Resistants R


RAFFOUX André
Résistant Libé-Nord
Déporté n°41950
par Jean-Pierre Besse

André Paul Alexis Raffoux est né le 24 juillet 1908 à Moliens (Oise). Instituteur et secrétaire de mairie, il fait toute sa carrière d’enseignant dans l’Oise. A Marissel en 1930, à Flavacourt de 1931 à 1935, puis à Laberlière de 1935 à 1943.
Mobilisé en septembre 1939, André Raffoux est fait prisonnier en 1940. Il s’évade et est démobilisé rapidement. Il reprend son poste d’instituteur et de secrétaire de mairie à Laberlière dès octobre 1940.
Il procure des faux papiers aux jeunes réfractaires au STO, ainsi que des cartes d’alimentation, et les place le plus souvent dans des fermes de la région. André Raffoux transmet également des renseignements sur les activités des Allemands (notamment au terrain d’aviation de Beuvraignes, Somme).
Il est arrêté dans sa classe à Laberlière, le 26 novembre 1943, par la Gestapo (deux Français, dont un nommé Paisan et un officier allemand). L’arrestation est suivie d’une perquisition.
Incarcéré à la maison d’arrêt de Compiègne pendant deux à trois mois, André Raffoux est torturé trois jours, sans manger ni boire. Il rédige lui-même le procès-verbal de son interrogatoire. Transféré au camp de Royallieu, où il reste trois jours, déporté à Buchenwald par le convoi du 22 janvier 1944, matricule 41 950, il est transféré à Mauthausen au bout de deux mois. Il y séjourne jusqu’à la libération du camp, en mai 1945, travaillant dans les usines souterraines (notamment à la fabrication de Messerschmitt), à Gusen II.
André Raffoux est rapatrié par avion au terrain du Tillé, près de Beauvais, en mai 1945. Sa famille le récupère, en habit de bagnard et dans un état de santé à l’extrême limite de l’épuisement, à la caserne de Compiègne le 19 mai 1945. Il ne pèse plus que quarante kilogrammes, ses cheveux sont blancs, il marche appuyé sur deux cannes.
Le 1er octobre 1945, quatre mois après son retour, il reprend néanmoins le travail comme directeur d’école à Margny-les-Compiègne, malgré des malaises (chutes de tension). En 1950, il est nommé instituteur à Boran, où il exerce aussi la charge de secrétaire de mairie. Au mois de mars 1957, André Raffoux se suicide, sans que personne n'ait prévu son geste. Il n’a pas laissé d’explication. Il laisse deux enfants. André Raffoux est titulaire de la médaille de la Résistance et de la carte de combattant volontaire de la Résistance.

Sources :
Archives de la famille Raffoux, renseignements et documents fournis par les fils d'André Raffoux.

RAYER Georges Henri

Résistant FTP du détachement Patrie

Massacré de la Ferme des Kroumirs

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 novembre 1921 à Chambly, ce résistant FTP du détachement Patrie est l’un des rescapés du maquis de Ronquerolles. Caché au château de Lamberval à Neuilly-en-Thelle, il rejoint le maquis de Trie-Château avec son détachement pour poursuivre la lutte armée. Il est arrêté avec son groupe le 14 août 1944 et est abattu en tentant de s’enfuir. Son corps est jeté par les Allemands dans un bâtiment de la ferme incendiée.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chambly et la stèle commémorative de la ferme des Kroumirs inaugurée le 29 juin 1980. Homologué FFI, il reçoit la mention Mort pour la France.


Sources :

GR16P501423



REBOUR Jean Michel

Résistant CND-Castille

Déporté

par Jean-Yves Bonnard


Né à Saint-Just-des-Marais (commune de Beauvais) le 18 novembre 1920, instituteur de 1939 à 1941, rédacteur auxiliaire à la préfecture, il est domicilié à Beauvais au 16 Clos Forest. Il entre le 1er novembre 1942 au réseau CND par l’intermédiaire de Marcelle Geudelin. Il est alors agent de renseignement P2. Arrêté le 9 juillet 1943 par la gestapo d’Amiens, il est déporté par le convoi du 28 octobre 1943 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Envoyé en janvier 1944 à Dora, il travaille au montage des V1. Libéré le 1er mai 1945, il est l’auteur du livret Ma Captivité en 1945 et du livre Quand Satan régnait en 1947. Il reprend ses fonctions à la préfecture de l’Oise.


