Le refus du STO
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003
Les premiers refus
En juin 1943, sur les 2 745 requis recensés de la classe 1942 dans le département, 924 ont été désignés pour se rendre en Allemagne et 568 sont partis. Déjà cinq jeunes gens ont été arrêtés comme défaillants et confiés au commissaire de la sécurité publique à Beauvais. Le 9 juin, lors de la visite des jeunes requis, une manifestation spontanée est organisée, les jeunes gens chantent La Marseillaise et L'Internationale.
En juillet 1943, sur les 1 400 convoqués, 1 112 sont partis, mais on dénombre déjà 171 réfractaires et 55 arrestations.
Un fort développement en 1944
Le mouvement de refus prend de l'ampleur au début de 1944. Le préfet signale toutefois en mars que "le mouvement réfractaire semble avoir perdu de son ampleur; cependant lors de la formation d'un convoi à Creil le 14 courant, sur cent convoqués trente-sept se sont présentés".
L'approche du débarquement amplifie la tendance. Le 14 mai 1944, sur les trois cents personnes convoquées à Compiègne, aucune n'est venue ; le lendemain, 88 se présentent à Creil sur 370 convoquées et 102, le 16 mai, à Beauvais sur 336 convoquées.
Sources :
Arch. Départ. Oise, 89 W 10 913 - Arch. Départ. Oise, 33 W 8 269 .
Liens: