Socio-Medecins

Les médecins de l’Oise sous l’Occupation
par Françoise Rosenzweig-Leclère

L'institution de l'ordre des médecins
Jusqu’en 1940, les médecins ne constituent pas un corps bien défini, ni dans l’Oise ni ailleurs. C’est la loi du 16 août 1940, promulguée par le gouvernement de Vichy, qui institue un « ordre des médecins ».
La même loi réserve l’accès aux professions médicales aux citoyens nés de père français. La plupart des praticiens se réjouissent d’être ainsi englobés dans une corporation. Toutefois la loi exclut de fait les étrangers et, particulièrement, les israélites, dont le nombre est limité à 2% du total de la profession (décret du 11 août 1941). En 1940, l’Oise comptait treize médecins juifs. Le docteur Breiman, de Crillon, fait partie, en tant qu’ancien combattant décoré, du quota des 2% et peut continuer à exercer. Les autres doivent cesser leur activité professionnelle et abandonner leur cabinet à un confrère aryen. Ceux qui ont été démobilisés en zone Sud doivent y rester. C'est le cas du docteur Rabinovici, de Liancourt, qui s’engage dans la Résistance dans la région de Rodez (AS).
Au total, quatorze membres de professions médicales ou para-médicales ont été victimes de l’Occupation.
Ont été déportés : trois dentistes, deux pour raisons ethniques, un pour raisons politiques (Résistance); sept médecins (quatre juifs et trois résistants) et trois infirmiers de l’hôpital psychiatrique. Un autre médecin (juif) a été fusillé comme otage dans le Puy-de-Dôme.

Les médecins sous l'occupation
  * Face aux pénuries
Le champ d’action des médecins se rétrécit sous l’Occupation. Dans l’Oise, ils ne perçoivent qu’une allocation de vingt litres d’essence par mois alors que les véhicules de l’époque sont de gros consommateurs de carburant. Certains praticiens ressortent la voiture à cheval, d’autres se contentent d’une bicyclette. Aucune vaccination de masse n’a lieu de 1940 à 1944 et, en cas de maladie déclarée, les vaccins sont chichement mesurés. L’autorité préfectorale redoute la survenue d’épidémies comparables à celle de la grippe espagnole en 1918. A partir du printemps 1942, la fabrication du matériel chirurgical est interdite. La pénicilline, d’usage courant dans l’armée américaine, n’apparaît en France qu’en 1946.
  * L'aide aux STO
A la mi-1942, les médecins de l’Oise sont directement interpellés par les événements en cours. Ils sont désormais convoqués aux commissions médicales qui examinent les requis et décident de leur aptitude à travailler en Allemagne. Ces médecins sont désignés par l’Ordre. En août 1943, la Feldkommandantur de l’Oise signale au préfet « la mauvaise volonté des médecins français » au cours de l’examen médical des requis, trop prompts à les déclarer « aptes pour la France » ou à délivrer des certificats aux travailleurs permissionnaires. Elle menace en particulier le docteur Baranger, de Beauvais, d’une affectation en Allemagne ou d’un retrait de l’autorisation d’exercer. Le cas du docteur Baranger ne devait pas être unique puisqu’une circulaire de Laval, datée du 13 décembre 1943, réquisitionne les médecins pour effectuer les visites médicales de la main-d’œuvre convoquée. Les médecins de l’Oise déclarent au préfet le docteur Gossart, président de l’Ordre dans l’Oise, qu'ils « refusent de faire des visites d’incorporation et non de simples visites médicales ». En janvier 1944, le préfet se plaint encore du peu d’empressement des praticiens de l’Oise pour assumer la charge des visites médicales de la classe 1943. Les médecins invoquent le non-paiement de leurs vacations antérieures.
  * Positionnement
On ne saurait dire que, face à l’Occupation, les médecins aient réagi comme un corps. Peu d’entre eux ont rejoint la Résistance : Charles Andrieu à Neuilly-en-Thelle, Edmond Caillard à Saint-Just-en-Chaussée, Daniel Hervaux à Attichy, Marcel Gilbert à Brégy, Georges Roos à Noyon. Ils sont plus nombreux à avoir aidé les résistants en les soignant ou en les transportant (docteur Debray à Creil). Certains se sont pliés avec docilité aux désirs de l’occupant. Un médecin de Beauvais, Jean Delie, représente les médecins au Comité départemental de libération. Après la Libération, un médecin de Compiègne a été condamné comme membre d’un parti « collaborationniste ». Une femme de médecin a été tondue.

A la Libération, tous sont confrontés aux carences sanitaires d’une population urbaine sous-alimentée et au retard pris par la médecine française sous l’Occupation.

Sources :
Rosenzweig-Leclère Françoise, L'Oise allemande (25 juin 1940 - 2 septembre 1944), impact économique et social sur le département, Thèse de doctorat, Université Paris 8, 2002, 374p.

Biographies de médecins exerçant dans l'Oise

ANDRIEU Charles Louis Victor Marie 

Médecin à Neuilly-en-Thelle

Résistant FTPF et du réseau Comète

Déporté n°78825 

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 septembre 1903 à Neuilly-en-Thelle (Oise), de nationalité française, Charles Andrieu est médecin généraliste de profession. Sa thèse soutenue à la faculté de médecine de Paris  en 1930 porte sur le traitement chirurgical de l'invagination du nourisson.

Responsable au Front National, ce résistant multiplie les actions en apportant des soins aux blessés, en transportant et cachant des parachutistes anglais et d'autres résistants. Il rejoint à ce titre le réseau Comète - groupe Thibault avec le grade CM3.

Arrêté une première fois en mai 1943 au cours du transfert d'un parachutiste anglais (qui parvient à sauter par la portière de la voiture avant d'être arrêté) et emprisonné à Senlis, il est relâché faute de preuve par un officier allemand (Lenarth) le prévenant de faire « très attention ». 

Haut responsable du Front National, il est désigné au cours de l'été 1944 pour représenter les FTP à l'État-major des FFI, il est arrêté sur dénonciation à son domicile avec son fils Paul (15 ans) le 8 juillet 1944 à cinq heures du matin. Trois autres habitants (dont le doyen Duchemin) sont arrêtés le même jour. Tous sont détenus à la prison allemande de Beauvais (caserne Agel), quatre sont relâchés le 22 juillet. 

Maintenu en détention, incarcéré à Royallieu, il est déporté  par le convoi du 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Neu-Stassfurt où il travaile dans les mines, Charles Andrieu décède le 21 mars 1945 à Weimar-Buchenwald. Il est élu maire de Neuilly-en-Thelle en mai 1945 par le nouveau conseil municipal qui ignore son décès. Charles Andrieu reçoit la médaille de la Résistance. Une place de Neuilly-en-Thelle porte son nom qui figure aussi sur une plaque commémorative dans le hall du Conseil général de l'Oise.