REDAUD Gaston Joseph Jean De Dieu

Médecin

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 12 novembre 1944


Né le 9 mars 1901 à Denonville (Eure-et-Loir), fils d'Henri Redaud (1871-1954) et de Marguerite Faucher, il est médecin à Clermont. Résistant membre de l'OCM, il soigne, héberge et transporte des aviateurs alliés grâce à son autorisation de circuler. Il soigne des aviateurs alliés au 16 rue d'Amiens, notamment le mitrailleur dorsal T/Sgt Fortunato V. Chiccarelli blessé au bras dans son avion le 11 février 1944.

Il devient membre de la Chambre syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.

Il épouse en 1957 Germaine Chevrot (1899-1981).

Le Dr Redaud décède le 23 avril 1999.

Une salle du Centre hospitalier de Clermont porte son nom.


Sources

Geneanet.


REDELSPERGER Adolphe

Résistant du réseau Darling

Déporté n°40501

par Marc Pilot


Né le 12 juin 1879 à Sainte-Marie-aux-Mines (68)., ancien combattant, père de quatre enfants, il est ouvrier boulanger à Trie-Château (Oise). Il est inquiété en 1941 pour propagande en faveur du général de Gaulle  dont il a exposé chez lui, une image surmontée d'un petit drapeau tricolore. Membre du réseau Darling, il est arrêté le 26 juin 1943 et déporté le 19 janvier 1944 à Buchenwald, matricule 40501, Block 56. Il meurt le 22 décembre 1944 d'une septicémie causée par une gangrène. Il a cependant été opéré (peut-être était-il considéré comme un Volkdeutsche) par un médecin SS qui rédige un compte rendu très détaillé. Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme, Médaille de la Résistance.  Son nom figure sur le monument aux morts de Trie-Château.


Sources :

Arolsen, memoresit.org


REDONNET Jean
Résistant OCM
par Jean-Yves Bonnard

Né le 10 janvier 1909 à Beauvais, cet épicier-cafetier est membre du groupe OCM de Lévignen mené par le cultivateur Georges Ardenois. Surpris par les Allemands, il est abattu entre Gondreville et Lévignen au lieu-dit La Bascule tandis qu'il rejoignait à vélo ses camarades le 28 août 1944. Une stèle ornée d'une croix de Lorraine et scellée à l'entrée de Betz rappelle son sacrifice pour la Libération de Lévignen.

REGNIER André

Résistant

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 octobre 1920 à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), fils de Gabriel Régnier (chef du groupe OCM de Ribécourt) et d'Alice Guérin, manouvrier de profession, il rejoint le groupe OCM de Ribévourt mené par Karoubli. Il est tué le 1er septembre 1944 sur les hauteurs du mont Renaud à Passel tandis qu'il tente de prévenir les Alliés de la présence d'Allemands.

Son corps repose dans le cimetière de Ribécourt. Une rue de Ribécourt porte son nom.


REGNIER Gabriel
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Né en 1900 à La Ferté-Saint-Aubin, employé SNCF, membre de l'OCM, il commande le groupement de Ribécourt. Son fils, André, est tué dans les combats de la Libération à Ribécourt.

REGNIER Lucien
Résistant FTP
Déporté

Né en 1924 à Montigny, domicilié à Chambly, FTP arrêté mort en 1945 en déportation.

RENARD Jules
Résistant FTP Jacques Bonhomme
par Jean-Pierre Besse

Un des responsables du détachement FTP Jacques Bonhomme.

RENAUD-MEULEMETSRE Andrée
Résistante
Incarcérée
par Jean-Pierre Besse

Née à Clermont en 1914, domiciliée à Villers-Saint-Paul, elle distribue des tracts dès le début de 1941, vend des bons de soutien pour aider les prisonniers et les clandestins et retire des valises de la gare de Creil. Elle est arrêtée le 29 septembre 1942 avec son frère Robert. Incarcérée à la prison de Senlis puis à celle d'Amiens, elle s'évade lors de l'opération Jéricho (18 février 1944). Elle épousera M. Bonmarchand.

