Etude sociologique des déportés juifs de l'Oise
par Jean-Pierre Besse
Quatre-vingt-quinze juifs, domiciliés dans l'Oise, sont morts en déportation ou à Drancy. Un seul est revenu. Il s'agit du docteur Léon Breiman de Crillon. Nous ignorons le devenir de Benjamin Lazare, commerçant de Mouy, et d'Armand Flacx de Creil, qui ont été arrêtés, mais dont on perd la trace. Cinq des personnes arrêtées sont mortes au camp de Drancy.
Sur quatre-vingt-quinze personnes, quarante-trois sont domiciliées dans l'arrondissement de Compiègne, dont trente-trois pour le seul canton de Compiègne, et trente-quatre dans l'arrondissement de Senlis. Trente-neuf sont de sexe féminin. On trouve, au niveau des catégories socioprofessionnelles, des personnes exerçant des métiers liés à la mode et à l'habillement, des commerçants, souvent des forains, des docteurs et des ingénieurs.
Toutes les classes d'âge sont représentées (de 75 à 4 ans). On est frappé par l'extrême jeunesse de certaines victimes de cette répression : 30% ont moins de vingt ans et plus de 10% moins de dix ans.
Sources :
ANACR-Oise, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, le prix de la liberté dans l'Oise, 1940-1945, Balinghem, ANACR-Oise, 2002, 264p.