Sources : 

Cinquantième anniversaire, Neuilly-en-Thelle se souvient, 1994, publication, brochure publiée par la mairie - BESSE Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p


AUBRY

Médecin à Liancourt

Résistant

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 31 janvier 2024


Il soigne avec l'infirmière militaire Mme Marcelle Wattier le pilote du bombardier américain Clifton G. Miller, parachuté de son B24 abattu le 27 juin 1944. 


Sources

LEPRETRE Xavier, Même au péril de la liberté... Senlis, Chantilly, 1940-1944, 1992. - Site ASAA, par Dominique Lecomte.



AVININ Jean Léopold

médecin

par Jean-Yves Bonnard


Né le 28 mars 1885 à Laurie (Cantal), il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale dont il revient grièvement blessé (1915).

Docteur en médecine, militant socialiste de l'Oise, il est élu conseiller général du canon de Mou en octobre 1931 en tant que socialiste indépendant. Il est réélu en octobre 1937 avec l'étiquette SFIO.

Il est de nouveau élu au conseil général de l'Oise en septembre 1945. Il échoue lors de l'élection de mars 1949.

Jean Avinin décède à Mouy le 2 novembre 1951. Une place porte son nom à Mouy.


Sources

Fiche Maitron par Elie Fruit - L'Echo Républicain du 23 octobre 1937 - L'Oise socialiste des 8 septembre et 3 novembre 1945 - L'Oise matin du 3 novembre 1951.


BARANGER André Marie Charles

médecin spécialiste ORL à Beauvais

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 27 janvier 2024


Né le 7 novembre 1894 à Orléans (Loiret), fils du docteur Martin Jean Baptiste Léonard Baranger et de Marie Louise Adélaïde Desbois, il épouse le 2 septembre 1924 Marcelle Mathilde Donatienne Fontanel à La Tour-du-Pin (Isère). 

Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il reçoit  la Croix de guerre 14/18 avec deux citations. En mai 1917, il est cité par le 1er Régiment du Génie: " Incorporé dans un régiment de Chasseurs à pied, y a fait campagne du 15 septembre 1915 au 27 février 1916, date à laquelle il a été fait prisonnier. A été rapatrié le 8 octobre 1916, affecté à la compagnié 4/6215, s'est dépensé sans compter pour soigner les blessés, donnant à tous l'exemple du courage en visitant fréquemment les premières lignes sous tous les bombardements".

Le 15 mai 1918, il est cité par le 3e Corps d'Armée: "Les 30 et 31 mars et 1er avril 1918, à Morisel, a dirigé en plein jour sous le bombardement l'évacuation des blessés et des civils restés dans le village".

De retour dans se foyers, il reprend ses études de médecine de 1920  à 1926 et se distingue en étant rédacteur du bulletin de l'Association des médecins des Corps Combattants. On le note ancien interne des hôpitaux de Paris. Membre des "Poilus de la Loire" à Saint-Etienne entre 1926 et 1929, il entre à l'Union des Mutilés, Réformés et Anciens Combattants (UMRAC) en 1929. Il devient vice-président du groupe de Beauvais en 1931 puis président en 1940.

Mobilisé en 1939 comme médecin capitaine de réserve, il est fait prisonnier à Rennes où il est détenu de juin à août 1940. De retour à Bauvais , il n'a plus de domicile, étant considéré comme "sinistré total" par les bombardements. En accord avec l'HOE n°6 installé dans la ville, il fonde un foyer du soldat en 1939 et 1940.

De retour à Beauvais , son domicile rue de la Manufacture étant détruit, il est considéré comme "sinistré total" par les bombardements.  Il obtient un ausweiss pour circuler avec sa Citroën 11 CV pour les nécessité de sa profession.

Le 11 novembre 1940, avec les membres du bureau du Groupe UMRAC de Beauvais, il dépose un couronne de fleurs au monument aux morts. Il poursuit pendant l'occupation "la marche régulière de l'UMRAC de l'Oise" aux côtés du président Frédéric Petit et de son vice-président le Dr Verlac.

Il est nommé conseiller municipal de Beauvais présidé par Charles Desgroux. 

Lorsque le STO est institué, il "contrarie l'envoi des Français comme déportés du travail en Allemagne, à titre personnel et à titre de président du Conseil départemental".

Ainsi, le 22 juin 1943, lors d'une séance en mairie de Beauvais, aucun des 82 cas examinés n'est reconnu apte pour l'Allemagne. La réaction du service du travail allemand (lettre du 2 août 1943 du Dr Krummacher, responsable de la main d'oeuvre à la Feldkommandantur, au préfet de l'Oise) le conduit au tribunal. Si le préfet décide de ne plus le convoquer aux commissions de visites médiales et de lui ôter la possibilité de délivrer des certificats médicaux à de stravailleurs permissionnnaires, le 7 mars 1944, il est condamné à un an de prison par le conseil de guerre allemand de la Feldkommandantur. Craignant "une augmentation du mauvais esprit des médecins envers les Allemands" un pharmacien collaborateur de Beauvais, Georges Tétard, demandera au fledkommandant de surseoir à la signature de sa mise sous écrou.

Après guerre, il poursuit son activité associative au sein de l'UMRAC  comme secrétaire général, et comme président du groupe de Beauvais puis comme président départementl de 1966 à 1970 succédant ainsi au Dr Verlac (en photo). Il est aussi vice-président de l'Association des sinistrés et vice-président de la Chambre Syndicale des médecins du département de l'OIse (1945) puis président et président du Comité de la Croix-Rouge française de Beauvais.

On le note aussi demeurant au n°31 rue Gambetta à Beauvais,

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 24 décembre 1938 puis officier par décret du 22 mai 1954, en qualité de président  de groupe de Beauvais de l'UMRAC. 

Il décède le 12 février 1970 à Beauvais.


Sources

Arch. départ. Oise, 32W8094 - Arch. UMRAC de l'Oise - Base Léonore.


BOUCHARD Roger

Médecin à Noyon

Maire de Clermont

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour 27 janvier 2024


Né en 1897, ce médecin maire radical de Clermont élu en 1935 est confirmé à son poste par Vichy en 1941. Il est conseiller d'arrondissement de 1930 à 1940.

Sans être membre d'un mouvement ou d'un réseau de Résistance, il est en relation directe avec Georges Fleury. C'est par son biais que Roland Lucchesi entre dans la Résistance clermontoise. Roger Bouchard participe ainsi à l'exflitration de trois membres de l'équipage d'un bombardier américain abattu à son retour de Francfort le 11 février 1944.

En février 1944, il décide de quitter Clermont avec Edmond Sauvage pour rejoindre Londres. Ne pouvant passer les Pyrénées, Roger Bouchard trouve refuge en région parisienne jusqu'à la Libération.

Son adjoint Camille Bartoli le remplace dans ses fonctions de maire.

Roger Bouchard est relevé de ses fonctions à la Libération, le notaire résistant Eugène Delahoutre étant nommé président de la délégation municipale puis élu maire jusqu'en 1947. 

Il décède en 1986. Une rue de Clermont porte son nom.


Sources

Site ASAA, par Dominique Lecomte - LUCCHESI Roland, De Lintérieur vient la force, 1984.