REVERDI Léopold
Résistant
par Jean-Pierre Besse

Né à Ansauvillers en 1899, lieutenant, adjoint au commandant du secteur Centre-Nord des FFI.

RIGOTTI Wladimir

Résistant FTP Fournival

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 16 juin 1925 à Turin (Italie), ce FTPF du détachement LLacer (futur Fournival) est tué lors d'une opération de Résistance le 25 juillet 1944 à Cavillon (Somme). Son corps est restitué à la famille et repose dans le cimetière communal d'Ully-Saint-Georges. Il est homologué FFI.

Son nom figure sur le monument aux morts d'Ully-Saint-Georges.


Sources

Héros de l'Oise, les jeunes FTPF du détachement Gaston Fournival - secteur de Mouy, v. 1945.

SGA, cote GR 16P 511584.


RIQUET Albert
Résistant
par Jean-Yves Bonnard

Né le 14 février 1906 à Luzarches (Val-d'Oise, ex Seine-et-Oise), ce FFI est tué à Aux Marais le 30 août 1944 lors des combats pour la Libération.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Martin-le-Noeud.

RIVAL Jean Adolphe Armand

Résistant FTP

abattu

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 avril 1925 à Rantigny, ce Résistant FTP, électricien de métier, reçoit la Croix de guerre avec la citation suivante: "Soldat des Forces Françaises de l'Intérieur, courageux et dévoué, a pris part à plusieurs opérations militaires contre les troupes d'occupation, se signalant par son courage et son dévouement. Le 31 août 1944, au cours d'une mission de nettoyage dans le bois de Verderonne (Oise), s'est heurté à une très forte patrouille adverse. Fait prisonnier après une défense courageuse, a été fusillé après avoir été odieusement maltraité".

Il est inhumé dans le cimetière communal de Cauffry.

Son nom est inscrit sur le monuments aux morts de Cauffry et sur les stèles commémoratives de Liancourt et de Verderonne où son nom est associé à celui de René Pasquier.


ROBERT Fernand
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Débitant de tabac à Pierrefonds, membre de l'OCM.

ROBILLARD Robert
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Né à Paris le 16 octobre 1901, domicilié à Mouy, il fonde très tôt un groupe de Résistance qui sera rattaché par la suite à l'OCM et devient par la suite responsable des FFI du secteur de Mouy.

ROBIN Louis
Résistant
par Jean-Pierre Besse

Responsable des FFI de Montmacq.

ROCHEX François

Résistant OCM

par Marc Pilot


Né en 1911 d'un père syndicaliste très engagé. Il a pu suivre des études jusqu'à 16 ans avant de travailler dans une usine de fabrication de carreaux, à Pont-Sainte-Maxence. Dans les années 1930, il s'engage dans le mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel, devient militant CGT.

Il est arrêté pour des actions antifascistes en 1941 et est envoyé au camp de Royallieu avant d'être libéré en novembre. En 1942, il rejoint la Résistance (OCM) dans le bassin creillois où il récupère des armes parachutées, participe au sauvetage d'aviateurs et des actions de sabotage contre des trains allemands. Il était aussi chargé d'obtenir des renseignements sur la fabrication des armes allemandes, notamment sur la base de Saint-Leu-d'Esserent où étaient assemblés des V1 puis des V2.

Il décède le 29 juillet 2020.


