Le Rassemblement national populaire (RNP)
par Jean-Pierre Besse

Alors que le PPF semble surtout implanté dans le Nord du département (Beauvais, Compiègne), le RNP semble, lui, plutôt implanté dans le Sud, en particulier dans le Bassin creillois et la région de Mouy.
La presse mentionne son existence dès mars 1941. Le siège se trouve boulevard de Paris à Beauvais. Son responsable départemental est Georges Chantepie, ancien industriel, né à Saint-Sulpice en 1876. Une section est créée à Compiègne en juin 1941 et un bureau de propagande est ouvert à Creil en octobre 1942. Georges Chantepie est mis à l'écart, sans doute fin 1942, il devient, en février 1943, président du COSI.
Jusqu'à la Libération, deux hommes apparaissent comme les responsables départementaux :
Albert Nampon, né à Crépy-en-Valois en juillet 1891, forgeron domicilié à Creil. Il a adhéré au parti en 1941 et au début de 1944 cumule ces fonctions avec celles de délégué par intérim de la LVF et secrétaire du COSI.
A partir de mai 1944, il se retire progressivement de la vie politique.
Gaston Lantez, charron domicilié à Mouy.
Début 1944, le parti compte dix-huit sections et quelques 350 adhérents. Il est le défenseur le plus actif de la création de la Milice malgré les réticences du PPF et du Francisme.
Le RNP multiplie les courriers au préfet pour dénoncer, entre autres, l'archiprêtre de Senlis (Amyot d'Inville), le conservateur du musée de la Vénerie, les francs-maçons et les communistes "qui se réunissent sans crainte", les juifs de Chantilly qui ne portent pas de "fiches" (sic), le sous-préfet de Clermont et celui de Senlis "pour attitude hostile".