CAILLARD Edmond

Résistant du Front National

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 28 janvier 2024.


Un médecin résistant

Né à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 5 avril 1912, il est le fils d'un planteur d'origine normande, Edmond-Auguste Caillard (1885-1969) et de Clotilde Marillier (1883-1939). Il fait ses études secondaires au collège Lapérouse de Nouméa puis étudie la médecine en métropole. Il est diplômé en mai 1939 de médecine coloniale et est mobilisé au 24e Régiment d'Infanterie Coloniale. En avril 1940, il épouse Suzanne Mangeol. Il se bat dans la Somme, est fait prisonnier en juin 1940 et est démobilisé en 1941.

Médecin installé à Saint-Just-en-Chaussée, il est l'un des animateurs du Front National. Au volant de sa Simca 5, il porte secours à 87 aviateurs alliés tombés dans l'Oise. 

Il est en relation directe avec Pierre Auzi, du FN, qu'il conduit régulièrement.

Il est présent aux réunions du CDL clandestin en août 1944. Il assure le suivi de la commission sanitaire.

Il soigne notamment trois des six membres SAS de l'Opération Benson (Moyse, Franck et Kirshen) intervenus dans l'Oise entre le 27 et le 30 août 1944 pour faire du renseignement sur le trafic des troupes allemandes dans le secteur de Compiègne.


L'engagement après-guerre 

Il devient membre du Comité cantonal de Libération Nationale et est élu adjoint au maire de Saint-Just-en-Chaussée de 1944 à 1946.

En novembre 1946, il décide de retoourner en Nouvelle Calédonier et participe en 1947 à la création de la polyclinique de l'Anse Vata.

Il s'engage alors dans la vie politique en tant que gaulliste. Elu à l'assemblée territoriale de 1957 à 1962 (UNR), fonde son propre parti (action calédonienne) en 1967. 

Père de quatre enfants (Jean-Paul né en 1941, Michel né en 1943, François né en 1944 et Odile née en 1948), il décède en Nouvelle-Calédonie à 79 ans en 1991. 


Décorations

Il reçoit la Medal of Freedom avec la citation: "Pour son courage, sa détermination dans l'accomplissement de missions risquées, sans se soucier de sa propre sécurité, il a réussi directement l'évasion de 87 parachutistes alliés, en les convoyant, les hébergeant et leur assurant les soins médicaux... méritant ainsi la reconnaissance et l'admiration des Etats-Unis. Il reçoit également la Croix de guerre 39/45, la Croix de la Résistance, la King's Medal for Courage in the Cause of Freedom et est fait chevalier de la Légion d'honneur.


Un tiimbre et une enveloppe premier jour ont été édités à son nom en 2002. Une stèle lui rendant hommage est érigé à Saint-Just-en-Chaussée le 20 juin 2015. 


Sources

Cercle Maurice Blanchard, Perdus et retrouvés... de Paris à Washington, Londres, Montréal, Sydney, p.36-37, 1999.

Fiche Wikipédia. - Site ASAA, par Dominique Lecomte.


CHASTEL André

Médecin

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 28 janvier 2024


Médecin à Senlis, il rejoint le groupe de sauvetage d'aviateurs allié créé par le vicaire de la cathédrale Gérald Amyot d'Inville, l'abbé Carpentier d'Abbeville et l'abbé de Necker de Moucron (Belgique). Outre la filière d'évasion, ce groupe fait du renseignement et transmet des journaux clandestinement. Avec Mme Vandenhoofden, Raoul Lesueur, Pierre Voituriez (entrepreneur), M. Caudriez (ingénieur), M. Pluche (contremaître), Jean Bars (cultivateur à Ver-sur-Launette) et Pierre Patria (propriétaire de la ferme du Fourcheret, près de Montépilloy), il rejoint l'OCM début 1943.

Le groupe participe à plusieurs parachutages d'armes dont celui du 14 juin 1943 au Froucheret mais est partiellement démantelé en décembre suivant.

Il est membre de la Chambre Syndicale des médecins du département de l'OIse  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945).


Sources

Le Parisien, L'odyssé des quatre frères Amyot d'Inville, par Pascal Coppart, 29 août 2004.


CHENIER René

Médecin

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 15 septembre 2024


Médecin à Beauvais en 1910, ancien interne des hôpitaux de Paris, chirurgien, il est élu trésorier de la Chambre Syndicale des médecins du département de l'OIse  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945).


DE SAINT-FUSCIEN André Armand Joseph Eugène

Médecin à Grandvilliers

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, créée le 23 avril 2024


Né le 25 janvier 1893 à Grandvilliers, fils d'Eugène Hébé de Saint-Fuscien (maire et conseiller général de Grandvilliers) et de Marthe Angèle Gouin, il suit des études en médecine à Paris et est ajourné par le conseil de révision pour insuffisance puis est exempté définitif de service militaire en 1914 pour endocardite chronique. 


L'engagé volontaire

Le 14 septembre 1915, il se rend à la mairie de Beauvais où il est enregistré comme engagé volontaire pour la durée de la guerre au titre de la 22e section d'infirmiers militaires de Paris. Il est ensuite  classé sur sa demande au service armé dans l'artillerie. Le 11 septembre 1916, il est nommé à l'emploi de médecin auxiliaire. Il passe au 132e régiment d'infanterie le 8 octobre 1916 puis au 10 régiment du génie le 22 octobre suivant. Le 26 décembre 1917, il passe au 8e régiment d'artillerie à pied et est nommé le 30 janiver 1918 médecin aide-major à titre temporaire. Il est cité à l'ordre du 6e RAC le 30 ami 1918 avec le motif : "Au milieu d'un groupe de batteries de tir souvent bombardé, rempli avec zèle et dévouement ses fonctions de médecin à la sastisfaction générale et souvent dans des conditions très périlleuses. S'est particulièrement fait remarquer par son sang-froid et son courage le 12 avril 1918 et le 27 mai 1918, sous de violents bombardements, s'est porté spontanément au secours de canonniers qui venaient d'être blessés et a su prendre toutes les dispositions pour leur rapide évacuation". Le 28 novembre suivant, il passe au 131e bataillon de tirailleurs sénégalais puis est renvoyé en France pour poursuivre ses études. Il est promu au grade de médecin aide-major de 2e classe à titre définitif le 26 avril 1923 et au grade de 1ère classe le 6 octobre 1924.

Il exerce la profession de docteur en médecine dans sa commune. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il est détenteur de la Croix de guerre 14/18, de la médaille commémorative et de la médaille interalliée.

Suite au décès de son père le 14 février 1935, il  se présente à l'élection partielle et est élu conseiller général radical-socialiste de Grandvilliers. 


Un chef de la Résistance à Grandvilliers

André de Saint Fuscien demeure conseiller général jusqu'en 1940.

Dès octobre 1940, il réalise des actes de Résistance : il soustrait 3000 litres d'essence aux Allemands et protège deux soldats prisonniers en les faisant passer pour très malades. Le 26 janvier 1941, il soigne un prisonnier français, Jean-Paul Vian, blessé dans sa chute d'un train pour l'Allemagne. Emmené cladestinement à l'hôpital, il y décède le 12 février suivant.