Source :

Le Courrier Picard du 8 août 2020


ROEDSENS André
Militant communiste et syndicaliste
Emprisonné

par Jean-Pierre Besse

Né le 30 janvier 1905 à Creil (Oise), André Roedsens est le fils d’un ouvrier ajusteur et d’une couturière, domiciliés lors de sa naissance 42 rue de Gournay à Creil. Il travaille dans les diverses entreprises métallurgiques de la région : ajusteur chez Desnoyers à Laigneville puis ébarbeur chez Montupet à Nogent-sur-Oise. Il est domicilié avant-guerre au 46 rue de Gournay à Creil.
Candidat aux élections municipales de mai 1935 à Creil sur la liste communiste, il obtient 405 voix sur 3 975 inscrits. En janvier 1938, il devient membre du conseil syndical qui remplace le secrétariat au syndicat des métaux de Creil. Menard (Desnoyers), Rochex (Marinoni) et Leduc sont les autres membres de ce conseil.
Le 19 octobre 1940, une rixe l’oppose, lui et son camarade Joseph Marcelin, à trois soldats allemands. Arrêté le lendemain, il est condamné à une peine de prison par le tribunal militaire allemand de Senlis. Marcelin, condamné à mort le 23 octobre 1940, se suicide dans sa cellule à la caserne Agel à Beauvais.
Relâché, Roedsens est une nouvelle fois arrêté le 20 novembre 1941 par la feldgendarmerie et est libéré de Royallieu le 4 septembre 1942.
A la Libération, il est responsable du syndicat du bâtiment et permanent de la 20e région mais à la suite d’une grève qui éclate en octobre 1944, il perd toutes ses responsabilités. André Roedsens le département de l’Oise pour celui de la Somme en 1946. Aujourd’hui encore de nombreux militants communistes dénoncent ses « tendances anarchistes et provocatrices ». Marié le 27 décembre 1927 à Creil avec Philomène Branly, il divorce en mars 1956 (tribunal civil de Montdidier), et se remarie le 3 octobre 1959 à Roye (Somme) avec Yvonne Trouchet. Il décède le 15 avril 1985 à Ham (Somme).

Sources :
https://maitron.fr/spip.php?article76651, notice ROEDSENS André par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 17 mars 2010, dernière modification le 16 octobre 2019.

ROELAND Gaston
Résistant FTP
Déporté
par Jean-Pierre Besse

Né en 1917, domicilié à Lassigny, FTP arrêté le 16 septembre 1943 puis déporté à Buchenwald.

ROGER Lucien Marcel

Résistant FTP

Déporté n°52313

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 août 1901  à Méru (Oise), il exerce la profession de manoeuvre au service Voie et Bâtiments SNCF aux Ateliers V.B. du  Moulin Neuf à Chambly. Il demeure au 5 rue Anatole France à Méru (Oise). Conseiller municpal communiste et conseiller d'arrondissement, il est déchu de ses mandats en février 1940. 

Il appartient aux FTP du secteur de Neuilly-en-Thelle.

Il est arrêté le 10 septembre 1942 pour distribution de tracts et aide à des parachutistes alliés.

Il est détenu à Compiègne. Le 28 novembre 1942, la SNCF est informée par le président du Tribunal civil de Senlis qu'il fait l'objet d'une information pour activités communistes. Le 23 janvier 1943, il est condamné par la Section spéciale de la Cour d'amiens d'Amiens à 10 ans de travaux forcés.

Le 21 mai 1943, il est révoqué de ses fonctions en application de l'article 55 de la convention collective. Transféré dans la prison de Melun,  il est livré aux forces allemandes en avril 1944 dans le cadre de l'opération Vent de printemps. Transféré au camp de Royallieu (matricule 33795), il est déporté au départ de Compiègne à destination de Buchenwald par le convoi du 15 mai 1944. Le 8 juin 1944, il est affecté au commando de travail de Harzungen (Anna, Miitelbau II de Dora, chantier B3) puis à Sachsenhausen. Le 26 février 1945, il est transféré au camp de Nordhausen au kommando de la Boelckle Kaserne. Malade, il y décède le 1er juillet 1944. Il est noté disparu.

Il reçoit le titre de Déporté résistant en 1956. Il reçoit la médaille de la Résistance (décret du 3 févvrier 1960) et la mention Mort en déportation (24 février 1998). 

Son nom figure sur la stèle des cheminots des Ateliers du Moulin-Neuf, sur le monument aux morts de Méru et sur la plque commémorative de la Résistance à Méru.


Sources

FMD.


ROGETTE André alias Rabet

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Lieutenant entré à l'OCM en 1942, il est membre de l'état-major des FFI avant le Débarquement.

Il devient chef d'état-major des FFI de l'Oise après la Libération.


