L'évolution des prix est déterminée par la coexistence d’au moins deux marchés : le marché officiel et le marché parallèle, ou marché noir. Dans tous les cas de figure, la tendance générale est à l’augmentation des prix, favorisée par l’inflation.
L’inflation, indéniable, détermine la dépréciation du franc, amputé des 3/4 de sa valeur en 1940, sur les marchés étrangers, à la Libération.
L’inflation des prix est inévitable dans une économie de pénurie. L’inflation monétaire, sous l’Occupation, s’explique par l’ampleur pharaonique des charges imposées par l’occupant. Les deux phénomènes s’additionnent
Si l’on examine les prix de quelques produits de base dans l’Oise (pain, lait, beurre, viande, sucre, œufs), les prix grimpent très nettement de 1940 à 1944. Certes, le prix du pain augmente peu (mais sa qualité est de plus en plus médiocre), tandis que celui du lait double. Comme celui du beurre ou du sucre, le prix du kilo de poulet augmente de 130 %. Le prix d’un œuf double.
Illustrations:
Le prix du sucre, extrait du Bulletin officiel de la préfecture de l'Oise, Archives municipales Creil.
Le prix de la farine, extrait de presse, coll. JPB.