JO du 17 février 1948) avec la citation: « Résistant actif dès février 1941, a mis sur pied un vaste réseau grâce auquel il a pu fournir des renseignements militaires de première importance. Activement recherché par la Gestapo, n’a dû son salut qu’à sa grande expérience et à son sang froid. Affecté à la 90e Division d’Infanterie américaine en juillet 1944 a fait preuve du plus beau courage en recherchant souvent à travers les lignes ennemies, des indications pour son unité. Organisateur infatigable, a servi pendant toute la période clandestine avec un courage et une foi digne d’exemple. Belle figure de Résistant ». Il est décoré par le général Koënig le 28 août 1949. Il est nommé officier de la Légion d’Honneur (JO du 23 avril 1958). Une rue de Beauvais porte son nom.


PRACHE Louise alias Nénette
Résistante CND-Castille
par Jean-Yves Bonnard

Née le 4 août 1901 à Beauvais, mariée à Louis Prache, mère d’un enfant, elle est domiciliée au 13 rue de Beauvais à Notre-Dame du Thil. Elle entre au réseau en décembre 1942. Arrêtée le 15 novembre, internée, elle est relâchée le 30 novembre 1943. Elle décède le 30 août 1985.

PRACQUIN Louis
Résistant OCM

Né le 9 décembre 1912, il appartient à l'OCM.

PREAU Paul
Résistant du Front National

Né en 1901 à Paris, ce comptable domicilié à Orry-la-Ville est militant SFIO. Il appartient au Front National dont il devient le responsable du secteur 4. Il devient maire d'Orry-la-Ville de 1944 à 1953.

PREVAL (DE) SEGUINEAU Jacques Marie Joseph

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né à Saint-Mihiel (Meuse) le 22 février 1902, fils de l’officier Maurice Séguineau de Préval (1872-1961) et de Louise Hennet de Bernoville (1897-1963), il entra à l’école militaire de Saint-Cyr (37e promotion « La devise du drapeau », 1920-1922) et se distingua lors de la campagne du Maroc : blessé à Taza en 1926, il parvint à ramener sur son dos un de ses hommes ce qui lui valut une citation. De retour en France, il suivit les cours de lieutenant instructeur de Saumur et sortit major de sa promotion. Il se maria le 19 mars 1931 à Cannes avec Marcelle Nesme (1901-1976) et fut père d’un enfant. Commandant de cavalerie, chef d’escadrons, il demeura au château de Venette durant l’occupation et se rapprocha de la Résistance locale.

Le 27 août 1944, l’état-major FFI de l’Oise ayant mis en action les groupes actifs, le groupe n°1 des FFI de Compiègne créa un maquis de 21 hommes dans les ruines du château de Rimberlieu, entre Villers-sur-Coudun et Giraumont. Le 28 août 1944, vers six heures du matin, les FFI placés sous la direction du lieutenant Leroy-Sainte-Marie furent attaqués par un détachement allemand. Quinze d’entre eux parvinrent à s’échapper. Les six autres, Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié et Paul Plonquet furent encerclés et capturés par les Allemands qui s’emparèrent d’armes et de munitions. Considérés comme des « terroristes », les six FFI furent torturés, exécutés sur place et enterrés dans deux fosses qui ne furent dégagées que deux jours plus tard, peu après la libération par les Américains.

Jacques Séguineau de Préval était chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la Croix de Guerre 39/45, de la médaille coloniale et de la médaille de la Résistance. Mort pour la France, une rue de Venette porte son nom. Son corps repose dans le cimetière communal de Venette.

Son frère Joseph, colonel de cavalerie, prisonnier évadé en 1940, parvint à rejoindre l’Afrique du Nord et participa à la libération de la métropole dans l’armée de Lattre. Il libèra Colmar avec son groupement de chars en février 1945.

Un monument dit « de Rimberlieu » rendant hommage aux six FFI martyrs fut érigé grâce à la générosité des habitants de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun à l’entrée de la propriété du château. Il fut inauguré le 10 décembre 1944.