Sources

Arch Oise 37w8692


ROGUET Charles
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Né à Rouen en 1895, industriel, il est le chef du groupe OCM d'Agnetz.

ROSS Christiane
Résistante

Né le 28 novembre 1923, demeurant à Rochy-Condé, elle entre dans la Résistance le 1er janvier 1942. Elle hébergera dix-neuf aviateurs alliés.

ROOS Georges Félix

Médecin à Noyon

Résistant isolé

Déporté n°78483

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 6 février 2024


Georges Roos, est né le 19 juin 1890 à Sète (Hérault).  Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il est blessé à la clavicule droite le 7 avril 1915 à Notre-Dame de Lorette. Marié et père de deux enfants, ce docteur en médecine s’installe à Noyon en 1940 au 29 rue Jean-Abel-Lefranc et exerce au 16 rue Driencourt.

On le note entré au Front National en 1943 ou membre de l'OCM, mais Georges Roos affirme son indépendance et se déclare de la Résistance Intérieure Française (RIF).

Il est reconnu résistant entre le 1er novembre 1942 et le 30 juin 1944 par ses actes individuels: falsification de documents pour faire échapper au STO des jeunes convoqués aux Commissions de Réforme à Noyon ; conduit des réfractaires noyonnais à 40 Km de Noyon pour les cacher dans le secteur de Maignelay, Saint-Just-en-Chaussée et Montiddier, notamment auprès de la comtesse de Baynast ; trucage de radiographies pour faire réformer plusieurs STO à Compiègne; soin à des parachutistes alliés notamment à la ferme Ledanois de Larbroye.

Il est arrêté le 1er juillet 1944 sur dénonciation, interrogé et incarcéré à Compiègne, détenu au camp de Royallieu, puis déporté par le dernier train du 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Il est libéré le 25 avril 1945, malade et très affaibli.

Il est l'auteur du livre Buchenwald, écrit peu après son retour en France. Pendanr ce temps, son fils Lucien, présent au maquis de Crisolles lors de son attaque, devient l'agent de liaison de M. Dromat, résistant dans l'Aisne, puis s'engage dans la 2e DB.

En novembre 1946, Georges Roos est nommé représentant à Noyon de la Fédération des Amicales de réseaux de la France combattante. En 1952, il est président de la section locale de l’ADIF.

Il décède le 7 mars 1961 à Noyon où il est inhumé au cimetière du Nord de Noyon.

Il est reconnu appartenant à la RIF par décret du 9 septembre 1947  et reçoit la carte de CVR e 27 mai 1952.


Sources

Témoignages de Max Brézillon et de Lucien Roos.

ROOS Georges, Buchenwald, Editions Médicis, 1945.

Arch. départ. Oise 1696W103.


ROOS Lucien

Résistant OCM

Engagé volontaire

par Jean-Pierre Bonnard


Lucien Roos est né en 1926. Entré à l'OCM, il participe à plusieurs actions de résistance avant d'être choisi par  Marcel Fourrier pour rester au Maquis des Usages. Après l'attaque du Maquis, le 23 juin 1944, il se réfugie quelques jours à Caisnes avant de devenir le bras-droit d'Etienne Dromas dans l'Aisne. Il est à l'origine du bombardement par l'aviation alliée d'un convoi d'hydrocarbure en gare de Noyon. Engagé volontaire dans la 2ème DB, il participe à la prise de Strasbourg. Il décède le 3 juin 2012 à Noyon où il est inhumé au cimetière du Nord. Lucien Ross est Chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 1939-1945. 


ROUGIER-LECOCQ Violette
Résistante
Déportée

Née en 1912, cette infirmière s'engage en 1939 dans la Croix-Rouge et accompagne l'armée française lors de sa déroute. Elle est arrêtée en juin 1940 à Angoulême. Libérée à Paris en juillet suivant, elle gagne Compiègne où elle crée un hôpital militaire. Profitant de sa situation, elle organise l'évasion de prisonniers en leur procurant des faux papiers et des des tenues civiles. Elle intègre fin 1940 le réseau Gloria à Paris. Arrêtée en juillet 1942, elle passe un an au secret à la prison de la Santé puis à celle de Fresnes. Elle est déportée au fort de Romainville puis au camp de Ravensbrück. Son statut d'infirmière lui permet d'être transférée au "Revier". Elle y dérobe de quoi dessiner et témoigner de la réalité quotidienne du camp. Elle est rapatriée en avril 1945.
Ses croquis seront réunis dans un album en 1948 qu'elle publiera sous le titre Témoiganges - 36 dessins à la plume ( Ravensbruck).

