Les mesures prises contre les francs-maçons
par Jean-Pierre Besse
Le gouvernement de Vichy voit en dans la franc-maçonnerie un pilier de la IIIe République et la rend donc responsable de la défaite. En août 1940, une loi dissout les loges.
La franc-maçonnerie est bien implantée dans le département de l'Oise où existent au moins trois loges (Beauvais, Creil et Compiègne). La tradition anticléricale et la forte influence du Parti radical-socialiste en sont à la fois l'explication et la conséquence.
Le 26 octobre 1941, Raoul Aubaud, député et conseiller général, et Fernand Borrée, conseiller d'arrondissement, sont relevés de leurs fonctions électives. Le 1er décembre, c'est au tour d'un autre conseiller général, Reynen, de subir le même sort. Par la suite, plusieurs conseillers municipaux (Alfred Ognier de Sempigny, Seron de Verberie) se voient infliger la même sanction.
Médard-Delamotte, maire d'Amblainville, et Louis Achez, conseiller municipal de Breteuil, démis d'office de leurs fonctions en novembre 1941, sont rétablis dans leurs droits le 18 mars 1943. Achez "a rompu depuis plusieurs années avec la franc-maçonnerie et a manifesté son adhésion à l'ordre nouveau". Pour Medard-Delamotte, il n'est pas fait mention de sa démission de la franc-maçonnerie, mais de "son adhésion à l'ordre nouveau".
Sources :
AD Oise, 33 W 8 290.