Les rapports de gendarmerie, de police et de l'administration préfectorale font difficilement la différence entre un papillon, une affichette, un tract et une affiche.
On pourrait là encore établir une périodisation pour l'usage successif ou simultané de ces différents moyens de propagande.
Les papillons sont plus utilisés au début de la période. Le maire de Clermont écrit, le 18 mars 1941 au préfet, qu'il constate "une recrudescence de la propagande communiste... des papillons sont collés sur de nombreux immeubles".
Les tracts sont par la suite utilisés comme affichettes ou affiches. C'est le cas des quatre tracts format 21x 27 collés, dans la nuit du 10 au 11 novembre 1943, sur les murs de Compiègne. Ils sont signés du Comité départemental du Front national et proclament :
« Français,
A la veille de l’insurrection nationale vous manifesterez en masse
Votre respect pour ceux qui sont tombés dans les combats
Pour la liberté
Votre volonté de luttes (sic) est (sic) de vous insurgez (sic) contre la tyrannie nazie
Vous cesserez le travail
Vous porterez tous des fleurs aux monuments aux morts à midi
Et vous chanterez la Marseillaise.
Vous crierez Vive De Gaulle
Vive le Front national et son action en Corse. Vive la France »
C'est à partir du milieu de 1943 que les documents placardés sur les murs méritent réellement, en raison de leurs dimensions, le nom d'affiche. Le 14 juillet 1943, cinq affiches du Front patriotique de la jeunesse sont placardées à Méru, des affiches concernant la Relève sont collées à Montataire.
Sources :
AD Oise, 33 W 8 254 et 33 W 8 254 bis - AD Oise, 1 232 W 306 .