Le docteur délivre des certificats de complaisance pour les requis pour le STO, distribue des fausses pièces d'identité et des cartes d'alimentation aux réfractaires au STO. Devenu chef de son groupe résistance, il participe à des missions de renseignement, de sabotage et d'aides à des aviateurs alliés dont l'avion a été abattu. Il aide ainsi l'américain Cardot tombé à Liomer (Somme) le 12 aout 1942, Marier Knight qu'il transporte le 12 février 1944 et un canadien qu'il soigne en juillet 1944.

Il est nommé le 26 août 1944 chef de sous-secteur des FFI de l'Oise avec le grade de sous-lieutenant par Antoine Chardeaux, alias Chantelose, chef du secteur ouest des FFI de l'Oise. Le 29 août 1944, son groupe fusionne avec celui de l'instituteur de Dargies, M. Thiesnard et participe activement au nettoyage du secteur.

Le 21 septembre 1945, le général Préaud le cite à l'ordre du régiment (n°41) avec le motif: "Médecin lieutenant de réserve, chargé en 1943 du sous-secteur de Grandvilliers, s'est acquitté de sa tâche avec dévouement le plus absolu. Fournissant de précieux renseignements sur l'ennemi et ses installations, accomplissant plusieurs missions périlleuses, a été un vivant exemple de patriotisme. Le 9 juillet 1944, a sauvé deux parachutistes anglais prêts à être arrrêtés par les Allemands.

Il reçoit un diplôme de remerciement de la part du général Dwight D. Eisenhower pour son assistance aux soldats alliés évadés.

Conseiller municipal de Grandvilliers, décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre 39/45, il décède à Grandvilliers le 16 janvier 1953.


Sources

Trogneux Alain, Dictionnaire des élus de Picardie : l'Oise, Encrage, 2007.

Arch. départ. Oise Rp1009, 41J7.

Le Bonhomme de l'Oise - Le Progrès de l'Oise.



DEBRAY Georges

Médecin à Creil

Résistant

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 31 janvier 2024


Né en 1900, fils de chirurgien, il est à son tour chirurgien à la clinique de Creil et participe au transport de résistants et à l'aide aux aviateurs alliés.

Il installe des lits d’hospitalisation dans son domicile creillois pour les blessés graves nécessitant une opération sous anesthésie générale. 

Entre 1941 et mi-1945, ils soignent 31 membres de groupements de résistance de la région de Creil et 14 aviateurs américains ou anglais tombés à Bresles, Cires-les-Mello, Saint-Just-en-Chaussée, Wavignies, Clermont et Villers-Saint-Paul.

Il héberge aussi des blessés dans sa maison de Verneuil (rue du professeur Calmette).

En relation avec le Dr Caillard, il héberge fin avril 1944 quelques heures les aviateurs Eugène A. Colburn et Charles F. Payne.

Son épouse, quant à elle, dirige une équipe de volontaires de la Croix-Rouge se chargeant de soigner les blessés des bombardements.

Il est membre de la Chambre Syndicale des médecins du département de l'OIse  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945).

Chef de chirurgie à l'hôpital de Creil, Georges Debray décède le 9 juin 1971.


Sources

Site Les amis du vieux Verneuil, Le terrain de Creil-Verneuil et la vie des vernoliens, 5 juin 2021.

Site ASAA, 24 février 1944  S/Sgt Eugene A. Colburn, par Dominique Lecomte.

VILLEROY L-G, Creil et sa région, p.308, 1971.


DELIE Pierre

Médecin

Résistant

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 15 février 2024


Né à Paris en 1908, médecin à Beauvais depuis 1933, il exerce aussi comme chef de service en radiologie au centre hospitalier de Beauvais, comme médecin chef de la maternité du Sanatorium Docteur Magnier.

Il est désigné comme responsable de la commission sanitaire du CDL clandestin le 9 août 1944.

Il est nommé membre du CDL en septembre 1944, représentant les professions libérales. 

Il est élu secrétaire de la Chambre Syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.

Il s'engage dans la lutte contre le cancer, l'alcoolisme et la tuberculose.

Il décède en décembre 1965. Une rue de Beauvais porte son nom.


Sources

Le Patriote de l'Oise du 15 septembre 1945.


DELIGNON Yves

Médecin

Résistant

Maire de Saint-Just-en-Chaussée en 1945

par Jean -Yves Bonnard, mise à jour le 28 janvier 2024


Médecin à Saint-Just-en-Chaussée, résistant, il soigne l'un des membres de la mission Benson bléssé le 29 août 1944. Il est présenté par le  Comité cantonal de Libération Nationale sur une liste municipale où figurent Jean Crouet (chef de la Résistance locale), Pierre Bogaert (mort en déportation en 1942) et le Dr Edmond Caillard. 

Il est élu maire de Saint-Just-en-Chaussée, le Dr Caillard devenant son 1er adjoint.  Il est membre de la Chambre Syndicals des médecins du département de l'OIse  lors de l'asemblée constitutive du 25 mars 1945).

Candidat MPR au conseil général en septembre 1945, il est battu par Madeleine Blin.

Une rue de Saint-Just-en-Chaussée porte son nom.


Sources

Courrier Picard du 29 août 2019. Fiche de Jean-Pierre Besse sur l'opération Benson.


DURIN Jean

Résistant isolé, ex-membre du PPF

par Jean-Yves Bonnard, créée le 29 mai 2024


Âgé de 41 ans, ce Compiégnois adhère au PPF en 1941 attiré par son programme. Il démissionne en 1942 après une violente altercation avec les dirigeants du groupe. Il se consacre ensuite à l'aide aux internés de Royallieu et aux juifs, truque les radiographies de requis pour le STO. Il héberge à son domicile un chef de la Résistance. 

Jugé pour son adhésion au PPF en janvier 1945, il est acquitté par la Chambre civique de l'Oise pour ses faits de Résistance.


Sources

La Semaine de l'Oise du 6 janvier 1945.


ESNAULT Henri

Médecin à Crépy-en-Valois

Résistant


FRITSCHI Jacques alias Gilles

Médecin à Beaumont-sur-Oise (Val d'Oise)

Résistant service santé FFI  - secteur A

par Jean-Pierre Besse 

mise à jour par Jean-Yves Bonnard le 28 janvier 2024


Né le 6 mai 1910 à Paris (9e), progressiste, le Dr Jacques Fritschi s'engage en 1936 dans les Brigades internationales pour combattre les Franquistes aux côtés des Républicains espagnols.  Il est domicilé avant-guerre à Beaumont-sur-Oise.


Résistant durant la guerre

Durant la Campagne de France, il sert comme médecin-lieutenant et est fait prisonnier le 21 juin 1940. Interné à Raon-L'Etape et Saint-Dié, il met sur pied une filière d'évasion avec l'aide d'un prêtre de Nancy. Après sa démobilisation, le 1er septembre 1940, il se voit affecté à l'hôpital militaire de Villemain et permet l'évasion de blessés. Revenu à Beaumont-sur-Oise en 1942, il rejoint le service de chirurgie de l'Hôpital de Beaumont-sur-Oise, Luzarches, Pontoise, Eaubonne. Il est habilité à opérer au Sanatorium de Saint-Martin-du-Tertre.