Sources:

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Leclère-Rosenzweig Françoise, Les maquis de l’Oise, CDDP de l’Oise, 2010.

AC 21P152156

Monument de Rimberlieu à Villers-sur-Coudun

Monument commémoratif de Venette


PREVOST Marcelle née LIGNEREUX
Résistante de l'OS

Née le 18 février 1922, elle appartient à l'OS.

PREVOST Claude
Résistant de l'OS

Né le 1er juin 1913, il appartient à l'Organisation Spéciale Creil-Compiègne.

PREVOST Daniel
Résistant

Né en 1921, cet instituteur appartient à la Résistance.

PRÉVOST Gérard

Résistant

déporté n°12088

par Marc Pilot


Né le 29 septembre 1908 à Noyon, employé à la SNCF, il est requis et dirigé sur Halle. Il favorise l'évasion de prisonniers français et est dénoncé et arrêté le 8 juillet 1943. Interné à Orianenbourg, il est ensuite à Sachsenhausen (matricule 79069) à partir du 6 février 1945 et Buchenwald (matricule 12088) jusqu'au 18 mai 1945.

Il reçoit la Croix du combattant volontaire de la Résistance puis la Légion d'honneur en 1961.


PRILLIEUX Marius
Résistant à Creil
déporté n°80916

Né le 2 février 1922, orthographié aussi Prilleux, il est arrêté le 14 août 1944 alors qu'il ravitaille le maquis. Il est déporté au départ de Compiègne par le convoi du 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Neustassfurt le 14 septembre 1944, il décède à Flossenburg. Son nom figure sur le monument aux morts de Nogent-sur-Oise.

PROTHAIS Gustave
Résistant FTP

Né le 11 mai 1914, il appartient à la Résistance FTP.

PROUCELLE Albert Gabriel André

Résistant CND-Castille

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 octobre 1914 à Laversines (Nord), marié et père de trois enfants, demeurant à Beauvais, 10 rue Mazagran. Sous-officier de carrière (sergent-chef) au 51e RI, blessé au pied gauche par éclat d’obus le 15 mai 1940 à Stonne, il est fait prisonnier le 19 juin 1940 à l’hôpital d’Angers. Renvoyé dans ses foyers le 22 septembre 1940. Il reçoit une citation à l’ordre de la brigade : « Sergent-chef à la CABI du 51e RI. Sous-officier mitrailleur animé du meilleur esprit, plein d’entrain et de bravoure. Le 15 mai 1940, a été blessé alors qu’avec sa section de mitrailleuses, il participait à une attaque victorieuse sur le village de Stonne ». Il est employé au ravitaillement général de l’Oise, détaché à l’inspection du travail à Beauvais de janvier 1942 à mai 1944. Il est contacté par Leblond et entre au réseau CND en février 1943 comme agent occasionnel de liaison (aide aux réfractaires au STO). Il sera nommé adjudant-chef FFI. Il exercera la profession de contrôleur adjoint au travail et de la main d’œuvre.


PRUNOTTO Daniel Maur
Résistant
par Jean-Yves Bonnard

Né le 8 juillet 1925 à Saint-Gratien (Val d'Oise, ex-Seine-et-Oise), cet agriculteur est tué en traversant sur les débris du pont de Creil que les Allemands viennent de détruire ce 31 août 1944, balayé par une rafale depuis la rive droite. Une autre version mentionne que les cinq jeunes résistants partis de Saint-Gratien en jeep à la poursuite des Allemands en retraite, tombent sur une compagnie d'arrière-garde cachée au bord du pont de l'Oise où ils sont tués.
Une plaque apposée sur le parapet rappelle sa mémoire et celle de Robert Joubel, Georges Didou, Marcel Laroche et de Lucien Hébert tous venus de Saint-Gratien pour participer à la Libération du territoire aux côtés des Alliés.
Il reçoit le mention Mort pour le France.  Son nom est inscrit sur le monument aux morts du cimetière communal, sur la plaque commémorative de l'hôtel de ville, et une stèle commémorative  dans la ville.

PTCHELINSEFF Marcel
Résistant du réseau Jean-Marie.
Share by: