Rafle-Anserville

La rafle d'Anserville (20 juillet 1944)

par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003

Le 20 juillet 1944, à 4 heures du matin, des motos de l’armée allemande, escortant le car de Méru-Labosse conduit par M. René Depuille, font leur entrée dans la commune d’Anserville.
M. Chardin, qui se dirige vers son herbage, près de l’église, est prié de faire demi-tour. La commune est cernée. Les Allemands visitent chaque maison et conduisent les hommes sur la place. Une mitrailleuse est placée devant le monument aux morts et les otages en face, les bras en l’air.
Les Allemands reprochent à ces hommes de ravitailler le maquis de Montchavert qui se trouve à proximité.
Le docteur Capette, chirurgien des hôpitaux de Paris, résidant au château est conduit par les officiers sur la place, tandis que ses dossiers sont jetés par les fenêtres.
Les femmes, qui tentent de s’approcher, sont stoppées à la mare dans laquelle les Allemands jettent des grenades pour les dissuader. Finalement vingt-et-un hommes et une femme sont conduits, par car, à la Kommandantur de Beauvais. Au bout de cinquante-six heures, dix-neuf sont relâchés et regagnent Anserville en camion.


Deux internés à Royallieu
Deux hommes sont transférés à Compiègne : Raymond Clopier et Roger Quoniam. Pris dans un bombardement de la gare de Compiègne le 9 août 1944, où ils travaillent comme intégrés du camp de Royallieu, ils réussissent à s'évader.
Le corps de Roger Quoniam est toutefois retrouvé quelques jours après la Libération en forêt de Compiègne. Né à Anthony (Seine) le 27 juin 1923, cet étudiant réfractaire au STO était employé comme ouvrier agricole et résistant à Libé-Nord.
Raymond Clopier, quant à lui, a passé la fin de la guerre à Chambly, chez des amis.

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