Durant toute la guerre, ses fonctions de chirurgien-résident s'imbriquent aux nombreuses actions qu'il mène dans la Résistance : soins aux maquisards et aux soldats alliés, fabrication de dossier de réforme pour les blessés, incitation et aide à l'évasion, transport de blessés (il dispose d'une voiture personnelle, un cabriolet Rosengart 2 places et de bicyclettes) et de pilotes alliés.

D'abord en lien avec Libé-Nord, il entre en relation avec les FTP de l'Oise en 1943 puis, en 1944 avec les mouvements Vengeance et Défense de la France.

Il intègre enfin le service santé FFI de Seine-et-Oise Nord, sous le commandement du Pr Monod. Il devient chef de secteur. Avec les Dr Jean et Maria Schwartz, la panseuse Germaine Rica, l'aide panseuse Mme Villemot et l'infirmière bénévole Madeleine Balny, il forme une équipe capable d'intervenir à partir d'avil 1944 auprès de la Résistance. Il peut aussi  compter sur l'aide de médecins de groupes, des Dr Michel et Jean Reberteau, des Dr P. Lesne et Nouillette, de la sage-femme Melle Delorme, de l'infirmière Mme Duval et de Georgette Lormeau, ainsi que de refuges dans l'Oise et la Seine-et-Oise.

Il soigne ainsi Vincent Alabernia le 13 avril 1944, Roland Laurence, Michel Guilbert et Kléber Dauchel le 19 juin 1944 blessés lors de l'attaque du maquis de Ronquerolles (Chambly), Philippe Vianay le 30 juillet 1944, l'aviateur John Bachhouse Tpham le 4 août 1944, M. Blanchot, Fernand Duirat le 14 août 1944 (rescapé du maquis des Kroumirs), Marceau Maller le 15 août 1944.

Arrêté et interrogé par la Gestapo suite à l'évasion de deux sous-officiers blessés, il est, en raison de ses fonctions, libéré sur demande de la Préfecture de Versailles.

L'après-guerre

Après la guerre, le Dr Fritschi devient chef du service de chirurgie de l'Hôpital de Beaumont-sur-Oise. Parallèlement à ses activités professionnelles, il participe à une action visant à dispenser une instruction élémentaire aux adultes défavorisés au sein de l'association "Peuple et Culture ».  Le Dr Jacques Fritschi prend sa retraite en 1976.

Il est élevé chevalier de la Légion d'honneur le 14 mai 1945, reçoit la médaille de la Résistance le 15 octobre 1945, la Croix de guerre avec palme le 14 mai 1945 puis avec étoile de vermeil le 16 août 1945.

Le centre hospitalier de Beaumont-sur-Oise porte son nom.


Sources:

SHD, 16 P 235 800. Article de Fabrice Bourrée, Musée de la Résistance en ligne.


GAIGNAIRE Daniel

médecin

Résistant

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 février 1912 à Tananarive (Madagascar), il s'installe durant la Seconde Guerre mondiale à Chaumont-en-Vexin en tant que médecin.

Militant communiste, il est élu conseiller général de Chaumont-en-Vexin en 1945. Il est battu en 1949.

Avec son épouse Jacqueline Robert, ancienne élève de l'école polytechnique féminine,  il décide de s'installer à Creil. Trésorière départementale du Mouvement de la paix et secrétaire de l'Association des parents d'élèves des écoles publiques de Creil, Jacqueline Gaignaire devient conseillère municipale, battue en 1959, élue de nouveau en 1963. Veuve, elle termine sa vie sur la Cote d'Azur.


Sources

Fiche du Maitron par Jean-Pierre Besse - Le Patriote de l'Oise, 1945.


GILBERT Jules Désiré Marcel

Médecin à Brégy

Résistant du réseau Alliance

Déporté n°45121

par Jean-Pierre Besse


Acteur d'Alliance

Marcel Gilbert est né à Buzançais, dans l'Indre, le 20 avril 1875, il est médecin généraliste  à Brégy à partir de 1903.

Membre du réseau Alliance, il participe à plusieurs opérations pick-up organisées par ce réseau dans la région de Nanteuil-le-Haudouin, dont celle de juillet (opération Renoir) au cours de laquelle Marie-Madeleine Méric (Fourcade), responsable de ce réseau, quitte la France pour Londres. C'est à la suite de la quatrième opération qu'il est arrêté le 17 septembre 1943.

Interné à Fresnes il est déporté en Allemagne le 16 décembre 1943 au départ de Paris et emprisonné à Kehl, puis à Fribourg (Freiburg-im-Breisgau, Bade). Trasnféré à Pforzheim puis à Ebrach, il meurt à Flossenbürg le 24 février 1945 (on note aussi le 2 février).


Témoignage de Marie-Madeleine Fourcade

Dans son ouvrage, L'Arche de Noé, Marie-Madeleine Méric (Fourcade) dresse un portrait émouvant du docteur Gilbert :

"Une automobile s'annonça. Ce bruit poussif et crachotant, cela ne pouvait qu'être la voiture d'un médecin de campagne...

Le docteur Gilbert continua pendant quelques kilomètres sur la même route, puis il prit des chemins de traverse et s'engagea subitement à même le champ de blé moissonné, dont les chaumes luisaient doucement sous la clarté des étoiles.

A ses côtés, je me blottis dans la paille chaude et accueillante, Jean Trumel (en réalité Marcel), "Desman", le petit plombier de vingt ans chargé du matériel était arrivé avant nous...

Je vis enfin ses traits (ceux du docteur Gilbert), où se lisait la longue histoire du médecin des pauvres, fourbu et recru. Des lunettes d'écaille, une grosse moustache, d'épais sourcils et d'abondants cheveux gris lui conservaient un air d'intellectuel, mais sa peau était burinée comme celle d'un paysan. Sa vêture était simple et élimée; cependant il avait des allures de seigneur. Quel âge pouvait-il avoir? Il me le dit, 68 ans"


Sources

Arolsen - FMD - FOURCADE Marie-Madeleine, L'Arche de Noé, 1968.


GIMON Jean Elie Joseph

Médecin à Bornel

Maire de Bornel (1944-1945)

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 15 janvier 2024


Né le 22 mars 1909 à Saint-Etienne (Loire), Jean Gimon est fils de négociant. Il devient docteur en médecine.

Mobilisé de septembre 1939 à juin 1941, de retour dans ses foyers, il épouse Suzanne Gaillardon le 28 juin 1941 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Exerçant la médecine, il est docteur à Bornel et soigne le résistant Fernand Duirat blessé d'une balle dans le bras le 14 août 1944 et opéré par les Dr Fritschi et Schwartz.