ROUILLARD Alphonse alias Gaby et Grégoire

Résistant Alsace-Shelbrun, Front National, OCM, Mission Beggar

par Jean-Pierre Besse

 

Né à Ortoncourt (Vosges) le 5 juillet 1912, Alphonse Rouillard est affecté à la brigade de gendarmerie de Bresles en février 1939. Il entre très tôt dans la Résistance et participe aux activités de plusieurs réseaux et mouvements Alsace-Shelburn, Front national (pseudo "Grégoire"), OCM (pseudo "Gaby") et Mission Beggar. Avec ses collègues Deschamps et Roudière, il aide efficacement les aviateurs alliés, les réfractaires et les résistants du Beauvaisis et organise de nombreux sabotages quand il n'y participe pas (sabotage de la voie ferrée Clermont-Beauvais, de la Ballastière et du transformateur électrique de Bailleul-sur-Thérain).  Dans son rapport d'activités, les dates de ces actions sont parfois différentes, à un ou deux jours près, des rapports officiels.

Sous-lieutenant FFI, il est chef du secteur cantonal de Nivillers à partir du printemps 1944.

 

Sources :

AD Oise, 41 J, fonds Xavier Leprêtre - SHGN, 1939-1945, 60 E, 60 E 210- 60 E 91- 60 E 207- 60 E 357- 60 E 209- 60 E 94- 60 E 173, 174- 60 E 219- 60 E 180, 015 312, rapports de la Gendarmerie nationale, département Oise .


ROUSSEAU Marius
Résistant du Réseau Alsace
par Jean-Pierre Besse

Né en 1899, domicilié à Marseille-en-Beauvaisis, il participe aux activités du réseau Alsace.

ROUSSELLE Victor
Résistant FTP du détachement Valmy
par Jean-Pierre Besse

Né à Vaumoise en 1907, ouvrier puis cafetier à Montataire, il est le chef du détachement Valmy entre juin et juillet 1944.

ROUSSELIN André
Résistant
par Jean-Pierre Besse

Né en 1924, FFI tué à Bachivillers le 29 août 1944.

ROUVILLAIN Renault alias Robert
Résistant
par Jean-Pierre Besse

Né à Balagny-sur-Thérain, ouvrier, militant syndical avant guerre, il reconstitue la CGT et devient membre du COL. Après la guerre, il est secrétaire départemental de la CGT jusqu'en 1947.

ROUX Anthelme
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Chegf du groupe OCM de Catenoy.

ROUXEL Auguste
Résistant communiste
Interné
par Jean-Pierre Besse

Né à Plélan-le-Grand en 1899, cheminot à Creil, il participe au premier réseau de Résistance communiste et est arrêté le 12 décembre 1941. Interné à Senlis puis à Amiens, il est blessé lors du bombardement de la prison d'Amiens le 18 février 1944. Evadé, soigné à Verneuil-en-Halatte, il s'installe par la suite dans la Sarthe et meurt en avril 1982.

ROUZIER Marco

Résistant OCM

par Marc Pilot


Né en 1921, engagé volontaire dans la résistance en 1942 (OCM), il est agent de liaison du capitaine Fleury, commandant le secteur Centre-Oise (avril 1942-juin 1944) puis rejoint l'État-major de Monturat (juin-août 1944).

Chef adjoint du groupe FFI d'Étouy avec le grade d'aspirant (août-septembre 1944), il participe à 8 parachutages, 1 atterrissage, des transports d'armes et au convoyage de 32 aviateurs. 

Croix du combattant volontaire, 2 citations.


Sources:

Oise Matin 1er juin 1956.


