Le Secours nationalpar Jean-Pierre Besse
Dès l'été 1940, cet organisme est mis en place pour venir en aide à toutes les personnes touchées par la guerre et ses conséquences.
Le Secours national ouvre, dès le 3 décembre 1940, un restaurant populaire dans les locaux de l'ancienne usine Decagny à Beauvais. On y sert, pour 6 francs, un plat de viande et des légumes.
Le 20 février 1942 lorsque, "devant la misère sans cesse croissante", le conseil municipal de Creil décide "de venir en aide à la population malheureuse" et ouvre une soupe populaire, la Croix-Rouge apporte l'aide matérielle de ses membres, le Secours national contribue pour sa part à l'octroi de repas gratuits en subventionnant cette oeuvre.
Le Secours national est dirigé localement, de 1940 à 1943, par Georges Woillez, directeur de la Caisse d'allocations familiales, l'une des personnalités prises en otage par les Allemands après le débarquement. Woillez est remplacé, le 30 avril 1943, par Hadengue. Le Bulletin religieux du diocèse, en août 1941, demande aux curés de faire le meilleur accueil à l'enveloppe qu'ils reçoivent du Secours national, dans le même numéro il leur est aussi demandé "d'avoir à cœur de travailler activement à la diffusion du portrait du chef de l'Etat".
Selon la presse locale, en 1942, le Secours national a distribué dans l'Oise 7 366 928 Francs, qui se répartissent ainsi : bons de vivres 232 965 Francs ; restaurants et soupes populaires 570 327 Francs ; aides aux sinistrés et réfugiés (meubles et vêtements) 2 0 84 397 Francs ; aides aux enfants (cantines scolaires, colonies de vacances, arbres de Noël) 1 379 241Francs ; activités et secours divers (journées des mères, prêts aux artisans, secours et prêts d'honneur, œuvres du département subventionnées par Paris) 3 098 988 Francs.
Sources :La Tribune de l'Oise, 1940-1944, quotidien
L'Oise
agricole, 1944, quotidien
Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 -
septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.
Liens :- L'alimentation collective : une solution ?
- Le Secours populaire