Socio-Femmes_Resistance

Les femmes dans la Résistance
par Jean-Pierre Besse

Les femmes sont nombreuses à avoir participé à la Résistance, on les rencontre dans tous les réseaux et dans tous les mouvements. Dans l'Oise, deux femmes ont dirigé des réseaux : Marcelle Geudelin à CND et Simone Hainault à Zéro-France.
Si elles sont plus nombreuses dans les réseaux, c'est sans doute parce que les formes d'action des mouvements leur sont plus difficilement accessibles et plutôt couvertes par les hommes. Nous savons, cependant, que sur Méru-Chambly une jeune femme, "Bitchi", sœur d'un combattant des Brigades internationales, a réalisé certaines opérations militaires, en particulier l'exécution de soldats allemands mais c'est là une exception.
Dans la Résistance communiste, les jeunes filles sont souvent les agents de liaison alors qu'à l'OCM cette tâche est plutôt réservée aux jeunes étudiants réfractaires au STO.
Les organisations féminines
Les organisations féminines cherchent à sensibiliser les femmes au problème de ravitaillement, à l'absence des prisonniers et déportés pour les amener à soutenir activement la Résistance.
Les Comités féminins du Front national, d'où sort l'Union des femmes françaises, s'emploient à cette tâche.
Tandis que des jeunes filles et femmes oisiennes sont envoyées dans d'autres départements (Jeanne Léveillé, Lucienne Sebart, Marthe Talon), des jeunes filles et femmes étrangères au département viennent dans l'Oise pour animer ces comités.
Suivant le principe de la Résistance communiste, elles viennent le plus souvent de l'interrégion, c'est-à-dire de la Somme et de la Seine-Inférieure. Beaucoup de résistants se souviennent avoir hébergé "Claire". Il s'agit de Yvonne Jouvin, présidente de l'UFF à la Libération.

Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.

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