Nommé conseiller municipal de Bornel en novembre suivant, il est élu maire. Aux élections municipales d'avril 1945, il se présente comme candidat isolé et est réélu conseiller municipal. Il doit cependant abandonner sa fonction de maire au communiste Joseph Lelard. Il n'est pas réélu conseiller municipal en 1947.

Il est pourtant élu conseiller général du canton de Méru en 1945 et en 1951.

Chevalier de La Légion d'honneur en 1956, ce militant socialiste décède à Hyères (Var) le 19 juillet 1989.

Jean Gimon est aussi connu pour avoir été l'un des médecins du cycliste Louison Bobet.


Sources

TROGNEUX Alain, Dictionnaire des élus de Piardie, t.2, l'Oise, Encrage, 2007.

Arch. départ. Oise, série W. 

https://maitron.fr/spip.php?article76385, notice GIMON Jean, Elie, Joseph par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 19 février 2010, dernière modification le 17 février 2014.


GIRY

Médecin-inspecteur


Il est médecin-inspecteur en charge de la main d'oeuvre. 


Sources

Arh. départ. Oise 33W8234.


GOSSARD Maurice

Médecin

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 15 février 2024


Médecin à Ribécourt en 1897, il est président du Conseil de l'ordre des médecins en 1943. Il est élu président de la Chambre syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.


GOULLIEUX Michel

Médecin à Guiscard

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 6 février 2024


Médecin de campagne ne comptant pas son temps pour soigner les malades, il a la réputation d'être un excellent médecin très sûr dans ses diagnostics.

Appelé par la Résistance noyonnaise suite à l'attaque du maquis de Crisolles, le 23 juin 1940, il panse au poste de Maucourt, au-dessus de Grandru, Daniel Fourrier, fils du chef de la Résistance noyonnaise Marcel Fourrier.

Le blessé est ensuite emmené par M. Defouloy (d’Appilly) à Camelin ou le Docteur Duval de Blérancourt le soigne. Il est plus tard transféré clandestinement à l’hopital de Chauny et opéré par le Docteur Fourré.

A la Libération, les FFI de Guiscard lui décerne le titre de "FFI d'honneur".

Malade, le Dr Goullieux cesse son activité en 1964.

Il décède le 31 mars 1968 à Guiscard. Un square de la commune porte son nom.


Sources

Témoignage du Dr Jean Lefranc.


GURAN Noé

Chirurgien à Beauvais


44 ans, chirurgien à Beauvais, membre du PPF, il est condamné à 20 ans d’indignité nationale et à 10 ans d'interdiction de séjour dans l'Oise par la chambre civique du 16 mars 1945.


Sources :

Le Progrès de l'Oise du 24 mars 1945.


HALLOT Gabriel fils

médecin

par Jean-Yves Bonnard, notice mise à jour le 8 janvier 2025


Médecin à Noyon, il est nommé par Marcel Fourrier, chef du sous-secteur FFI, membre de la Chambre consultative de la ville de Noyon le 2 septembre 1944. Il est installé dans ses fonctions par le maire Adrien Lhomme.

Il est nommé membre de la Chambre syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.

Une maison de retraite Orpéa ouverte le 31 décembre 1996 porte son nom à Noyon.


Sources

Arch. SHASN


HAMMEL André

Médecin psychiatre

Résistant

par Jean-Yves Bonnard


Né le 9 mai 1894 à Paris, il sert comme fusilier marin durant la Première Guerre mondiale et reçoit la Croix de guerre 1914-1918 et la médaille militaire.

De 1921 à 1931, il exerce le sacredoce de pasteur de l'église réformée du Foyer de l'Âme, à Paris, tout en suivant des études de médecune. En 1930, il soutient sa thèse intitulée Contribution à l'étude physiologique et clinique de Camphre sulfonate de diéthylène diamine. Il se spécialise dans la psychiatrie.

Il ouvre une clinique psychiatrique à Saint-Jean-aux-Bois qu'il dénomme "Béthanie".

Marié à Georgette Roustain (1988-1943), le couple donne naissance à cinq enfants dont Maurice (futur pasteur), Jean-Pierre (futur lieutenant-colonel FFI, puis directeur de l'Ecole alsacienne), et Evelyne (Sullerot de son nom d'épouse, sociologue).

André Hammel est élu conseiller municipal de Saint-Jean-aux-Bois en 1935.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le couple Hammel héberge à Béthanie des enfants juifs, soit une quinzaine originaires d'Europe de l'Est, ainsi que des aviateurs alliés.

Georgette Hammel décède le 14 janvier 1943 d'une crise d'asthme en gare de Valence tandis qu'elle se rendait au fort de Montluc pour voir son fils Jean-Pierre emprisonné pour résistance.

Le 20 mars 1944, André Hammel est nommé maire de Saint-Jean-aux-Bois. 

Il est désigné au Comité Départemental de Libération comme représentant des FFI du secteur est de l'Oise.

Il est réélu conseiller municipal puis maire de Saint-Jean-aux-Bois en mai 1945 avant de démissionner en février 1947 pour candidater la même année et être élu à Compiègne sur une liste SFIO avec Marcel Mérigonde. Battu en 1953, il est élu aux élections partielles de 1954 et devient adjoint. Il échoue aux élections législatives de janvier 1956 et au sénatrroiales de 1959.


Le Dr Hammel décède à Saint-Jean-aux-Bois le 6 décembre 1965. Lui et son épouse sont reconnus Justes parmi les nations à titre posthume en mai 1997. Une école de Compiègne porte son nom.


Sources

Fiche Wikipédia - Fiche Maitron par Jean-Pierre Besse.



HERVAUX Daniel René alias Christian

Médecin à Attichy

Résistant Libé Nord - réseau Brutus

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 7 février 2024


Né le 13 août 1898 à Morsain (Aisne), fils d'Auguste Virgile Hervaux et de Maria François, Daniel Hervaux étudie la médecine à la faculté de Paris lorsqu'il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale. Il demeure alors au domicile de ses parents, au n°72 rue Claude-Bernard à Paris (5e). Incorporé le 17 avril 1917 au 8e Bataillon de Chasseurs à Pieds, il passe au 44e BCP le 23 avril 1918 puis au 6e BCP le 26 mars 1919. Il est démobilisé le 27 octobre 1919. 

Marié et père de deux enfants, il exerce  à Attichy à partir d'octobre 1926 d'une part comme médecin de campagne et, d'autre part, à l'hôpital-hospice Dorchy d'Attichy. Il est noté résidant place de l'Eglise (décembre 1926) puis rue du Château (décembre 1927) puis rue de Pierrefonds (1930). Conseiller municipal d'Attichy élu en 1935, il fonde et devient le premier président du Club Nautique d'Attichy.

Réserviste, il est nommé médecin - lieutenant par décret du 15 octobre 1933. Les détails manquent sur sa participation comme militaire dans la Campagne de France.


Un responsable de la Résistance

En mars 1943, le résistant Marcel Mérigonde, délégué départemental de Libé-Nord, entre en contact avec lui et le nomme délégué cantonal pour le secteur d'Attichy. 