ROUZIER-BARTOLI Marie-Antoinette
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

 Née à Cahors en 1895, elle participe aux activités de l'OCM de Clermont ainsi que son fils Marc, né en 1921.

ROY René

Résistant FTP du Réseau Buckmaster

Déporté

par Fabien Crinon


Né le 20 janvier 1913 à Chantilly, René Roy, bourrelier, est membre du réseau de résistance d’André Dumontois. Arrêté le 5 octobre 1941 pour avoir participé à de nombreux sabotages sur les lignes téléphoniques, SNCF, sur le terrain d’aviation d’Amy et pour la distribution de tracts et de journaux, il est interné à la maison d’arrêt de Compiègne, déporté le 23 janvier 1943 à Oranienburg où il saute sur une mine à proximité du camp le 6 avril 1945 (On note aussi le 17).


Sources : Archives départementales de l’Oise, Archives de l’ANACR. 74J169.


RUELLE Fernand
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Artisan domicilié à Hermes, chef du groupe OCM, nommé conseiller municipal et maire à la Libération. Il meurt en janvier 1980 à 85 ans.

RUFFIER Marcel Noël alias Pierre

Résistant FTP du groupe Gaston Fournival

Réfractaire au STO

par Jean-Yves Bonnard


Né le 27 octobre 1924 à Bury, fils d’Aimée Ruffier-Pesant (natif de Passel en 1890), Noël Ruffier demeure rue de Lombardie avec son père, son frère Marcel et son oncle. Il devient ouvrier ajusteur et membre des Jeunesses Communistes. Militant du parti communiste, célibataire, il est responsable départemental des FUJP et représente cette structure lors de la réunion du Comité Départemtal de Libération le 16 août 1944.

Réfractaire au STO, il rejoint le maquis de Cauvigny et passe à la lutte armée. Sergent-chef (matricule 501), il est tué à son poste le 27 août 1944 lors de l’attaque du maquis dans le hameau de Château-Rouge tandis qu’il garde ses prisonniers et couvre ses camarades dans leur retraite.

Victor Fournival (Piton) dira de lui : « Admirable entraîneur d’hommes, chef de grande valeur, tacticien, et tireur émérite, un modèle de courage pour ses soldats dans ses 22 actions contre l’ennemi, remplies avec succès ».

Son nom figure sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative à Bury. Il est aussi inscrit sur le monument commémoratif et une plaque commémorative dans le hameau de Château-Rouge. Une rue de Mouy porte son nom.


Sources :

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012. Arch. Départ. Oise 6Mp137.


RUSSEIL Roger

Résistant de l'OS puis FTPF


Né le 14 novembre 1920 à Montmorillon (Vienne), il est noté auxiliaire PTT à Compiègne en 1942 et est domicilié au 99 ter avenue Raymond Poincaré à Margny-les-Compiègne (Oise).

Ami de Robert Georgelin, il le rejoint dans la Résistance au sein de l’OS, groupe de Compiègne. En 1941 et 1942, il émet et distribue des tracts patriotiques. Le 11 janvier 1942, il sabote des fils téléphoniques sur la route de Rethondes et coupe les fils passant sur la voie ferrée reliant Compiègne à Soissons avec Robert Georgelin, chef résistant du groupe de Compiègne.

Le 1er mai 1942, il réalise un attentat à la grenade contre le siège de la LVF à Compiègne avec Chevallier.

Le 7 mai 1942, son nouveau chef Claude Leroy le nomme sergent. Son appartenance au mouvement FTPF ne sera reconnue qu’à dater du 1e juillet 1942.

Mais le 4 septembre 1942 (on note aussi le 14 août), il est arrêté par les autorités allemandes et les inspecteurs de polices français de Saint-Quentin (Aisne) pour propagande antiallemande et sabotage dans la région, de Compiègne. Il est détenu 20 jours et 20 nuits en interrogatoire au commissariat de police de place de l’Hôtel-de-Ville. Aucun jugement n’est prononcé mais il est ensuite détenu à la prison de Compiègne.

Il décède le 10 août 1998.


Sources :

SHAT GR16P528243 - Archives départementales Yvelines, 1 369 W 37.



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