Le clergépar Jean-Pierre Besse
L'attitude de Monseigneur Roeder, évêque de Beauvais, pendant l'Occupation, a fait l'objet de polémiques. S'il a soutenu l'action de la LVF, il a aussi condamné l'arrestation et les mesures prises contre les juifs.
Pour ce qui est du clergé dans son ensemble, c'est la neutralité qui l'emporte. Ainsi, le curé de Laigneville refuse-t-il de présider la messe en l'honneur des aviateurs abattus sur le territoire de la commune, à la différence de l'abbé Pierre Garnier à Pontpoint, ce qui lui vaut un court séjour en prison. Aucun curé ne semble avoir participé activement à la collaboration.
Comme dans le reste du pays, le clergé participe parfois à la Résistance. Cet engagement prend différentes formes, et est plus ou moins actif.
Certains prennent la direction des groupes de Résistance et participent à la lutte armée : Joseph Bataille à Bonneuil-les-Eaux, François Le Pévédic à Francières, Gérald Amyot d'Inville, Louis Dutriaux à Ferrières, ou encore Yves Bleuzen à Ivors.
Pour d'autres, l'engagement prend la forme d'un dénonciation du nazisme et de Vichy (l'abbé Charpentier de Chantilly et Joseph Dupuis, de Senlis).
Le plus souvent, c'est l'aide aux résistants, réfractaires et aviateurs : Dardenne, Pierre Garnier à Pontpoint, les pères de l'abbaye d'Ourscamp, Grospiron, Séraphin Roussel de Villers-Vermont (il est nommé maire à la Libération), André Duchemin de Neuilly-en-Thelle.
D'autres viennent en aide aux enfants juifs, comme le curé de Boursonne qui délivre des certificats de baptême pour deux d'entre eux ou le père Jean de Brunier à Thourotte.