Il participe ainsi à la distribution du journal Libération et du Populaire dans le canton, fournit des renseignements militaires et des plans d'ouvrages et d'installation du camp d'aviation de Croutoy à destination du réseau Brutus par l'intermédiaire de Marcel Mérigonde, jusqu'à l'arrestation de ce dernier le 23 mai 1944.

Le Dr Hervaux organise alors la Résistance dans le canton en créant des groupes dans les communes d'Attichy, Autrêches, Bellefontaine, Berneuil, Bitry et Trosly-Breuil.

Il participe à la délivrance de faux-papiers d'identité et de faux-certificats de maladie pour les réfractaires au STO. Il en place certains dans des fermes.

Le Dr Hervaux recueille et aide deux prisonniers évadés de Royallieu et quatre nord-africains évadés qu'il incorpore dans le groupe de Bitry. Il porte aussi assistance à un aviateur canadien, Albert de Bruyne, recueilli à Bellefontaine (Caisnes).

Il organise aussi le service médical du Groupe Libération d’Attichy dont il devient chef. 

Son épouse, Jane Hervaux, infirmière, née le 15 octobre 1901, l'accompagne et l'aide dans ses soins aux blessé ainsi que l'infirmière Madeleine Louchet, née le 18 mai 1891 (infirmière DE).


Actions lors de la Libération

Le Dr Hervaux participe à la réception du parachutage d'armes et de matériel du 30 mai 1944.

Le 29 août 1944, suite à une action du groupe d'Autrèches, il soigne un prisonnier allemand capturé à Autrêches qui décède trois jours plus tard. 

Puis, le 1er septembre, il soigne sur place trois résistants blessés sur la plateau de Berneuil qu'il évacue vers l'hôpital puis le poste de secours américain (Roger Lauradoux, Louis Agnès et Maréchal). Ce jour-là, son groupe fait 16 prisonniers et tue un soldat soldat, capture les armes et une voiture.

En mai 1946, il quitte Attichy et s'installe au n°14 rue de la République à Charenton (alors Seine). Le Dr Hervaux décède le 16 août 1990.


Décorations et hommages

Il est nommé capitaine de réserve par décret du 26 septembre 1945. Rayé des cadres de l'Armée en 1956, il accède cependant à l'honorariat.

Il reçoit le 14 septembre 1946 la Croix de guerre 39/45 avec étoile de vermeil et la citation suivante à l'ordre du corps d'armée : "Résistant de la première heure, a participé à l'organisation militaire de sa région et au travail des groupes francs pendant plus d'un an. A donné ses soins à de nombreux combattants de la Résistance ou aviateurs alliés blessés et a pris part à l'établissement du réseau du Service de Santé de la Résistance. Au début de 1944, a assuré le commandement d'un groupe de Résistance dans tous les actes de sabotage et les attaques dirigées contre l'armée allemande. S'est particulièrement distingué sur le plateau de Berneuil l'ors d'un combar meurtrier avec une unité emmenée en repli, assurant personnellement l'évacuation de ses hommes blessés. Médecin combattant, a toujours été en première ligne" (Ordre général n°571 du général Koenig). Selon Marcel Mérigonde, "l'âme de la Résistance du canton d'Attichy était personnifiée par M. D. Hervaux" (21 janvier 1957).

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Daniel Hervaux est reconnu résistant sur la période s'étalent du 1er juin 1943 au 30 avril 1944 puis comme FFI du 1er mai au 1er septembre 1944. A ce titre, il reçoit la carte de CVR (n°146.499) le 25 mai 1959.


Sources:

Mémoire d'Attichy et de son canton n°4, 2012.

Arch. départ. Aisne 28J/575- Arch. départ. Oise 1239W1 - Arch. Paris D4R1 2053.




LEMAITRE René

Médecin

par Jean-Yves Bonnard


Médecin à Senlis en 1905, ancien interne des hôpitaux de Paris, chirurgien à l'hôpital, il est élu membre de la Chambre syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.


LESAGE Georges Pierre François

Résistant de l'OCM

Déporté n°78798

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 17 novembre 2024


Né le 30 août 1888 à Bapaume (Pas-de-Calais), de nationalité française, fils de François Aimé Lesage et d'Alice Ernestine Budy, étudiant à Paris en 1914, Georges Lesage est mobilisé durant la Première Guerre mondiale et classé dans le service auxiliaire en raison d'une santé fragile. 

Installé à Clermont, il exerce la profession de mécanicien-dentiste. Conseiller municipal SFIO, il entre dans la Résistance clermontoise et procure des tampons et faux-papiers qu'il réalise avec son matériel.

Il est arrêté le 30 mars 1944 avec Guy Sentelles, un mécanicien dentiste réfractaire au STO qu'il héberge.

Déporté par le dernier train au départ de Compiègne le 17 août 1944, il arrive à Buchenwald le 22 août 1944. Il est affecté au kommando de travail de Neu-Stassfurt dans une usine d'armement.

Il aurait été abattu lors de l’évacuation du camp  le 17 avril 1945 entre Oberaudenhain et Bockwitz (probablement achevé avec les autres blessés de l'amublance).

Georges Lesage est déclaré mort en Déportation et reçoit la Légion d'honneur à titre posthume. Son corps repose dans le cimetière communal.

Une rue de Clermont porte son nom, lequel figure sur le monument aux morts et une plaque commémorative des déportés et STO.


Sources

AC 21P47675  - Arch Oise Rp967-1101 - FMD - Aroslen - BESSE Jean-Pierre, L'Oise 1940-1944, 1994 - LUCCHESI Roland, De l'intérieur vient la force, 1984.


LESCAILLER

Médecin à Crépy-en-Valois

Résistant








PIGOT

médecin


Il est domicilié 79 bis rue Nationale à Méru en 1945.


Sources

Le Journal de Méru, 25 août 1945.



REDAUD Gaston Joseph Jean De Dieu

Médecin

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 12 novembre 1944


Né le 9 mars 1901 à Denonville (Eure-et-Loir), fils d'Henri Redaud (1871-1954) et de Marguerite Faucher, il est médecin à Clermont. Résistant membre de l'OCM, il soigne, héberge et transporte des aviateurs alliés grâce à son autorisation de circuler. Il soigne des aviateurs alliés au 16 rue d'Amiens, notamment le mitrailleur dorsal T/Sgt Fortunato V. Chiccarelli blessé au bras dans son avion le 11 février 1944.

Il devient membre de la Chambre syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.

Il épouse en 1957 Germaine Chevrot (1899-1981).

Le Dr Redaud décède le 23 avril 1999 à l'âge de 98 ans. Une salle du Centre hospitalier de Clermont porte son nom.


Sources

Geneanet.


RIMETZ Gaston Paul

Médecin

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 15 février 2024


Médecin à Clermont en 1917, il est élu secrétaire-adjoint de la Chambre syndicale des médecins du département de l'Oise  lors de l'assemblée constitutive du 25 mars 1945.


RODRIGUE

Médecin à Betz

Résistant







ROOS Georges Félix

Médecin à Noyon

Résistant isolé

Déporté n°78483

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 6 février 2024


Georges Roos, est né le 19 juin 1890 à Sète (Hérault).  Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il est blessé à la clavicule droite le 7 avril 1915 à Notre-Dame de Lorette. Marié et père de deux enfants, ce docteur en médecine s’installe à Noyon en 1940 au 29 rue Jean-Abel-Lefranc et exerce au 16 rue Driencourt.

On le note entré au Front National en 1943 ou membre de l'OCM, mais Georges Roos affirme son indépendance et se déclare de la Résistance Intérieure Française (RIF).

Il est reconnu résistant entre le 1er novembre 1942 et le 30 juin 1944 par ses actes individuels: falsification de documents pour faire échapper au STO des jeunes convoqués aux Commissions de Réforme à Noyon ; conduit des réfractaires noyonnais à 40 Km de Noyon pour les cacher dans le secteur de Maignelay, Saint-Just-en-Chaussée et Montiddier, notamment auprès de la comtesse de Baynast ; trucage de radiographies pour faire réformer plusieurs STO à Compiègne; soin à des parachutistes alliés notamment à la ferme Ledanois de Larbroye.

Il est arrêté le 1er juillet 1944 sur dénonciation, interrogé et incarcéré à Compiègne, détenu au camp de Royallieu, puis déporté par le dernier train du 17 août 1944 à destination de Buchenwald. Il est libéré le 25 avril 1945, malade et très affaibli.

Il est l'auteur du livre Buchenwald, écrit peu après son retour en France. Pendanr ce temps, son fils Lucien, présent au maquis de Crisolles lors de son attaque, devient l'agent de liaison d'Etienne Dromat, résistant dans l'Aisne, puis s'engage dans la 2e DB.

En novembre 1946, Georges Roos est nommé représentant à Noyon de la Fédération des Amicales de réseaux de la France combattante. En 1952, il est président de la section locale de l’ADIF.

Il décède le 7 mars 1961 à Noyon où il est inhumé au cimetière du Nord de Noyon.

Il est reconnu appartenant à la RIF par décret du 9 septembre 1947  et reçoit la carte de CVR e 27 mai 1952.


Sources

Témoignages de Max Brézillon et de Lucien Roos.

ROOS Georges, Buchenwald, Editions Médicis, 1945.

Arch. départ. Oise 1696W103.


ROUYER Marie René

Inspecteur départemental de la Santé en 1942

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 31 janvier 2024


Né le 25 septembre 1893 à Beauzée-sur-Aire (Meuse), fils de Marie Pierre Rouyer et de Marie Marguerite Dallée, célibataire, ce docteur en médecine licencié en droit est titulaire du diplôme d'Hygiène de la Faculté de médecine de Paris.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, grand blessé (tuberculose pulmonaire avec très forte sclérose pleuro-pulmonaire, trépanation, troubles subjectifs avec céphalées et vertiges, irritablilité et dépression nerveuse...), titulaire de la médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 30 avril 1937. Son domicile privé est celui de sa mère, à Melun, mais il habite en semaine à Beauvais, au 22 Place de la Préfecture.

Ancien élève de l'Ecole du Service de Santé Militaire, réformé pour blessures de guerre, il devient médecin inspecteur de la Santé.

Il occupe ce poste dans l'Oise depuis le 1er novembre 1933. 

Il est nommé officier de la Légion d'honneur le 21 juillet 1949 en qualité d'ancien médecin aide-major au 412e Régiment d'Infanterie, décoration qui lui est remise par son frère Jean Victor Rouyer, lieutenant-colonel en retraite. Le maire de Beauvais, Robert Sené, dit de sa moralité : " (...) rien ne peut lui être reproché, tant au point de vue National que vie privée. Homme très modeste et qui n'a jamais fait l'objet d'aucune remarque défavorable. Il est très bien considéré. N'a pas participé d'une façon active à la résistance mais son attitude est celle d'un bon français."

Il décède le 21 décembre 1966.


Sources

AD Oise 33W8241 - Base Léonore.


TUROTTE Pierre

Médecin

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 15 février 2024


Médecin généraliste installé à Beauvais en 1938, rue Bossuet, il est proposé par Pierre Auzi pour être nommé sous-préfet de l'Oise mais il est écarté en raison de sa famille comportant des collaboratoires notoires. II est nommé membre du CDL de Beauvais à la Libération.


Sources

Le Patriote de l'Oise du 15 septembre 1945.




VERLAC Auguste

Médecin à Abbeville-Saint-Lucien

Maire d'Abbeville-Saint-Lucien

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 27 janvier 2024


Né le 19 août 1884 à Saint-Sernon-sur-Rance (Aveyron), fils du pharmacien Auguste Jean-Baptiste Jules Laurent Verlac et de Madeleine Marie Augusta Puech, il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale, est blessé à Verdun par intoxication au gaz asphyxiants.

Il reçoit la Croix de guerre. Il est noté médecin-major de 2e classe élevé médecin capitaine à la 2e Région militaire.

Médecin à  Abbeville-Saint-Lucien en 1910, il en devient maire.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 3 mars 1932 et officier le 23 juillet 1949 en qualité de président de l'Union des Mutilés Réformés et Anciens Combattants de l'Oise (UMRAC). Il préside l'UMRAC de l'Oise de 1947 à 1966. Il décède le 26 mars 1966.


Sources

Base Léonore - Arch. UMRAC de l'Oise.


WARME

Médecin à Maignelay

Résistant

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 30 janvier 2024


Il apporte des soins aux civils blessés dans les bombardements ainsi qu'aux pilotes alliés parachutés.

Son épouse, ancienne infirmière à l'hôpital américain de Neuilly, dirige l'instruction des infirmières et des brancardiers bénévoles, les cours étant faits dans la mairie. un hôpital de campagne est d'abord installé au terrain de football puis au domicile du Dr Warmé.


Sources

Collectif, Témoignages, Souvenirs de guerre et de résistance 1939-1945, plateau  picard et Santerre, Cerccle Maurice Blanchard, 1994.


WOIMANT Georges

Médecin

par Jean-Yves Bonnard


Né à Paris le 1er avril 1915, fils d'Henri Léon Georges Woimant (1880-1955) et de Marie Madeleine Clémence Henry (1890-1924), il est interne des hôpitaux de Paris. Chirurgien orthopédiste à Compiègne,  il est membre de la Chambre Syndicals des médecins du département de l'Oise  lors de l'asemblée constitutive du 25 mars 1945).

Marié le 30 janvier 1943 à Neuilly-sur-Seine à Paulette Yvonne Malloizel (1916-1993), il est père de neuf enfants.

Il fonde en novembre 1962, dans la maison familiale du 60 rue Carnot, la clinique Saint-Cosme à Compiègne (devenu une résidence en 2012 après le déménagement de la clinique sur le site de Royallieu).

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il décède le 9 août 1982 à Compiègne à 67 ans. Une piste cyclable Georges et Bernard Woimant est inaugurée entre La Croix-Saint-Ouen et Choisy-au-Bac en juin 2003.

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